Chap 1 : La guerre ?

Par MaxPic

Meudon, une nuit de juin 1939 
L’orphelinat Saint-Philippe dominait une région parisienne aux abois, difficile de dormir quand la crainte d’une nouvelle guerre mondiale vous empoisonne l’esprit. Quatorze hectares de jardins bordaient ce château mal entretenu. Les arbres massifs et torturés du grand parc s'érigeaient en remparts sinistres face au tumulte de la ville environnante. Près de deux cents enfants et adolescents vivaient ici. Lumières éteintes, il régnait un silence angoissant dans les deux cours intérieures, à peine perturbé par le sifflement du vent dans les feuillages.

Un œil observateur pouvait cependant distinguer les reflets vacillants d’une bougie sur un mur de pierre à travers une fenêtre du deuxième étage. Assis par terre entre les deux lits superposés qui meublaient leur chambre, Thomas Avril et Léon Gleyze, deux adolescents de seize ans, tournaient les pages du dernier exemplaire de Paris Soir. Ils avaient dérobé le journal chez le concierge, Mr Borne, alors occupé à chasser un chat hors des réserves de la cuisine. Georges, le petit frère de Léon, plissait les yeux derrière ses lunettes fendues pour décrypter un schéma d’électronique accroupi en hauteur sur son matelas. Il ne lui manquait pas grand chose pour construire sa radio artisanale.

– Ça y est, c’est la guerre ? demanda Léon, un mégot mâchouillé entre les dents.

– Pas encore, dit Thomas, d’après l’article, la France et l’Angleterre essaient de s’allier avec les Soviétiques pour contrer l’Allemagne.

Léon posa le doigt sur un titre du journal.

– On dirait bien l’mot « guerre » en gros là !

– C’est écrit « La France se prépare à la guerre », ça serait plus simple si tu voulais bien finir d’apprendre à lire Léon...

– Parait qu’ça sert à rien pour un maréchal ferrant, c’est Mr Bardet qui l’dit.

Thomas leva les yeux, dépité, en refermant le journal.

– Il n’a aucune ambition pour toi dans la vie, tu ferais mieux d’écouter le père Christophe. Si la guerre éclate, où crois-tu qu’on va envoyer les illettrés comme toi quand tu auras l’âge de te battre... ? En première ligne !

Léon se grattait le menton.

– J’pourrai toujours m’occuper des chevaux, c’est... 

– La prochaine guerre sera celle des machines motorisées, coupa Georges d’une voix monotone les yeux rivés sur son manuel. Si la France a besoin que tu ferres ses chevaux on ferait mieux de t’apprendre à lire l’allemand tout de suite,

Léon se releva en montrant son frère du doigt.

– Tsss... ferme-la et couche-toi Jo !

– Il a raison, dit Thomas, pendant la Grande Guerre, l’orphelinat a été vidé pour accueillir un hôpital militaire, ils ne vont pas nous garder ici éternellement. A part pour Georges, nos métiers d’apprentissage ne vont pas nous être bien utiles en cas de conflit.

Léon se rassit, il prit le journal et l’essora comme une serviette.

– Tant pis, j’m’engagerai dans l’infanterie pour me battre et si dieu le veux, j’tabasserai les Allemands pour venger papa. J’m’en sors très bien avec la bande à Delorme quand ils cherchent des noises à Georges !

– Je suis sûr qu’Hitler en tremble déjà, s’écria Thomas, glacé d’effroi. Le terrible Léon Gleyze à ses trousses ! Tu ne te rends pas compte de l’horreur de la guerre, que ferais-tu de ton frè...

– Chut ! Georges leva la tête en direction du couloir et dit : code rouge.

Léon souffla instantanément sur la bougie puis pinça la mèche de ses doigts pour stopper la fumée. Tous les trois tendaient l’oreille. Quelque chose grattait à la porte.

– Ce n’est qu’un code bleu, dit Thomas, laisse-le entrer.

