Le mur était désespérement lisse, sans la moindre aspérité, sans la moindre ouverture. Olis et Ari avaient beau chercher, ou menacer la Conteuse, rien à faire : il n’y avait plus la moindre trace de la porte menant à la pièce de la deuxième épreuve.
Et Eleister demeurait silencieux.
Derrière eux de nombreux serviteurs de bois débarrassaient les plats en silence. Ils étaient une trentaine, tous d’une efficacité mécanique. En quelques minutes la table était impeccablement débarassée, avec la Conteuse trônant seule au bout, demandant aux héros : « Si vous le désirez, nous pouvions reporter l’épreuve à un autre jour.
— Qu’est-ce que vous lui avez fait ? articula Olis d’une voix sourde.
— Je suis navrée mais je ne peux rien vous dire. »
Alors Olis pointa sa main rageuse vers la Conteuse et, avant qu’Ari ne put réagir, entonna une formule. L’air crépita autour d’elle, et une ombre recouvrit la pièce. La Conteuse demeurait impassible. Olis se rapprocha lentement d’elle, le regard comme en transe, et déclara : « Dorénavant, chaque mensonge de votre part sera puni de douleurs incommensurables. J’en fais le serment sur ma vie et mon honneur de Fille du Sage. Avez-vous piégé Eleister ?
— Oui et non, répondit-elle.
— Voulez-vous nous faire du mal ?
— Non.
— Voulez-vous nous éliminer ?
— Non.
— Avez-vous un lien avec Rulere ? »
La Conteuse se contenta de sourire tristement, puis chuchota quelques paroles inaudibles.
L’ombre qui envahissait la pièce disparut soudainement et le crépitement autour de la main d’Olis se volatisa. Tout paraissait être de retour à la normale.
Sous le choc, Olis regarda sa main, puis la Conteuse qui commentait simplement : « Vous ne me laissez pas le choix : vous ne pouvez plus pratiquer la magie. Maintenant je vais vous conter mon histoire. »
La Conteuse dit quelque chose d’autre dans une voix étrangère et une porte en bois apparut à côté du feu de cheminée. La Conteuse se leva et franchit cette porte, ajoutant juste avant de quitter la pièce : « Si vous réussissez la première épreuve, vous pourriez accéder à la seconde. Il n’y a que comme cela que vous pourrez découvrir ce qui est arrivé à votre ami. » Elle claqua la porte derrière elle.
Seuls, Olis demeura immobile et Ari ne put rien faire d’autre que soupirer : « Donc elle maîtrise l’espace qui l’entoure à sa guise. Je commence à comprendre comment elle a pu construire une telle demeure. Quel monstre… Olis ? Ça va ? »
Celle-ci venait de s’agenouiller au sol, les membres ballants comme une poupée dont on venait de couper les fils. Elle marmonnait plusieurs psaumes dans une langue qu’Ari ne pouvait comprendre. Rien ne se passait, alors Ari hésita : « Olis ? Que se passe-t-il avec ta magie ?
— Sceller mon pouvoir ainsi… Seuls les mages ayant approchés le domaine divin peuvent accomplir de telles prouesses…
— Je ne crois pas en Dieu, répliqua Ari en regardant autour de lui. Surtout quand celui-ci n’a aucun goût en décoration. Il faut continuer.
— Le Sage nous a abandonnés… »
Olis agrippait son idole en bois comme si sa vie en dépendait. Ari ne l’avait jamais vu dans un tel état. Après quelques instants il souleva Olis et ensemble ils se trainèrent jusqu’à la porte en bois. Ils la franchirent.
De l’autre côté se trouvait une petite pièce bas de plafond. Partie la grandeur de la salle de banquet : la nouvelle salle était plongée dans une ambiance chaleureuse, intimiste même. Un feu de cheminée répandait une douce lueur orangée ; un tapis de laine couvrait le sol, les murs étaient faits dans un bois sombre et recouverts de plusieurs tableaux ; plusieurs étagères trônaient dans un coin, répandant une odeur de vieux papiers. Au milieu de la pièce étaient rassemblés trois larges fauteuils avec à leur centre une table basse. Une théière et trois tasses étaient posées dessus.
