Sa tête criait de douleurs, elle avait l’impression que ses oreilles voulait s’arracher de sa tête pour ne plus avoir à supporter ce sifflement si intense ; son sommeil si précieux avait une nouvelle fois été volé par ce son si insupportable qu’il la faisait sursauter.
Cela faisait 3 jours qu’elle avait commencé à travaillé au centre, et depuis le début elle n’avait pas eu une nuit décente pour la même raison. Ses acouphènes.
En temps normal, elle n’avait pas si mal, mais depuis qu’elle était arrivée, il avait augmenté de manière ponctuelle durant ses nuits. Telle une alarme.
Soupirant de fatigue, Élodie jeta un coup d’œil à l’horloge. 5H30. Il était temps pour elle de se réveiller. Toujours un peu endormie, elle réussit tant bien que mal à s’extirper de son lit, se dirigeant vers sa salle de bain pour un autre jour de boulot…
Au deuxième étage du centre, Jessica finissait de se préparer. Elle se levait toujours plus tôt que tout le monde. À vrai dire, la seule du bâtiment à pouvoir avoir une nuit de 8h complet, si elle le voulait, était bien Anastasia. Mais elle se doutait qu’elle n’en profitait jamais.
Se regardant dans le miroir, elle ne vit rien de particulier. Elle était quelqu’un de simple sur le plan physique et cela ne la dérangeait guère. Mieux valait être simple et ne pas attirer l’attention que l’inverse.
Tendant sa main vers la gauche pour attraper sa montre, elle fut surprise de ne pas la trouver à son endroit habituel. Jetant un coup d’œil rapide à la commode tout en retenant son souffle, elle soupira lorsqu’elle la vit à sa droite. L’attrapant et la mettant rapidement, elle tenta de se remémorer quand, elle l’avait changé de place.
Sa mémoire faisant défaut, elle abandonna ce détail, le reliant à la fatigue. Un autre coup d’œil au miroir, et elle était partie pour une autre journée.
A 6h pile Élodie arrive à la vitre d’observation. À ses côtés Jessica attendait elle aussi l’arrivée des enfants dans le jardin artificiel.
Depuis trois jours, le travail d’Élodie consistait à observer les enfants à travers les vitres sans tain. À savoir comment ils agissent, si certains avaient des possibilités de devenir des anomalies, si d’autres au contraire ne montrait aucun signe.
À chaque fois qu’ils étaient dans ce jardin, il subissent des exercices militaires sous la surveillance de Merry et Mike. Ce qui déplaisait fortement à Élodie.
Pour elle, ce qu’ils subissent n’était en grande partie pas justifié. Mais la menace que représentaient les anomalies dans le monde était trop importante pour abandonner ce projet. Ils avaient besoin de réponses. Si ses enfants pouvaient en être la clé, elle se devait de ravaler ses critiques personnelles.
Mike et Merry en revanche, elle ne pouvait pas les voir en peinture. Pour elle, ils profitaient trop de leurs pouvoirs sur les enfants, élevant la voix à tout vent, les effrayant quand bon leur semble. Sûrement pour déclencher une réaction de défense c’était-elle dit au début. Mais plus elle en voyait, plus elle trouvait que c’était simplement de la maltraitance. Elle se devait pourtant de rester silencieuse face à ça. Elle n’avait pas de pouvoir sur eux, elle était toujours une novice dans ce centre, et toute rébellion pouvait lui être fatal, elle le savait très bien ;
Sortant de ses pensées, elle vit les enfants arriver depuis un coin de la pièce. Un ordre plus tard, il était tous en rang.
C’était une nouvelle fois partie pour une séance d’entraînement. De l’autre côté de la vitre, Élodie énuméra mentalement les informations qu’elle avait sur chaque enfant sans les quitter des yeux.
Sur quinze enfants : six étaient des filles et neuf des garçons.
Leurs âge varié de de neuf à quinze ans ;
Elle avait déjà reconnu les deux plus âgé par leurs taille plus marqués ;
La corpulence de chacun était dans la moyenne selon le dossier qu’elle avait feuilleté.
