Histoire - Maire du village
Histoire préférée : tenant une place toute particulière parmi vos lectures, cette histoire est votre plus belle découverte, votre coup de cœur absolu.
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Ecriture - Et sur votre droite...
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Histoire - Maire du village
De l’autre côté, le gigantesque flanc de l’hôte les écrasait de sa surface pâle. Le grain de sa peau défilait à quelques encablures du chariot. Droit devant eux, à des centaines de kilomètres, la protubérance de l’une des colossales nageoires se profilait. Derrière eux, on pouvait presque apercevoir la courbure d’un œil.
À l’intérieur de ce géant qui fendait le néant, des millions de vies suivaient leur cours. Des ruisseaux chantaient, des arbres bruissaient dans le vent, des bêtes paissaient, des oiseaux s’envolaient, des enfants jouaient dans les rues, des hommes et des femmes travaillaient aux champs et commerçaient.
Le partenaire de Laomeht le poussa du coude. Il désigna leur cible du doigt.
La vue de Jebellan était outrageusement bonne. Laomeht dut plisser les yeux pour le remarquer à son tour : plus haut, une étendue de peau avait foncé, signe que le sang n’irriguait plus la zone. Jebellan orienta le chariot dans cette direction.
— Je vois un charognard.
GueuleDeLoup a proposé
Pour moi, cette histoire a été une évidence. J’avais déjà lu une bonne moitié il y a plus d’un an et quand j’ai repris ma lecture, j’ai recommencé du début, pour le plaisir.
J’adore l’univers, à la fois épique et poétique, qui raconte cette civilisation humanoïde qui vit dans un énorme cétacé cosmique.
Les deux autres points gagnants sont les personnages qu’on voit tisser des liens et évoluer tout au long de l’histoire et le rythme global, qui mêle très agréablement action, réflexions, tristesse et joie, angoisse et espoir.
Bref, mon seul reproche : des fois, on voudrait que ce soit plus long <3.
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Personnage - Cher Et Tendre
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Histoire - Maire du village
— Qui sont les Sylphes ? C’est votre question, n’est-ce pas ? [...]
Elle traça une silhouette humaine sur le tableau noir, puis un cercle à côté.
— Un Sylphe est une entité magique dotée d’une volonté plus ou moins forte. Seuls, ils ne peuvent pas exprimer leur puissance, et ne sont qu’une sorte de concentré d’énergie. D’ordinaire, les humains ne peuvent pas les accueillir, car ce pouvoir à l’état pur les tuerait. Mais il existe certains élus, dont le sang possède une mutation, extrêmement rare et intransmissible [qui] permet de résister à la puissance des Sylphes, de la contenir, et même de l’utiliser. Si un Sylphe vous choisit pour être son hôte, c’est grâce à cette compatibilité que vous possédez tous.
Elle esquissa une nouvelle figure humaine, avec un cercle à l’intérieur de la poitrine.
— En vous choisissant, le Sylphe s’unit à vous pour la durée de votre vie. [...] En vous unissant à lui, vous devenez capable d’exercer son pouvoir, qui est propre à chaque Sylphe. Cela implique une grande préparation, d’où cette année d’entraînement.
[...]
— C’est une tâche ardue qui vous attend, et c’est pourquoi vous ne serez pas seuls.[…] Nous formons une famille, et nous autres professeurs sommes là pour vous aider à grandir et vous permettre de devenir le meilleur de vous-mêmes, avec ou sans Sylphe. […] Vous aurez tous un Tuteur référant qui veillera sur vous. Aussi, ne vous en faites pas, il y aura toujours quelqu’un vers qui vous tourner.
Aryell84 a proposé
L'histoire est très aboutie sur beaucoup d'aspects: un univers original mais dans lequel on n'est pas perdu, des personnages profonds, nuancés et attachants, y compris parmi les personnages secondaires, des mystères et des intrigues, des moments dramatiques, des évolutions dans les relations, de l'action... Le style est très fluide, avec des passages extrêmement beaux et poétiques; le rythme est bon et emporte le lecteur...
Moi qui, personnellement, me lasse facilement, je bondis toujours quand je vois qu'il y a un nouveau chapitre, et ce même après de très nombreux chapitres!
