Cela faisait maintenant un mois, un long mois, que les quatre amis avaient retrouvé leur planète natale et ce qui avait été leur vie. Loanne avait repris ses cours par correspondance, Shao était retourné au lycée, Amare dans son école d'art et Mercy au garage où elle était embauchée. Ils avaient retrouvé leurs chambres, leur famille et leurs amis, leur routine. Aucun d'eux n'avait eu le courage de changer de vie, de tout envoyer valser – bizarrement, cela leur semblait impossible. Cela leur avait toujours semblé impossible, durant ces quelques vingt années qu’ils avaient déjà passé sur Terre, pourquoi aurait-ce changé ? Tant qu’ils se trouvaient sur cette planète, ils étaient impuissants, insignifiants.
En vérité, ils se sentaient comme des locataires de leurs corps, de leurs vies terriennes. Ils y avaient renoncé, plus ou moins consciemment, lorsqu’ils se trouvaient dans cet autre monde, et de fait ils n'arrivaient pas à s'y réhabituer. Ils attendaient ils ne savaient trop quoi, avec la confuse impression que cette nouvelle-ancienne vie ne durerait pas – et la peur qu'au contraire, rien ne changerait, que c'était leur existence pour toujours désormais.
Ils y avaient pourtant des changements dans leurs quotidiens ; le déjeuner hebdomadaire au Café Béatrice, les échanges via les réseaux sociaux – Mercy s'était même créé un compte pour l'occasion –, le sentiment d'avoir trouvé des âmes-sœurs, et puis aussi les mauvais souvenirs, les réveils en sursaut, tout ce dont ils ne pouvaient parler à personne d'autre, et l'impression de ne pas être à sa place. Leur séjour sur Mney'Sa les avait changés en profondeur, sûrement trop pour que la Terre redevienne leur monde.
Leur entourage en semblait d'ailleurs confusément conscient. Peut-être était-ce une illusion, toutefois ils avaient tous les quatre l’impression que les autres étaient plus distants – à moins que ce soit eux qui aient mis en place cette distance.
« Le jour où je suis... revenu, ma petite sœur, commença Shao en piochant dans ses frites, m'a demandé si je voulais retourner dans l'autre monde. J’ai pas répondu, et elle m’a dit que je lui manquerais si je repartais, mais que c’était pas grave. Elle m’a demandé si je savais comment être heureux.
— Elle a quel âge, ta petite sœur ? Soixante-dix ans ? »
L’intervention de Mercy lui valut un regard noir, mais il lui répondit quand même :
« Quatorze ans.
— J’aimerais bien la rencontrer, soupira Loanne.
— Ça peut se faire, tu sais.
— Hum... Si ma mère cesse de vouloir m'enfermer à la maison, oui. Elle sent que je ne suis plus la même, elle a peur que je lui échappe je crois, et qu’elle ne puisse plus me protéger.
— Le jour où ta mère arrêtera de vouloir contrôler toute ta putain de vie, je crois que je pourrais l'apprécier, grogna Mercy en poignardant un nugget.
— C'est-à-dire jamais.
— Exactement ! »
La rouquine gloussa.
« Il y a beaucoup de personnes que tu pourrais apprécier s'ils n'étaient pas eux-mêmes, j'ai l'impression, remarqua-t-elle.
— C'est qu'il y a beaucoup de cons, et que j'ai encore moins de patience qu'avant.
— Pourquoi ? »
La jeune femme releva la tête de son assiette.
« Parce que j'ai enfin découvert ce qui avait de la valeur chez moi. »
Amare haussa un sourcil.
« Tu m'as toujours semblé plutôt sûre de toi, pourtant.
— « Semblé », oui, tu as choisi le bon mot, répliqua-t-elle avec un geste vaguement menaçant de sa fourchette. J'ai toujours eu l'impression que, soit je forçais les autres à me remarquer, soit je vivais ma vie en spectatrice, en fantôme – sans vouloir de vexer, Loanne.
— Pas de problème.
