Chap 2 : Faux départ

Par Achayre
Notes de l’auteur : Premier jet non corrigé (06 au 08 janvier 2022)
Le 07/09/23 : mise en ligne de la version corrigée

Les adieux avec Dolores furent aussi brefs que douloureux. Tenue à l’écart du sommeil par le chagrin, la tenancière ne s’était pas calmée. Par vagues, les souvenirs du départ de sa sœur avaient limé sa volonté jusqu’à la faire céder. Elle avait veillé à ce qu’il y ait un toit au-dessus de la tête de ce gamin, l’avait nourri, partiellement éduqué, mis au travail, peut-être trop jeune, mais pour son bien. Miraa, elle, ce n’était qu’un mirage dans la vie de Lev, et pourtant, voilà qu’il tournait le dos au Loir-Gris au premier signe de sa part. Selon Dolores, un enfant respectable aurait dû porter le deuil, puis serait resté auprès de sa seule famille encore en vie. Elle en voulait beaucoup à Lev, et tellement plus à Miraa. Après lui avoir jeté de force son fils dans les bras, voilà qu’elle l’y en arrachait avec la même brutalité. Dolores n’avait d’autre choix que de feindre l'indifférence face au départ précipité de son neveu. Sans cela, elle aurait pleuré jours et nuits jusqu’à perdre pied. Ce fût donc un bloc de marbre froid qui accompagna Lev jusqu’à la porte de la taverne. Il n’y eut ni embrassades, ni conseils pour la route lorsqu’elle se résigna à le laisser quitter sa vie.

De son côté, Lev était trop excité par la perspective de s’engager dans les pas de sa mère, pour se rendre compte à quel point sa décision était cruelle envers Dolores. Lui non plus n’avait pas dormi, mais pour de toutes autres raisons. Son cerveau s’était lancé dans une rétrospective exhaustive des histoires qu’il connaissait à propos de sa mère, balayant sans mal quatorze années d’une enfance vide. Au Loir-Gris, il n’y avait pas d’autres jeunes de son âge. Rien que des adultes abîmés par le temps et l’alcool. Rien en ce lieu n’était beau ou bon au point de retenir son cœur, dans lequel bouillonnait le sang aventureux de sa mère. Il se promit de revenir voir sa tante lorsqu’il aurait écrit les premières pages de sa propre légende. D’ici là, il en était convaincu, elle aurait compris son choix. Pour lui, ce n’était qu’un au revoir.

Alors qu’il faisait tout juste assez clair pour distinguer les chemins, Teemu s’était présenté devant la Rap’ et avait insisté pour quitter le village au plus vite. L’étranger avait trouvé refuge pour la nuit dans une masure qui empestait le bouc, bien qu’aucun troupeau ne paissait autour du Loir-Gris. Il lui avait suffi de toquer aux portes avec une pièce pour être accueilli sans que ne fut posée la moindre question. Les villageois de ce lieu reculé, où tout est négociable, n’avaient pas une once d’hésitation face à l’argent. Teemu avait rêvé d’un bain dans une source chaude parfumée. Au réveil, il se promit d’en faire une réalité à la seconde où il se serait débarrassé de son encombrant colis. Il se sentait crasseux, ne faisant plus la différence entre l’odeur de sa couche et la sienne.

— Tu devrais économiser tes forces, conseilla-t-il au garçon qui le distançait déjà sur la route.

— C’est la première fois que je quitte le Loir-Gris, se justifia Lev, plein de vigueur.

— La belle affaire, soupira Teemu. À cette cadence-là, le seul endroit que tu vas rallier, c’est la tombe. On a trois jours de marche devant nous avant de rejoindre une bourgade assez grosse pour pouvoir y acheter un cheval. Je n’ai pas prévu de devenir ta monture lorsque tu auras trop mal aux pieds pour avancer.

Lev rentra la tête dans les épaules, confronté à son ignorance, dès les premières minutes de son périple. Il avait préparé lui-même son paquetage dans la réserve de la taverne, s’octroyant deux miches de pain déjà dures et le demi-jambon que Dolores gardait pour les grandes occasions. Elle serait furieuse, mais le jeune garçon n’avait pas réfléchi aux conséquences. Pas plus qu’à la mauvaise surprise que lui réservait le fromage qu’il avait tassé tout au fond de son sac, sans emballage. De même, il n’avait pas pris d’eau, trop concentré qu’il fût à choisir le meilleur couteau à subtiliser dans la cuisine, pour parfaire son attirail. Une ribambelle de détails fâcheux dans ce genre se révèlerait au jeune aventurier lors des bivouacs. En le regardant gambader sans logique, Teemu savait que chaque heure les séparant de la ville d’Himska serait pénible. Il s’accrochait à l’espoir que le garçon apprendrait de ses erreurs plus vite que ne fondrait sa patience.