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Ecriture - Ça c’est du flood !
Personnage - Cher Et Tendre
Histoire - Maire du village
— Elle s'est emparée du pouvoir… comme si le monde entier l'avait brisée. Comme si tous devaient payer pour sa réclusion. Il est vrai qu'alors, le peuple craignait cette femme-spectre qu'ils ne voyaient jamais autrement que par la fenêtre de sa tour maudite, avec ses yeux de sang et ses cheveux de braise. Ils étaient persuadés que Marina était un monstre.
Les lèvres de Jade se tordirent dans une grimace douloureuse.
— J'imagine que son pouvoir était simplement incompréhensible pour le peuple.
— Et ce que le peuple ne comprend pas, il le rejette, compléta Eléanor d'une voix vide.
Jade hocha la tête avec regret. (…) Eléanor poursuivit.
— Le peuple craignait un monstre, alors Marina devint le monstre.
— La solitude et l'isolement ont rendu impossible toute tentative d'apaisement et de dialogue, j'imagine ? interrogea Jade, mais son ton las indiquait qu'elle n'apercevait aucune autre alternative.
— Être emprisonnée dans sa propre demeure sans contact avec l'extérieur a tendance à promouvoir la méfiance et la paranoïa. Et les premiers regards que croisèrent Marina au sortir de sa Tour de Feu ne firent que confirmer ses plus grandes peurs.
— Hm. La légende lui a enlevé toute liberté. Elle était condamnée avant même d'avoir été vue.
— En fait, je crois qu'au fur et à mesure que les rumeurs remontaient jusqu'à elle, Marina a assimilé la légende au plus profond d'elle. Peu à peu, elle l'a intégrée en elle. Très vite, la légende était devenue elle.
Louison- a proposé
Univers dense. Système de magie ingénieux, original, époustouflant. Retournements de situation. Personnages complets, marquants. Figures féminines fortes. Relations complexes. Légendes. Ambiance mystique. Questionnements sur le monde. Plume ample. Coup de cœur.
Pour moi, l’histoire a tout pour plaire. En plus de ses personnages émouvants aux nombreuses failles, le récit nous offre de saisissantes réflexions sur la justice, la liberté, le pouvoir, la résistance, la confrontation des peuples et des coutumes, le jeu des apparences, la damnation, le Chaos, le pouvoir de la Nature, ce qu’on porte de sombre et de beau en nous. Bien plus que voyager, j’ai grandi avec cette histoire. On la finit et on se dit : wow. Ça, c’était géant.
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Personnage - Cher Et Tendre
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Histoire - Maire du village
Petite clarté ne pleure pas, tout va bien nous sommes là,
yeux brillants au fond de minuit où tout tremble l’envie
qu’un jour tout s’embrase la rage qu’on retient
et qui pourtant s’impatiente à l’ombre des sourires
où le peuple souffre et sue.
Petite clarté danse danse, ne reste plus seule,
donne-nous ta main offre-nous ton mal,
nous savons, reconnaissons le goût l’odeur acerbe
des crises qui saignent lorsque personne ne regarde,
il y a
la furie et le bruit qui t’habitent,
il y a
les cris la nuit qu’ils nous quittent.
Petite clarté, tant de gens subissent comme toi,
mais heureusement ! nous pouvons contrer cela.
Si pendant trop longtemps, nous n’avons été
qu’une poussière dans l’oeil des hommes,
nous pouvons nous allier, nouer notre mal
en un noeud commun au fond de l’estomac,
et devenir lueur d’espoir,
feu d’avenir.
Petite clarté, rejoins-nous. Brûle brûle le ciel,
comme déjà par le passé Naïa a brûlé la Ville,
violenté la vie,
rendu à nos existences sa fougue originelle.
[...]
Toi, petite clarté.
Toi, l’héritière, qui porte portera le souffle d’Elévie.
L’enfant était si libre et légère
qu’elle se rendait idéelle, voyageait nos rêves
dans la tête des fermés d’esprit,
tu es comme elle.
