On regarde le monde et le monde regarde
À la télévision des obus qui fleurissent ;
Un parterre de sons, un boucan d'artifice !
Les cris obstruent les ondes, les radios bavardent.
On voit dans les journaux circuler des images,
Des femmes en photo des ciseaux à la main.
On entend sur les flux scander leur bon refrain,
La chaîne en continu dévoilant leurs visages.
Des hertz à percevoir ou saisir des pixels,
Des drapeaux ukrainiens qui tapissent le ciel
Et des chants iraniens pleurés sous le soleil.
Comme soudain le soir happe le jour qui fuit,
On coupe la télé, on ferme nos oreilles,
Et le monde est plus gai, pour qui le voit la nuit.
Bravo, comme toujours ! Très fan de ton premier vers : si je dis pas de connerie c'est une antanaclase dans un chiasme (*explosion cérébrale*)