Angoisse

Par Fannie
Notes de l’auteur : L’original de ce travail n’existe plus ; je ne me souviens pas de la note que j’ai obtenue. (Selon toute vraisemblance, au moins 5 sur 6.) J’avais 14 ans quand j’ai rédigé cet texte en classe.

 

Angoisse

 

Dans la nuit noire qui a envahi la terre entière, une seule lumière persiste encore : la lune. La lune qui brille d’un éclat perfide sur la forêt….

L’homme sent un grand vide autour de lui ; il s’aperçoit qu’une âme vient de disparaître : celle de son ami, son unique compagnie. Il est seul à présent pour affronter la Nature implacable qui semble lui lancer un défi, rassemblant toutes ses forces contre lui. Mais il résiste malgré la montagne qui s’élève près de lui. Il résiste malgré la lueur traîtresse de la lune, malgré les ombres sinistres des arbres, malgré toute cette hostilité qui lui annonce une fatalité…

Le vent souffle, emportant sur son passage des vagues de neige qui font penser à une avalanche. Soudain, la montagne se met à bouger et au loin, on entend un grondement mal masqué par le lugubre sifflement du vent. Le bruit se rapproche. L’homme paraît frêle à côté de cette masse mouvante qui broie tous les obstacles. Terrifié par ce fracas, il perçoit près de lui une présence. Il lui semble qu’une main vient se poser sur sa tête et l’écrase au sol. Trop faible pour supporter la vue de ce terrible spectacle, il sombre dans le sommeil.

Il rêve de la fin du monde, il voit la mort, puis des flammes que traversent des ombres silencieuses. De la fumée monte vers le ciel : il l’envie, il voudrait lui aussi s’élever, léger, au-dessus du foyer. Mais il n’est qu’un homme, lourd sur cette terre transformée en brasier. Il se réveille ; il vole dans un ciel rayonnant, couché sur un nuage…

« Mais… je vole ? C’est impossible ! » Sa dernière chance le quitte. Il n’aurait pas dû parler. Maintenant, il est attiré vers le fond d’un précipice, irrésistiblement. Il sait que bientôt, il demeurera là en bas, le crâne brisé. Il sait que dans une minute peut-être, ou dans quelques secondes, il sera mort…

 

 

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