Amare

Par Rimeko

Amare se redressa brusquement sur son lit, couvert de sueur et le souffle court. Il n’osait plus cligner des yeux, il avait peur que les images de son cauchemar se dessinent à nouveau sur l’écran de ses paupières closes, comme un film d’épouvante qui se déroulerait à l’intérieur même de son crâne. Une heure. Il avait pu profiter d’une heure de sommeil avant que les monstres viennent se lover dans son lit.

Un frisson lui parcourut le corps alors que l’image d’Ell’aigh, le Gardien, dansait dans son esprit. Des pattes arachnoïdes se tendaient dans sa direction, d’immenses ailes membraneuses projetaient leur ombre sur la caverne, une gueule s’ouvrait, menaçante, avide, hérissée de crocs luisant doucement dans la faible lumière. Le monstre veillait sur l’entrée de l’enclave où s’était repliée Aar’de, celle qu’ils devaient abattre pour sauver la planète, et l’affrontement avait été inévitable. Il l’avait profondément marqué, dans sa chair d’abord, mais aussi en lui assénant que la fin de l’aventure pouvait survenir à tout moment. C’était la première fois qu’un membre du noyau dur de leur expédition perdait la vie. La vision d’Olpa agonisante s’était imprimée au fer rouge dans sa mémoire – sa lance brisée à ses côtés, sa peau bleutée qui virait au gris perle et son sang qui s’écoulait à gros bouillons de l’horrible plaie déchirant sa poitrine, laissant apparaître la pointe brisée de ses côtes comme d’abominables mâchoires.

Le jeune homme se leva précipitamment, tituba jusqu’aux toilettes, situées juste en face de sa chambre, et se plia en deux pour vomir. Il n’avait pas allumé la lumière, et dans tout ce noir les images continuaient à affluer malgré ses efforts pour les repousser, enhardies par sa vulnérabilité et sa fatigue. Son cauchemar avait ramené à la surface les horreurs dont il avait été témoin, les ruines, les morts, les blessures affreuses dont la simple évocation lui donnait la nausée, l’odeur suffocante du sang et des cadavres, les hurlements de souffrance et les gémissements d’agonie ; tout cela lui semblait plus réel que le carrelage froid sous lui, que ses doigts crispés sur la céramique blanche, que les larmes qui désormais ruisselaient sur ses joues. De sa situation présente il ne percevait que l’acidité de la bile dans sa bouche et les spasmes qui lui tordaient l’estomac. Il se redressa sur les genoux pour vomir à nouveau, luttant pour respirer malgré ses sanglots et ses hoquets.

Au bout d’une éternité, le parquet grinça sous les pas de quelqu’un, qui s’arrêta juste de l’autre côté de la porte. Il releva la tête, sortant de sa transe.

« Amare ? »

Il voulut parler, mais seul un gémissement franchit ses lèvres.

« Tu es malade ? »

C’était sa mère. Sa gorge était trop douloureuse pour qu’il en extirpe la moindre parole. Il sentit la panique refermer ses griffes autour de son cœur. Il ne fallait pas qu’elle entre, surtout pas, parce que…

« Tu vas bien ? insista-t-elle. Je peux… ?

— Non… parvint-il enfin à articuler.

— Mais, tu... »

Elle laissa sa phrase en suspens. Il l’imaginait bien, de l’autre côté de la porte, en train de tortiller une mèche de ses cheveux crépus entre ses doigts, son autre main appuyée contre le battant de bois, comme si ce contact pouvait la renseigner sur ce qui se passait à l’intérieur.

« Bintou ! Qu’est-ce qui se passe ? »

La voix, rendue rauque par des années de tabagisme intensif, appartenait à son père, resté dans la chambre parentale.

« K-… Amare est malade, je crois, expliqua-t-elle d’une petite voix timide.

— Tu crois ? Écoute, soit Kia est vraiment malade et on l’emmène à l’hôpital, soit elle prend un cachet et elle va se recoucher. On verra ce qu’il en est demain matin – ou plutôt, elle verra toute seule, elle est grande.

— Mais…

— Tu te lèves dans trois heures, Bintou, soit raisonnable. »

Il y eut un instant de silence, seulement rythmé par les battements désordonnés du cœur d’Amare. Il lui semblait qu’ils résonnaient si fort dans l’exigüité de la pièce que sa mère devait les entendre, de l’autre côté du battant. Il priait tous les dieux auxquels il ne croyait pas pour qu’elle ne se décide par à venir voir – parce qu’il ne pouvait leur parler de Mney’Sa, de son traumatisme, parce qu’il ne pouvait tout simplement pas être en pleurs au beau milieu de la nuit sans aucune explication à leur donner – et pourtant.

