Toujours à toute vitesse sur son vélo, il court, il virevolte à travers les rues. Evitant, tant bien que mal les obstacles qui se présentent, les passants imprévisibles qui a peine le gratifient d'un regard. Amine est algérien, il a 22 ans. Enfin, c'est ce qu'il aime dire. La vie va trop vite pour lui. Il a arrêté les cours qui ne l'amenaient nulle part. Ses potes le qualifient de "galérien". Ils rient toujours de ses combats quotidiens. Mais, malgré tout, Amine sait qu'en cas de problème il pourra toujours compter sur eux. Dans ce genre d'amitié monsieur, on ne se défile pas, comme il aime le dire souvent. Ce soir il fait froid, il pleut. Dans la rue tout le monde est vêtu chaudement. Amine passe à toute vitesse sans vraiment faire attention à ce qui l'entoure. Amine était un garçon adroit, il se déplaçait avec une grande vitesse et une grande souplesse sur son vélo. Il ne pense qu'à une chose : la fin de son service. Enfin, il pourrait rentrer chez lui, se mettre au chaud et dormir jusqu'au matin. Amine vivait seul mais bien sûr personne n'était au courant. Il se débrouillait sans difficulté pour échapper aux services sociaux. Bon, bien sûr, on était loin de la situation rêvée. Le travail était pénible. Les horaires fatigants et les clients montraient peu de reconnaissance. Il savait au fond qu'il avait de la chance, certains n'arrivaient pas à trouver de travail, alors il ne se plaignait pas. Il gardait ses rêves pour lui et attendait le jour où il aurait ce qu'il méritait et où il pourrait les réaliser. Amine rêvait grand, il se voyait directeur d'entreprise avec une femme vraiment belle et des enfants dans une grande maison avec une piscine. Ils auraient deux grands chiens. Amine adorait les animaux.
Amine n'était pas bien grand, il n'était pas petit non plus. Il avait des épaules trop fines à son goût et des cheveux couleur ébène. Il ne se trouvait pas particulièrement remarquable. Il aurait aimé avoir plus de présence, une plus forte musculature. Il cachait son côté "étroit" en portant des pulls deux tailles trop grandes qu'il avait emprunté à droite à gauche. Il fut sans aucun doute un des passages les plus rapides dans mon champs de vision, mais, l'entrain qu'il mettait à donner le meilleur de lui-même nous donnait envie d'espérer le meilleur pour lui. C'est ainsi que je me mis à imaginer. Accoudée à ma fenêtre, je faisais naître ce portrait.
A bientôt
je suis ravie que cela te plaise. Cela certaines sortent de mon imaginaire certains sont observés dans la vraie vie.
Bonne continuation
Roxy
Vraiment une grosse diversité de profil dans ces portraits, c'est intéressant.
Pour la première fois tu parles de toi. "Accoudée à ma fenêtre, je faisais naître ce portrait. " Cette observation depuis une fenêtre me fait penser au film "Fenêtre sur cour" Hichtock, je ne sais pas si tu connais.
Quelques coquilles :
"a arrêté les cours qui ne l'amenait nulle part." -> amenaient
"où il aurait ce qu'il mérite" -> méritait
Bien à toi !
J'aime beaucoup Hitchcock ! Ce film est super. J'écris vraiment comme ça vient donc le fait de parler de moi nétait pas vraiment prévu. Je suis ravie que tu trouves ces profils intéressants, j'aime l'idée de la diversité, des histoires si riches et différentes.
Merci pour les corrections ça m'aide beaucoup !
Roxy