Perché sur son lit, Georges ouvrit et ils virent avancer ce qui, dans la pénombre, ressemblait à une panthère avec deux plumes sur la tête. Un grand chat athlétique au poil court avec des oreilles sans fin et des yeux aux reflets verts brillants marchait vers le centre de la pièce en ronronnant. 

– Encore Saka, dit Léon, fout le dehors.

– C’est bon, il dormira avec moi, répliqua Thomas en se recouchant.

– Il passe souvent la nuit avec nous en ce moment, il ne faudrait pas qu’il conserve cette mauvaise habitude, les animaux sont pleins de maladies, ajouta Georges.

– Ça va... il cherche juste de la compagnie et un coin où dormir au chaud, il est comme nous ici, il fait partie des murs. 

Saka sauta sur le lit de Thomas et s’installa à l’extrémité du matelas, il commença sa toilette en se léchant les babines.

– Alors c’était toi l’intrus dans les cuisines qui m’a permis d’entrer chez Borne, demanda Thomas en lui grattant la tête. Ça ne ferait pas de mal d’accepter un membre de plus dans la famille, les gars, on n’est pas vraiment en surnombre non ?

Thomas n’eut que les ronronnements de Saka comme réponse avant que tout le monde ne se glisse dans son lit. Il attrapa une de ses figurine en cuir sous son oreiller et la fit tourner entre ses doigts, les yeux fermés. Dans quelques semaines le diplôme puis le forum des métiers devait lui permettre de trouver du travail, de partir et de chercher sa véritable famille. Enfin, c'était son plan, si une guerre ne venait pas tout bouleverser.

+++

Le sommeil de Thomas fut une nouvelle fois mouvementé, animé par un cauchemard récurent. À son réveil, il tenta en vain de remettre de l’ordre dans ses cheveux bruns avant de croiser Georges et Léon qui quittaient le petit déjeuner. Il eut tout juste le temps d’avaler un bol de lait chaud et d’attraper deux tranches de pain et une pomme pour midi. Il allait devoir courir pour espérer arriver en enseignement à l’heure. Les sites de formation se trouvaient en général au sein même de l’orphelinat, horticulteur, menuisier, ébéniste ou maréchal-ferrant. Georges, lui, devait marcher jusqu’à l’île Seguin sur la Seine pour rejoindre les usines Renault, il se passionnait d'éléctronique. Thomas allait devenir sellier-harnacheur, l’atelier se trouvait à cinquante mètres des écuries, en bordure du parc. L'habituelle fumée blanche du four de séchage sortait par la cheminée ramassée de cette hutte au toit courbé par le poids des tuiles et des années. Les odeurs de cuir tanné et d'ecorces de bouleau finirent de le reveiller. Il s’installa le plus discrètement possible à son établi, ce qui n’empêcha pas le professeur Gray, de remarquer son retard.

– C’est à cette heure que tu arrives, Thomas ? C’est la troisième fois cette semaine !

Thomas se retourna le regard en berne, M. Gray était était un barbu grisonnant d’origine anglaise dont il apercevait tout juste les yeux sous ses sourcils crispés.

– Désolé M'sieur Gray.

– Tu sais que je n’aime pas ça, mais je vais devoir le signaler à Mme de Galmière, tes retards sont trop récurrents.

Thomas releva la tête, le regard implorant.

– S’il vous plaît... je ne me sentais pas bien ce matin… la directrice va encore imaginer je ne sais quelle sanction pour m’humilier.

– J’en ai assez de tes sornettes.

M. Gray marqua une pause, la main dans la barbe.

– Thomas, cette année tu soutiens l’épreuve pour le diplôme, où en est ta selle camarguaise ? Tu comptes présenter quoi au forum ? Regarde ton établi, une ébauche de blouson, un sac à dos... aux finitions parfaites, je te le concède, des figurines de… de je ne sais quoi et heureusement une selle... mais pour poney. Je ne me rappelle pas t’avoir enseigné la maroquinerie ici, tu connais le prix du cuir ! 

Thomas détourna le regard vers ses réalisations. 

