Son cœur battait fort dans sa poitrine, son souffle était court et aussi silencieux que possible. Elle ne savait pas ce qui l’attendait en haut des marches, tandis que Pouf, lui, les montait à une vitesse folle, ses pas à elle, étaient plus lents, plus prudents, appréhendant sur le danger que Pouf avait sentit.
Arrivée en haut des marches, elle fit face à un petit hall allongé, de chaque côté, des portes fermées. Son chien les reniflant une à une. Les couleurs des murs variaient entre le marron foncé et plus clair, sans jamais être toutefois trop clair. Le sol, lui, était recouvert d’une moquette assez fine, permettant au son de ses pas d’être étouffés.
Aucun bruit, du moins jusqu’à ce que le pitbull se mette à grogner en direction d’une porte entrouverte. Avalant sa salive, Élodie s’approcha prudemment de l’espace. Prête à se défendre au cas où, elle décide de se pencher juste assez pour observer ce qu’il se passait de l’autre côté.
A son soulagement, elle vit Merry, debout devant un tableau à craie. Sur celui-ci, quelques équations avaient été notées. Des maths. Le troisième étage. L’étage des cours. Un cours de maths.
Écoutant attentivement ce qu’il ce passait, Élodie se dit qu’il n’y avait rien à craindre.Finalement, Pouf s’est trompé.
C’est jusqu’à ce que Merry fasse tomber la craie par terre.
À cet instant précis, son souffle se bloqua. L’air se refroidit soudainement. Plus un bruit. Et bientôt elle vit ce qu’elle redoutait. Ses yeux s’écarquillèrent à la scène. Ses poings devinrent blanc. Elle vit rouge, face aux actes de la femmes.
« QU’EST CE QUE CA SIGNIFIE ! »s’écria Élodie en faisant irruption dans le bureau d’Anastasia, Pouf toujours à ses côtés. Celle-ci, perturbée par sa venue, reprit vite son calme, attendant plus d’informations. Tandis que derrière elle, Jessica resta figée sur place.
Claquant sa paume de main le plus fort possible sur le devant du bureau, Élodie fulminait. Elle tenait à peine sur place. Son visage criait de fureur, respirant lourdement, elle reprit la parole un peu plus calmement mais avec pas moins de venin.
« Vous étiez au courant de ça ? De ce traitement ? Comment pouvez vous les laissez agir ainsi sur des enfants ! » questionna-t-elle avec colère. Ses yeux ne quittent pas ceux d’Anastasia qui n’avait pas bouger d’un cil. Celle-ci ne fit que lever un sourcil, ne comprenant pas réellement ce qui s’était passé entre l’instant où la femme avait quitté son bureau et maintenant.
Jessica, de son côté, se posait elle aussi des questions. Qu’est ce qui avait bien pu arriver pour qu’Élodie soit aussi en colère ?
Mais avant qu’une des deux femmes, ne puisse dire quelque chose. Deux autre intrus firent irruption la seconde d’après.
Identifiant rapidement Mike et Merry, Jessica s’inquiéta immédiatement pour les enfants. Quelque chose s’était passé ?
« Elle doit partir maintenant ! » s’exclama Merry en pointant Élodie du doigt. « Elle vient d’anéantir tout notre travail ! »
« Comment ça ? » demanda Jessica de manière pressant, tandis qu’Anastasia plissa les yeux, remettant les pièces du puzzle en place.
« Cette...femme » commença Mike en jetant un regard noir à la concerné « S’est faufilé au troisième étage pour mettre en danger tout notre cours. Nous avons dû ramener les sujets d’urgence aux dortoirs, aucun sujet n’a eu de réelles conséquences au premier regard mais c’est sûrement dû à un coup de chance. Elle est un véritable problème sur pied ! »finit-il en s’avançant un peu plus vers le bureau. Lui aussi pointant maintenant Élodie du doigts.
« Je suis le problème ? » s’offusqua Élodie tout en devenant encore plus en colère. « De qui vous vous fichez après ce que vous avez osé leur faire ! »
« Ce ne sont pas vos affaires, vous n’aviez pas accès au troisième étage alors qu’est ce que vous y faisiez ! » s’écria Mike tout en lui faisant face
« Mon travail figurez vous ! »
« Oh ne mentez pas sale enquiquineuse ! Tout ce que vous voulez faire c’est mettre du désordre et détruire ce projet ! » appuya Merry tout en lançant un regard à Mike.