Au deuxième jour de marche, Lev traînait déjà la patte. Si son envie était intacte, son corps d’enfant, en revanche, protestait sans relâche contre cette expédition. Avec son escorte mal aimable et peu encline à le ménager, le garçon avait dormi dans un creux, entre les racines d’un arbre renversé. Teemu avait fait du feu et le sol était sec, mais Lev s’était allongé sur des cailloux qui avaient imprimé leur marque dans son dos. Une douleur dont il avait voulu faire part à l’étranger, ce qui lui valut d’être la cible d’un regard méprisant et d’un sermon.

— Vous avez eu une aventure avec ma mère ? lança-t-il pour rompre le silence qui rythmait leur marche.

— Que… ?! s’étrangla Teemu, manquant de recracher le peu d’eau qui restait dans sa gourde.

— Je veux dire, vous l’avez déjà accompagnée en mission ? reformula Lev, en comprenant l'ambiguïté de sa formulation.

— Ha… heu… oui. Nous nous sommes rencontrés lors d’une traque, il y a trois ans.

— Une traque ? répéta Lev, intrigué. Comme celle du nécromancien de Fort-Crin ? C’est une de mes histoires préférées !

— Tous les contrats ne sont pas aussi fantasques, gamin, tempéra l’étranger. Ce n’était qu’une bande de pillards qui harcelait des marchands.

— Ho… bah, c’est bien aussi. Ça a dû vous demander du courage, le félicita le garçon.

— Dis-moi, tu t’es déjà battu ?

— J’ai foutu pas mal d’ivrognes dehors, ouais, s'enorgueillit Lev. Parfois, y a une chaise ou une table qui vole, mais ça ne m’effraie pas. Je suis grand pour mon âge.

— Non, non, je parle de te battre pour de vrai. Un combat où tu crains pour ta vie.

Lev rentra la tête dans les épaules. Dolores ne l’aurait jamais permis. Dès qu’un client sortait une lame ou devenait trop brutal, c’était elle qui le corrigeait. Sa tante avait bien essayé de lui transmettre des talents de bretteur, mais il avait le bras mou, incapable de brandir une arme convenablement plus de quelques secondes. La théorie ne servant pas à grand-chose dans ce genre de cas, il se réfugiait systématiquement derrière le comptoir.

— Je n’avais pas le droit, prétendit-il pour masquer une part de sa honte.

— Sache que les histoires dont tu te gaves n’ont souvent rien de tendre, l’avertit Teemu. Partir en mission, comme tu dis, ça ne se résume pas à se promener dans la campagne avec des amis, trousser une belle inconnue sur un coup de chance, puis s'auréoler de gloire en mettant hors d’état de nuire un criminel ou un monstre. C’est une vie dure et dangereuse, où les désillusions sont monnaie courante.

— Je ne suis pas innocent à ce point, mentit Lev en se noyant dans le déni.

— Si le type chez qui elle t’envoie est bel et bien un ancien Arcane Royal, tu ferais mieux de t'endurcir un peu avant d’arriver, sinon tu vas faire honte à la réputation de ta mère, le tacla Teemu. Pour moi, elle a commis une erreur. Tu étais à ta place dans cette taverne. Miraaka l’aurait su si elle avait pris soin de te connaître davantage.

L’énième remarque acerbe du mercenaire plongea à nouveau leur trajet dans un silence embarrassant. Lev essayait de se rendre utile, de se montrer volontaire et déterminé, pourtant Teemu n’avait de cesse de blâmer chacune de ses actions. Était-ce un jeu pour lui que de maltraiter le jeune garçon ? moins qu’il ne cherchât à le décourager. Lev ne se laissa pas décontenancer pour autant. Dolores lui avait enseigné que chaque coup encaissé pouvait devenir une leçon pour qui savait en tirer de l’expérience. Sa seconde nuit loin de la Rap’, il la passa à pleurer. À force de voir son aventure fantasmée être malmenée, Lev dû admettre que sa tante lui manquait beaucoup plus qu’il ne le prétendait. Opérer un demi-tour restait inenvisageable. Il décida de poursuivre le voyage. Cette peine serait sa première blessure et il passerait outre, à l’instar des héros qu’il admirait tant.

En retard sur leurs prévisions, ils n’atteignirent les écuries du village voisin qu’en début de soirée, le quatrième jour. Là, Lev reçut une leçon de négociation des plus troublantes. Souvent livré à lui-même, le jeune garçon s’y connaissait un peu en chapardage, mais il n’était pas prêt pour appliquer les méthodes de Teemu.

— Bonsoir, palefrenier ! héla-t-il l’homme qui venait à sa rencontre.

— Vous avez un cheval à laisser pour la nuit ? Comptez trente pièces. Cinq de plus pour le fourrage.