À l’autre bout de la pièce trônait une porte en bois, identique en tout point à celle qui menait à la deuxième épreuve.
Dans l’un des fauteuils était assise confortablement la Conteuse. Elle relisait avec attention les notes de son grimoire tandis qu’Olis et Ari prirent place dans les autres fauteuils. La Conteuse leva les yeux et demanda à Olis : « Cette figure en bois qui pend à votre cou… qui est-ce ?
— Qui cela peut-il être d’autre ? finit par répondre Olis sans regarder la Conteuse. Il s’agit du Sage en personne. Chaque Fils et Fille du Sage doivent le porter.
— Pourquoi cela ?
— Pour montrer nos respects envers ses enseignements. Pour nous jurer que, comme lui, nous employerons notre art uniquement pour le bien commun.
— Vous posez toutes ces questions, glissa Ari, mais pourtant j’ai l’impression que vous connaissez déjà toutes les réponses.
— Vous ne cessez de me surestimer, Chevalier d’Or.
— Qui êtes-vous, et que voulez-vous à la fin ?
— Je ne peux vous répondre. Mais j’espère que l’histoire que je vais vous conter vous donnera quelques pistes. »
La Conteuse se racla la gorge. Ari et Olis ne purent s’empêcher de s’enfoncer dans leurs sièges tandis que le grimoire se mit à trembler.
À nouveau, plusieurs pages, des centaines, s’arrachèrent d’elles-mêmes et voltigèrent dans les airs, portées par un tourbillon invisible. Une à une elles se tordirent, se plièrent, se ratatinèrent et aboutirent à différentes formes. Les deux héros remarquèrent qu’il s’agissait de différents organes et ossements humains.
« Voici l’histoire d’un homme, d’une légende, de celui qu’on appelle le Sage, le Père, le Maitre de la Magie. »
Tous ces morceaux de papier s’assemblèrent entre eux et, avec une précision d’horlogerie, formèrent un être humain d’une trentaine de centimètre avec une longue barbe blanche et vêtu d’une longue toge.
« Un être qui parcoura le monde entier pour aider son prochain et faire apprendre sa prodigieuse magie. Un être aimé et admiré de tous sauf d’une seule personne : lui-même. »
L’être humain se posa sur la table basse. Olis et Ari eurent des frissons : cette figurine de papier, de par sa posture et l’expression de son visage, paraissait être terriblement souffrante. Ils redoutèrent la suite de l’histoire.
« Malgré tout le bien qu’il accomplissait autour de lui, malgré l’avancée prodigieuse de ses recherches, le Sage n’était pas satisfait. Il était hanté nuit et jour par le souvenir de sa femme mais surtout de la mort de Magus dont il se savait entièrement responsable.
Le sage de papier s’agenouilla, implorant le ciel, pleurant des larmes d’encre qui recouvrirent son corps.
« Le Sage voulait expier ses fautes et honorer la mémoire de Magus. Son fardeau était de toujours assurer le bien de tous, sauf le sien.
La figurine se mit à marcher, regardant autour d’elle, attentive, pressée.
« Il jugeait son travail insatisfaisant car n’ayant que peu d’impact dans le monde. Certes, il sauvait et assurait le bien-être de ceux qui l’entouraient, mais le monde était toujours ravagé par mille maux.
Une ombre immense l’encercla, menaçant de l’engloutir.
« Le Sage décida alors de rencontrer ceux qui étaient les plus aptes à changer le monde.
L’ombre prit forme humaine et se dressa face au sage : les deux se saluèrent cordialement.
« Il recontra le roi de son pays et lui offrit une poudre spéciale, facile à reproduire et à utiliser, destinée à faire pousser les cultures au plus vite sans jamais abîmer les sols. Quelques mois plus tard, le Sage quitta un royaume devenu florissant et épargné par les famines. Cependant, le Roi lui fit promettre de ne pas offrir à d’autres son produit miraculeux.
