J'ai brisé le visage de ton souvenir
Violemment aux rivages de mon déplaisir.
J'ai noyé le grand feu de mon désir,
Ardemment l'océan le fait mourir.
J'ai abreuvé mon cœur à ton sillage,
L'abîme a embrasé mon corps de rage.
J'ai jeté tous les rires aux lames,
L'écume sauvage a mangé mon âme.
On sent une émancipation et j'adore cette force de femme qui fusionne avec le paysage.
"L'écume sauvage a mangé mon âme." Vraiment une très belle phrase. Des mots comme de petits bijoux scintillants.
Une finale toute en vulnérabilité, tu es forte ma fille !
Je viens de voir ce recueil de poème ! Très belle couverture déjà (=
Ce premier texte est très joli, avec des rimes qui sont loin d'être les plus évidentes. J'aime bien le "J'ai brisé le visage de ton souvenir" avec l'inversion de souvenir et visage. De jolies tournures, je m'en vais lire les autres !
Merci beaucoup :)
Je réponds après plusieurs mois, mais un grand merci à toi :)
Ravie de te recroiser par ici avec de nouveaux textes. J'aime les rythmiques et les jeux de répétitions d'une strophe sur l'autre dans ce poème. Beaucoup d'émotions qui explosent en gestes forts - briser, noyer, abreuver, jeter. Wow, le final avec l'idée de dévoration de l'âme claque. On sent une lutte de la part de ce "je" qui conjure un souvenir par tant de vigueur... et cependant à la fin, son âme est quand même sujette encore à une attaque. Très intéressant cette ambivalence.
Merci pour ce commentaire, ça me touche beaucoup. <3