Aïda s’interposa :
-Nous n’avons pas le temps ! Il la toisa avant de répliquer, une menace dans la voix.
- Et pourquoi ça ? Elle répliqua, froide, sans pour autant hausser la voix :
- J’ai une entrevue avec l’empereur, je ne peux pas me permettre d’être en retard. Un sourire menaçant tordit son visage le rendant encore plus horrible :
- Oh, mais je vous en prie Aïda, sa majesté en avait parlé, mais il ne me semble pas que celle-ci avait mentionné un humain mâle participant à l’entrevue. Vous savez très bien que sa majesté déteste les surprises, il serai plus sage de me le laisser le temps de votre entrevue, et de revenir le chercher après. Je vis alors Aïda hésiter, après un instants ses traits se durcirent et elle hurla de rage avant de lui dire :
- Très bien, je te le laisse, amènes le dans tes appartements, mais saches que s’il lui arrive le moindre problème, la moindre blessure, tu le regretteras. Elle tourna les talons et alors qu’elle commençait à partir il lui lança :
- Tu sembles beaucoup tenir à lui dis donc… elle s’arrêta et sans se retourner répliqua :
- Il peut simplement m’être utile. Mais il n’est pas irremplaçable, toutefois ça m’embêterai bien de devoir trouver quelqu’un pour le remplacer alors si tu pouvais éviter de le tuer ça m’arrangerait. Et sur ce-elle partit d’un pas rapide. Je la suivis du regard jusqu’à ce qu’elle tourne à l’angle. La créature dont je ne connaissais pas le nom me fit signe de la suivre. Je pris la parole :
- Qui es-tu ? Il répondit :
- Argorath, je suis ce que l’on pourrait qualifier de chef des armées de Dlaxiglax, enfin officiellement, officieusement l’empereur fait ce qu’il veut et je ne fais que transmettre ses ordres à ses soldats. Suis-moi, je t’amène dans mes appartements sinon Aïda va faire la gueule. Je le suivis au travers d’un dédale de couloir. Cette fois je regardai autour de moi. Des démons variés passaient certains énormes d’autre beaucoup plus petits. Il y en avait même un qui ressemblait à un humain, la seule différence était qu’il possédait une chevelure rouge ardente et des yeux blancs. Argorath me dit :
-Dépêches toi, je n’ai pas toute la nuit. Je le suivis sans répliquer au travers d’un labyrinthe de couloirs. Il s’arrêta devant une porte, la poussa et me fis signe d’entrer. J’hésita un instant avant de finalement entrer. Il me suivit et ferma la porte derrière moi, je me sentis soudain très claustrophobe. Il claqua des doigts et toute les torches s’allumèrent. Je clignai des yeux aveuglés par la soudaine clarté, une fois mes yeux habitués à la luminosité ambiante je découvris l’environnement qui m’entourait : une pièce cubique, pas très grande, avec une table au milieu entouré de deux chaises et c’est tout, je remarquai alors l’évidence même : il n’y avait...pas de lit ? Je levai la tête et vit une barre de fer. Argorath surprit mon regard avant de me demander :
- Tu te demandes ce que c’est ? Je fis signe que oui. Il me dit :
- C’est une barre de sommeil. Je m’y accroche pour dormir. Comment faites-vous pour dormir chez les humains ? Je dis :
- Bah, dans un lit, une couchette, un sac de couchage, un hamac, un matelas, les exemples sont longs, mais on dort toujours couchés en et en général sur une matière moelleuse. Il fronça ce qui ressemblait à des sourcils avant de sortir un mot :
- Bizarre. Je répliquai
- Pas plus que de dormir accrocher à une barre. Il répondit :
- Ne soit pas insolent, l’empereur me l’a dit : j’ai toujours raison. J’eu un ricanement :
- Tout le monde à tort un jour ou l’autre, l’empereur est bien stupide de te faire croire ça, et tu l’es encore plus de le croire. Il hurla :
- N’insulte pas l’empereur entre ses murs, et ne m’insulte pas, en aucun lieu ! Il me faisait peur, très peur, mais j’étais lancé et j’estimai que je ne pouvais plus reculer et continuai en disant la première chose qui me passai par la tête :