Aucun n’avait de problèmes physique particuliers. Un poids anatomique dans la norme. Pas de maladie qu’elle soit génétique ou non. Sauf... pour un enfant. Celui-ci serait atteint de vitiligo. Une maladie cutanée auto-immune entraînant la dépigmentation de la peau ou du cuir chevelu.
Sur les quinze enfants : six avaient les cheveux blond assortie avec des yeux bleu, cinq avaient les cheveux brun plus ou moins foncé, additionné à des yeux marron foncé ou clair. Deux étaient roux aux yeux bleu et deux sortait du lot en ayant les cheveux brun foncé mais des yeux bleu très clair. Pourtant aucun n’avait des traces du vitiligo sur lui.
Élodie avait même eu accès à leurs groupe sanguin bien que ça ne lui soit pas vraiment utile dans ses observation ;
Mais alors qu’elle se disait qu’elle en avait fini dans l’assimilation des information, un détail attira son attention. Un garçon au milieu des enfants regardait vers elle tout en ayant la tête baissée.
Voulant s’assurer d’un fait, Élodie se déplaça sur le côté pour voir s’il la suivait du regard et c’est exactement ce qu’il fit avant de focaliser à nouveau son attention sur les directives de Mike et Merry. Mais cela avait suffi à Élodie pour émettre l’hypothèse que l’enfant avait noté sa présence, même à travers la vitre sans tain. Comment ? Elle ne le savait pas encore. Pourtant ce petit détail la fit reprendre ses observations de manière plus pointilleuse.
Se concentrant d’abord sur l’enfant qui avait attiré son attention, elle remarqua que derrière ses cheveux brun se cachait une mèche blanche. Il serait donc la potentielles anomalie étant atteint du vitiligo. Est-ce que les deux pouvaient avoir un rapport, ça elle ne le savait pas. Tout en continuant ses recherches sur les autres elle remarqua d’autres traits uniques. Tel un grain de beauté au-dessus du sourcil gauche chez une des filles. Ou une cicatrice sur le menton d’un garçon.
Pourtant derrière ses traits physiques propres à eux elle remarqua aussi des réflexes humains. Tel que des sursauts,voir des grimaces bien cachés pour certains. Cela la rassure sur un point bien important : ses enfants n’étaient pas totalement robotisés, même après une éducation aussi longue sous des militaires. Le fait qu’ils soient des potentielles anomalies complique-t-il la supposée robotisation ?
Très vite ses réflexions furent es lorsqu’un des enfants trébucha au sol. De suite tous les autres se figèrent. C’était comme si la pièce avait été stoppée net. Le garçon au sol se retenait de pleurer et garda la tête au sol.
« Debout »ordonna doucement mais méchamment, Mike.
Mais le concerné ne bougea pas, trop paniqué par possibles répercussions ; « J’ai dit debout !! »hurla-t-il cette fois ci. Faisant sursauter quelques enfants. D’autres comme le garçon atteint du vitiligo ne firent que resserrer leur mâchoire et leur poing, ce qu’Élodie remarqua a travers la vitre.
Quelque seconde s’écoula avant que le garçon à terre puisse se lever. Toujours la tête basse, il retenu assez difficilement ses pleurs tenant son coude égratigné.
Élodie voulait plus que tout intervenir pour arrêter Mike qui commença à crier sur l’enfant, mais un regard de Jessica la fit s’arrêter.
Elle ne devait pas intervenir, mais ça ne voulait pas dire, qu’elle ne pouvait pas lancer un regard de dégoût à la femme qui pouvait, mais n’intervenait pas.
Alors que dans le jardin, Mike criait toujours sur le garçon et son incapacité à faire l’exercice. De l’autre côté de la vitre, Jessica et Élodie se faisaient la guerre des regards. Les minutes semblaient être des heures tellement la tension était palpable.
Finalement, Jessica se résout à entrer dans le jardin. N’admettant pourtant pas sa défaite.
Lorsque la femme entra, Mike arrêta immédiatement ses réprimandes :
« En rangs ! » commanda-t-il et une minute plus tard toutes les potentielles anomalies étaient alignées par trois.
« Il est temps pour les tests sanguins » informa Jessica d’un ton qui se voulait neutre mais dont la colère pouvait être distinguer. Élodie de l’autre coté remarqua la tension diminué à l’arrivé de la femme.