— Malheureusement non, il se trouve justement que je cherche à en acquérir un, mon bon ami, tenta Teemu avec aplomb.

— Y a pas de cheval à vendre ici, se rembrunit aussitôt le palefrenier, méfiant. Barrez-vous !

— Allons, allons, du calme l’ami, nous sommes entre gens civilisés, voulut l’amadouer l’étranger.

— On n’est pas amis, le rabroua l’homme en charge des écuries. T’as une tête à chercher les emmerdes et ici c’est un commerce respectable.

Teemu ne se laissa pas distraire par la provocation. Sans crier gare, il bondit par-dessus la demi-cloison qui délimitait le bâtiment et se mit à inspecter la croupe des chevaux.

— Bordel de merde, tu vas sortir de là, sale fion de rat ! aboya le palefrenier qui se lança à ses trousses, fourche à la main.

Les braves gens hésitent toujours. Cela se vérifia encore ce soir-là, comme l’avait anticipé Teemu. Nulle fourche ne vint lui taquiner la cuisse. Le palefrenier s’était arrêté à un mètre de lui, l’outil brandit vers le nez de l’impudent. Son visage était rouge de colère, mais ses yeux s’étrécissaient de peur.

— Celle-ci fera parfaitement l’affaire, déclara Teemu en s’engageant entre deux juments grises.

— Y a pas de chevaux à vendre ici, t’es sourd ? vociféra le palefrenier.

— Non, seulement désolé pour vous…

Teemu tendit la main vers le malchanceux qui la regarda, perplexe. Ce qu’il prit, à tort, pour un geste d’apaisement se transforma en une étreinte dépassant de loin sa force d’honnête travailleur. Le mercenaire avait déployé le long filin lumineux de sa chevalière, l’envoyant se saisir de la fourche. Aussitôt, la lumière verte rampa le long du manche jusqu’à atteindre le palefrenier. Ce dernier lâcha l’outil, mais c’était déjà trop tard. Noué autour de sa taille, le fouet magique le souleva de terre et le projeta, tête la première, contre une poutre. Assommé, il s’effondra dans la paille.

Lev assista à la scène, figé, bouche ouverte à y faire nicher un merle. Son regard alternait entre la rue et Teemu qui recouvrait le corps avec une assurance qui dénotait une pratique régulière. Le jeune garçon était terrifié à l’idée que quelqu’un ait pu assister à la scène. Il se voyait déjà roué de coups de bâtons ou, pire, la tête prise dans un pilori sur la place du village.

— Tout va bien ? l’interrogea une voix bourrue à quinze mètres dans son dos.

De la glace passa dans les veines de Lev qui faillit se faire dessus. Sa mâchoire bougea, mais aucun son ne se forma.

— Rien de grave ! Un cheval vient de renverser l'abreuvoir, inventa Teemu.

Sûr de lui, le mercenaire se pencha par-dessus la demi-cloison et offrit son plus beau sourire d’escroc à l’homme qui tendait le cou dans sa direction.

— Besoin d’aide ?

— Naaaan, vous dérangez pas. Le petit va s’en charger, ça lui fera les bras. Savez ce que c’est à cet âge !

Teemu plongea son regard gris acier dans les prunelles vides du garçon, avec l’espoir de trancher les broussailles dans lesquelles l’esprit de Lev était empêtré.

— Oui… oui, Maître, je m’en occupe, acquiesça-t-il avec un minutage presque adéquat.

Leur supercherie suffit à éloigner le curieux, bien qu’elle ne tînt qu’à son envie de garder ses chaussures propres. Preuve, s’il en fallait une, qu’un peu de chance valait souvent plus qu’un grand talent. Teemu attendit que l’homme tourne au coin d’une échoppe pour se précipiter auprès de la jument et la guider vers la sortie.

— Attrape une selle et rejoins-moi là-bas, ordonna-t-il à mi-voix

Lev, à mille lieues de son monde habituel, ne pensa pas à protester. Sur la rambarde devant lui reposaient quatre selles auxquelles il ne connaissait rien. Il se saisit de la seule qu’il estima pouvoir porter, puis prit ses jambes à son cou. Les méthodes de son escorte le mettaient de plus en plus mal à l’aise. Lev avait l’impression que cet homme ne ferait que l'entraîner vers une vie à l’opposé de son rêve. Une main, sortie de nulle part, l’attrapa par le collet et le fit disparaître dans les ténèbres qui rongeaient les coins discrets du village.

— Grouille-toi ! s’impatienta Teemu. Il faut que l’on se sauve d’ici au plus vite.

— Vous êtes un voleur ! lui asséna Lev, enfin droit sur ses principes.

— J’avais de quoi payer, il n’avait qu’à être plus malin, répliqua l’autre en lui arrachant la selle des mains.

— Mais vous l’avez tué !