– Oui, oui... c’est juste que j’ai l’esprit ailleurs en ce moment.

– Tout le monde a peur de la guerre Thomas. Pour l’instant, tu dois te concentrer sur toi, tu as vraiment un don et je ne vais pas te laisser le gâcher. Je serais contraint d’en parler à la directrice pour que tu prennes ton épreuve au sérieux et que tu obtiennes ce fichu diplôme.

– Oui monsieur, dit Thomas les épaules tombantes

Il retourna s’asseoir, sortit une pointe à tracer et le patron d’une selle camarguaise. La matinée lui sembla interminable, l’esprit embrumé, ses idées se noyaient dans une mer de fatigue, il luttait pour ne pas sombrer sur son bureau. Clément Barre, un des jeunes apprentis avec qui il s’entendait bien passa lui secouer les épaules avant que M. Gray ne le remarque assoupi. Antoine Delorme, un grand fluet à la tête rasée et au regard narquois s’approcha à son tour.

– Alors Avril, on va encore faire un tour chez de Galmière ?

– Tire-toi ! grommela Thomas.

Delorme se pencha près de son oreille et lui caressa le cou, là ou lui poussaient des cheveux, bas sur la nuque.

– Besoin d’un coup de main pour l’examen le singe ? Tu vas être le premier à ne pas l’avoir avec Gray !

Thomas repoussa sa main par réflexe.

– Va donc proposer ton aide aux écuries, il leur manque quelqu’un pour curer le crottin.

Un sourire illumina le visage de cet imbécile qui se pencha vers l’autre oreille de Thomas.

– Hooo... t’es de mauvais poil Avril ? Paraît qu’on entend couiner la nuit dans votre chambre, on pleure sa maman ? 

– Lâche moi, je ne l’ai jamais connue et manifestement je n’ai rien perdu, répondit Thomas en reprenant le tracé de lignes sur du cuir de vachette.

– Encore tes bobards…

– J’aurais bien aimé.

– Personne n’a ses parents ici je te rappelle, tu veux peut-être un mouchoir pour sécher tes larmes ? dit Delorme avant de s’éloigner, les mains dans les poches et le sourire en coin.

+++

En fin d’après-midi, une fois l’enseignement terminé, Thomas traversa le parc en direction de l’orphelinat. Il en profita pour escalader un vieux chêne avec agilité, son passe temps favoris depuis l'enfance. Une des raisons pour lesquelles on le surnommait le singe. Il rejoignit une de ses cachettes, son petit espace de liberté dans cette enceinte oppressante. La lumière du soleil perçait les feuillages en faisceaux, illuminant un espace presque plat de plages irrégulières. Il y remarqua Saka qui lézardait dans une position périlleuse à une dizaine de mètres du sol. Habillé d’un pelage brun avec des nuances de sables sur le ventre et d'ébène sur la tête. Un fin pinceau de poils noirs prolongeait ses oreilles. Il paraissait presque moitié plus grand que les autres chats du parc.

– J’ai l’impression qu’on a passé la même nuit, mais j’échangerai bien nos journées ! dit Thomas.

Saka tourna la tête et s'approcha pour le fixer d’un regard vert jade troublant, Thomas se sentit à la fois apaisé et hypnotisé. Il s’y perdit un instant. Cherchait-il à lire ses pensées ? Le félin pencha la tête sur le côté en clignant des yeux.

– Qu’est ce que tu veux me dire fainéant ?

Le chat se retourna ensuite les pattes en l'air, réclamant des caresses sur le ventre. Thomas s’exécuta avec amusement et profita du calme, de cette sensation privilégiée de pouvoir observer sans être vu, de pouvoir disparaitre, juste un instant.