Regard que ne manqua pas Anastasia.
« Ce projet ne devrait même pas exister vu vos méthodes ! Ce que vous faites est inhumain ! L’armée ne tolérerait jamais ça ! » contra Élodie alors que Pouf grogna comme pour lui donner du soutien.
« Vous en êtes bien sûr de ça !? » répondit Mike avec un sourire narquois, donnant des frissons à Élodie.
« De toute façon.. »
« Mme Laberte je vous prie de vous taire maintenant ! »interrompit avec force Anastasia, ayant eu assez d’information pour remettre la situation dans son contexte. « Je crois comprendre ce qu’il s’est passé et je me dois de tout régler comme à mon habitude » souffla-t-elle. Mécontente que les problèmes s’enchaînent beaucoup plus rapidement qu’elle ne se l’imaginait.
« Pas la peine j’ai déjà appelé quelqu’un » se vanta Merry tout en ayant un regard satisfait sur le visage. Son comportement hautain refaisait surface.
« Vous avez quoi ? » demanda Anastasia en se levant lentement de sa chaise.
« J’ai dit… que j’avais appelé quelqu’un pour régler ce… problème »répondit la femme en lançant un regard sale à Élodie ;
Jessica pouvait déjà sentir la colère d’Anastasia déborder. Jamais auparavant quelqu’un l’avait devancé ainsi. Pourquoi ? Parce que c’était la personne la plus dangereuse après les Anomalies. Jouer contre elle était équivalent à jouer avec le feu. Vous vous brûlerez rapidement.
Mais avant que la matrone ne puisse dire quelque chose, le système de sécurité émet un bip à travers le portable de Jessica.
Tout le monde savait ce que cela signifiait. Une personne était arrivé près du portail du centre.
« Combien ? » questionna calmement Anastasia sans quitter des yeux Merry
« Une seule voiture... »répondit prudemment Jessica
Soupirant de colère, Anastasia fit signe à Jessica d’ouvrir le portail. Contournant son bureau, elle fit ensuite face à Merry, Mike et Élodie.
« Je ne veux plus voir personne... »murmura-t-elle, du venin dégoulinant de sa voix.
Comprenant que la situation était tendue, Jessica et Élodie ne se firent pas prier avant de partir ; la dernière traînant un Pouf grognant. Mais avant qu’elle ne puisse fermer la porte, Anastasia donna l’ordre à Jessica de surveiller les enfants, s’assurant qu’il n’y ait aucun problème. Puis avec un dernier regard, elle fit aussi partir Mike et Merry à leurs dortoirs respectifs.
Qu’elle soit en colère était peu dire.
Le jardin à l’entrée du portail était grand. Assez grand pour laisser le temps à Anastasia de se préparer mentalement à l’arrivée de la personne. Assez de temps pour descendre les marches et s’assurer que personne ne se trouvait plus dans les couloirs. Assez de temps pour attendre que la personne arrive devant la porte. L’ouvrant avant même qu’il n’ait pu toquer.
Un faux sourire, une allure droite, et l’esprit aussi calme et reposé que possible. La matrone accueillit son nouveau venu. Et bien entendu il s’agissait d’un des pires.
« André quel plaisir de vous voir » salua-t-elle tout en ouvrant la porte, reconnaissant rapidement l’homme.
« Lewind toujours un plaisir » retourna-t-il tout en enlevant son chapeau.
Tandis qu’il lui lançait déjà un sourire victorieux, Anastasia, de son côté, se dit qu’il n’avait pas changé d’un pouce depuis sa dernière venue. C’était un homme tout ce qu’il y a de plus basique situé dans la quarantaine ; Petit plus : il était hargneux. Toujours là pour essayer de lui volé sa place, l’humilier car il n’avait rien eu, alors qu’elle avait eu tout le projet pour elle-même. Autre plus : il était misogyne. Quelque chose d’assez courant dans les postes qu’ils occupaient tous deux. Jalousie, hargne et misogynie, tout ce qui plaisait à Anastasia…
Après que les deux se soient affrontés du regard pendant une dizaine de secondes. Elle décida finalement de l’amener dans son bureau. Lui montrant au passage aucune vue sur les potentielles anomalies ou même Élodie, qu’elle avait renvoyé dans son loft.