— Mes propres parents m'ont oubliée, continua Mercy, ou en tous cas c'est tout comme. Je ne suis pas riche, je n'ai jamais été bonne à l'école, je ne suis pas très belle. Alors je gueulais, je frappais, j'essayais d'exister par moi-même, et au final je finissais seulement par me retrouver seule. Sur Mney'Sa, j'ai eu l'impression d'appartenir enfin à quelque chose. Pour la première fois depuis des années, là-bas, je n'étais plus en colère. »
Elle baissa la tête, fit tourner son gobelet entre ses mains aux phalanges meurtries.
« Si je vivais dans un roman, tout ça m'aurait permis de trouver ma place sur Terre. (Elle eut un rictus qui dévoila ses dents.) Putain, c'est pas le cas, c'est même pire qu'avant. »
Les trois autres acquiescèrent vigoureusement.
« Moi, je saurais maintenant comment être libre. »
Ils se tournèrent vers Loanne qui fixait son poisson pané comme s'il pouvait répondre à ses questions.
« Et moi, j’arriverais à accepter ce que je suis en me foutant du regard des autres, déclara Amare après un instant de silence. Vous pouvez pas savoir à quel point j'ai été heureux de découvrir une société où le genre n'importait pas et où les physiques étaient différents, où personne n'a hésité à m'accepter comme un garçon... ni à quel point ça m'a fait mal d'entendre mon père m'appeler de mon nom de baptême, le jour de notre retour.
— Je ne suis peut-être pas une Aze, mais tu sais, pour moi tu seras toujours un “il”. »
Le jeune homme baissa la tête vers la main de la rouquine, posée sur son avant-bras, puis lui sourit.
« Et toi, Shao ? s'enquit Mercy en enfournant un nouveau nugget. Qu'est-ce que tu n'as pas appris ? »
Un gloussement répondit à son trait d'humour et l'interpellé releva lentement la tête de ses frites.
« Euh...
— Allez, vas-y ! »
Il se mordilla la lèvre. Il savait pertinemment ce à quoi il aspirait, il connaissait la nature du vide qui se creusait sur Terre et que Mney'Sa avait comblé, toutefois il ne voyait pas comment l'avouer aux autres. Il ouvrit la bouche, la referma, et... secoua la tête. Il n'avait rien à cacher à ses amis.
« Si je vivais dans un roman, commença-t-il avec un bref sourire, j'aurais compris que je n'ai pas besoin de pouvoirs magiques pour être quelqu'un. »
Amare, en face de lui, pencha un peu la tête sur le côté.
« C'est ça que tu cherches ? La gloire ?
— Pas vraiment, je... je veux juste me sentir utile, je crois, et ne pas avoir l'impression que rien ne changerait si je disparaissais.
— Ça changerait quelque chose, pour nous, tu sais. »
Le silence retomba sur leur petit groupe. Autour, le Café Béatrice bruissait de vie, du tintement des couverts contre les assiettes aux conversations des autres clients. Une odeur de friture et de café flottait dans l'air, prégnante mais pas désagréable.
« Je... je viens de penser... commença Loanne avant de s'arrêter, jouant distraitement d'une main avec sa canne.
— Oui ?
— Peut-être qu'on n'a pas appris à être heureux grâce à Mney'Sa, mais peut-être qu'on peut apprendre à l'être grâce à.… ça ? (Elle engloba d'un geste leur table.) Grâce à nous ? »
La question eut le mérite de les faire réfléchir, puis Mercy secoua la tête :
« Ça veut dire que si tu avais une chance d'y retourner, tu ne la saisirais pas ? »
La rouquine ne considéra qu’un bref instant l'alternative.
« Si... Évidemment que si, j'y retournerai.
— Réfléchissez, reprit Mercy en s’adressant aux deux autres. Qu'est-ce qui vous manquerait sur Terre ?
— Ma petite sœur, et le téléphone, parce que c'est quand même plus pratique que les pilpils pour communiquer.
— Ma mère, ma grand-mère, continua Amare, et mon prof de dessin.