- Je ne t’insultes pas, c’est un constat. Il me toisa de toute sa hauteur avant de me souffler dans une colère soutenue :
- Je te le redis...une...dernière...fois...n’insulte...jamais...l’empereur...en ma présence et...ne m’insulte...jamais...en...aucun...cas...est-ce...clair ? Je le sentais prêt à me sauter à la gorge et je reculai d’un pas. Ce fus ce moment que choisis Aïda choisis pour entrer. Argorath se tourna vers elle et lui dis sur un ton de reproche :
- Aïda, tu pourras frapper quand même ! Elle l’ignora superbement avant de se tourner vers moi et de me dire de but en blanc :
- Suis-moi ! L’empereur veut te voir. Trop heureux de réussir à m’esquiver avant qu’Argorath ne me saute à la gorge je sortis de la pièce et attendis Aïda, elle échangea quelques mots avec lui, je n’entendis que la dernière phrase d’Argorath : « fais bien attention Aïda, tu n’as pas tant de pouvoir ici que tu ne sembles le croire, ton avis ne pèse presque pas dans la balance… ». Un instant après que j’ai entendu cette phrase Aïda sortit, impassible. Elle se tourna vers moi et me dit :
- Suis moi, et pas besoin de baisser la tête cette fois, si on tente de t’adresser la parole ou de te questionner dis que tu te rends à une entrevue avec l’empereur. J’acquiessa et elle se mit en route. Je la suivis sans baisser la tête cette fois, la peur commençai à redescendre et je m’efforçai de me calmer avant de rencontrer l’empereur. J’étais certain que si Aïda n’était pas entrée á cet instant précis il m’aurait égorgé. Je suivis de nouveau Aïda dans un dédale de couloir sombre. Je tentais de mémoriser le chemin : droite, tout droit, gauche, droite, droite, tout droit, gauche…je finis par abandonner : c’était trop longs et Aïda tournait trop. Enfin, elle s’arrêta devant une grande double porte, elle posa ses paumes sur les poignées et poussa, je l’entendais souffler et grogner sous l’effort. Après quelques instants passés à pousser et ahaner elle se tourna vers moi et me dit :
- Et bien, aides moi, c’est lourd ! Après une légère hésitation je posai mon épaule contre la porte et, me tenant sur mes appuis, poussai. Elle reprit son souffle un instant avant de m’aider à pousser, après quelques secondes la portes finis par bouger et tourna sur ses battants. Elle s’ouvrir dans un grondement. Aïda se redressa et alors que je posai les mains sur les genoux pour reprendre mon souffle elle m’attrapa par le col pour me redresser. Elle entra, je la suivis. Les torches s’allumèrent et je découvris la salle. Une longue table au fond étendu dans la largeur de la pièce, un tapis rouge traversait la pièce jusqu’à cette pièce au centre, je vit alors qui occupait cette table, six démons, trois d’un côté, trois de l’autre, un cube de tissus blanc au milieu. Je remarquai un étrange détail qui me mis la puce a l’oreille : du côté droit : un siège, vide. Aïda sembla deviner ma pensée et me chuchota :
- Tu te tiens face aux noble sanglants et l’empereur de Dlaxiglax, le siège inoccupé appartient au noble sanglant que tu as enfermé dans un collier d’exil. L’empereur quant à lui, se trouve dans le cube de tissus blanc que tu vois au centre, nul ne voit jamais son apparence hormis les nobles sanglants, sache que je ne l’ai jamais vu. Pour ce qui est des règles tu t’inclines en posant un genou à terre et en baissant la tête, quand ils te le disent, tu ne te rélèves que s’il te le dise et tu ne parles que si on te le demande. Elle se tourna vers les nobles sanglants et le cube de tissus blanc qui, semble-t-il, abritait l’empereur. Un noble sanglant se pencha vers la cage sembla écouter quelque chose avant de se redresser, nous toiser et, après c’être racler la gorge de dire :
- Sa majesté vous demande de vous incliner tous les deux. Obéissant à la consigne d’Aïda je posai un genou à terre et baissai la tête. Le même noble sanglant repris la parole : « sa majesté vous remercie. Elle demande si vous souhaitez évoquer quelque chose où si vous la laisser commencer ? Aïda répondit :