— Non, enfin je ne crois pas, hésita Teemu. Dis, tu vas être chiant comme ça tout le temps ?

— Mais vous…

— Ecoute ! T’es juste un contrat pour moi, d’accord. Et plus je perds de temps à te traîner jusqu’à Himska, moins je cumule de primes. C’est bien clair ? Alors si pour gagner deux jours je dois bousculer deux ou trois péquenauds, j’en perdrai pas le sommeil.

— C’est pas ça une aventure, bouda Lev, plus puéril que jamais.

— Ta mère était une héroïne, ton futur maître est un ancien héros, énuméra le mercenaire. Avec un peu de pot, il n’aura pas sombré dans l’alcool. Ça devrait te suffire. Ton aventure, tu la vivras plus tard.

Tous deux reprirent la route, sans dormir, profitant de l’inconfort d’un cheval sellé pour un cavalier seul. La morosité qui avait gagné le cœur de Lev ne cessait de croître, à mesure qu’il bringuebalait entre Teemu et l’encolure.

Était-ce pour cette vie-là qu’il avait tourné le dos à sa tante ? Au huitième jour de leur périple, le jeune garçon était tout disposé à implorer le pardon de Dolores et à ne plus jamais remettre en question ses paroles. Il avait faim, froid et son tricot sentait le fromage rance. En tant qu’héritier, pas foutu de faire correctement son sac, Lev se sentait lamentable. Son escorte, lui, n’en avait cure. Une unique chose importait : Himska était en vue.

Dès leur arrivée, Teemu s’était offert une nuit douillette dans une auberge, tandis que le jeune garçon dû se contenter d’une paillasse dans un dortoir. Leur longue et interminable semaine de voyage touchait enfin à son terme, et Teemu n’aurait bientôt plus à se soucier du jeune Karczma. S’il n’en tenait qu’à lui, Lev aurait voyagé dans une caisse, tirée par une mule, mais Miraaka avait laissé des consignes claires, par écrit. Plus tard dans la journée, il déposerait le gamin exactement là où sa mère l’avait ordonné. C’était une femme dotée d’un esprit brillant. Du peu qu’il avait pu la côtoyer, elle l’avait impressionné par la précision de ses plans. Même depuis la tombe, elle parvenait à faire danser le monde selon sa volonté. Il trouvait le fils de Miraaka décevant et ne pouvait s’empêcher de l’envier. Elle avait prévu de grandes choses pour lui, bien plus qu’il ne le méritait. Peut-être finirait-il par se révéler ?

Passé dix-sept heures, le vent tourna vers l’est et les quais d’Himska s’animèrent. Les bateaux remontant la Volpa hissèrent leurs voiles. Tout le trajet à contre-courant se faisait grâce aux bœufs depuis le chemin de halage, alors chaque heure d’assistance à la voile était un peu de temps économisé sur la fatigue des bêtes.

— Tu as pris le bon sac ?

— Celui que vous avez préparé ? maugréa Lev. Oui, je l’ai.

— Parfait ! Tu te sens capable de rejoindre Grand Val sans te faire tuer ? s’assura Teemu.

— Non, mais ce n’est plus votre problème, n’est-ce pas ? soupira le jeune garçon à deux doigts d’être livré aux caprices de sa bonne fortune.

— Exactement ! se réjouit le mercenaire. Tu vois, tu as déjà appris plein de choses rien qu’en me regardant.

Comment voler, molester ou encore baratiner les gens : voilà bien les seuls talents que Teemu avait dévoilé à son colis. Malgré l’appréhension qui nouait ses boyaux, Lev était soulagé de ne plus avoir à s’inquiéter du prochain coup bas que cet homme jouerait à son entourage.

— Tu as une bourse avec de quoi t’acheter à manger et dormir au sec, le prévint-il. Ne fais pas n’importe quoi avec cet argent, il est ta seule planche de salut.

— Je suis jeune, pas idiot, pesta Lev.

La moue de Teemu trahit un avis différent sur la question.

— N’oublie pas, tu descends du bateau à Lampaden. Ni avant, ni après.

— Et je marche jusqu’à la croix, compléta le garçon en désignant l’angle de la carte qui dépassait de sa poche.

Un membre d’équipage passa entre eux, les séparant d’un pas au moment où le bateau se décollait du quai. La tâche de Teemu était enfin achevée.

— À bientôt, messire Haden, lança Lev sur la base d’une éducation très commerciale.