L’homme, pour sa part, fut déçu de cela, mais il savait que même s’il ne voyait pas de ses propres yeux les problèmes existants dans ce centre, il avait assez d’atouts dans sa poche pour réussir à détrôner Anastasia.
Passant la porte du bureau, la matrone s’installa confortablement dans sa chaise, attendant juste le moment où l’homme aller lui déballer tout son speech. Elle n’eut pas à attendre très longtemps car le concerné commença à sourire à pleine dent.
« Vous savez j’ai toujours admiré votre travail... »commença André tout en passant un coup d’œil sur les livres qui ornait l’étagère du mur. Laissant traîner sa main sur le dos des bouquins, quelque chose qu’il savait, qu’Anastasia détestait. Celle-ci ne faisant que plisser les yeux, il continua, toujours avec un sourire au lèvres « C’est pour cela que j’étais assez étonné que Laberte me contact pour les problèmes que vous… osez cacher… des problèmes qui mettent le projet ‘PA’ en danger…alors je me suis dit que le mieux était que je vienne m’assurer que tout cela n’était pas vrai... »
« Et ? » questionna Anastasia en croisant les bras, s’enfonçant encore plus confortablement dans sa chaise de bureau.
« Ne pensez vous pas que vous êtes trop molle pour ce projet ? Laissez une inconnue l’intégrer, amenant avec elle… un chien ! Vous êtes laxiste… aveugle… de tout ce que ce projet signifie réellement… laissez-le tomber… je ferais un bien meilleur chef que vous, vous n’êtes pas à la hauteur » finit-il en se mettant devant le bureau, la fixant dans les yeux, toujours avec un sourire victorieux. Comme s’il avait déjà tout gagné avec simplement quelques phrases mal sorties.
Comprenant qu’il était temps pour elle de répondre, Anastasia soupira tout en se remettant droite sur sa chaise. Sortant un trousseau de clés, elle choisit celle du tiroir du bureau.
« C’est bien beau de parler de moi, mais parlons un peu de vous s’il vous le voulez bien parce que vous êtes vous aussi plutôt intéressant » commença-t-elle tout en l’ouvrant, sortant un dossier noir. Le posant, elle laissa sa main sur celui-ci avant de continuer à répondre, voyant que l’homme avait toute son attention sur le fichier.
« Voyez-vous j’ai ici tout ce qu’on peut appeler vos exploits. Depuis votre début à l’armée, puis à l’entrée dans la section anomalie. Et… on peut y lire des choses plutôt intrigantes… des informations que vous n’aimeriez pas divulguer si l’on peut dire... » expliqua-t-elle d’une voix calme.
« Vous bluffez… » commença André en secouant la tête, son regard toujours posé sur le dossier noir.
« Vous croyez ? Bien, commençons par le premier jour à l’académie… ou non, plutôt le 2 janvier 2022 cette date est assez intéressante… je suppose que vous savez pourquoi… » contra Anastasia tout en ayant un sourire en coin.
« Arrêtez... »
« Alors abandonnez… ou sinon ce dossier ira directement aux supérieurs et on sait tous deux ce qu’il se passera s’ils le lisent... »
Plus un mot ne fut prononcé après cela. Pourtant la femme pouvait voir que l’homme était en conflit à l’intérieur. Elle l’avait à l’hameçon, il ne lui restait plus qu’à le ramener. Soupirant l’homme lança un regard noir à Anastasia. Il était piégé, il le savait.
« Bien » cracha-t-il tout en essayant de prendre rapidement le dossier de la table. Mais la femme le tira rapidement hors de sa portée, le rangeant tout calmement dans le tiroir, qu’elle prit plaisir à verrouiller sous les yeux d’André.
« Je vais garder ça pour moi, et vous prendrez ça pour un avertissement. Laissez- moi vous raccompagner jusqu’à la sortie » dit la matrone heureuse de l’air de défaite qu’arborait l’homme. Celui-ci comprit qu’il ne pouvait plus rien faire, elle avait moins à perdre que lui dans l’histoire.
Mais, alors que les deux étaient revenus à l’entrée, alors qu’il était en train de sortir, il se promit que ce n’était pas fini, qu’il aurait ce centre et ses potentielles Anomalie avec.
Un regard en arrière sur Anastasia et il se promit qu’il lui arracherait cette air victorieux une bonne fois pour toute.
