Gérard se sentait vieux. Il n'avait pourtant que cinquante ans. L'âge où la réalité te rattrape. L'âge où les rêves se sont envolés sans dire un mot. La vie quotidienne le vieillissait prématurément comme il aimait le dire. Tous les jours la même chose. Quand il repensait aux années passées, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Toutes ses bêtises de jeune rebelle. Toutes ses histoires qui ont à présent ont perdu leur sens et leur importance. Aujourd'hui ces journées étaient bien différentes. Elles se résumaient à un travail qui occupait l'essentiel de son temps et de son esprit.
A l'aube de ses cinquante et un ans, Gérard regardait souvent en arrière et en arrivait à faire un bilan de ses accomplissements. Il était divorcé comme la plupart des hommes de son âge. Ces enfants étaient déjà bien grands. Il n'avait pas vraiment le temps pour une compagne et des amis. La solitude le rongeait profondément. Son apparence irréprochable refroidissait souvent les gens qui le croisaient. On ne voyait en lui qu'un cadre moyen d'entreprise dont l'essentielle préoccupation restait le travail. Il était toujours vêtu de costumes qu'il portait avec style. Ses yeux bleus acier et ses cheveux grisonnants lui donnaient un air de Marlon Brando. Personne n'aurait deviné derrière ce visage fatigué, l'adolescent musicien dans un groupe de rock et le rebelle à moto bruyante qui pouvait s'amuser dans la plus grande normalité.
Fêter son anniversaire seul. C'est quand même d'une grande tristesse quand on y pense. Gérard se baladait dans le but de se trouver un cadeau d'anniversaire. L'idée de se faire un petit plaisir fit apparaitre un sourire sur son visage. Hum. Peut être qu'il pourrait s'offrir un nouveau téléphone ? Non ! Bien trop simple ! Peut être une machine de musculation ? Il serait grand temps de se remettre au sport ! Plutôt l'année prochaine. Il repensa à ses enfants qui se moquaient toujours de sa bedaine. Ils avaient beau dire ce qu'ils voulaient, ils la trouvaient bien confortable.
Gérard s'arrêta devant une boutique d'électromenager. Il prit le temps de réfléchir. Ce n'était pas la qu'il trouverait son bonheur. Il décida finalement de rentrer un peu plus loin pour se prendre le dernier téléphone. Il pourrait se faire passer pour le "papa branché". On pouvait dire qu'il était bien loin de l'adolescent perturbé qui voulait par dessus tout rester "cool". Mais au fond, il continuer de se poser la question. Toujours la même après toutes ses années. Cet adolescent, où avait-il bien pu passer ?
Encore un joli portrait. C'est vrai qu'on oublie souvent les adolescents impétueux qu'ont été les cinquantenaires. Comme tu le dis si bien : où sont-ils passés ?
C'est bien écrit et la chute arrive naturellement.
Quelques coquilles :
"La solitude le ronger profondément." -> rongeait
"les gens qui le croisait." -> croisaient
"l'essentielle préoccupation rester le travail." -> restait
"Il était toujours vêtu de costume" -> costumes
"lui donnait un air de Marlon Brando." -> donnaient
Bon courage pour les corrections,
A bientôt !
Merci beaucoup pour ton retour ! J'essaie de faire attention aux coquilles mais j'ai beaucoup de mal à me relire car j'ai souvent l'impression que mes écrits sont nuls... Je corrige tout ça de suite !
Ne t'inquiètes pas, ca ne me gêne pas de te corriger xD
Et non, c'est loin d'être nul ! Et il faut de toute façon écrire pour s'améliorer donc faut pas avoir peur ahah
A plus !