« Ça va aller, mon chéri ? »

Il marmonna quelque chose qui pouvait passer pour un « oui ».

« Retourne dormir, d’accord ? dit encore sa mère.

— Peux-tu… peux-tu juste allumer la lumière ?

— ... Oui. »

L’interrupteur, à l’extérieur de la pièce exigüe, cliqueta et la brusque clarté l’aveugla. Il ferma les yeux.

« Bonne nuit Amare. »

À tout autre moment, ce nom qu’il s’était choisi, modulé par l’accent si familier de sa mère, cela lui aurait fait plaisir de l’entendre – car non seulement sa mère utilisait presque toujours son nouveau prénom désormais, mais en plus elle s’efforçait vraiment de le considérer comme son fils, au contraire de son père qui semblait même prendre un certain plaisir à insister sur les pronoms féminins quand il lui parlait.

Cette fois-ci cependant, le jeune homme ne répondit pas, guettant le cliquetis indiquant que sa mère avait refermé la porte de leur chambre. Sa main se crispa un peu plus sur sa cheville. La douleur familière dansait à fleur de peau.

Il attendit encore de longues minutes avant de se risquer à rouvrir les paupières. En face de lui, sur le mur, se succédaient les mêmes petits carrelages blancs que ceux qui recouvraient le sol. Ceux-ci étaient souillées d’empreintes de doigts écarlates. Il leva ses mains à hauteur de son visage, les retourna lentement, paumes vers lui. Des entailles en demi-lune, couleur d’hématome, ressortaient sur sa paume plus claire, là où ses ongles s’étaient enfoncés. Il jeta un coup d’œil à son mollet, sillonné de traces enflées, un ton plus sombre que sa peau noire. L’une saignait. Il ne se souvenait même plus de s’être griffé.

Le jeune homme se remit debout, s’appuyant au mur pour conserver son équilibre. Il chercha la chasse d’eau à tâtons, la tira, se saisit du rouleau de papier toilette et entreprit d’effacer les traces de sang d’un geste mécanique, automatique, en s'efforçant de se concentrer sur sa tâche. Ses mains tremblaient, ses paumes l'élançaient douloureusement. Il se mordit la lèvre pour retenir un nouveau sanglot.

De retour dans sa chambre, le jeune homme jeta un coup d’œil à son lit et abandonna bien vite l'idée de se recoucher. De toutes façons, ce ne serait pas la première fois que son esprit l’empêchait de dormir, même avant Mney’Sa. Il replaça ses couvertures sur le matelas et se laissa tomber devant son ordinateur, l'esprit vide, sans aucune idée de ce qu'il comptait faire. Une minute à la fois. L’important était de tenir. L’écran noir lui renvoyait une image de lui-même bien peu flatteuse – épaules voûtées, yeux rouges et gonflés, visage défait que la lumière froide de l'écran rendait cadavérique, peau noire aux reflets terreux. Son soutien-gorge le gênait et il glissa une main sous son T-shirt pour le remettre en place, ignorant de son mieux la sensation de mal-être qui accompagna ce geste. Sur Mney’Sa, il avait rejoint le clan des Azes, composés d’archers et d’archères qui, comme les Amazones terriennes, se coupaient un sein pour mieux tirer.  Le jeune homme avait profité de leur expérience en la matière pour ne plus avoir ces… protubérances qui contredisaient tant ce qu’il était. Ils enviaient ceux parmi les autres garçons trans qui supportaient leur poitrine.

Amare déglutit difficilement et pressa le bouton d’allumage de son ordinateur. Son regard fut aussitôt attiré par la notification, dans le coin inférieur gauche, juste au-dessus de l'heure – quatre heure du matin. Il l'ouvrit d'un clic.

« S-33 vous a envoyé un message. Autoriser ? »

Il haussa un sourcil, puis ouvrit la conversation.

« Hey Amare... ? J'espère ne pas m'être trompé... - 02h18

C'est Shao, au fait - 02h19 »

Il sentit son souffle se bloquer dans sa gorge, puis son rythme cardiaque s'emballer. Il eut du mal à se concentrer suffisamment pour taper sa réponse.