Certains enfants avaient les épaules moins rigides, d’autres avaient la tête plus haute, même le garçon blessé avait arrêté de pleurer. C’était comme si elle était leur sauveuse dans un sens. Comme si sa présence assurer la sécurité des enfants et qu’ils le savaient. Mais elle n’était pas la seule à l’avoir remarqué, bien que Mike n’en montre rien, Merry elle, ne se gêne pas pour montrer son dégoût pour Jessica. Lançant un regard noir à la femme pour interférer dans leurs action sur les sujets ;
Finalement, Mike se décida à accompagner sept des enfants au dortoir pour la prise de sang qu’il devait faire chaque semaine. Laissant huit des autre sous la surveillance de Merry qui n’avait pas quitté Jessica des yeux ;
Lorsqu’ils sortirent de la pièce, celle-ci n’attendit pas une seconde avant de réprimander violemment les enfants qui s’étaient un peu détendus. Leur ordonnant de reprendre les exercices tout en augmentant la difficulté. Et alors qu’Élodie allait elle aussi quitter les lieux, ne pouvant plus supporter d’être observatrice, elle remarqua que le garçon au vitiligo ainsi que la fille au grain de beauté l’avaient remarquée en sortant. Mais très vite les deux détournaient le regard et continuaient leur chemin derrière Jessica.
Élodie pour sa part fut intriguée par ce que cela pouvait amener dans le futur. Ses enfants n’étaient pas totalement robotisés était-ce un risque ? Ou un indice quant a l’origine des anomalie ? En tout cas, elle trouva une certaine satisfaction à cela. Mike et Merry n’avaient pas réussi à les briser…
Et ainsi, que les jours passèrent.
Chaque matin Élodie allait observer les enfants dans le jardin artificiel. Notant chaque réflexion dans un carnet en arrivant chez elle. S’ensuit le déjeuner qu’elle passait au côté de Pouf, quelques entraînement physiques dans l’après-midi. Parfois suivis de discussion avec Anastasia voir Jessica bien que c’était plus rare. Elle n’entrait cependant jamais en contact direct avec les anomalies ou bien avec Merry et Mike. Après cela, elle faisait généralement une patrouille dans le centre, s’assurant que tout était en ordre. Bien que cela lui semblait inutile de patrouiller là où il n’y avait pas de danger. Et très vite la nuit faisait son apparition, soulagent Élodie par le sommeil.
Aujourd’hui encore c’était la même routine, jusqu’à ce que dans l’après-midi Anastasia décide de lui rendre visite dans le loft. Laissant pouf se promener, elle proposa à la matrone de marcher avec elle derrière le chien. Ne voulant pas le laisser sans surveillance sauf dans la maison.
« C’est étrange... » commença Élodie tout en regardant le pitbull « lorsque Pouf et moi avons emménagé ici, il était décidé à ne pas aimer ce centre. Il grognait souvent, ne daignant pas rentrer certains soirs, voir ne pas se promener dans le jardin près du loft »
« Mais ? » demanda Anastasia regardant elle aussi droit devant
« Et bien, maintenant, c’est comme si il avait toujours vécu ici, parfois je suis obligé de l’enfermer dans la maison pour ne pas qu’il aille se promener trop loin, il semble beaucoup plus téméraire… » expliqua la jeune femme tout en soupirant
« Tant que vous l’ayez à l’œil et qu’il ne dépasse pas les limites que j’ai mise je suppose qu’il n’y a pas de problème » rassura la matrone.
« C’est sur… »
« Mais ? »demanda Anastasia une nouvelle fois
« Mais plus il est téméraire mieux j’arrive à dormir » lâcha Élodie, tout en réfléchissant à ce que cela pouvait bien signifier
« Comment ça ? »
« Et bien ...au début du programme, je n’avais aucune nuit complète à cause de mes acouphènes et puis... Depuis que Pouf à commencer à sortir la nuit et a explorer davantage mes acouphène ont diminué et son revenu à un sifflements supportable. »
« Effectivement c’est étrange... » marmonna Anastasia, tout en réfléchissant elle aussi à ce que ça pourrait bien être, mais voyant qu’elle était arrivée aux portes du centre, elle décida de quitter la jeune femme avec un bref au revoir.
