Hécatombe de pâquerettes, la fin des pissenlits !
Dans un tonnerre continu la machine est passée, hachant menue l’herbe tendre, et réglée au millimètre, l’a transformé en gazon de détenu , en crâne d’homme en permission.
Le floué de taches jaune et blanc qu’hier encore jouaient avec le vent, transformant le parterre en un tableau vibrant d’impressions, à la patte de Serra, aujourd’hui est devenu un aplat unifié. Monochrome verdoyant, tu es baptisé des stries en courbes vagues et circulaire, l'empreinte du passage des quatres roues de ces lames ambulantes et bruyantes !
“ Ah tiens ! Ils ont tondu ce matin !” S’exclame incrédule une voix du balcon en contrebas.
Mon dieu , est-elle si sourde que confinée de son salon, elle n’ait entendu le vacarme gendarme, l’ouragan coupant, le cataclysme au paroxysme du moteur explosif ayant psalmodié toute la sainte journée à l'encontre des jeunes pousses indisciplinées ?
tendu --> tondu, ce matin ?
c'est court, mais toujours aussi mélodieux (et, pourtant, j'imagine très bien le vacarme de la tondeuse !!!!
à suivre ? je suis impatient de lire la suite !