— Le cinéma, ajouta Loanne. L’électricité. Elena et Tony, des amis. Mes parents, tout étouffants qu’ils puissent être.
— Et qu'est-ce qui vous manque, là, de Mney'Sa ? demanda encore Mercy.
— Tout... sauf peut-être quelques créatures moyennement sympathiques, bien entendu. »
Les autres ne prirent la peine de vocaliser leur réponse.
« Tu penses que nos proches se rendront compte de notre disparition ?
— Si on s'en fie à notre première expérience... non ?
— Est-ce que… commença Amare. Est-ce que vous aussi…
— Vous voyez des portails ? le coupa Shao. Oui. »
Les deux filles confirmèrent de la tête.
« Mais aucune d’eux ne mène à Mney’Sa, et on a aucune certitude qu’il en apparaisse un jour.
Shao reposa ses couverts.
« J’ai quand même l’impression qu’il y a quelque chose de… magique… quelque chose qui nous échappe, dans tout ça.
— De magique ? Wah, bravo Sherlock, » railla Mercy.
Il balaya l’intervention d’un geste de la main. Son regard restait fixé sur le petit monticule rouge de ketchup dans son assiette tandis que son esprit tentait d’ordonner ses réflexions.
« Je veux dire… Pourquoi nous ? On s’est déjà tous posés cette question, bien sûr, mais… Mais je pense qu’il y en a d’autres, qui peut-être pourraient nous aider à répondre à la première. Par exemple, pourquoi sommes-nous tous partis le même jour ? Pourquoi habitons-nous au même endroit, ou presque ? Qui, ou quoi, nous a transportés, à l’aller et au retour ? Pourquoi ne pas nous avoir laissés sur Mney’Sa ?
— Désolé Shao, je ne te suis pas vraiment. Même si ça nous apportait quelque chose – et déjà, quoi ? Mais même, admettons, il reste qu’on a pas plus de réponses que toi.
— Peut-être que ça nous permettrait de comprendre comment y retourner, comment provoquer un portail pour Mney’Sa, s’entêta-t-il. J’en ai déjà parlé à Mercy…
— … et je t’ai déjà dit que tu lisais trop de bouquins, mais vas-y, continue.
— Je pense qu’il y a peut-être quelque chose dans cette vallée qui provoque une rupture dans la barrière entre les mondes. Ou peut-être que c’est lié à la date, que le vingt-huit octobre il y a un alignement des planètes ou que sais-je encore… »
Loanne toussota légèrement et les regards se braquèrent sur elle. Elle prit la parole sans lever les yeux de son assiette :
« Est-ce que vous aussi vous avez vu... autre chose, comme un autre monde, avant d’arriver sur Mney’Sa ? Je me suis réveillée avec des images dans ma tête... comme un rêve... »
Il y eut un instant de silence.
« Oui.
— Quand j’ai vu le portail... commença Mercy. Oui, je l’ai vu, je dormais pas, non, je ne vous en ai pas parlé, pas de raisons particulières, enfin si, je pensais que vous me prendrez pour une folle si je vous disais que je l’avais traversé sciemment... ah...
— Oublie pas de respirer. »
Elle avait débité sa phrase à toute allure, avec un air de défi, et puis sa façade s’était fissurée. Le contour de ses lèvres, soulignées par son maquillage, tremblait.
« Enfin bref, reprit-elle d’une voix normale. À travers ce portail, ce n’est pas Mney’Sa que j’ai vue. J’en suis sûre. Et pourtant, c’est là que j’ai atterri au final.
— Personnellement, intervint Amare, je me suis réveillé dans un désert. Il faisait nuit, il faisait affreusement froid, alors quand j’ai vu un portail s’ouvrir, je l’ai emprunté sans réfléchir. Je pensais rêver. Au bout de… deux... non, trois mondes, je crois, je suis arrivé sur Mney’Sa, et alors plus aucun portail n’est apparu. J’étais arrivé. »
Loanne reposa sa cane qu’elle manipulait nerveusement depuis plusieurs minutes.