L’ombre humaine grandit, forçant le sage de papier à s’éloigner. Il finit par rencontrer une autre ombre plus fine, plus petite, plus féminine.
« Le Sage voyagea et fit la rencontre de la reine d’un autre pays. Celle-ci lui demanda le remède du mal qui ravageait son peuple : l’appauvrissement des sols en charbon, principale richesse du pays. Le Sage accepta et construisit une machine qui puisaient dans les profondeurs jusqu’alors intouchées de la terre. Le pays redevint très prospère, et la reine remercia le Sage. Cependant elle prit peur qu’il allât construire la même machine chez des pays voisins : elle lui sectionna les pouces pour l’en empêcher.
L’ombre devint plus grande et arracha les pouces du sage. Celui prit aussitôt la fuite, mais une autre ombre apparut sur son chemin.
« Plus tard, le Sage croisa la route d’une grande tribu de la montagne. Il leur confectionna des vêtements plus résistants au froid et des armes plus efficaces. Reconnaissante mais de crainte qu’il répandît ces prodigieuses inventions chez des clans rivaux, la tribu décida de lui couper les tendons et de le garder captif.
L’ombre sectionna les talons du sage qui tomba à terre. Celui-ci parvint alors à s’éloigner de l’ombre en rampant douloureusement.
« Le Sage fit la rencontre d’autres commandants, dirigeants, chefs, prophètes. Des grands hommes aux grands problèmes, chacun jurant qu’il remercierait chaleureusement le Sage s’il l’aidait lui et son peuple.
Le sage de papier fut entouré de différentes ombres. Chacune lui agrippa un de ses membres, l’immobilisant complètement.
« En retour, le Sage les aidait du mieux qu’il pouvait, leur offrant les monts et merveilles qu’ils convoitaient, tout en sachant quelles récompenses l’attendaient.
Les ombres arrachèrent un à un les membres du sage qui hurla en retour.
« Mais le Sage se refusait à chercher vengeance. Il ne voulait pas faire couler le sang, persuadé qu’il salirait la mémoire de sa femme et surtout de Magus. Il voulait aider le monde comme lui l’aurait fait. C’était son devoir. C’était sa peine.
Les ombres s’éloignèrent, emportant chacun un morceau du corps du sage. Il ne resta de lui que le squelette décharné et tremblant.
« Abandonné de tous, le Sage demeura des années durant ainsi. Il était heureux, car persuadé d’avoir bien aidé son prochain. Persuadé que le monde était dorénavant un endroit meilleur. Mais un jour…
Une ombre gigantesque recouvrit le sage. L’ombre tremblota puis prit différentes formes : des hommes et des femmes, tous tordus, malveillants, les mains tendues, implorantes, les regards avides et fous.
« Tous les dirigeants qu’il avait aidés dans le passé. Les temps étaient graves pour eux, encore plus qu’auparavant. Renforcés et enrichis par les dons prodigieux du Sage, ils avaient chacun cherché à gagner encore en puissance et en richesse en attaquant leurs proches voisins, provoquant une constellation de guerres et plongeant le monde dans le chaos.
À nouveau, les ombres agrippèrent le sage, cherchant à lui arracher les membres restants. Celui-ci demeura immobile, les fixant d’un regard de mort.
« Le Sage comprit que son cauchemar s’était réalisé. Il n’avait répandu que la mort et la destruction. Il avait utilisé le don de Magus pour faire couler le sang et répandre le désespoir. Sa mort avait été vaine : le monde entier lui renvoyait sa propre faute, son propre péché.
Tandis que des larmes recouvrirent son visage, le sage leva son bras osseux et, d’un coup incroyablement rapide, sectionna la tête d’une des ombres qui tomba à terre, aussi immobile qu’un cadavre.
