Bon anniversaire

Notes de l’auteur : Je crois avoir réussi à faire un lien entre cette histoire et "dialogues intérieurs" ! Mais je trouve cela tellement difficile de faire des transitions, des liens entre les chapitres ! Si vous avez des conseils je suis preneuse :)

Je sais que je ne trouverais personne d’autre comme toi.

Principalement parce que je ne le veux pas.

Est-ce que je me sens coupable de ta mort ?

Non.

Mais de ne pas avoir été là. De ne pas être arrivée à temps.

Pardonne-moi.

Malgré tout, je suis allée à Londres.

Pourquoi ?

Pour te croiser.

Pour voir, sentir, entendre peut-être, tout ce qui avaient été en contact avec toi.

Pour fuir aussi.

Et c’est peut-être égoïste mais cela m’a fait du bien. C’était comme si rien ne c’était passé. Je me sentais ailleurs, c’est le cas de le dire.

Pourtant la réalité, c’était que tu n’étais plus là. Tu es morte et je devais fêter mon anniversaire, ma vie.

Ironie du sort. Je crois que l’univers se fou bien de moi !

Depuis ce jour, je ne fête plus mon anniversaire.

C’est comme si j’avais arrêté de vieillir, de vivre, au même moment que toi.

A chaque fois que l’on me demande l’âge que j’ai, je ne sais pas quoi répondre.

Quelle importance ?

Comme si cela donnait une information précieuse sur qui j’étais. Mais les gens s’en fichent de qui je suis vraiment. Ils préfèrent les étiquettes.

Comme si parce que j’étais émotive, je ne pouvais pas être forte.

Comme si parce que j’étais belle, je ne pouvais pas être intelligente.

Comme si parce que j’étais timide, je ne pouvais pas être colérique.

Comme si parce que j’étais une fille bien, je ne pouvais jamais faire d’erreur.

Mais je suis tout.

Je suis le bien. Je suis le mal.

Je suis moi.

L’individu a de multiples facettes, il est complexe. C’est sûr c’est plus arrangeant de penser qu’un individu est bon ou mauvais car il a fait telle ou telle chose, fin de l’histoire.

Et c’est aussi rassurant de pouvoir classer les individus selon leurs caractéristiques physiques. J'imagine que les humains correspondent pour eux à des objets avec des codes-barres indiquant un prix.

Quel prix vaut ma vie ?

Mon corps ?

Mon cœur ?

Pas grand-chose, à en croire mon expérience avec les hommes.

Ils m’utilisent comme un outil de mécanique pour les réparer, combler leur vide. Et je les laisse faire.

Chacun tente te tromper l’autre avec des artifices, des sourires forcés, des déclarations qui sonnent faux.

Mais les masques finissent par tomber. Et je rejoue le même scénario sans fin avec le prochain.

J’ai besoin d’être utile et donc utilisée.

C’est ma manière à moi d’avoir une raison de vivre. Vivre simplement pour moi n’était pas suffisant.

Comme si j’avais besoin d’une raison pour exister et que je ne la trouvé pas. Ma vie n’était pas légitime. J’étais un imposteur.

Jusqu’à cette fameuse rencontre.

 

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