« Alors ça veut dire qu’on peut prendre n’importe quel portail, et continuer, encore et encore, jusqu’à qu’on arrive sur Mney’Sa.
— Tu penses vraiment ?
— Oui ! Quand j’ai rouvert les yeux sur le soleil vert, j’avais une phrase en tête, je ne sais pas d’où elle venait, mais je suis sûre que c’était la vérité. « Il existe des mondes jumeaux et, parfois, quand ils sont encore jeunes, ils se rencontrent. » Je suis sûre que la Terre est jumelle de Mney’Sa. Que ce monde nous appellerait, en quelque sorte, à travers le… le multivers ? Si on décidait de se lancer dans le voyage, je veux dire. »
Elle porta son verre d'eau à ses lèvres, s’arrêta.
« Si… » répéta-t-elle d’un air songeur.
Mercy se laissa aller en arrière sur son siège et sourit, la blancheur de ses dents contrastant avec son rouge à lèvres sombre.
« Donc, c'est décidé, on y retourne ? »
Je me répètes mais l'idée générale, une pépite. Sans compter, la diversité des personnages (dans tout les sens), géniale.
Ton écriture, simple et efficace, montre bien cette (ré)adaptation et aussi la construction/le développement de cette bien belle amitié.
C'est ça que je veux voir (et je ne pense pas être la seule) dans les librairies. Je vois trop une série "classique" avec une fin ou un retournement de milieu d'histoire comme ça.
Bref, une nouvelle fan de Rimeko !
J'aurais tellement aimé tomber sur une fin comme ça à l'époque où j'étais encore un lecteur avide de fantasy, oui ! Du coup, bah, j'ai essayé de l'écrire moi-même, juste sans les neuf tomes de worldbuilding qui devraient précéder une telle fin mdr
Merci pour tes commentaires et tes compliments, ça me fait super plaisir que cette histoire plaise toujours <3
(Et oui, je pense que je vais devoir alléger le dialogue de cette formule, même si ça m'amusait ^^)
Alors, j'aime beaucoup écrire des nouvelles moi, parce que ça permet d'explorer un concept sans passer des mois et des mois dessus, et surtout sans avoir besoin de trouver une intrigue qui tienne la route sur plusieurs dizaines de pages (j'ai du mal avec les intrigues lol), j'aime bien le côté "tranche de vie". Pour la plupart, ce n'est pas trop frustrant de la finir, soit parce que j'aime bien les personnages mais sans plus, soit parce que je ne vois pas ce que je pourrais écrire d'autres sur leur vie. Après, il se pourrait qu'il y ait quelques persos de nouvelles qui aient pris un peu trop de place dans ma tête... :P Mais rien n'empêche de transformer leur histoire en quelque chose de plus long si c'est le cas !
Quant aux autres aventures sur Mney'Sa, j'ai une notion très vague de ce qui s'est passé avant (je me suis juste amusée à imaginer quelques dialogues, notamment avec Loanne-le-fantôme, en plus des très grandes lignes), quant à la suite, j'avais une idée et j'ai même hésité à en faire un roman court, justement, mais j'ai déjà eu du mal à finir cette nouvelle (parce que j'étais un peu dans un moment de vide scriptural) donc ce n'est pas d'actualité... (Du coup, je peux t'en parler ici : ils cherchent un portail qui mène à Mney'Sa mais n'en trouvent pas, du coup ils passent un portail au hasard (oui oui XD) et voyagent ainsi de monde en monde jusqu'à retrouver celui qui est devenu le leur ;) )
Merci énormément en tous cas pour ta lecture et tes commentaires réguliers, ça m'a motivée pour re-corriger cette histoire une bonne fois pour toutes !!
Bon bah, apparemment, je n'ai pas réussi à me retenir longtemps avant de sauter sur la suite...xD
C'est à la fois triste et fort crédible de voir que, une fois réinsérés dans leur contexte initial, au sein de leurs familles sur la planète Terre, ils reviennent à leurs vies d'avant sans changer grand chose. Ça ne m'étonne pas, parce que l'environnement social, ça pèse !
