Carte 02- Rencontre en fôret

Bien haut dans les montagnes l’environnement sous le voile est soumis aux conditions difficiles en altitude élevée. Dans l’air, comme un son de flûte flotte créé par le mouvement du vent glacial.

Perchée sur une falaise, en contre-jour la silhouette d’une petite femme. Usune observe le soleil se coucher et les cieux se remplir de couleurs chatoyantes. De magnifiques reflets dorés habillent les nuages. De son point de vue on pouvez entrevoir le village de Tambo avant la large forêt, et même encore à cette heure tardive, deviner la mer Utsumi, au loin. Le temps parfait pour des escapades. Les longs cheveux noirs sont pris dans la brise et virevoltent dans un rythme irrégulier. Elle attend la nuit. Gracile comme la chouette dont le plumage recouvre sa cape chaleureuse, elle paraît figée, faisant corps avec la falaise. Elle vit cachée avec ses congénères près de la zone alpine. Car peu fréquenté. Quand la lune sera haute, Usune tient a ne plus être perdue. Elle désire profiter du calme pour quitter les montagnes à la recherche d’une région où les pouvoirs qu’elle possède seraient inconnus. C’est dangereux pour eux de traverser la forêt. Elle rêve au fond de son être de recommencer sa vie. Elle le sent qui résonne, un murmure son esprit qui veut lui offrir la clef, il ne lui resterait qu’à écouter.

 Ce soir, c’est ce qu’elle perçut être le bon moment pour prendre son envole. Cela faisait déjà quelque temps qu’elle s’était éloignée des siens. Ils ne partageant pas de la même façon son besoin de liberté. Tenant à demeurer reclus. Ils attendent simplement que les villageois les oublient pour reprendre leurs vies. Ce n’est pas la solitude qui la pousse a partir, cela elle s’en accommode très bien telle la panthère des neiges dont elle porte l’esprit. Les changent-formes ne sont pas les monstres que l’on décrit. Ils sont considérés comme des abominations par leurs propres frères d’autre fois, et traqués pour cela. Rien que d’y repenser Usune prend un air grave. À Tambo, ils n’ont plus leur placent d’avant et le comprennent. Malheureusement pour les villageois porter un esprit c’est contraire aux traditions, et complètement contre-nature. Ils veulent libérer les esprits pour réparer le déshonneur et ramener l’équilibre de leurs croyances.

Sauf que ses esprits sont venus de leur plein gré, ils ont étaient accueillies dans la chair de ses volontaires. Usune ne regrette pas. Elle porte fièrement ses yeux bleus irréels. Même si son village ne l’acceptera jamais. Elle se considère comme gardienne de son passager. Par dévouement elle a sacrifié sa position et son avenir, sachant pertinemment que ça ne serait pas reconnu comme tel dans le monde. L’esprit de la panthère lui fait toujours ressentir une chaleur réconfortante quand elle en a besoin, Usune est persuadée que c’est l’esprit qui la pousse à partir cette nuit malgré la lune pleine qui ne lui offre pas la meilleure des couvertures.

S’enveloppant dans un mouvement de cape l’annonce du départ est donnée. C’est avec l’apparence de la panthère qu’elle quitte la montagne sous ces rayons lunaires.

L’herbe courte déjà givrée et les buissons font bientôt place à l’orée de la forêt de cyprès aux douces aiguilles bleus. Après s’être docilement enfoncé dans les bois, son souffle félin est le seul bruit environnement, tout était beaucoup trop calme. Elle ralentit tel le temps qui lui semble en suspend pour mieux tendre l’oreille et ne pas briser plus le silence. Passant entre les arbres la luminosité commence à baisser, mais ses grands yeux brillants compensent. 

Dans des craquements des rôdeurs surgissent près d’elle. "Comment ?" Usune n’y croyait pas. Quel faux pas avait-elle commis ? Comment pouvez-t-elle déjà tombé sur des chasseurs ? Elle est pourtant encore bien loin du village, ils la guettaient peut-être depuis qu’elle était entrée dans la forêt. Si c’était le cas, ils étaient fort consciencieux. Des experts payés par le village surement en attente depuis des jours.

Plus le temps de réfléchir il fallait qu’elle leur échappe. Par bonds agiles et rapidité, elle s’éloigne au mieux à travers les arbres penchés. Même si elle était plus vive qu’eux, elle reste prudente. Il y a de grandes chances qu’ils l’orientent vers des pièges. La prédiction devient réelle. Elle réussit à esquiver les premiers. Mais elle était encore trop influencée par leurs réactions derrière elle. D’autres doivent être présents. Les rôdeurs arrivent à conserver une distance raisonnable avec elle. Ils étaient un petit groupe et certains portaient des torches maintenant.

