Aux ciels ouverts

Par Lyrou

J’ai vu les grands ciels ouverts

Les nuages qui percent l’éther

Un été il pleuvait il y avait un orage

Et tout autour j’étais bercé d’éclairs

La terre était sauvage

Et le vent a dansé

J’ai vu les arcs illuminer les champs

Les chevaux lever le nez

Et au milieu de tout le grand ciel du couchant

Il faisait nuit déjà mais on pouvait deviner l’au revoir du soleil

Le dessous des volutes qui se teintent de vermeille

Le ciel s’ouvrait grand tous les soirs en haut entre le blé

Là où reposent d’un moulin les ruines fatiguées

Et on voit la courbure de l’espace

On voit la toute petite place

Que l’on a dans l’univers

 

J’ai vu les ciels sans fin

J’ai vu le plafond étoilé

Traversé par la voie lactée

 

Je me suis un jour rapproché des montagnes

Et là dans le lointain toujours elles vous regardent

Les monts tranquilles des côtes de l’Espagne

Les pics enneigés et les sapins de jade

 

Le ciel était ouvert quand j’ai grandi là-haut

J’aime voir du monde les cahots

Me tourner et voir là les Pyrénées

Voir dans leur existence le passé des marées

Pourtant je pense parfois que c’est grand que c’est beau

Quand les ciels sont ouverts

Et que le regard se perd

Dans la splendeur

Et l’infinie grandeur

 

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