Chap.01 : La religieuse des vacances

Dans la zone de la où habite la famille Dutroffe, c’est le vendredi soir des vacances d’hiver. Victor sort de l’école, rentre chez lui, dans son petit village de campagne avec de jolies maisons dans leur jus en pierre de Gironde. Il croise ses voisins et en profite pour les saluer et leur souhaiter de belles vacances et leur demander s’ils partaient pendant ces deux semaines. « Vous faites une petite escapade quelques jours pendant les vacances ? » dit il à une retraitée du village, qui avait presque 70 ans, Christiane. Elle lui répond qu’elle allait  plutôt rester tranquille, qu’elle allait peut être rendre visite  à ses amies mamies, mais elle rappela à Victor que depuis qu’el,e avait perdu son mari, elle n’avait plus trop envie de voyager seule, elle n’avait pas le même loisir qu’avant. « Je comprends. Passez de bonnes vacances et reposez vous bien Christiane ! » 

« À bientôt mon grand ! » Et Charles fit un signe de salut, en s’en allant avec joie et bonne humeur en sachant qu’il allait pouvoir voir sa grande sœur adorée qu’il voyait si peu, car elle étudiait dans un internat. Lorsqu’il fut rentré chez lui, en n’ayant croisé personne d’autre sur le chemin, il y avait son père, qui lui travaillait en tant que journaliste au journal LE MONDE, et était en pleine rédaction d’un article. « Salut P’pa ! » lança -t-il. «  Coucou mon grand ! Ça va … ? Content d’être en vacances ? » « Très. »  Victor réclama un goûter, et son père lui dit qu’il avait oublié  d’acheter des gâteaux. Il proposa à son fils d’aller s’acheter  une bonne religieuse au chocolat chez  Jean-Pierre, le boulanger à l’ancienne, qui fait des choses succulentes. « C’est bien mieux. Tu as des pièces ? » Il repondit que non, et repartit  dans la rue d’à côté avec une pièce que lui avait donné son père, dans le calme et l’air de la nature si agréable. 

« Bonjour Jean Pierre ! Comment tu vas ? » «  Bien, bien ! La routine ! Et toi ? » « Moi ça va, écoute, je suis content d’être en vacances et puisque Papa a oublié d’acheter des gâteaux pour le goûter, je me suis dit que j’irais bien me régaler, me remplir le ventre avec une bonne religieuse de chez toi. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi on achète des gâteaux industriels, qui sont bien en dessous en terme de goût que tes religieuses ! » 

La boulangerie de Jean Pierre était tellement chaleureuse, c’était aussi une épicerie où il vendait des pâtés de sanglier, de chevreuils, de lapin… aussi succulents que ses religieuses. Victor se rendit compte qu’il avait un peu plus d’argent donc il décida d’acheter à Jean Marie un pâté de sanglier à l’armagnac pour fêter les vacances. « Laisse, laisse. Pas besoin de payer. Je te l’offres, c’est le cadeau des vacances. » «  Merci Jean-Ma… » « Attends ! dit il. Prends un éclair au chocolat pour ta sœur, ça lui fera plaisir. Passe une bonne soirée mon grand ! 

Victor le remercia mille fois pour ses cadeaux et rentra chez lui, mit le pâté au frigo ainsi que l’éclair au chocolat pour Manon, laissa son père travailler et se réchauffa au coin du feu avec aux pieds ses charentaises et dévora sa religieuse, c’est-à-dire que dès qu’il prit la première bouchée, il avait le sourire aux lèvres. C’était un automatisme. et c’est lorsqu’il eut fini sa religieuse qu’il reçut un message de sa mère : « Je viens de récupérer Manon ». 

Il réagit avec un « 👍 » au message WhatsApp de sa maman. Il avait un téléphone, même s’il n’était qu’en CM2, mais dessus il n’y avait que 3 applications : Appels, Messages, et WhatsApp. Mais ça lui allait bien, il n’avait pas besoin de plus. 

Sans s’en rendre compte,  il s’endormit pendant 1 h30 le temps que sa maman et Manon reviennent et réveillèrent Victor dans sa sieste profonde.  Il se précipita vers Manon, lui fit un gros câlin, mais en regardant son visage il vit quelque chose de pas net du tout. On dirait qu’elle avait pleuré, et  elle avait la joue rouge écarlate… 

-Ça va Victor ?! Content d’être en vacances ! 

-Oh que oui !!!! Surtout content de te voir ! 

Julien sortit alors de devant son ordinateur pour aller embrasser sa fille et remarqua la même chose que Victor et lui communiqua  en prenant son fils à part :

-Tu trouves pas que le visage de Manon est inhabituel ? 

-Je me suis faut la même réflexion que toi. On dirait qu’elle a pleuré, qu’elle s’est fait mal ou bien qu’on lui a fait mal à elle.,

-J’en parlerais à maman ce soir, et à Manon aussi. 

 Charles revint vers Manon et lui dit qu’elle avait un éclair au chocolat de chez Jean Marie. «  Génial ! » dit elle. Et elle le mangea avec un grand appétit, et remercia Victor d’avoir pensé à elle, même si ce n’était pas vraiment de sa part mais plutôt de celle de Jean Marie….........