Alors viens, petite clarté,
n’ignore pas ton chemin. Hurle hurle sur l’azur,
donne-nous ta main offre-nous ton mal,
sois
la colère au solstice du supplice,
deviens
l’Idée ultime de la Justice.
Contesse a proposé
Cette histoire restera mon premier coup de cœur. J’y ai trouvé tout ce que je cherchais. Ici, la poésie se mêle à la philosophie, le rêve se mêle au cauchemar, l’ordre rejoint le chaos. Cet univers complexe et original nous offre une nouvelle vision du monde, nous ouvre un nouveau champ de réflexion.
Et si l’Imagination pouvait tout ?
Les Idées prennent vie, et au milieu d’elles, les personnages avancent dans des directions imprévisibles, mais toujours fascinantes. Tous uniques, ils représentent une palette infinie de nuances.
Véritable ode à la Liberté et au pouvoir de l’esprit.
Portée par une plume qui n’a pas peur de nous mener au-delà de l’imaginable.
Cette histoire n’est pas une éloge de l’imagination, elle EST l’Imagination.
Histoire - Maire du village
Alors qu'elle s'avançait vers eux à contrecœur, sa chaîne cliquetant au rythme de ses pas, Eleonara vit la joyeuse compagnie la jauger de la tête aux pieds. Eleonara ne savait que trop bien ce qu'ils apercevaient. Des mollets filiformes disparaissant sous une vulgaire robe de chanvre rafistolée et trop large. Une maigreur se poursuivant sur un bassin, une taille et des clavicules saillantes qui annonçaient un cou facile à tordre.
La musique cessa brusquement. L'instrumentiste profitait d'une brève pause pour reprendre son souffle. Personne ne prononçait plus un seul mot, laissant place à un silence semblable à l’intervalle entre l’éclair et le grondement du tonnerre.
Un instant bref, mais assez pour penser. Eleonara se rendit vite compte de sa faute. Par distraction, elle avait versé la fausse bière à un habitué.
— Hé ! protesta le jeune paysan déçu. Fais attention, veux-tu ? Ribaude !
— Dis pas ça, chantonna gaiement Dalisa en plissant le front. Après tout, l’erreur est humaine, n’est-ce pas, 'Nara ?
Cette dernière avala l'attaque comme une simple bouffée d'air. À chaque insulte, à chaque brimade, elle s'imaginait un monde juste et meilleur, où égorger les crétines était un droit universel. Ça la calmait.
Isapass a proposé
Tous les ingrédients d'une superbe saga fantasy sont rassemblés dans Hêtrefoux : une héroïne plein de rancune contre les humains, des voyages, des complots, deux royaumes asservis par un troisième, des moines-soldats, de méchantes nonnes, des découvertes, des injustices... C'est délicat, c'est souvent drôle, c'est complexe, palpitant, très émouvant. Bref, Hêtrefoux ne peut pas laisser indifférent. L'histoire est servie par la très belle plume de Jowie qui peut vous faire passer du rire aux larmes en un paragraphe. Ses descriptions transportent, ses personnages sont magistraux, bourrés de petites faiblesses attachantes et de mystères, à commencer par Eleonara dont l'évolution, menée toute en finesse, est sublime. Vivement le film !
Histoire - Maire du village
— Mais c’est vrai : pour toi, croire en Dieu, ou Bouddha, c’est un investissement. Tu places ta bonne conduite à la banque pour obtenir le salut de ton âme avec les intérêts. Pour d’autres, la religion, comme les complots, ça sert à donner un sens à leur existence, une idée de schéma plus grand, de cause commune, de transcendance, ou seulement d’appartenance. Quand on trouve d’autres platistes pour papoter frisbee, on n’est plus seul, et ça suffit.
— Ils ont qu’à croire à la science, ça leur fera plein de compagnie.
— T’es de mauvaise foi, sans vouloir faire de jeu de mots. Et puis tu te trompes de question, de toute façon. À l’Observatoire zététique, on ne demande pas « pourquoi », mais « comment ».
Elka a proposé
Une nouvelle histoire de Dan, c’est comme la sortie guettée en librairie. Quand la couverture apparaît je m’y jette, et je ne suis jamais déçue. L’Icosaedre n’a pas fait exception.