Cinq minutes plus tard, il dégringolait déjà jusqu'au sol et repartit vers l’orphelinat le pas traînant. En contrebas du château se trouvaient la chapelle Saint-Philippe et le grand prieuré. Deux édifices de pierre blanche, couverts de coulures noires et de déjections des oiseaux. La saleté des vitraux devenus opaques et l'éclat timide des bougies laissaient l'intérieur dans une pénombre vacillante, de jour comme de nuit. L’enseignement et les cérémonies religieuses catholiques y étaient dispensés. Il y retrouva Léon qui préparait l’office du soir. Georges ne rentrerait pas avant l’heure du repas, il restait aux usines plus qu’il ne lui était demandé.  Léon allumait des cierges quand il aperçut Thomas.

– Paraît qu’tu t’es fait remarquer ce matin chuchota Léon.

– Je vois que les nouvelles vont vite, j’étais encore en retard, je vais me retrouver chez la directrice.

Léon s’interrompit la bouche crispée.

– Aïe, ça fait un moment qu’elle attend ça !

– Oui, je sais, en plus Delorme est venu en rajouter une couche...

– J’vais finir par lui caresser les dents à c’lui la, dit Léon les poings serrés.

Il se détendit, leva les yeux vers la coupole et réalisa un signe de croix en murmurant :

– Pardonnez-moi seigneur.

Thomas secoua la tête.

– Non, non, pas besoin de se retrouver à deux chez la directrice.

Les deux garçons s’approchèrent de l’autel et installèrent le pupitre, de jeunes membres de la chorale à la mine maussade commençaient à s’asseoir.

– Tu veux qu’on t’réveil avec Georges le matin ? demanda Léon.

– Oui peut-être, je dors à nouveau mal en ce moment.

– Ouai, tu racontais encore n’importe quoi c’te nuit.

Thomas arrêta de nettoyer le calice.

– Ha, et je disais quoi cette fois-ci ? 

– Rien, juste des sortes de grognement, au début j’croyais qu’c’était Saka, mais j’entendais comme des mots aussi de temps en temps.

Thomas le regardait avec des yeux écarquillés.

– Merveilleux... tu as vérifié que je ne me transformais pas en loup au moins ?

– Haha, tu bouges un peu, mais t’as fini par te calmer tout seul.

Léon enfila une soutanelle d’enfant de chœur et Thomas retourna s’asseoir dans la nef. Après l’office, Thomas et Léon rentraient aux dortoirs quand une voix les surprit en passant devant les locaux de M. Borne.

– Monsieur Avril ! dit le concierge caché derrière son bureau d’un ton satisfait. Ce partisan du moindre effort restait au rez-de-chaussée du château la majorité de la journée. Thomas laissa Léon monter seul vers les chambres.

– Oui monsieur Borne ?

– Vous avez encore dû vous distinguer par votre sérieux ou votre ponctualité puisque Mme de Galmière vous convoque dans son bureau avant le repas de ce soir, dit le concierge sans prendre la peine de lever les yeux de son journal.

– Pffff souffla Thomas en secouant la tête.

– J’ai hâte de savoir quelle punition elle va choisir, c’est toujours un plaisir de les appliquer. Si on me le demandait, je vous ferais capturer tous les chats du château, je vous verrais bien courir après ces saletés et essuyer quelques griffures. Haaa, si je pouvais attraper le grand bâtard à crinière !
 

Le concierge se frotta les mains et finit par lever les yeux par dessus ses lunette, un sourire sadique aux lèvres.

– Filez maintenant et... à bientôt j’espère.

Toujours à se délecter de son rôle de chefaillon ! songea Thomas en se dirigeant vers l'aile administrative. Il fait moins le malin ce pachyderme, quand la directrice lui donne des ordres, à bégayer, les yeux rivés sur ses chaussures.

Il était maintenant temps de découvrir à quelle sauce il allait être mangé. 

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Daënor Sauvage
Posté le 31/03/2024
Bonjour MaxPic,

J'aime particulièrement les récits historique, je ne suis pas déçu par le décor que tu as planté. L'histoire de ces jeunes orphelins me plaît, et tu sais les rendre attachants très rapidement. Leur complicité et leur rivalité rend le tout riche et vivant.