« Je ne suis pas riche, je n'ai jamais été bonne à l'école, je ne suis pas très belle. Alors je gueulais, je frappais, j'essayais d'exister par moi-même, et au final je finissais seulement par me retrouver seule. Sur Mney'Sa, j'ai eu l'impression d'appartenir enfin à quelque chose. Pour la première fois depuis des années, là-bas, je n'étais plus en colère. » j'étais obligée de souligner cette citation qui pour moi, est à la fois très belle, poignante et tellement vraie. Je pense qu'elle résume le mal-être ou la sensation d'être incompris de beaucoup de personnes. Une perle !
J'ai beaucoup aimé le moment où chaque personnage commence une réplique par « Si je vivais dans un roman... ». Alors, Mney'Sa est un monde tiré d'un roman ? Dans tous les cas, ce dernier chapitre où ils sont tous réunis permet de rassembler tous les fils et mettre un point final à l'histoire. Et je trouve ça beau qu'ils essaient de quand même trouver un moyen d'être heureux (la proposition de Loane par exemple est très touchante).
Comme ils voient tous les portails, ça donne l'espoir qu'ils pourront retourner sur Mney'Sa mais j'aime bien que tu ais fini le chapitre sur une question et non sur une scène où par exemple ils franchiraient tous un portail en même temps. La fin reste ouverte, on ne sait pas s'ils auront l'occasion de retourner mais il reste de l'espoir !
Pour répondre à tes questions :
est-ce que c'est clair ? Pour moi, je dirais oui:) Je me souviens que je me suis un peu emmêlé les pinceaux avec les mots inventés, surtout au début (par exemple « estyr » ou quelque chose comme ça) et que quand tu te référais à « la rouquine », je ne savais plus de qui il s'agissait (#jowieleboulet), mais sinon, pour moi c'était bon:)
Est-ce que ce n'est pas trop répétitif ? et/ou trop dépressif ? Pas du tout ! À chaque fois, tu réinventais ta manière d'aborder le point de vue de tes personnages et j'ai trouvé ça intéressant. Pour une histoire courte, je trouve que ça marche bien. Je ne l'ai pas trouvé trop dépressif non plus. Je trouve que tu as dépeint des réalités qui certes ne sont pas joyeuses, mais elles sonnent « vraies » et pour moi, c'est ce qui compte ! C'est vrai que la plupart des personnages ont des problèmes avec leurs parents mais ça ne m'a pas plus frappée que ça.
Merci pour cette histoire originale et qui fait réfléchir ! Je me suis identifiée à tes personnages qui songent à leur chère Mney'Sa et j'espère qu'il pourront être heureux ensemble, telle une team de choc, que ce soit sur Terre ou pas. Tu as une très belle plume qui a plein de choses à dire, continue comme ça !
À bientôt sur le forum;)
Jowie
Oui, c'est pas facile de changer par soi-même, d'initier le changement au lieu de s'y adapter... (Petit moment je-raconte-ma-vie : j'ai toujours eu du mal avec les relations sociales (autisme coucou), et je sais que j'ai "progressé", mais au final les choses n'ont toujours changé que lors de mes changements de classe / d'établissement. Genre, là, à l'université j'ai une quinzaine d'amis pour la première fois, j'ai toujours pas compris XD Et je sais qu'il y a quelques années je n'aurais pas su m'y intégrer, mais aussi que je n'aurais jamais été dans un tel groupe si cette année j'étais encore au lycée...)
Contente de ne pas être la seule à aimer cette réplique ! N'deye est un des mes personnages favoris, même si je ne l'ai pas écrite très longtemps (... cette phrase ne veut rien dire) ^^
Je voulais dire que le monde de Mney'Sa et leur aventure étaient similaires à ceux qu'on peut trouver dans un roman ;)
Pour moi, ils franchissent un portail, arrivent sur un monde random, et vont de portail en portail jusqu'à Mney'Sa (en genre, une année), du coup j'ai hésité à continué l'histoire et à finir sur "On est rentré à la maison", mais 1) flemme, 2) finalement j'ai préféré la fin ouverte ! Libre au lecteur d'imaginer qu'ils arrivent à se ré-habituer sur la Terre ou qu'ils retournent sur ce monde "idéal"...