On y sent tout l’amour que Dan porte à ses personnages et à cet univers, mélange de Lost et de X-Files, imprégné de sa personnalité et porté par son écriture. L’écriture de Dan, parlons-en : le style est toujours maîtrisé, l’humour fait place au tragique. Dans l’Icosaedre il y a de l’amour et des rots, du mystique et du froid grenoblois, du mystère, de la papaye et un soupçon de fin du monde.
Quel meilleur cocktail ?
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Haletante : action, suspens, retournements de situation, accrochez vos ceintures, cette fiction va secouer !
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Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
L’homme en armure s’est faufilé entre les voitures garées au bas de l’immeuble et je me suis surpris à espérer que quelqu’un ait la bonne idée de regarder par sa fenêtre. Mais à l’heure qu’il était, les locataires devaient plutôt avoir le nez dans leur disjoncteur, à essayer de rétablir le courant. Et si ce type était bel et bien un fantôme, qui aurait pu le voir de toute façon ?
Il m’a totalement ignoré. Raffermissant sa prise autour de sa lance, il a pressé le pas et foncé droit sur le magicien. Le pauvre gars n’a pas eu le temps de songer à s’enfuir – ou alors il a juste eu le temps d’y songer : l’autre était déjà sur lui.
Cours !
L’ordre a résonné dans mes oreilles. Retrouvant l’usage de mon corps, je me suis retourné et j’ai détalé fissa. Je sais ce que vous allez dire : sympa de laisser le quinquagénaire se débrouiller tout seul. Mais si mon bon sens était mystérieusement parti en vacances quand le premier type louche avait déboulé avec son épée et ses histoires vaseuses, là, il était de retour et il me soufflait de déguerpir au plus vite.
Mes affaires rebondissaient follement dans mon sac à dos. Droit devant moi, j’ai aperçu d’autres formes avancer dans la ruelle, la démarche lente et saccadée, mais je n’y ai pas pris garde. J’ai jeté un œil par-dessus mon épaule et j’ai vu l’homme en armure empoigner l’autre. Sans un mot, sans une hésitation, il a pointé sa lance sur son cœur et alors, il l’a transpercé.
Isapass a proposé
Les Faucheurs d'âmes, c'est la définition de l'histoire haletante. C'est bien simple : ça ne s'arrête jamais. Le récit va de rebondissement en rebondissement : combats, accidents, rencontres, voyages, mystères... Impossible de lâcher sous peine de se relever la nuit. Idem pour les chapitres, malgré leur belle taille, je vous mets au défi d'interrompre votre lecture avant d'avoir dévoré le dernier mot.
L'histoire époustouflante d'Enzo, servie à merveille par une narration à la première personne dans le style oral d'un ado blasé et très attachant, est un vrai tourbillon d'aventures, d'humour et de mystères. Un vrai grand kif de lecture, quoi !
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Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Mercedes mourut un samedi soir. Elle aurait sûrement pu se douter que quelque chose de fâcheux allait lui arriver. En fait, il fallait même avouer qu'elle l'avait bien cherché.
Loup pourpre a proposé
C'est une histoire qui commence mais qui est déjà attrayante. Cela sent le sable et les tacos à plein nez. L'ambiance mexicaine est bien retranscrite. On croit vraiment qu'on est au Mexique mais pourtant, pas du tout. Je sens bien le sable brulant et la chaleur ardente du soir m'effleurait la peau, la lascivité dû à cette chaleur bien définie. Et le personnage principal, cette Merci est une femme carrément éblouissante et on pressent son fort caractère même si elle a un peu face à l'autre bonhomme et à la sorcière. Surtout cette dernière, même si elle est peu mentionnée pour l'instant, elle fait flipper.
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Personnage - Un bien beau village
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Il pivota pour retourner près du lit. À cet instant, des bruits retentirent à l’extérieur de la pièce, dans les vieux escaliers grinçants. Il recula d’un pas, envahi par un mauvais pressentiment…
La porte vola en éclats.