« Si ce monde ne pouvait être sauvé alors le Sage ne voyait plus qu’un moyen de répondre au vœu de Magus. Un moyen sûr d’atteindre une paix éternelle, parfaite, magnifique.
Le sage de papier hurla de toutes ses forces et se jetta sur les ombres. Dans une rage surhumaine, il disloqua, tordit, perça, massacra, éradiqua sans pitié. Dès qu’une ombre périssait elle tombait à terre et y laissait une tâche sombre.
De cette tâche émergeait un bout de papier noirâtre qui rejoignait le corps squelettique du sage, reconstituant une partie de son corps.
« Laissant sa rage guider ses coups et son désespoir envahir son esprit, le Sage finit par tuer tous les traîtres dirigeants, ne laissant aucun survivant.
Tout le sol était couvert de plusieurs tâches noirâtres funèbres, comme l’ombre d’un gigantesque champ de tombes. Puis émergèrent du sol plusieurs papiers noirs qui recouvrèrent un à un le sage, formant un nouveau corps, une nouvelle personne, une nouvelle ambition.
« Le Sage n’était plus : il devint complètement fou et s’isola dans un des recoins du monde. Seule une chose occupait son esprit malade : la conviction viscérale que le monde devait être purgé.
Autour de l’homme désormais entièrement sombre se leva une armée d’ombres démoniaques, des monstres de papiers aux formes plus cauchemardesques les unes que les autres.
« Dorénavant sans nom, cet être usa de tout son art, de tous les maléfices, de tous ses souvenirs pervertis d’une magie autrefois vertueuse pour tout détruire. Une armée de ténèbres qui seront ses yeux, ses oreilles et ses griffes pour déchirer les royaumes. Cela prendra des siècles mais peu lui importait. Bientôt, le monde entier tremblera à son nom…
Rulere leva la main d’un geste impérial et toutes les ombres lui répondirent par un hurlement monstrueux. Un hurlement de haine et de guerre.
Maintenant on sait qui est ce mystérieux personnage dont on parle depuis le début.
Coquilles et remarques :
C’est maintenant que je remarque tous ces guillemets que tu ouvres sans les fermer. (Tu le fais peut-être depuis plusieurs chapitres…) Comme le récit est entrecoupé d’indications scéniques, il faudrait fermer les guillemets chaque fois. On ouvre des guillemets sans les fermer seulement pour un récit ininterrompu sur plusieurs paragraphes, pour indiquer au lecteur que c’est toujours le personnage qui parle.
— Le mur était désespérement lisse [désespérément]
— En quelques minutes la table était impeccablement débarassée [virgule après « minutes » / débarrassée ; avec deux « r » / fut (…) débarrassée]
— Si vous le désirez, nous pouvions reporter l’épreuve à un autre jour [Concordance des temps : « Si vous l’aviez désiré, nous aurions pu », « Si vous le désiriez, nous pouvions » ou « Si vous le désirez, nous pouvons »]
— Je suis navrée mais je ne peux rien vous dire. [Virgule avant « mais ».]
— avant qu’Ari ne put réagir, entonna une formule [« avant que » commande le subjonctif : « avant qu’Ari ne pût/puisse réagir »]
— La Conteuse dit quelque chose d’autre dans une voix étrangère [« d’une voix étrangère » ou « dans une langue étrangère »]
— « Si vous réussissez la première épreuve, vous pourriez accéder à la seconde. [Concordance des temps : « réussissiez / pourriez » ou « réussissez / pourrez ».]
— Seuls, Olis demeura immobile et Ari ne put rien faire d’autre que soupirer [Faute de syntaxe : l’apposition devrait se rapporter aux sujets des verbes conjugués. Je propose quelque chose comme « Quand ils/Lorsqu’ils furent seuls ».]
— Donc elle maîtrise l’espace qui l’entoure à sa guise. [Maîtriser un élément, c’est justement l’influencer ou agir dessus à sa guise. Je propose : « elle maîtrise l’espace qui l’entoure » ou « elle façonne/modèle/agit sur/manie l’espace qui l’entoure à sa guise ».]