— Le plus tard possible, gamin. Le plus tard possible…

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DraikoPinpix
Posté le 10/11/2022
Coucou !
Ton histoire est agréable à lire. Le début est assez classique, mais on est vite entraîné dans l'aventure ! J'aime beaucoup ce duo avec leurs caractères opposés. J'ai souri plusieurs fois sur leurs dialogues. Je mets cette histoire dans ma PAL, je suis curieuse de découvrir la suite.
A bientôt ^^
Achayre
Posté le 11/11/2022
Le principe de ce roman, c'est de prendre la trame classique d'un conte héroïque et de venir la confronter régulièrement avec la dure réalité afin d'en casser les clichés :)

Merci pour ton passage par ici ;)
JeannieC.
Posté le 09/11/2022
Ahah, le quiproquo sur l'aventure avec la mère de Lev, qui manque de faire s'étouffer Teemu. J'aime ce genre de moments xD Reemu est toujours aussi cash et abrupt, mais j'aime bien cet aspect "agaçant" - d'autant qu'il est quand même protecteur. Mais il n'épargne rien au gamin et lui fait sentir la dure réalité de ce qui l'entoure.
La scène avec le palefrenier donne de nouveau du fil à retordre à Lev - ce n'est ma foi pas beau à voir et le pauvre Lev se dépatouille comme il peut. J'avoue, j'ai souri quand il ronchonne "ça c'est pas une aventure", c'est chouette de voir un jeune personnage se confronter à la vraie vie.
Toujours très intriguée aussi par la hargne de Dolores.
Des personnage haut en couleurs et des scènes qui ne laissent pas le temps de s'ennuyer =D
Achayre
Posté le 11/11/2022
Un peu d'humour décapant, une bonne dose d'aventure et une profonde réflexion sur l'évolution morale de Lev face à la réalité de la vie. C'est ce que tu pourras découvrir dans les chapitres suivants ;)
Isapass
Posté le 06/11/2022
Je savoure toujours. Je n'ai aucune remarque ni aucun conseil parce que je dévore ton histoire en lectrice. Ça coule tout seul, il y a un ton gentiment ironique qui ne diminue en rien la bonne dose d'aventure qu'on sent poindre, et je pressens que la liste des rebondissements sera longue.
J'adore vraiment le personnage de Teemu, j'espère qu'on le reverra puisque Lev et lui ont vraiment l'air de se séparer. Pour l'instant, Lev à plutôt une personnalité de colis, conformément au rôle que lui a attribué Teemu, mais j'imagine qu'il sera plus "lisible" et se révélera ensuite.
Je vais m'en assurer de ce pas.
Achayre
Posté le 06/11/2022
"ça coule tout seul" résume bien le style d'écriture que je cherche à avoir. Je déteste les histoires qui se prennent trop au sérieux avec du langage inutilement pompeux ou des descriptions à rallonge qui ne vont nulle part.

Simple, efficace, cool... c'est le programme :p
Edouard PArle
Posté le 02/11/2022
Coucou !
Ce chapitre permet de mieux découvrir Lev 3 sa personnalité encore naïve. Il forme un sacré duo avec son accompagnateur au caractère complètement opposé et à la moralité douteuse.
J'aime décidément beaucoup Dolores, elle a toutes les raisons du monde d'en vouloir à son neveu et sa sœur. J'espère la revoir un jour où l'autre.
Mes remarques :
"l’avait nourrit, éduqué," -> nourri
"transmettre quelques talents de brèteurs," -> transmettre
"Lev dû admettre que sa tante lui manquait beaucoup" -> dut
Je poursuis ma lecture !
Achayre
Posté le 02/11/2022
Je n'ai pas mis les publications à jour, mais la majeure partie des fautes ont été corrigées sur mon master ;) Merci de les avoir noté ^^

Tu vas bientôt découvrir le personnage le plus attachant et le personnage le plus grincheux de cette oeuvre :p
Wendy_l'Apprent
Posté le 14/09/2022
Hello,

Voilà un bon début d'aventure ! Je trouve que ça mériterait peut-être un tout petit peu plus de description, mais tes personnages sont très attachants et ont des personnalités bien marquées !

J'aurais plaisir à lire à la suite, en espérant que Lev trouve son courage, le pauvre! :)

À bientôt
Achayre
Posté le 17/09/2022
Hello. Merci pour ces quelques mots. Cela fait bizarre de revenir aux premiers pas de Lev alors que je viens de clore cette histoire :) Très bonne lecture à toi !
Alex Banner
Posté le 19/03/2022
Bonjour !