Il eut tout juste le temps de placer ses bras devant son visage pour le protéger des débris de bois, mais son corps dut s’arc-bouter pour résister à la force du courant magique qui emplit la pièce. Lorsqu’il releva la tête, il aperçut deux hommes dans l’encadrement de la porte, dont il ne restait plus que des débris. Ils ne portaient pas d’uniforme, mais une épaisse cape recouvrait des vêtements en cuir. Une large épée était attachée dans leur dos, et une collection impressionnante de couteaux pendait à leur ceinture. L’un d’entre eux avait également une large balafre qui traversait son visage de part en part. Altaïs tressaillit en les reconnaissant. Mercenaires.
— Tiens, tiens… Cela faisait longtemps, Altesse.
Altaïs dut résister à la tentation de faire un pas en arrière, mais sa respiration se bloqua dans sa poitrine. Il n’avait pas la moindre chance.
Pas avec son corps en ruines.
Pas avec sa magie muette.
Louison- a proposé
Histoire au rythme haletant et percutant, rassemblant scènes de combats dynamiques, courses poursuites effrénées, démonstrations de magie, duels d’esprit, conflits familiaux. Si une ombre plane constamment sur les deux protagonistes, ce n’est pas pour autant qu’ils ne vivent pas quelques moments d’accalmie. Ces instants de tendresse bienvenus permettent une bonne introspection des personnages. De plus, comme l’intrigue traite d’un complot familial, de nombreux mystères sont à éclaircir, ce qui entraine plusieurs retournements de situation. La plume de l’autrice, claire et saisissante, peint un univers violent et parfois sans pitié, qui toutefois donne toujours à voir une petite lumière au bout du tunnel.
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Ce fut alors que la porte s’ouvrit, livrant passage à Cléomène accompagnée de deux membres de sa suite. Son visage était tiré. Elle n’avait pas eu le temps de se changer, encore moins de se laver. L’odeur de poudre flottait autour d’elle, provoquant des flashs de souvenirs qui firent frémir la jeune Marjiriens. Halderey et Érica se levèrent et vinrent à elle, suivis d’Edmond.
« Qu’a décidé l’Assemblée ? la pressa Halderey.
Cléomène leva les yeux vers le prince et soupira avant de répondre d’une voix enrouée par la fatigue et la tension.
- Les traces de poudre indiquent un composant que le royaume du nord est le seul à produire. Nous avons aussi trouvé un mot sur les lieux dans lequel la reine sorsombroise revendique l’attentat.
Ils savaient tous ce que cela voulait dire. Halderey leva les yeux au plafond avant d’énoncer platement l’évidence :
- Nous sommes en guerre contre Sorsombre. »
Edouard PArle a proposé
Quatre héros : Erica, Halderey, Cléomène et Balthazard. Ils possèdent chacun des talents différents, vivent des situations différentes, semblent avoir peu d'intérêts communs. Pourtant, ils devront tous les quatre faire face à une menace aussi trouble que puissante : l'armée des ombriens.
Rapidement, dangers et mystères apparaissent, les chapitres s'enchaînent sans qu'on les sente passer. Manoeuvres politiques, batailles d'ampleur, amitiés et trahisons, sont autant d'ingrédients d'une recette délicieuse.
Mais comment sort-on de cette cave ?
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
- Tu es déjà passée par là, poursuivit Hart. Mais tu as refusée de te laisser manipuler, et tu as préféré œuvrer pour ce qui te semblait juste.
Mais c’est un luxe que je ne peux pas encore m’offrir, songea Soren sans comprendre, cependant, la nature réelle d’une telle réflexion. L'idée lui semblait aussi évidente qu’absconse. Tandis que Hart essayait de le convaincre, il se mit à interroger cette voix qui, en lui, l'incitait à rester prudent. Contre quoi, exactement, devait-il prendre garde ? A mesure qu'il argumentait en pensées, Hart lui apparut ainsi qu’une poupée de chiffon : ses lèvres bougeaient, mais, quoiqu’il enregistrât ses paroles dans un coin de son esprit, elles ne lui étaient plus audibles. Quelle était la mesure réelle de sa liberté ? Il était là, sans être surveillé, et pouvait à loisir devenir, ou bien une aide précieuse, ou bien une terrible menace. Mais l'avait-il vraiment, ce choix ? Soren émergea de ses pensées intérieures :
- Tu peux encore redevenir qui tu étais, venait d’affirmer Hart. Tout le monde t’attend, en bas.