Retournant dans son bureau, Anastasia sortit rapidement son trousseau de clés. Se plaçant derrière le meuble en bois, elle en inséra une dans le premier tiroir de droite de celui-ci. Le tirant elle fouilla dans les dossier avant d’en attraper un intitulé « sujet #446 », l’ouvrant elle passa la description ainsi que le CV pour arriver jusqu’à la case observation.
Notant rapidement quelques lignes, elle le referma brusquement lorsque quelqu’un toqua à la porte. Rangea calmement le dossier, elle donna la permission d’entrer alors qu’elle finissait de verrouiller le tiroir.
Elle faisait à présent face à Jessica qui étrangement paraissait plus reposé. Ses cernes étaient moins perceptibles qu’en début de semaine et sa voix avait plus d’assurance. Pour une raison qu’Anastasia n’arrivait pas à deviner. Un petit sourire en coin et elles discutèrent des derniers résultats avant que la femme ne doivent repartir pour s’occuper des préparatifs pour une autre batterie de tests. Plissant les yeux, Anastasia s’assit dans sa chaise tout en se résumant ce qu’elle avait remarqué chez Jessica, soupirant elle déverrouille une fois de plus le tiroir.
Aujourd’hui encore était un jour normal pour Élodie, du moins jusqu’à ce que Jessica viennent la chercher dans la bibliothèque. Apparemment Anastasia était partie à la réunion et avait besoin que les dossiers se trouvant dans son bureau soient rangés dans la bibliothèque du rez-de-chaussée. Petit souci, il y en avait beaucoup et Anastasia allait bientôt rentrer, n’ayant prévenu que bien trop tard Jessica pour les dossiers.
Étant donné qu’Élodie n’était pas réellement occupée, Jessica l’avait fait monter avec elle pour aller les chercher. Arrivée au bureau, Élodie comprit pourquoi la femme avait besoin d’un coup de main. En moins de dix minutes les deux femmes avaient une trentaine de dossiers sous la main à devoir amener jusqu’à la bibliothèque.
Soupirant tout en refermant la porte du bureau, les deux femmes se lancèrent un regard comme pour se partager du courage avant de se décider à descendre les grands escaliers.
A l’opposé d’eux et au rez-de-chaussée, Mike et Merry allaient ramener les enfants à leur étage. Leur séance venant de se terminer, il était l’heure de les ramener dans leurs dortoirs. Mais alors qu’ils commencèrent à monter les escaliers, Mike arrêta brusquement leurs marches. Surpris les enfants firent mine de rien, alors que Merry qui se trouvait à l’arrière s’approcha de Mike.
« Bon sang qu’est ce que tu fait ? » reprocha-t-elle à l’homme alors que celui-ci fixait le haut des escaliers.
« C’est plutôt à elles à qui tu doit poser la question ! »chuchota férocement Mike tout en désignant Jessica et Élodie qui descendirent calmement les marche n’ayant pas remarqué leurs présences. « Surveille-les je m’en occupe » dit l’homme avant de monter rapidement les marches jusqu’aux filles tandis que Merry lança un regard méchant au sujet, les dissuadant de lever la tête.
« Remontez immédiatement ! » s’exclama Mike en atteignant les femmes qui furent surprise de sa présence ;
« Pourquoi ? » demanda innocemment Élodie ne comprenant pas l’empressement de l’homme.
« N’est-tu pas avec les potentielles ? »questionna Jessica préoccupé par ce que Merry pourrait leur faire si elle était la seule à les surveiller.
« Si... ils sont juste en bas de l’escalier. On était en train de les ramener dans leurs dortoirs jusqu’à ce que je vous remarque ! Remontez immédiatement ! » expliqua le concerné
« Nous ne pouvons pas, Anastasia nous a demandé de ranger ses dossiers au plus vite à la bibliothèque » contredit Jessica tout en soulevant les dossiers pour assurer sa prise sur eux.
« Oui mais vous allez rentrer en contact avec les anomalies et ça !C’est pas possible ! »
« Pourquoi ? »questionna Élodie ne comprenant pas réellement où était le problème.