- Nous serons honoré de vous laisser commencer Majesté. Le noble sanglant dit :
- Qu’il en soit ainsi. Sa Majesté demande à l’humain qu’il à inviter dans cette entrevue de se relever et de lui donner son nom. Lentement je relevai la tête avant de me relever moi-même. Il y eu un silence puis je plantai mes yeux dans ceux du Noble sanglant qui parlait et répondit :
- Mon nom est Tom. Je me suis retrouvé embarqué là-dedans sans l’avoir voulu. Le noble sanglant me dévisagea les yeux écarquillés et me dit :
- Si tu ne l’as pas voulu, pourquoi à tu exiler notre confrère via ce collier dit-il en brandissant un collier, tout le monde ne peut pas utiliser un collier d’exil. Il faut être un Éclairé pour ça. Ce fut à mon tour de le dévisager :
- Un…quoi ? Il répéta, las :
- Un Éclairé, un humain possédant suffisamment d’énergie pour utiliser un collier d’exil et y enfermer un démon sans échouer et périr instantanément. Pourquoi crois-tu t’être évanouis instantanément après avoir utilisé ce collier ? Tu t’es évanoui car tu n’avais plus quasiment plus d’énergie. Le démon était légèrement plus puissant tu mourrai, tu as eu de la chance que soit le plus faible des nobles sanglants. Si s’avait était moi, tu mourrais. Or, il aura été dommage que tu meurs pour nous. Oubliant la consigne d’Aïda je demandai :
- Et pourquoi ? Le Noble sanglant répondit :
- Nous avons besoin de toi car le seul à pouvoir libérer le démon enfermé dans un collier d’exil est celui qui l’a enfermé, nous allons te demander de le libérer. Je sursautai les yeux écarquillés et, toujours en dépit de la consigne d’Aïda me mis a faire les cents pas dans la pièce. Après une hésitation, je demandai :
- Mais, comment je fais ça ? Le démon le plus à droite de la table se baissa et attrapa quelque chose sous la table. Lorsqu’il ressortit la tête de sous la table, il tenait un parchemin, il l’ouvrit avant de lire à voix haute :
- Les aptitudes des Eclairé : un Eclairé est un être humain possédant assez d’énergie vitale pour exiler un démon, du moment qu’ils sont en possession d’un collier d’exil bien sûr. On raconte que les plus puissants d’entre eux serai même capable d’emprisonner des nobles sanglants. Il interrompit sa lecture un instant, il me regarda droit dans les yeux et dit : “nous avons à présent la confirmation qu’il ne s’agit pas que de simples racontars. Je continue, c’est la suite qui devrait t’intéresser. Un éclairé sait d’instinct exiler un démon, et il sait également, d’instinct le libérer, du moins, s'il le souhaite. Il me toisa, impassible et dit :
- Tu ne souhaites pas nous aider n’est-ce pas ? Je ne répondis rien, je continuai plutôt à faire les cents pas dans la pièce, il y eu un long silence durant le quelle je comptai mes pas. Au moment où je m’approchai des huit cents le noble sanglant juste à droite de l’empereur se joignit les mains sur la table avant de dire :
- Tu comprends que dans l’état actuelle des choses tu ne nous es d’aucune utilité. Nous pourrions te faire exécuter rien que pour le manque de respect que tu nous manifestes. Mais nous avons besoin de toi, un siège est toujours vide à cette assemblée, et si nous ne sommes pas sept avants demain à l’aube nous devrons faire réélire un noble sanglant et, en l’état actuelle des choses il est fort probable que ce soit Argorath, et, s’il a un réel talent de stratège militaire il n’est en revanche pas apte à gouverner. Nous allons te laisser une heure de réflexion, si tu ne désires toujours pas nous aider d’ici là alors se sera la mort. Il s’interrompi pour demander :
- L’un de vous a t-il quelque chose à ajouter ? Il regarda autours de lui et voyant que personne ne se manifestaient il continua : “très bien, dans ce cas je pense que nous pouvons lever l’entrev... il fut interrompu dans sa phrase par un valet qui entra au pas de course dans la salle,de s’arrêter haletant un cours instant avant d’annoncer :
- Sa majesté la délivrance !