- Je vais refaire une petite lecture globale pour faire gaffe à tous les termes nouveaux (même si c'est dur parce que pour moi c'est évidement XD)
- Je suis ravie que ça sonne juste et "ré-inventé" !! Et oui, du coup, comme je le disais dans un com' précédent, la mère de Loanne va p'têt devenir "normale"/gentille...
Ca me fait plaisir de lire qu'on s'identifie à tout ce petit monde en tous cas ! Et aussi que ça fait réfléchir, parce que c'était clairement un des buts de cette nouvelle, entre les personnages non-normés et la tentative de contre-pied à quelques clichés du genre...
Merci énormément pour ta lecture, et tous tes com' super élogieux, ça m'a vraiment touchée <3
A bientôt ! Rim'
Ton résumé m'a donné très envie de lire et et donc, avant d'avoir compris ce qui se passait, voilà que j'ai tout fini ='D C'est possible d'en avoir encore ?
J'ai vraiment beaucoup aimé cette problématique. C'est toujours une réflexion que je me suis faite en lisant certains livres et qui m'avait vraiment marqué dans un animé que j'aime beaucoup "Visions d'Escaflowne". Comment on fait pour revenir à une vie normale ? Est-ce qu'on en a vraiment envie ? Bref, exactement ce que tu traites ^^
Pour te répondre, je n'ai pas trop ça trop répétitif. Chaque personnage vit ça de manière différente et surtout, on le suit à un moment différent. Shao avec la découverte, Ndeye avec la colère et Esteban avec les traumatismes (c'était d'ailleurs très cool que tout soit pas parfait et tout rose). C'est peut-être le chapitre avec Loann qui était peut-être, à mes yeux, un peu en dessous des autres. Même s'il y a des idées rôles (le coup de vouloir repasser à travers les murs), il y a moins d'essence propre à ce chapitre qu'aux autres.
Niveau clarté, perso j'ai tout compris donc pas de souci de ce côté-là. Même, je troue que c'est très bien d'avoir toutes ses références à l'autre monde, aux cicatrices, aux blessures, cheveux plus longs, coprs désincarné et autre. Ce sont tous ces détails qui rendent justement l'aventure vivante et qui permettent de comprendre à quel point ce retour est déchirant et cruel. Donc non, c'est loin d'être confus ou incompréhensible, au contraire, je ne serais pas contre encore plus d'échos à l'autre monde ^^ Et pour le côté dépressif... C'est pas le texte le plus joyeux du monde, mais c'est le thème en même temps. Et puis, il y a quand même de l'espoir, ils se sont retrouvés, ya les portails... C'est pas joyeux, mais c'est ce qu'on attend, et ya de l'espoir. Donc bon, c'est bien dosé pour moi.
Bref, comme tu peux le comprendre, j'ai été bien emballée ^^ Ya juste la fin que je trouve un peu sèche. Honnêtement, je ne sais pas trop comment l'améliorer, mais comme ça, ça m'a donné une impression de "trop peu". Et j'ai aussi croisé deux fautes d'innatention sur les 5 chapitres, en voilà une :
"Depuis un moins, ils ne rêvaient que d'une chose ; retourner chez eux, retourner sur Mney'Sa."
Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ^^
Pluchouille zoubouille !
C'est de la lecture rapide ça, dis-moi XD Contente que le résumé t'ait plu (je suis toujours surprise de réussir ce genre d'exercices lol), et que tu aies apprécié l'histoire également !! (Quant au "plus", j'avais dit sur mon JdB en août en commençant ce projet que je voyais comment le continuer en (petit) roman, mais... je ne sais pas si j'ai envie de passer autant de temps sur le sujet. A voir !)