Ça va un peu vite mais ça ne m'a pas gêné ! On a un bon portrait de Teemu (je l'aime tellement j'espère qu'on le reverra) et Lev semble "grandir" un peu, ou au moins évoluer. J'ai hâte de lire la suite !
Achayre
Posté le 19/03/2022
Hello !
J'ai effectivement un style assez direct qui pousse l'action à avancer assez vite. Rassures toi, il y aura plein de longueurs plus tard :p Haha. Nan, je plaisante :)

Le début est volontairement rapide car il y a mille choses à découvrir après cette introduction. Pour ce qui est de Teemu... je ne peux pas répondre sans spoiler ;)
Arod29
Posté le 07/02/2022
Hello!
Bon chapitre dévoilant un peu plus Teemu et Lev. Les dialogues sont efficaces. Je trouve que tu pourrais plus décrire leur périple. Ca va un peu vite et on a peu de matière pour imaginer leur environnement. A bientôt pour la suite! :-)
Achayre
Posté le 07/02/2022
Hello :)
Je réfléchi effectivement à peut être ajouter une étape à leur voyage. Cela dépendra de la longueur du reste.
Je sais que j'ai tendance à aller vite, alors je me force à des détours, sauf que maintenant mon plan emmène l'histoire sur beaucoup plus de chapitres que prévus. Rallonger ne sera peut être pas nécessaire :)
Aeliana
Posté le 29/01/2022
Hellooooo me revoilà

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DISCLAMER ENCORE on se relit de cette façon ne vous inquiétez pas de la forme merci
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"oilà qu’elle l’y en arrachait avec la même brutalité" => peut être "avec encore plus de brutalité" ?

"mère, pour se rendre " => cette virgule coupe beaucoup la phrase.

'bouillonnait le sang de sa mère' => peut être un autre mot après sang ? Genre le sang vif, le sang conquérant, jsp.

qui empestait le bouc bien qu’aucun => une virgule avant bien ?

"Il lui avait suffi de toquer aux portes avec une pièce pour être accueilli comme un prince. " => ??? Il a été frapper chez des gens ou il a trouvé refuge dans une vieille masure vide, du coup ? Je ne comprends pas du tout

"Elle serait furieuse, mais le jeune garçon n’avait pas réfléchi aux conséquences." => dans tous les cas, il ne va pas les subir, peut etre accentuer là dessus ?

"à chaque étape" => ça fait un peu mmorp. Peut être plus un truc du style au fil de son périple ou jsp ?

" lui, Teemu, lui," => répétition de lui peu esthétique

"Lev traînait largement la patte" => traînait déjà ?

"Avec son escorte mal aimable et peu encline à le ménager, ils avaient dormi dans un creux entre un rocher et un arbre déraciné. " => quelque chose me dérange ici, dans la forme. Quand tu commences par "avec son escorte... " je ne m'attends pas à un "ils avaient", je ne sais pas comment mieux l'exprimer.

"d’un sermon." => un énième ?
Globalement, ce passage du deuxième jour de marche en description est un peu en dessous de ton style !

"Lev ne se laissa pas débarquer pour autant." => débarquer est un choix original

" qu’en début de soirée, le quatrième jour." => qu'au début du quatrième soir, ou autre, y'a des formulations moins lourdes je pense !


" Sans crier gare, il bondit " => on s'attend à ce qu'il saute sur le mec ! "Il fit un pas de côté" , "il se hâta vers" ou quelque chose du genre, peut être ?

"Ce dernier lâcha l’outil, " => peut être en profiter pour détailler le son quand ça touche le sol, pour ajouter à l'ambiance ?

"t le projeta, tête la première dans une poutre." très très contre cette virgule qui coupe l'action !

"bouche ouverte à y faire nicher un merle." hehe j'adore

" inventa Teemu." => repréciser leur positon l'un par rapport à l'autre ne serait pas de refus, j'ai du mal à savoir s'ils sont juste à côté ou pas ^^

"l’esprit de Lev était empêtré." => super phrase aussi ici

"bien qu’elle ne tint qu’à son envie de garder ses chaussures propres" => "bien qu'elle tint en grande partie à son envie" me semble plus adapté !

"les ténèbres grandissantes." => préciser sortie du village, ruelle, où sont ils ?

"mâlin" => malin

"sellé de travers." => pourtant Teemu a du le sellé, non ? pourquoi de travers ?
On ne tient pas à deux sur une selle normale de plus, peut être en dire un mot, genre que Lev est derrière et galère.. Sait il monter à cheval, par ailleurs ?

"Etait-ce pour ça" => ça renvoie à la morosité, j'ai mis un temps à comprendre, peut être juste reformuler le début

"importait, " => : plutôt que , ?

"garçon se contenta" => du (ou dû tmtc je sais jamais) se contenter de

" S’il n’en" => Si cela n'en ..
"Une longue " => leur longue ?

"qu’il trouvait " =>je trouve la formulation pas très belle, bien qu'il trouvait, je pense qu'il faut la modifier

"Peut-être finirait-il par se révéler." => sans contre phrase (genre "mais il en doutait/ ou peut être pas") derrière, ça tombe à plat je trouve

"Passé dix-sept heures" => début assez abrupt pour un changement de temps. Je pense que tu peux aussi rappeler le nom de la ville, ça ne fera pas de mal ! Je n'avais pas DU TOUT compris qu'ils venaient de partir de l'auberge pour aller prendre le bateau, c'est très rapide et ça manque de transition.