— Seuls les mages ayant approchés le domaine divin [approché]
— Ari ne l’avait jamais vu dans un tel état [vue]
— Après quelques instants il souleva Olis et ensemble ils se trainèrent jusqu’à la porte en bois. Ils la franchirent. [Virgule après « instants » / ils se traînèrent ; sauf si tu appliques les rectifications orthographiques de 1990 / si Ari porte Olis, on ne peut pas dire qu’ils se traînent ensemble. / Pourquoi pas « qu’ils franchirent » au lieu d’« Ils la franchirent » ?]
— une petite pièce bas de plafond [basse]
— Partie la grandeur de la salle de banquet : la nouvelle salle était plongée dans une ambiance chaleureuse, intimiste même. [Répétition de « salle » ; « le nouveau local était plongé », peut-être ?]
— et recouverts de plusieurs tableaux ; plusieurs étagères trônaient dans un coin [Répétition de « plusieurs » ; « quelques étagères », peut-être ?]
— Au milieu de la pièce étaient rassemblés trois larges fauteuils avec à leur centre une table basse [« à leur centre » ne convient pas ; je propose « autour d’une table » / il vaudrait mieux modifier la tournure : « Au milieu de la pièce, trois larges fauteuils étaient rassemblés autour d’une table basse ».]
— Dans l’un des fauteuils était assise confortablement la Conteuse. [Cette tournure me semble lourde et maladroite. L’adverbe, la voix passive et l’inversion du verbe et du sujet ne font pas bon ménage.]
— tandis qu’Olis et Ari prirent place dans les autres fauteuils [prenaient place ; imparfait après « tandis que »]
— Pour montrer nos respects envers ses enseignements [notre respect ; au pluriel, « respects » s’emploie dans des formules de politesse]
— nous employerons notre art [emploierons]
— Vous posez toutes ces questions, glissa Ari, mais pourtant j’ai l’impression [« mais pourtant » est un pléonasme. Je propose simplement « pourtant »]
— Qui êtes-vous, et que voulez-vous à la fin ? [Virgule avant « à la fin ».]
— Ari et Olis ne purent s’empêcher de s’enfoncer dans leurs sièges tandis que le grimoire se mit à trembler [se mettait ; imparfait après « tandis que ». Je complète : « si tandis que » est employé dans le sens de « pendant que » (ce que je comprends ici), il faut l’imparfait ; mais si « tandis que » exprime une opposition, il peut être suivi d’un passé simple.]
— Une à une elles se tordirent, se plièrent, se ratatinèrent et aboutirent à différentes formes. [L’expression « aboutir à une forme » me semble bizarre. Je dirais plutôt prendre, adopter, revêtir, constituer une forme.]
— de celui qu’on appelle le Sage, le Père, le Maitre de la Magie. [Toutes ces majuscules me semblent abusives ; maître (sauf si tu appliques les rectifications orthographiques de 1990).]
— un être humain d’une trentaine de centimètre avec une longue barbe blanche et vêtu d’une longue toge [de centimètres / répétition de « longue » ; « une grande barbe », peut-être ?]
— Un être qui parcoura le monde entier [parcourut ; c’est un verbe du 3e groupe, pas du 1er.]
— cette figurine de papier, de par sa posture [par ; « de par » veut dire autre chose. Voic ici : https://www.academie-francaise.fr/de-par.]
– Il était hanté nuit et jour par le souvenir de sa femme mais surtout de la mort de Magus dont il se savait entièrement responsable. [Virgule avant « mais ».]
— Certes, il sauvait et assurait le bien-être de ceux qui l’entouraient [Faute de syntaxe : cet enchaînement n’est pas possible parce que « sauver » et « assurer le bien-être » ne se construisent pas de la même façon. Il faut dire : « il sauvait ceux qui l’entouraient et assurait leur bien-être ».]