André partit. Anastasia comprit qu’il était temps de régler une bonne fois pour toute le problème d’Élodie. Il fallait qu’elle comprenne les limites qui lui étaient imposées. Elle appréciait la femme, mais le projet passait avant tout. Quelque soit la situation.
Arrivée devant son loft, Élodie lui ouvrit quelques secondes après qu’elle ait toqué. Comprenant la raison de sa venue, elle la laissa entrer, étonnamment Pouf ne grogna pas à sa présence tardive.
« Vous devez comprendre Élodie que lorsque je mets des limites c’est que je veux qu’on les respectent » commença Anastasia alors qu’elle s’assit sur le canapé du salon. Tandis qu’Élodie enleva ses gants de boxe. Plissant les yeux, Anastasia remarqua la présence d’un punching ball dans le coin du salon.
« Je ne faisais que mon travail » répondit Élodie
« En enfreignant les règles ? »
« En répondant à l’appel du danger, et ce que j’ai vu confirme mon point de vue sur ce centre et ces méthodes ! »
« Et quel est-il ? » demanda Anastasia tout en observant Élodie faire se tenant droite devant elle.
« Que cela doit stopper que tout cela ne rime à rien ! Les tests, les exercices… les cours ! Plus on éloigne un sujet de ce qu’il est, moins il devient ce qu’il est censé être en fin de compte !! » s’écria Élodie. À cette dernière phrase, Anastasia fut prise de court.
Les résultats stagnaient, les enfants ne s’améliorent pas. Plus le temps passait et plus ce projet perdait en crédibilité. Mais Anastasia s’était obstinée à croire que ce n’était pas à cause du programme mais simplement à cause des sujets. Soupirant, elle comprit qu’elle devait remédier à tout cela.
Se levant avec l’intention de partir, elle fit face à Élodie ;
« Ne sortez pas de votre périmètre demain matin. L’après midi vous viendrez à mon bureau à 14h30 est-ce bien clair ? » ordonna-t-elle sérieusement
« Bien... » répondit Élodie
Et alors que la matrone allait quitter le loft, Élodie la stoppa
« Savez-vous si Jessica a fini de s’occuper des enfants ? » demanda-t-elle
« Étant donné ce qu’il s’est passé je pense que Mme Laberte et M.Silo ont vite repris leurs occupations alors oui. Si elle n’est pas avec moi, elle est dans la bibliothèque. »répondit la plus âgée.
« Merci » hochant la tête à cela, Anastasia quitta enfin le loft, ses réflexions la conduisant à penser qu’Élodie était peut-être le changement que le centre avait besoin. Le changement qu’elle n’avait jamais pu amener.
La nuit était tombée depuis une bonne heure. Jessica était toujours dans la bibliothèque, ses pensées jonglant entre le livre dans ses mains et sur ce qu’il s’était passé plus tôt dans la journée.
Mais alors qu’elle secoua la tête pour tenter de se concentrer sur le livre, Élodie arriva de manière pressante.
« Pourquoi n’as tu rien fait ? » s’écria la nouvelle venue alors que Jessica rencontra ses yeux
Ce qu’elle vit la ramena à de vieux souvenirs douloureux. De la déception accompagnée de tristesse et de colère y était visible.
« De quoi parles-tu ? » demanda-t-elle, faisant mine de ne rien savoir tout en refermant son livre. Mais elle savait très bien de quoi elle faisait référence.
Élodie, pour sa part, était de plus en plus en colère face à Jessica. Regardant la femme droit dans les yeux, elle se remémora ce qu’il s’était passé plus tôt dans la salle de classe.
Elle était penchée observant le cours de maths que donnait apparemment Merry. Elle se dit que tout allait bien, jusqu’à ce que la craie tombe. Se penchant pour la ramasser, Merry fit tomber durant ce geste, son cahier ainsi que ses feuilles. Élodie entendit à la suite de cela un rire provenant du devant de la classe. Un garçon aux cheveux blonds,’âgé d’environ 10 ans avait rigolé de manière puérile face à ça. Mais l’air s’était refroidi à ce son.
« 12 au devant ! » hurla Mike en sortant du coin de la classe. Faisant au passage sursauté Élodie qu’il ne l’avait pas remarquée.
L’enfant qui avait rigolé plus tôt, se leva lentement de la chaise. Se positionnant face aux autres élèves qui furent tous tendu par ce qui allait arrivé.