" deux doigts d’être livré aux caprices de sa bonne fortune." => Hein ? Il le laisse prendre seul le bateau du coup pour aller à Grand Val ? Il devait pas le déposer chez le vieux type ?? C'était pas du tout expliqué !

"La moue de Teemu trahit un avis différent sur la question." => heheheh

Le plus tard possible, gamin. Le plus tard possible… => DROP THE MIKE
Achayre
Posté le 29/01/2022
La Muse a parlé !

Me voila avec une sacrée liste de boulot ;)

Au plaisir de vous divertir :D
Laure Imésio
Posté le 28/01/2022
Bonjour,
Un chapitre très agréable à lire. Le duo tient du mariage de la carpe et du lapin, donc on est amusé et intrigué. L'ado tout feu tout flamme, qui déchante rapidement, le mercenaire endurci reconverti en "livreur de colis chronopost", ça fonctionne bien. On sent que notre anti-héros trop candide pour le monde dans lequel il va être plongé n'est pas au bout de ses déconvenues. Pour la relation filiale, je devine que ce n'est pas pour tout de suite.
Pour répondre à tes questions : un chapitre sur mieux poser les rapports entre les deux personnages ne me parait pas nécessaire, en revanche si j'étais à la place du garçon, je serai très intriguée par la bague. Je poserai des questions, je l'observerai à la dérobée... J'évoquerai les mains de Teemu, elles pourraient en dire un peu sur le personnage. Dans le premier chapitre, tu évoquais le froid, un paysage glacial...cette dimension disparaît presque, cela pourrait rajouter aux difficultés du garçon à suivre sa nouvelle "nounou" d'infortune. Enfin, le dialogue est fluide et plaisant, mais j'ai le sentiment que Teemu pourrait avoir un langage plus âpre, "pratique" et concis, à l'image de ce que nous avons découvert de lui. Je ne le vois pas dire par exemple "s'auréoler", mais c'est purement subjectif ! A bientôt
Achayre
Posté le 28/01/2022
Bonjour, et merci pour ton commentaire :)
Effectivement, je devrais pouvoir intégrer un peu plus de choses à propos de la bague de Teemus et revoir son phrasé. Je me note ça dans un coin pour le travail de reprise.

Bonne lecture :)
Altaïr
Posté le 13/01/2022
Bonsoir ! J'ai toujours ce léger sentiment de bascule entre 2 époques ... désolée Achayre ... Mais je retrouve Teemu et Lev avec plaisir. Le titre est bien trouvé, et le texte toujours aussi bon pour un 1er jet ! Teemu semble s'inscrire dans la lignée des personnages tantôt héros tantôt salaud, pas par choix mais à cause des circonstances !
Achayre
Posté le 13/01/2022
Merci pour ton retour :)
Je bosse sur les noms, cela devrait s'arranger avec les chapitres suivants. Dur dur de jongler entre les noms trop franchouillards et les nom trop fantaisy :)
TiteTeigne
Posté le 10/01/2022
Par rapport à ton questionnement, il ne me semble pas intéressant d'ajouter un chapitre pour éventuellement étoffer la relation entre les deux protagonistes. Ce chapitre montre très bien que Lev est encore un enfant inexpérimenté, des rêves d'aventures plein la tête. Un départ qui le désenchante très rapidement. Je trouve très intéressant l'opposition entre Dolores et Lev lors de leur séparation, et qu'au fil de ce chapitre, les sentiments de Lev par rapport à cette séparation vont commencer à se moduler selon les expériences "inattendues" rencontrées. C'est un monde totalement nouveau auquel il n'est absolument pas préparé. On lui laisse miroiter un destin hors du commun alors qu'il semble tout juste sortir du giron de sa mère. Ainsi, l'opposition avec Teemu et son expérience de mercenaire marque encore le gouffre qui sépare Lev de la "vraie vie". On s'attend un peu à l'enfant prodige, digne héritier de sa mère. Alors qu'il a encore tout à prouver... C'est un parti pris très intéressant ! Les échanges entre les deux personnages sont bien tournés pour marquer cette opposition, ce qui peut nous faire facilement sourire.
Une description d'Himska pourrait être intéressante pour marquer un peu plus l'environnement nouveau pour Lev qui n'avait jamais quitté la taverne.

Quelques coquilles relevées (désolée si déjà mentionnées):
"L'étranger avait trouvé refuge dans UNE masure"
"Il lui avait suffi" (suffit)
"Vous l'avez déjà accompagnéE"
"(Cette) C'EST une vie dure et dangereuse"
"À force DE voir son idéal malmené"
"SALE (salle) connard"
"Tous deux reprirent LA (là) route"
"C'était une femme dotéE d'un esprit brillant"
Achayre
Posté le 10/01/2022
Merci pour ce long avis ! ça colle bien avec le genre de retours nécessaires à ma réflexion. Coquilles corrigées :)
Me voilà motivé pour lancer l'écriture du chapitre 3 !
eysselia
Posté le 09/01/2022
Salut ^^.