« Tu ne t'es pas trompé. Heureux de te... euh... entendre ? - 04h02 »

Le jeune homme se laissa aller contre le dossier de sa chaise tandis qu’un faible sourire étirait ses lèvres. Il avait eu grand besoin d'une bonne nouvelle de ce genre pour réintroduire des couleurs dans sa nuit blanche. Autre que le rouge sang, s’entend.

Il fixa l'écran pendant un long moment, guettant en vain une réponse, avant de se rendre en l'évidence – l'autre devait probablement dormir. Il ouvrit un nouvel onglet et trouva le jeu le plus débile qu'il put. D’ordinaire, il aurait bien tenté de voir si un autre joueur était connecté sur son serveur favori, toutefois il ne se sentait pas en état de d’incarner un chevalier aux prises avec monstres et dragons dans un monde magique et dangereux, pas quand pour lui, désormais, cette fiction était devenue sa réalité – contrairement à cet ordinateur, cette maison, ce sac d'étudiant, ce corps qui n’avait jamais été le bon, et l'ensemble de cette vie qui n’était pas, qui n’était plus la sienne.

Ting.

« Je suis en contact avec Mercy et Loanne aussi. - 04h08

Tu penses qu'on pourra se revoir, tous ? - 04h08 »

Il lui fallut quelques secondes pour assimiler ce qu’il venait de lire. Tout à coup, les murs de sa chambre s’agrandissaient, laissaient entrer un peu de Mney’Sa et aussi un peu d’espoir.

« Tu ne peux pas savoir à quel point je suis content de recevoir tes messages. - 05h42

Et je vois de plus que tu es aussi insomniaque que moi... - 05h42

Quant à ta proposition de se revoir, rien ne me ferait plus plaisir ! - 05h43 »

La réponse de Shao ne se fit pas attendre :

« Dimanche ? - 05h44 »

Amare n’hésita pas une seconde.

 « Carrément ! - 05h44 »

« Tu habites où ? Je peux passer te prendre en voiture, puis on ira chercher les filles... - 05h44 »

L’adolescent ouvrit d’un clic le profil de son ami pour chercher sa localisation, puis retourna à son clavier :

« J'habite à cinq cents mètres de chez toi, d’après le GPS de mon téléphone ;) - 05h45 »

 « Sérieusement ? Et on ne s'est jamais croisés avant ?? - 05h45. »

« Je me faisais la même réflexion... Rendez-vous devant la mairie à dix heures, dimanche, ça t'irait ? - 05h46 »

« Oui ! Mercy est libre, il faut que je vérifie auprès de Loanne... Elle n’a pas répondu depuis hier soir. - 05h46 »

« Okay ! J'ai tellement hâte de vous revoir !! - 05h46 »

Le jeune homme se passa la main sur le visage. Son cœur tambourinait toujours dans sa poitrine ; il avait envie de se lever et de rejoindre Shao immédiatement. Il jeta un regard par la vitre, comme si d’ici il pouvait apercevoir la maison de son ami, maintenant qu’il le savait tout proche.

« Tu m'as manqué. - 05h49 »

« Toi aussi, Shao, tu m'as manqué... – 05h50 »

« Mais désolé Amare, faut que j'aille dormir. J'ai cours à 9h, et il paraît qu'il faut que j'y aille. - 05h50 »

La mention des études lui arracha une grimace. Lui-même n’avait eu encore qu’une seule journée de cours, et ces heures passées sur une chaise, à prendre des notes, à écouter, à faire bonne figure, lui avaient paru s’étirer comme une mélasse, l’engluant dans leur grisaille. Il y avait eu un jour, pourtant, où ces études d’art l’avaient passionné, avant… avant qu’il découvre un monde assez vivant pour qu’aucune représentation ne puisse l’égaler.