En terme de chapitre d'introduction, le job est fait : tu présentes tes personnages, le décor dans lequel ils évoluent (pour le moment), le contexte de la guerre et tu donnes même des indices qui seront utiles plus tard. Pour ça, un grand bravo, ce n'est pas si simple qu'on ne le croit.

Ton langage est fluide et agréable à suivre. Quelques remarques qui, tu le verras, recroises celles des autres auteur.ices t'ayant commenté :
- Tu peux améliorer ta ponctuation, notamment en remplaçant des virgules par des points et en coupant des phrases en deux. Cela donnera bien plus d'impact aux émotions que tu veux faire passer et aux éléments importants de ton récit.
=> 1ère phrase si je remplace la virgule : "L’orphelinat Saint-Philippe dominait une région parisienne aux abois. Difficile de dormir quand la crainte d’une nouvelle guerre mondiale vous empoisonne l’esprit"

Le changement est mineur, pourtant le ton devient tout de suite plus grave. Et c'est ce qu'on recherche.

- Tes incises dans tes dialogues sont trop nombreuses et redondantes. Pour avoir pas mal bosser dessus de mon côté pendant de longues années, je sais que l'écriture des dialogues est difficile. Tu as une bonne base te permettant de bien identifier tes protagoniste. Travaille encore dessus afin de leur donner un ton bien défini à chacun, cela te permettra de diminuer le nombre d'incise et de permettre d'avoir des dialogues plus impactant et plus léger. On pourra échanger des exemples en temps voulu.

- Toujours sur les dialogues : n'essaie pas de coller à un dialogue du réel. Un dialogue au théâtre ou dans un récit littéraire ne doit pas y ressembler pour être bon. C'est bizarre dit comme ça, et pourtant. :D

Prenons un exemple pour expliquer mes différentes remarques :
"Léon enfila une soutanelle d’enfant de chœur et Thomas retourna s’asseoir dans la nef. Après l’office, Thomas et Léon rentraient aux dortoirs quand une voix les surprit en passant devant les locaux de M. Borne.

– Monsieur Avril ! dit le concierge caché derrière son bureau d’un ton satisfait. Ce partisan du moindre effort restait au rez-de-chaussée du château la majorité de la journée. Thomas laissa Léon monter seul vers les chambres.

– Oui monsieur Borne ?

– Vous avez encore dû vous distinguer par votre sérieux ou votre ponctualité puisque Mme de Galmière vous convoque dans son bureau avant le repas de ce soir, dit le concierge sans prendre la peine de lever les yeux de son journal.

– Pffff souffla Thomas en secouant la tête.

– J’ai hâte de savoir quelle punition elle va choisir, c’est toujours un plaisir de les appliquer. Si on me le demandait, je vous ferais capturer tous les chats du château, je vous verrais bien courir après ces saletés et essuyer quelques griffures. Haaa, si je pouvais attraper le grand bâtard à crinière !"

=> Ici, tu as plusieurs réponses qui n'apportent rien à ton récit, et les actions sont diluées dans ton dialogue. Quelques ponctuations qui peuvent être meilleures, et des motivations diverses qui se rencontrent, rendant le propos confus. Je précise : ça reste correct, tu écris bien et le sens global est tout à fait compris. On a envie de voir la suite, donc tout va bien. Mais voyons comment faire mieux.

Proposition :
"Léon enfila une soutanelle d’enfant de chœur et Thomas retourna s’asseoir dans la nef. Après l’office, Thomas et Léon rentraient aux dortoirs. Une voix sardonique les arrêtent net devant les locaux du concierge. Caché derrière son bureau ,ce partisan du moindre effort restait au rez-de-chaussée du château la majorité de la journée. Léon continua vers les chambres, laissant Thomas seul.

- Monsieur Avril ! Vous vous êtes encore distinguer par votre ponctualité à ce que je présume. Mme de Galmière vous convoque dans son bureau avant le repas de ce soir !

Thomas souffla, exaspéré.