Alors par rapports aux question que tu te poses, je ne pense pas qu'il y ait besoin d'ajouter un chapitre intermédiaire. Qu'en à l'étoffement, ça dépend ce que tu voulais qu'on sache/perçoive de leur relation, je dirais plus le faire si y a besoin dans ce chapitre. Personnelement voilà ce que j'en ais compris :
Teemu ne supporte pas Lev, en partie parce que c'est un gamin et en partie parce que c'est le fils de Miraaka, mais qu'il n'est pas débrouillard. Il n'accompagne Lev que parce que c'est son contrat et qu'il respectait Miraaka. je n'irais pas à dire qu'il est jaloux que Miraaka est préparé un futur pour son fils, mais il trouve que Lev ne le mérite pas. (il est quand même un peu envieux, mais est-ce de ne pas avoir eu ce genre de chance dans sa vie ou que miraaka n'est pas fait la même chose pour lui ? Je dirais plus la première)
Du côté de Lev, au début y a du respect, mais ce n'est plus le cas à la fin du chapitre nottament parce que Teemu brise ses illusions, et qu'il veut les garder. Après je n'ai pas l'impression qu'il hait Teemu, le terme est un peu dort, mais il n'a pas pour autant envie de le revoir.
Voilà conc ce que j'ai compris de leur relation, j'ai pas ressenti le besoin que ça soit étoffer, mais à voir ce que pense les autres et ce que toi tu recherches.
En ce qui concerne les dialogues :
"— Vous avez eu une aventure avec ma mère ? lança-t-il pour rompre le silence qui rythmait leur marche.
— Que… ?! s’étrangla Teemu, manquant de recracher le peu d’eau qui restait dans sa gourde.
— Je veux dire, vous l’avez déjà accompagné en mission ? reformula Lev, sans comprendre sa réaction." Le fait que Lev n'ait aucune idée du double sens est trés drôle, après je suis un peu surprise qu'il reformule aussitôt puisque jsutement il ne connait pas l'autre sens je trouve étrange qu'il le fasse sans incitation de Teemu, mais jsute sur la base d'un étranglement. C'est le seul dialogue ou j'ai un peu tiqué , sinon ils sont fluide et les répliques s'enchainent bien, j'ai d'ailleurs aprécié comment sur la fin Lev commence à faire preuve d'un peu de repartie.

Quelque petites coquilles :
" voilà qu’elle l’y en arrachait avec la même brutalité."-> j'ai l'impression que le y est de trop.
"L’étranger avait trouvé refuge pour la nuit dans masure qui empestait le bouc" -> dans une masure
"Cette une vie dure et dangereuse" -> C'est

Globalement j'ai autant apprécier ce deuxième chapitre que le premier.
Bonne continuation et au plaisir de te lire ^^.
Achayre
Posté le 09/01/2022
Hé bien, ça c'est un commentaire très complet :)
Merci pour les réponses, elles m'aident beaucoup à apprécier la bonne compréhension de mon récit.

Petit dimanche sans écriture pour reposer le cerveau. A très bientôt pour la suite ;)
Achayre
Posté le 10/01/2022
Coquilles corrigées, merci :)
eysselia
Posté le 10/01/2022
De rien ^^, et bon repos (et tu as bien raison, c'est important d'aussi savoir prendre du repos).
Deslunes
Posté le 09/01/2022
Bonjour,
Pensez vous que la relation entre Teemu et Lev devrait être étoffée : Pas pour le moment puisqu’ils se séparent. On sait déjà qu’il n’apprécie pas Lev et même qu’il le jalouse (pour ce que sa mère a prévu pour le gamin)
Que pensez vous de leurs échanges ? Sont-ils assez fluides et réalistes ? : Oui
J’aime beaucoup ce chapitre, il permet de cerner Lev et Teenu aussi. Perso, j’aime bien tes noms de personnages et de lieux, très hétéroclites, cela laisse la porte ouverte à toutes les imaginations
Je suis d’accord avec le gras des échanges, à mon humble avis, malvenu, inutile .. mais bon !
Quelques coquilles mais comme c’est ton premier jet, je ne les corrigerai plus à l’avenir.
Je veux dire, vous l’avez déjà accompagné en mission - accompagnée car il s’accorde avec l (la maman de Lev)
Ce n’était qu’une bande de pillards qui harcelaient des marchands. – harcelait (accord une bande)
A force voir son idéal malmené - A force de voir son idéal malmené
salle connard - sale connard
Bonne continuation
Achayre
Posté le 09/01/2022
Merci ! :) Content que ça te plaise toujours ;)
Achayre
Posté le 10/01/2022
Coquilles corrigées :p Merci
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