— « Il recontra le roi de son pays [rencontra]
— Celle-ci lui demanda le remède du mal qui ravageait son peuple [un remède au mal]
— une machine qui puisaient dans les profondeurs [puisait]
— Celui prit aussitôt la fuite, mais une autre ombre apparut sur son chemin. [Celui-ci]
— Reconnaissante mais de crainte qu’il répandît ces prodigieuses inventions [mais craignant]
— Des grands hommes aux grands problèmes, chacun jurant [« De grands hommes » serait plus élégant.]
— Les ombres arrachèrent un à un les membres du sage qui hurla en retour [« en retour » implique une action volontaire, ce qui n’est généralement pas le cas d’un hurlement de douleur]
— Il voulait aider le monde comme lui l’aurait fait. [Ce n’est pas très clair ; je propose « comme celui-ci/ce dernier l’aurait fait ».]
— « Abandonné de tous, le Sage demeura des années durant ainsi. [Je dirais plutôt « demeura ainsi des années durant ».]
— des hommes et des femmes, tous tordus, malveillants [si tu veux dire que tous sont tordus, c’est juste ; si tu veux dire qu’ils sont complètement tordus, c’est « tout tordus »]
— Tandis que des larmes recouvrirent son visage [recouvraient ; ici, il faut l’imparfait]
— Si ce monde ne pouvait être sauvé alors le Sage ne voyait plus qu’un moyen [virgule avant « alors »]
— Le sage de papier hurla de toutes ses forces et se jetta sur les ombres [se jeta]
— Dès qu’une ombre périssait elle tombait à terre [virgule après « périssait »]
— et y laissait une tâche sombre / De cette tâche émergeait un bout de papier / couvert de plusieurs tâches noirâtres [tache(s) ; sans accent circonflexe]
— plusieurs papiers noirs qui recouvrèrent un à un le sage [recouvrirent ; « recouvrèrent » correspond au verbe « recouvrer »]
— Autour de l’homme désormais entièrement sombre se leva une armée d’ombres [Il faudrait placer « désormais entièrement sombre » entre deux virgules.]
— Une armée de ténèbres qui seront ses yeux, ses oreilles et ses griffes pour déchirer les royaumes. Cela prendra des siècles mais peu lui importait. Bientôt, le monde entier tremblera à son nom… [seraient / Cela prendrait / tremblerait ; dans un récit au passé, on emploie le conditionnel présent pour exprimer des actions ou des faits futurs.]
— Rulere leva la main d’un geste impérial [J’attire ton attention sur la nuance entre « impérial » (qui a la majesté d’un empereur) et « impérieux » (qui commande avec hauteur).]
C'est marrant, depuis le conte précédent, j'ai La Sorcière et l'Inquisiteur des Rita Mistouko en tête, je sais pas si tu connais cette musique haha
Sinon, c'est toujours aussi bien écrit ! Juste le changement de psychologie d'Olis que je n'ai pas bien compris, quand ils passent d'une pièce à une autre. Et avec ça, le fait que ses compagnons ont l'air quand même méga chill alors que leur pote a disparu et qu'ils sont coincés
MAIS quand je lis ton histoire, je mets ça sur les "incohérences des contes", donc perso ça ne me dérange pas tellement outre mesure
Je ne connais pas du tout cette musique ! Je vais y jeter un oeil.
Que veux-tu dire par le changement de psychologie d'Olis ? le fait qu'elle se résigne à écouter l'histoire de la Conteuse ?
Le puzzle se complète lentement...
Ce chapitre m'a fascinée. Il est super bien écrit. Tes contes sont vraiment prenants et tous différents les uns des autres.
On en sait donc un peu plus sur le méchant. Est-ce qu'il va intervenir directement dans ton histoire lui aussi ?
Il y a quelques fautes de frappe dans ton texte. J'ai relevé "coup" à la place de "cou" quand ils retrouvent la conteuse et "montres de papier" à la place de "monstres" vers la fin, mais il y en a d'autres.
Vivement la suite !
Yep je m'en vais corriger ces fautes, merci beaucoup.
Elle arrive !