Elle fuit encore, elle était vraiment traquée comme un animal qui aurait tué du bétail. Elle bondit au-dessus d’un arbre mort posé en haut d’une butte. C’est une nouvelle fois une pensée au bruit cristallin qui lui suggère. Elle écoute ses sensations malgré la visibilité impossible de ce qui se trouvait en contrebas.

Stupeur. Juste là. Quelqu’un se dressait droit et calme, arbalète à une main charger, sans torche. Usune pense réagir avant que les rôdeurs se rapprochent. Pourtant les deux individus s’observent. Usune comprit tout de suite que c’était un étranger des îles du nord. Son arme, son armure complète aux lignes travaillées, pas de doutes. L’homme est bien trop à l’aise avec équipement entièrement accordé, certainement une fabrication résistante, mais légère comme le faucon que forme son casque cachant son visage. Il tira un carreau spécial. Surprise elle l’avait suivie la trajectoire des yeux. Elle n’était pas ciblée. Tout d’un coup, le potentiel ennemi se déclare allier. Avait-il remarqué ses yeux ? Ou c’est une âme charitable qui le pousse à protéger les bêtes en détresse. Usune n’en savait rien.

C’était un carreau d’intimidation qui avait créé un bruit strident ramenant le silence de la forêt après l’écho évanoui. Usune se montre moins menaçante, mais commence à reprendre sa course sans demander son reste. "Attends !" Lancé avec autant de vivacité que son carreau, Usune fut touchée, stoppé net par l’individu en armure, mais conserve ses distances. L’un des chasseurs venait d’arriver il se trouvait juste au-dessus de l’arbre mort pour évaluer la situation.

 — Un elfe ? Le rôdeur reconnut lui aussi l’accoutrement inégalable.

 — Oui et maintenant déguerpissez, il finit de recharger son arbalète avec de nouveaux carreaux ensorceler.

 — Quoi ? Mais elle...

 — Lâchez l’affaire ! il tira un carreau qui siffle à l’oreille du chasseur, n’épargnant pas son chapeau. Le carreau dans son dos explosa dans une sorte de petits feux d’artifice, stupéfiant tous les rôdeurs, ils préfèrent tous partirent. Usune aussi subsiste bouche bée par ces flèches hors du commun. Il est répandu que les elfes sont de redoutable combattant. Cette démonstration confirme l’étendue du savoir-faire elfique et ne donne pas envie d’en voir plus maintenant.

— Il vaut mieux que tu restes avec moi, petite panthère, ils pourraient continuer à t’épier un moment. Je suis Saevin, il se hisse au-dessus de l’arbre mort à la recherche des carreaux perdus possiblement réutilisable. Quand il revient plus de panthère, mais une femme s’est rapproché, plutôt petite, un peu menue et pourtant aussi élégante que le félin troquant sa fourrure par le plumage de sa cape. Curieuse magie. Pense-t-il à voix haute.

— Ce n’est pas de la magie, enfin... si peut-être. Je m’appelle Usune, merci de les avoir fait partir. 

— Je n’étais pas très loin, “si peut-être” ? Voilà qui est encore plus curieux, mais j’aurais une faveur a te demandé, je cherche la Bouche d’Esara, le chemin n’est pas très bien indiqué.

— C’est tout ? Pas de question, dans ce cas j’imagine que je te dois bien ça. On est pas très loin. Je peux te conduire, je ne savais pas que les elfes cendrés s’intéresser à nos esprits.

— Je dois lui parler, tu sais comment faire ? L’attention de l’elfe se porte entièrement sur Usune.

— Heu, non… lui parler ? Il y a bien des bruits qui courent, mais ça s’arrête là. Usune prit le temps de réfléchir.

— Je dois essayer, les rumeurs ont  peut-être des informations importantes.

— Ils ont adressé leurs prières à voix haute après avoir déposé leurs offrandes et mystérieusement une voix leur a répondu venant du cœur de la montagne.

— Bon…allons-y, je verrais sur place.

Usune prend le temps d'analyser son environnement. Après elle tends le bras vers la direction qui lui revient sous l’œil jaune attentif de Saevin. Elle part devant. L'elfe saute et la suit à travers la forêt, remontant la piste du pèlerinage.