- Parce que toi, tu as la moindre idée de ce que je suis ? De ce que j'étais ? rétorqua Soren.
Edouard PArle a proposé
Aux portes du monde est une histoire plein de suspense et de rebondissements. Entre trahison et rébellions les personnages se montrent souvent imprévisibles et très intéressants. L'univers est prenant, on entre immédiatement dans l'ambiance et les chapitres s'enchaînent avec facilité.
Attendez vous à être surpris, et peut-être émerveillés !
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Quelques allées plus loin, une impression d'être suivie l’oblige à accélérer le pas. Elle tourne dans la première rue à droite et regarde discrètement dans son dos : personne. Un sentiment de soulagement l’envahit et Elena s’autorise à relâcher légèrement sa vigilance, mais lorsque son regard se pose à nouveau devant elle, une vieille dame lui fait face et manque de la faire tomber.
Cette petite femme rondouillarde, aux cheveux blancs hirsutes, le visage marqué par la vie, la fixe étrangement, comme si elle la connaissait. Elena se sent immédiatement mal à l’aise, ses oreilles commencent à bourdonner, signe d’une nouvelle crise. Qui est cette femme ? Pourquoi sa vue déclenche -t-elle une crise alors qu’elle n’en a pas fait depuis des mois ?
Soudain, un murmure résonne dans son esprit : « Abriel… » Une voix reconnaissable entre toutes, dont Elena se méfie particulièrement. « Abriel… suis… là… je… vois ». Cette voix de femme qui lui a toujours semblé si familière et qui pourtant n’est qu’un symptôme de plus de sa maladie. Elena prend sa tête entre ses mains et tente de se concentrer pour la faire taire.
DraikoPinpix a proposé
Cette histoire nous embarque dans l'action dès ses premiers mots. Le style est fluide et dynamique et les émotions de l'héroïne, ainsi que les sensations, sont décrites avec justesse. Un roman qui se lit bien et qui nous donne envie de découvrir l'histoire au fur et à mesure des chapitres parcourus.
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Personnage - Les perles du PAchat
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Soudain, je suis pris d’un élan de panique en voyant le toit s’embraser autour de moi. Dans la précipitation, j’ai complètement oublié que je me promène avec une flamme magique dans ma main gauche, ce qui n’est pas l’idée du siècle au contact de la paille sèche. Et comme le vent souffle toujours aussi fort, il ne tarde pas à emporter des étincelles sur les bâtiments voisins qui prennent feu à leur tour. En quelques secondes à peine, l’incendie se propage le long de la rue et gagne le quartier suivant, dévorant tout sur son passage.
Oups.
S’il y a bien une chose que je n’avais pas prévue en commençant cette histoire, c’est de faire cramer la moitié d’Ambreciel au premier chapitre.
Feydra a proposé
Le roman commence en plein dans l'action et ne s'arrête plus pendant tout le premier chapitre. Le narrateur raconte ses propres actions avec force commentaires humoristiques. De rebondissements en rebondissements on bondit sur les toits des bâtiments de la ville avec lui. Puis, dans le deuxième chapitre, changement de narrateur, changement de point de vue, et plongée rapide dans l'action aussi.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Personnage - Cher Et Tendre
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Le Lair of Biters se terrait dans une rue obscure, entre un immeuble délabré et une laverie automatique. L’enseigne rouge foncée indiquait le nom du bar en caractères épais et stylisés typiques des pays anglo-saxons, enserrés en haut et en bas par une caricature de crocs. Le vampire eut un rictus. Quel mauvais goût. Si jamais l’un de ses congénères se trouvait là-dedans, Lester en aurait sans doute une piètre image d’entrée de jeu.
Lorsqu’il poussa la porte noire du Lair of Biters, une mélodie familière y résonnait en fond. Dizzy du groupe Missio. Les goûts musicaux étaient donc meilleurs que leur sens de la décoration. En revanche, il réalisa que Cole Burman ne lui avait pas menti. La salle plongée dans une lumière rouge tamisée était remplie de personnes tout de noir vêtues, aux bras et aux doigts décorés de bracelets et d’anneaux argentés. En passant à côté de certaines personnes, Lester pouvait sentir lesquels de ces bijoux étaient faits d’argent pur. Cela les éliminait d’entrée de jeu en tant que potentiels vampires.