Les escaliers étaient en effet assez grands pour tout le monde, il n’y aurait aucun contact physique ni de bousculade.
Voyant que Mike était au bord de l’énervement, Jessica prit l’initiative d’expliquer brièvement le problème.
« Les enfants suivent un programmes à heure fixe. En clair, tous leurs faits et gestes sont dictés par l’heure qu’il est. Étant donné qu’on ne sait pas comment ils vont déclencher leur potentiel, il nous faut éviter tout contretemps, comme rentrer en contact avec toi de manière non préparer et brusque. L’arrêt soudain de leurs marche jusqu’au dortoir est déjà un problème je suppose ? »
« Oui ! Alors remonter ! » insista Mike
« Mais »coupa Élodie tout en descendant d’une marche pour appuyer ses paroles « Dans tout les cas il faudra que je rentre en contact avec eux, alors pourquoi pas maintenant ? Moi et Jessica n’avons qu’à descendre rapidement les marches tout en évitant de les regarder et tu n’a qu’à interdire de nous regarder et puis c’est tout en dix seconde c’est plié ! »
« Elle n’a pas tort pour le coup, la mise en contact ne durera que quelque instant pas assez pour avoir des répercussion... » soutient Jessica
Soupirant de fatigue et voit du coin de l’œil quelques sujets perdant leurs concentration, Mike ne vit pas d’autre solution que d’accepter ce contretemps.
« D’accord...mais aucun contact ! » dit-il en redescendant rapidement .
Lorsqu’il est arrivé au niveau des sujets, il expliqua rapidement la situation à Merry qui ne fit que souffler d’exaspération. Ne perdant pas de temps il se mit sur le côté de la file indienne, face au enfants ;
« Reprise de la marche ! »ordonna-t-il en élevant la voix
En même temps que les enfants reprirent leurs chemin, Élodie et Jessica descendirent calmement mais rapidement les marches. Mike jouant le bouclier entre eux et les enfants. Mais alors que le passage se faisait sans aucun souci, Élodie ne résista pas à jeter un coup d’œil aux enfants.
Elle fut surprise de voir deux enfants jetant un coup d’œil à elle aussi ; elle reconnut rapidement le garçon avec la mèche blanche ainsi que la fille au grain de beauté.
Les trois ne se quittèrent pas du regard tout en avançant jusqu’à ce que Mike ordonne d’avoir la tête baissée, ayant remarqué l’interaction.
Mécontent de ce fait, il se nota mentalement d’en parler avec Anastasia. Puis en quelques secondes tout était redevenu normal.
Lorsque Anastasia revint au centre, elle ne fut pas surprise de voir Mike et Merry l’attendre devant son bureau.
« M.Silo, Mme Laberte que puis-je faire pour vous ? » demanda-t-elle tout en déverrouillant la porte. Fatiguée d’avance par ce qui allait suivre.
« Vous devez la faire partir ! » s’exclama hystériquement Merry
« Excusez moi ? »
« Cette fille… » commença Mike tout en lançant un regard d’avertissement à Merry. « Elle est un réel danger à ce projet. Aujourd’hui les sujets et elle ont eu un contact qui n’était pas prévu… elle a risqué des années de travail pour quelque dossier de pacotille ! » expliqua-t-il
« Des dossier de pacotille ? » demanda Anastasia tout en plissant les yeux comprenant un peu plus la situation
« Elle est un risque c’est tout ce que je dit, il vaudrait mieux la renvoyer avant qu’un des sujets deviennent une anomalie par sa faute ! Elle est téméraire, inconsciente, et impulsive, elle n’apporte rien de bon au programme »continua Mike
« Et elle a un chien ! » s’exclama Merry de manière dégoûtée s’attirant le regard fatigué et énervé de Mike.
« Je vois...reprenons quelques faits.. » commença Anastasia tout en s’asseyant dans sa chaise de bureau « Élodie est une des seule militaire redevenue civile ayant combattu les anomalies. Si l’un des sujet perds le contrôle, elle sera notre meilleur atout. De plus, selon Jessica aucun des sujets n’a réagi négativement à cette mise en contact imprévue. De ce fait je ne voit pas quel est le problème mais je pense qu’une discussion avec elle serait nécessaire, maintenant du balai ! »rejeta Anastasia avec colère face au énergumène.