Le jeune homme tendit le bras vers la pochette au vert passé posée sur le bord de son bureau. Il l’ouvrit, en sortit une à une les feuilles qu’elles contenaient, les étala devant lui. Des esquisses au crayon, pour la plupart, rehaussées çà et là de quelques touches d’aquarelle, et certaines noires de fusain au point de laisser des traces sur ses doigts. Les unes étaient lumineuses, les hachures délicates sur le blanc de la feuille, les autres étaient fracturées, aux sens propre et figuré, froissées par la gomme, transpercées par la mine du crayon. Depuis son retour, il avait dessiné, jusqu’à ce que ses doigts se raidissent et que son poignet lui fasse mal. Le geste lui avait manqué. Le sentiment aussi. Capturer les images qui tournaient dans sa tête, les libérer sur le papier, ou parfois les y emprisonner, les extirper de force de son crâne, et toujours les laisser s’exprimer sur la surface jusqu’alors immaculée. Cela l’avait toujours fasciné, cette manière dont les personnages, les objets, les mondes même, se révélaient petit à petit, amenées à la vie par du graphite et des pigments, transcendés.

Amare laissa son regard errer sur les croquis ainsi exposés. Ils représentaient Mney’Sa, ses souvenirs, son cœur qui les pleurait, ils racontaient ces derniers mois, seuls témoins matériels de cette aventure hors du temps et du réel. Il les avait montrés à Monsieur Réthorin, ce prof qu’il admirait, et celui-ci avait qualifié son travail de « prometteur ». Avant, il avait tant rêvé d’entendre ce mot dans sa bouche, il s’en souvenait très bien ; il avait rêvé d’avoir une vision, un monde, à transmettre.

« Méfiez-vous de vos rêves, ils pourraient se réaliser, » murmura-t-il pour lui-même.

Il ne regrettait pas d’être parti pour Mney’Sa cependant ; juste d’en être revenu. Il effleura ses dessins du bout des doigts. Peut-être qu’il pourrait transformer ce voyage en l’œuvre de sa vie, pour le vivre encore un peu, et pour ouvrir la porte vers une nouvelle existence. Quel artiste ne souhaiterait pas posséder une telle source d’inspiration ?

Amare comprit qu'il avait fini par s'endormir sur son siège de bureau quand il fut réveillé en sursaut par de petits coups frappés à sa porte.

« Maman ? »

Elle était la seule à prendre la peine de l'avertir avant de pénétrer dans sa chambre.

« Tu te sens mieux ? »

Sa gorge se noua au souvenir des événements de la nuit.

« Oui... Ce n'était rien, c'est passé... »

— T'es sûr ?

— Bintou ! hurla son père de la pièce attenante. Fous-lui la paix, elle t'a dit que ça allait ! Viens plutôt par là... »

Le jeune homme serra les poings, ce qui eut pour unique effet de réveiller la douleur dans ses paumes.

« Je vais bien, Maman, s'empressa-t-il de la rassurer. Vas-y. »

Il entendit ses pas s'éloigner. Il inspira profondément, une fois, deux fois, tentant de faire refluer la haine qui montait en lui. Ce n’était pas qu’il détestait son père, non... Certes, il avait à charge l'indifférence qu’il manifestait à son égard et son obstination à ne pas respecter son identité, mais… On ne pouvait pas détester son père, si ? Du moins, il essayait de s’en convaincre. Et puis, il ne savait pas trop pourquoi, mais c’était malgré tout la réalité : son père rendait sa mère heureuse. Elle méritait bien cela, après tant de pénombre.

Amare s’étira, grimaçant alors que son corps ankylosé protestait, et jeta un coup d’œil vers la fenêtre. La vue du soleil qui brillait haut dans le ciel lui tira un sourire, jusqu’à ce que son esprit s’extirpe complètement des brumes du sommeil et qu’il réalise que l’astre terrestre n’était pas bleu. Il se leva d’un coup, ignorant les étoiles noires qui vinrent colorer sa vision. Il se trouvait toujours dans sa chambre, avec les rideaux jaunes qui encadraient l’extérieur, et de l’autre côté de la vitre grouillaient les maisons, les voitures et les passants, mais au-delà de la ville le paysage se modifiait. D’imposantes montagnes bleuissaient l’horizon, précédées par une forêt aux reflets d’outremer et aux ondulations marines, et puis il y avait ce soleil étranger. À travers les rideaux jaunes, il pourrait presque paraître vert, comme celui de Mney‘Sa. Le jeune homme ferma les yeux, serra fort les paupières, refoulant ses larmes.

Dans quelques jours, il allait retrouver ses amis et tout paraîtrait réel à nouveau.