– J’ai hâte de savoir quelle punition elle va choisir. C’est toujours un plaisir de les appliquer... Si l'on me demandait, je vous ferais capturer tous ces maudits chats du château. Courir après ces saletés et essuyer quelques griffures, voilà qui vous remettrai dans le droit chemin."

=> J'ai conservé ton propos de base : Thomas se fait arrêter par le concierge, et on apprend qu'il est bien convoqué chez la directrice.
=> J'ai retiré les lignes de dialogues de Thomas, inutiles. Cela accentue d'ailleurs sa position dominée face à l'adulte, ce qui correspond à ton récit.
=> J'ai clairsemé les propos du concierge pour se concentrer sur la punition. Le fait d'enlever le fait qu'il ai envie d'attraper le gros chat rend plus clair sa position sadique : il n'a pas le courage de chasser les chats et en plus il voit cette punition comme bienfaisante, de son point de vue biaisé.

Ce n'est qu'un point de vue subjectif bien sûr. J'aime à commenter et proposer des améliorations. Tu es le maître de ton récit dans tous les cas. :)
Au plaisir de lire la suite en tout cas.

Mes salutations,
MaxPic
Posté le 01/04/2024
Merci beaucoup de ce retour précis !
je suis toujours surpris de voir des gens capables de passer du temps à lire et critiquer efficacement le texte et la manière d'écrire d'un inconnu (moi).
Je prends bonne note de tes remarques et les trouve justifiée.
je suis dans une démarche de progression au fur et mesure que j'écris.

Merci encore
Taranee
Posté le 11/10/2022
Salut !
J'aime bien la façon dont tu débutes ton histoire car je n'ai pas l'habitude de faire comme ça. Je trouve qu'initier ton histoire par un chapitre où l'élément perturbateur "principal" n'arrive pas encore donne un côté calme à ce début. Comme "le calme avant la tempête".
Par ailleurs l'orphelinat est assez bien décrit, de sorte à ce qu'on puisse en avoir une opinion mitigée; et les personnages sont attachants.

Petite coquille : Lorsque tu introduis le personnage du concierge pour la première fois, tu utilises le terme "Mr Borne", ce n'est pas une erreur qui va changer le cours de ton histoire mais la particule "Mr" est utilisée par les Anglais et signifie "Mister". Comme ton histoire se passe dans un orphelinat Parisien, il vaut mieux utiliser l'initiale "M.", qui est la version française de "Mr".

A plus !
MaxPic
Posté le 11/10/2022
Merci pour ton retour et la coquille !
Hortense
Posté le 01/08/2022
Bonjour Maxpic,

Tu nous offres une introduction alléchante. Le décor est posé, les personnages bien identifiés et caractérisés sont déjà attachants. Le contexte promet des bouleversements dramatiques. L’ombre de la guerre plane sur cet univers clos et protégé.
Ton écriture est fluide et très agréable avec les pointes d’humour nécessaires pour dédramatiser ou souligner une attitude ou une situation.
J’aime beaucoup et je suis curieuse de découvrir la suite.
Bravo pour cette mise en bouche !
À bientôt
MaxPic
Posté le 01/08/2022
Merci pour ton retour
Content que le rythme te plaise.
A bientôt
Emmy Plume
Posté le 19/07/2022
Hello ^^
Ton premier chapitre est engageant et tes personnages sont déjà attachants, de par leur complicité et leur manière de parler. On a hâte d'en découvrir davantage sur eux.
Comme tu as inscris ton roman en fantasy, je deviens un peu parano et je scrute le texte à la recherche d'indice. Pour l'instant, les éléments les plus étranges sont le chat plus gros que la normal, et surtout ses cheveux qui lui poussent jusqu'au bas du dos (j'ai d'ailleurs trouvé très inconfortable que Delorme se sente le droit de les caresser comme ça, non mais !).
Bref, j'ai mes petites théories, et je n'ai plus qu'à continuer pour pêcher mes réponses.
Bon courage dans ton écriture et à bientôt ! =^v^=