Héhé du coup tu me donnes envie de jeter un oeil sur cet anim XD Et c'est cool de savoir que j'étais pas la seule à me faire cette réflexion ! (Et, comme je le disais en intro, j'aime pas les clichés, je trouve que les choses intéressantes arrivent quand on réfléchit à une autre possibilité, donc...)
Cela me rassure, ce que tu dis pour les répétitions ^^ J'ai effectivement essayé d'avoir un axe particulier pour chaque personnage, histoire déjà de "justifier" les 4 points de vue (j'ai une première version seulement du point de vue de Shao...). Je note pour le chapitre de Loanne, en plus j'ai des pistes que je pourrais explorer pour changer ça !
Je suis soulagée aussi de lire ça pour la clarté (je note aussi pour le "plus d'échos"), et pour le côté dépressif (oui, j'ai essayé de doser, mais j'avais besoin de savoir si ça fonctionnait ou pas)(surtout que je deviens spécialiste des histoires très sombres lol) !
Par rapport à la fin, je suis un peu d'accord en plus... Je vais voir si l'inspiration divine arrive ! XD
Merci encore pour ta lecture super rapide, et surtout pour ton commentaire détaillé, t'es adorable Chaton <3
Pardon, je m'égare. Envie de trucider quelqu'un après 5 minutes c'est chaud. Mais je comprends l'idée^^
Mais l'histoire est finie hein? Pour l'humour oui effectivement c'est pas une bonne idée XD
SACRILEGE donc. Moi je m'attendais à un truc super long en cours d'écriture. Avec du sang et des larmes. Mais bon c'était quand même très bien^^
Etait-ce clair? Oui globalement même si je ne sais pas si c'est Loanne ou Loane. Répétitif? Pas vraiment. Ni dépressif. La vie est pas rose mais il faut avouer que tout le monde qui ne pense qu'a retourner la-bas. Il doivent vraiment avoir des vies pourries et des familles de M.
Après, qui n'a jamais rêvé de vivre dans un monde fantasy! (#Konosuba, #Rezéro , #Youjo Senki)
Donc trop dépressif? Sachant qu'ils finissent à bouffer des frites ensemble dans un fast-food. Ca va je crois. Attend la suite de DEGEN !
Je vois que tu as une belle bande de potes ! Sans te compter? Cad? Va falloir que je sorte de ma mentalité "Cis, bon petit garçon bien élevé, blanc..." XD
Nan, pas de sang et de larmes. Pas cette fois. J'essaie de me calmer sur le trucidage de persos, faut pas m'encourager dans cette voie voyons !
Dans mon doc c'est Loanne (avec deux -n), mais c'est possible que je me sois mélangée les pinceaux à un moment et que j'aie oublié de corriger sur FPA...
Ouais, ils ont des vies pourries sur Terre, c'est pour ça que je demandais sur le "trop dépressif". Après oui ça a l'air cool le monde fantasy aussi, j'en rêverais bien si je n'étais pas sûre à 90% de ne pas survir à ma première semaine ^^ Mais oui, les frites, c'est bien, c'est le remède contre la déprime lol (Et c'est quoi DEGEN ?)
Je suis blanche et cis aussi, mais également bisexuelle et autiste légère (d'où mon problème avec les sous-entendus), en plus d'avoir un problème chronique aux articulations qui font qu'elles peuvent se placer à des angles assez étranges (ce qui est drôle) et se déboîter-remboîter un peu pour rien (ce qui est moins drôle parce que ça fait mal). Bon et en général je dois avouer que j'ai une petite fascination pour la diversité, notamment dans mes écrits lol
Sinon pour revenir à l'histoire, je compte toujours repasser une dernière fois dessus pour la corriger (mais je crois que je l'ai déjà dit), et je pense peut-être faire en sorte qu'un des persos décide que la Terre c'est mieux et qu'il/elle a pas spécialement envie de retourner risquer sa vie sur Mney'Sa, et qu'avoir Internet c'était bien aussi XD Histoire de nuancer un peu le dégoût (de la Terre) / la nostalgie (de Mney'Sa) des autres... T'en penses quoi ?
En tous cas, merci pour ta lecture et tes commentaires !!