Amare se redressa, faisant craquer sa colonne vertébrale et saillir cette poitrine qu’il souhaitait voir disparaître. Devant ses yeux le décor familier laissa la place à d’autres images – des corps ocre, ornés de rayure félines, des oreilles pointues, des avant-bras gainés de cuir pour se protéger. Il se souvenait des mains de la jolie Sylvia sur sa peau sombre, son émerveillement de sa résistance aux rayons de soleil, et il se souvenait de son cadeau – ce magnifique arc, souple et résistant, taillé dans un bois rouge aussi doux que du velours – il lui semblait pouvoir encore le sentir entre ses doigts. Il leva le bras droit, droit devant lui, poing serré, et ramena sa main gauche au niveau de sa joue, coude redressé, comme s’il le bandait. Le mouvement était si familier qu’il sentit son cœur se serrer. Il laissa retomber ses bras, se sentant tout à coup un peu ridicule. Heureusement que personne n’était là pour le voir… Cette pensée tournait dans son esprit de plus en plus souvent, ces derniers temps. Il n’était pas à sa place ici, il ne l’avait jamais été. Peut-être que Kia l’aurait été, peut-être qu’elle aurait rendu fière ses parents. Pour le meilleur ou pour le pire, bien que son passeport clame le contraire, il n’était pas cette fille.

Le jeune homme releva la tête, laissant son regard flotter sur cet horizon venu d’un autre monde. Cette fois, il se sentit sourire. Même si ce portail ne s’ouvrait pas sur Mney’Sa, jamais l’éventualité d’un retour ne lui avait semblé si proche à cet instant.

Accessible.

 

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Hinata
Posté le 18/05/2019
<br /> C'est trop bien que sa vie sur Mney'sa ait pu «resoudre» son inconfort du à sa transsexualité ! C'est très émouvant, autant que pour Loane et sa maladie, tu exprimes tout cela très bien !  En revanche j'ai relevé une erreur minime mais importante à modifier je pense : le père d'Esteban dit «il» dans sa dernière réplique, ce qui contredit le fait qu'il est censé le considérer encore comme sa fille, ce que Esteban rappelle très justement après.   Triste de devoir bientôt quitter tous ces personnages qu'on vient de rencontrer, mais c'est cette espèce de «vie secrète» qu'ils ont vécu sur Mney'sa qui fait la beauté de ces textes, alors bon, je fais mon deuil avec joie ^^  
Rimeko
Posté le 18/05/2019
Ravie que tu trouves que le sujet était bien traité, aussi bien pour lui que pour Loanne, j'aime beaucoup ce genre de thématiques, mais c'est quand même toujours délicat à manier :P (Surtout quand on est pas du tout concerné, je suis une fille cis et contente de l'être lol)
Oh, merci du relevé, j'avais pas fait gaffe pour ce "il" baladeur !
Jowie
Posté le 02/04/2019
Ici, on rencontre un personnage qui a son propre vécu des événements sur Mney'Sa et ses propres problèmes dans le monde moderne. Si j'ai bien compris, Esteban est traumatisé par des visions de guerre et de mort vues sur Mney'Sa, mais en même temps, le temps qu'il a passé parmi les Azes lui manque (D'ailleurs j'ai adoré le passage où tu fais référence aux Amazones <3 notamment en mentionnant qu'elles se coupaient un sein pour mieux pouvoir tirer, ça va parfaitement avec le personnage d'Esteban qui ne voudrait pas avoir un corps de fille). Sa situation familiale est tellement injuste aussi. À chaque fois, tu nous présentes des problèmes de notre société à travers tes personnages, mais toujours de manière mature. Franchement, bravo :) Même si c'est une histoire courte, elle va me laisser quelque chose !
À bientôt pour le dernier chapitre !
Bonne semaine !
Jowie
Rimeko
Posté le 02/04/2019
Oui, ça ma toujours agacée que dans les histoires de fantasy les personnages (souvent très jeunes) s'en prennent la figure et que par la suite, tout aille bien... (Pas dans tous, hein, mais assez souvent) Genre, le stress post-traumatique, c'est un truc qui existe les gars :P J'imagine que les autres sont un peu traumatisés aussi, mais chacun à leur niveau, et peut-être qu'Esteban était plus fragile au départ...
J'avais une vraie fascination pour les Amazones étant petite, ça ressort de temps en temps ^^ Et oui, pour un mec trans, ça fonctionne bien !
"Même si c'est une histoire courte, elle va me laisser quelque chose !" C'est une des plus belles remarques qu'on peut me dire sur mes histoires, alors merci du fond du coeur <3 <3
Je file à ton dernier com' !!
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