Emmy
MaxPic
Posté le 19/07/2022
Merci pour ton retour !
Oui, les premiers chapitres sont quasi « non fantasy » mais cela ne vas pas durer.
A bientôt
Edouard PArle
Posté le 13/07/2022
Coucou !
Premier chapitre intéressant même si c'est encore peu pour faire un retour construit^^ Le fait que ce soit un récit historique seconde guerre mondiale me plaît bien, ça va me rappeler de bons souvenirs de lecture^^ En tout cas, je trouve que tu retranscris pour l'instant plutôt bien l'ambiance d'époque.
Les personnages sont encore peu développés mais tu montres déjà un peu leur caractère par les dialogues, ils ne sont pas super tendres entre eux, très moqueurs. C'est cool d'avoir des dialogues mordants dès le début !
J'imagine que la suite des évènements va compliquer la vie de nos protagonistes. Curieux de lire ce que tu nous prépares...
Mes remarques : (ponctuation principalement)
"Meudon, une nuit de juin 1939" peut-être mettre en italique pour détacher du texte ?
'Léon se grattait le menton' manque le point
'Georges d’une voix monotone les yeux rivés sur son manuel.' virgule après monotone ?
'– Tsss... ferme-la et couche-toi Jo' manque le point
'– Ce n’est qu’un code bleu dit Thomas, laisse-le' entrer virgule après bleu et point après entrer
' – Encore Saka, dit Léon, fout le dehors' point d'exclamation ?
'sont pleins de maladies, ajouta Georges' manque le point
Un plaisir de découvrir ta plume,
A bientôt !
MaxPic
Posté le 13/07/2022
Merci pour ce retour
J’ai de la technique a bosser oui !
Je corrige ça rapidement
J’attends tes retours sur la suite !
Edouard PArle
Posté le 14/07/2022
Je vois que tu as réuni les deux premiers chapitres en un donc je te fais un deuxième commentaire après avoir continué ma lecture. Le personnage du concierge est détestable à souhait, parfait dans son rôle de subordonné tyran. Je suis pressé de voir l'entretien de Thomas avec le directeur, ça risque d'être une scène sympa à lire^^
Petites remarques au fil de la lecture : (je ne t'ai pas remis la ponctuation)
"que Mr Gray ne le remarque assoupi." -> ne remarque son assoupissement ?
"Thomas traversât le parc en direction de l’orphelinat." -> traversa
"traversât le parc en direction de l’orphelinat. La lumière du soleil traversait" répétition du verbe traverser
"Thomas se senti à la fois hypnotisé et apaisé." -> sentit "Thomas s’exécuta avec amusement puis repart" -> repartit "– Aille, ça fait un moment qu’elle attend ça !" -> Aïe
"Le concierge se frottat les mains et fini" -> frotta finit
Un plaisir,
A bientôt !
MaxPic
Posté le 14/07/2022
Merci pour tes corrections ! J’applique immédiatement et j’essaie de retenir pour plus tard.
Je ne suis pas sûr de pouvoir être aussi précis sur tes textes par contre 🤣
Edouard PArle
Posté le 14/07/2022
"Je ne suis pas sûr de pouvoir être aussi précis sur tes textes par contre 🤣" aucun soucis^^ J'ai aussi grand besoin des retours sur le fond. Les personnages que tu aimes ou pas, des hypothèses, théories.... C'est aussi très précieux !
M. de Mont-Tombe
Posté le 13/07/2022
Salut !
Je suis tombée sur ton histoire par hasard et, écrivant moi-même un récit d'aventure historique, ça me fume que tu n'aies pas encore eu de commentaires ! x')
Les trois personnages principaux sont très attachants, je les adore déjà, et tu as un véritable sens du rythme narratif! Je développerai cependant un peu plus l'ambiance de ce chapitre qui est, pour l'instant, plutôt concis. Pour tes dialogues, fait attention à tes incises ("dit Thomas", "ajouta George"): dans une réplique, elle doivent être séparées du discours du personnage par des virgules, ou une virgule et un point. Parfois, il manque de la ponctuation. :) Je vais de ce pas lire le prochain chapitre !
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