Élodie elle-même avait un mauvais pressentiment sur ce qui allait arriver. C’est alors qu’elle vit Mike se placer derrière l’enfant, un bâton à la main.
« Ça te fait rire ? » demanda-t-il froidement « Répond ! »
« Non monsieur ! »répondit l’enfant de manière paniquée.
« Moi je pense que oui… lève les bras » ordonna Mike tout en reculant, tandis que le garçon fit à contre coeur ce qu’il lui était demandé.
Lorsque cela fut fait, le cœur d’Élodie sauta un battement aux actions de Mike. Celui-ci frappa violemment les bras de l’enfant à l’aide du bâton. S’en suit les côtes ainsi que les jambes, tandis que le garçon se retenait de pleurer de douleur, se mordant les lèvres jusqu’au sang. Choquer fut un faible mot pour décrire ce que ressentait Élodie. Mais alors qu’elle croyait que cela s’était terminé, Mike reprit la parole, ordonnant à tous les élèves de se lever.
« Répéter ! Je ne suis rien ! Je ne suis qu’un simple objet ! Un cobaye qu’on étudie ! Sans émotions, ni sentiments ! Sans famille, ni attache ! Je suis un rat de laboratoire ni plus ni moins » récita-t-il et les enfants ne perdirent pas une seconde avant de répéter ces même mots, de même que celui qui était devant.
Élodie était abasourdie, il leur faisait un lavage de cerveau, bien pire il les battait. Son souffle s’accéléra lorsqu’elle vit Mike frapper l’enfant au pied le faisant tomber prêt à le battre au sol. Tremblant de colère, elle ne vit pas sa prise se relâcher sur Pouf. Le pitbull en profita pour foncer dans la salle de classe, attirant l’attention de tout le monde, il agrippa de toutes ses forces le bâton que tenait Mike à l’aide de ses mâchoires !
Ayant repris ses esprits, Élodie entra à son tour dans la salle de cours, s’attirant le regard noir de Merry tandis que Mike se débattait avec Pouf.
« Pouf ramène ! » ordonna Élodie, le concerné réussit à arracher la prise de Mike et ramena la bâton à sa maîtresse, tout en grognant dangereusement sur Mike et Merry.
Comprenant qu’elle seule, elle ne pourra rien faire. Elle se décida à aller plutôt voir Anastasia en urgence, Mike et Merry comprenant ses intentions, tentèrent de la stopper mais Pouf se mit au travers de leurs chemin. Renvoyant les enfants dans leurs dortoirs, ils poursuivirent Élodie qui se dirigea vers le bureau de la matrone. Arrivée là- bas elle ouvrit furieusement les portes…
« Tu étais au courant n’est-ce pas ? De leurs méthodes de lavage de cerveau ! » questionna Élodie faisant face à Jessica qui s’était à présent levé.
« Oui... » avoua-t-elle
« Pourquoi n’as-tu rien fait alors !? Je pensais que tu appréciais ces enfants, que tu étais la seule à ne pas les voir comme de simples sujets ! »
« Parce que ce n’est plus mon rôle ! J’ai déjà été à leur place et je ne veux plus jamais y être ! » s’exclama Jessica avec force.
« De quoi tu parles ? »
« Laisse tomber ça n’a plus d’importance, parce qu’il y a de forte chance que demain tu ne sois plus là ! » expliqua la femme
« Non c’est faux et je ne laisserais pas ces enfants subissent un lavage de cerveau parce qu’ils sont potentiellement des Anomalies ce n’est pas pour ça que j’ai signé ! » rétorqua Élodie
« Alors qu’est-ce que tu compte faire ? Hein ? Je te rappelle que tu es seule contre Mike et Merry ! »
« Aide-moi… aide-moi à les faire tomber… eux et leurs méthodes ! Si tu tiens encore à ces enfants alors sois de mon côté ! » finit Élodie
Face à elle, Jessica était sans voix, perdue dans ses propres pensées, son passé, ses envies, ses craintes et peurs. Elle se devait de décider quelque chose. Dans tous les cas, qu’elle aide ou non Élodie, des changements auront tout de même lieu dans ce centre et cela dès demain.
Levant les yeux vers ceux d’Élodie, elle prit une inspiration avant de se décider.
J'aimerais beaucoup en savoir plus sur ce que tu écris en général. Je trouve ton style intéressant... A une prochaine j'espère
Amicalement
Roxy