Comme elle l’avait dit, Élodie fut convoquée une heure plus tard.
Selon l’emploi du temps, toutes les anomalies seraient actuellement en cours tandis que Jessica vérifie les dortoirs. Laissant à la jeune femme la possibilité d’amener Pouf avec elle puisqu’il ne semblait pas vouloir la laisser seule.
Arrivée à son bureau, Élodie soupira avant de se décider à toquer. Une permission plus tard, elle se trouva devant le bureau de la matrone, Pouf à ses côtés, la tête baissée.
« Je suppose que vous savez pourquoi je vous ai convoqué ? » débuta la matrone
« Si c’est à cause de mon chien qui se promène trop près…. »
« Ce n’est pas à cause du pitbull…. mais à cause de M.Silo et Mme Laberte... »
« Qui ? »demanda Élodie de manière confus
« Les deux militaire en charge des enfants »répondit Anastasia en soupirant
« Oh... »
« Ils sont tous deux venu pour se plaindre de vos actions dans l’escalier il y a quelques heures. Vous avez mis, d’après eux, en péril tout le projet d’études des potentielles anomalies… » expliqua la matrone tout en levant les yeux au plafond.
« Nous n’avons que descendu les escaliers je ne vois pas où est le problème... »tenta Élodie
« Je le sais, ce n’est pas de ça que je voulais vous parler… écoutez moi bien M.Silo et Mme Laberte se croit au dessus de tout le monde dans ce centre, y compris de moi par moment. Sachez qu’ils ont une dent contre vous et qu’ils ne vont pas vous lâchez jusqu’à ce que vous soyez renvoyé mais heureusement je suis plus de votre côté que du leur... »expliqua tranquillement Anastasia avec un petit sourire
« Donc... »
« Il n’y aura aucune répercussion, mais faites attention à eux car pour l’instant je suis votre seule alliée dans ce centre...vous pouvez disposer » termina-t-elle avec une voix criant à l’avertissement. Hochant rapidement la tête pour montrer qu’elle avait compris, Élodie ne se risqua pas plus longtemps et sortit rapidement avec Pouf ;
Fermant la porte du bureau, elle reprit enfin sa respiration, comprenant qu’elle ne devait surtout pas se mettre la matrone à dos. Mais alors qu’elle se dirige vers les escaliers, Pouf l’arrête en commençant à grogner.
Ne comprenant pas la raison, elle examina rapidement les lieux pour voir si quelqu’un l’observait mais rien…
Se disant qu’il n’aimait juste pas l’étage, elle allait accrocher sa laisse au moment où il tapa son tibia avec sa patte tout en continuant à grogner. À ce geste Élodie se figea, et tout son corps fut en alerte.
Pouf étant un ancien chien militaire avait appris à donner un signal d’alerte en cas de danger proche. Même après sa retraite de l’armée il l’avait gardée en tête et elle le savait.
Le chien avait capté un danger mais où ? Comprenant qu’elle devait le laisser la guider, elle laissa de côté la laisse et lâcha son collier tout en lui chuchotant « Cherche ! »
Et puis c’était parti, le chien s’était mis à monter les escaliers à toute vitesse, Élodie suivant juste derrière, mais au moment où le chien commença à monter jusqu’au troisième étage, elle ralentit, évaluant la situation.
Cet étage lui était interdit. Mike et Merry cherchent à la renvoyer. Un danger se trouvait au troisième étage. Les enfants se trouvaient au troisième étage !
S’en perdre une seconde de plus, elle prit l’initiative de monter au troisième ne sachant pas ce qu’il pouvait lui réserver….
j'aimerais beaucoup lire la suite de cette histoire à quand le chapitre 5 ? J'aime beaucoup le cadre original de cette histoire
Amicalement
Roxy
Suite à une longue absence, les histoires ont tous pris un peu de retard et je m'en excuse profondément, pas d'inquiétude, demain sera un jour de sorti pour les histoires!
Bonne journée!