Brume

Par Luna

Longtemps, au loin, je n'ai vu que de la brume. Épaisse, fumeuse et sourde. Je voguais dans ces limbes au hasard. Au hasard d'une rencontre, d'une opportunité, d'un changement de chemin.

Un jour pourtant, la brume s'est dissipée. C'est arrivé d'un coup, sans prévenir. Le soleil s'insinuait et doucement, pas à pas, mon cœur se réchauffait.

Quelque qu'en fut la raison, elle disparut de ma vie, aussi sûrement qu'après l'hiver arrive le printemps.

 

Voile de brume

Qui s'envole au loin

Souvenir lointain

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Fannie
Posté le 19/01/2020
Ces vers que tu écris en italique me rappellent un peu les haïkus que j’ai vus sur le forum. Les trois adjectifs qui qualifient la brume, épaisse, fumeuse et sourde, sont très évocateurs. C’est une magnifique métaphore.
— Au hasard d'une rencontre, d'une opportunité [d’une occasion ; dans cette acception, le mot « opportunité » est un anglicisme]
— Quelque qu'en fut la raison [Quelle qu’en fût ; il faut un subjonctif imparfait, d’où l’accent circonflexe.]
Luna
Posté le 19/04/2020
Avant tout, mille mercis pour tes corrections ! Je fais souvent des petites bêtises en écrivant, particulièrement avec la concordance des temps ou la bonne utilisation des modes en conjugaison... il faut que je travaille sur ça.

C'est tout à fait ça. Les haïkus constituent un genre poétique que j'adore. Même si celui-ci n'en est pas vraiment un, je l'ai écrit avec cette idée derrière la tête.
Tu me donnes envie de m'y remettre sur le forum (quand il reviendra enfin ! Il nous manque terriblement celui-là).
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