À moins que ces derniers ne soient plus doués que lui pour se dissimuler, Lester était sûr de n’avoir jamais croisé quelqu’un comme lui. Du moins, personne ne retint son attention lorsqu’il traversa la pièce d’un pas tranquille, passant entre les tables et les banquettes. L’air était chargé d’odeurs d’alcool, de cuir et de fond de teint.
Alice_Lath a proposé
Parce que notre petit Lester est bien décidé à mettre un coup de pied dans la fourmilière, que des vampires dans un Londres contemporaine un peu rock n'roll ça déménage sec. Il y a beaucoup d'énigmes, des personnages attachants. Sur ce début je me suis laissée prendre par les éngimes et les rebondissements. On a qu'une envie : en savoir plus sur ces vampires, tourner les pages à toute vitesse pour comprendre Lester (sachant que lui-même ne sait finalement que très peu de choses sur lui). Du mystère, des vampires, et du sang, dans un cocktail so british, que demander de plus ?
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Trop occupé à m’auto-rassurer, je n’ai pas senti Cole lâcher ma main, et j’entends avant même de le voir, le bruit effroyable du bois qui se tord et craque. Comme… A peine ai-je le temps de me retourner que l’arbre s’abat sur lui. Je n’ai pas entendu l’éclair le frapper, Cole si. Et il est totalement pétrifié.
Son nom est la seule chose que je parviens à hurler avant que mon corps ne se précipite de lui-même. Je le percute violemment, nous écartant lui et moi de justesse de la trajectoire de la chute et nous faisant rouler sur le sol.
Il se relève alors de sur moi, complètement paniqué.
" Isaac ! Tu n’as rien ?!
-Je peux encore courir. Et toi ?, je réplique en sentant une éraflure me bruler dans le dos.
-Moi j’ai rien. Je…
Le roulement du tonnerre se fait de nouveau entendre au loin et Cole ferme aussitôt les yeux en rentrant sa tête dans ses épaules, dans une position instinctive de défense. Non mais sérieux, il pourrait pas essayer de nous tuer en silence, Zeus là ?!
N’obtenant aucune réponse de ce dernier, mes mains s’abattent énergiquement sur les joues de mon compagnon, les pressant et lui donnant une expression très comique, même dans cette situation.
-Je te l’ai déjà dit cent fois chéri, si tu tombes, je tombe. Figure-toi que c’est pas dans mes projets du moment. Donc. Maintenant… TU COURS ET TU FILES DROIT SOLDAT., je lui ordonne d’une voix forte, comme à l’armée. Il hoche automatiquement la tête et se lève dans la seconde avant de m’entrainer dans sa course.
SybelRFox a proposé
Haletante ! Les personnages ne sont pas parfaits, l’auteur admet lui-même que l'histoire est encore en construction, mais honnêtement il faut s’y prendre à deux fois pour le remarquer tellement le récit démarre sur les chapeaux de roues ! L’extrait que j’ai choisi n’est qu'une part émergée de l’iceberg des épreuves que l’auteur impose à ces pauvres personnages. Les concernant, même leur relation "amicale" nous tient en haleine. Le conflit identitaire de Cole le rend aussi frustrant qu'intéressant. Isaac, qui semble s’éloigner de plus en plus malgré lui, ajoute à lui seul toute l’incertitude qu’il faut. On finit donc par s’attacher à eux, d’autant plus que la légèreté avec laquelle ils vivent leur situation n’est qu’apparente...
Histoire - Un bon coup de hache
Formats courts : face aux grands, petits mais concentrés, les poèmes, nouvelles ou essais n'ont rien à prouver.
Histoire - Un bon coup de hache
Tu ne crois bon d'aimer qu'en souffrant d'idéal
Et de ne m'embrasser qu'en l'absence d'étoiles.
Mais dans le noir total voit-on l'amour vraiment ?
Ewen a proposé
Le recueil de sonnets d'Adrien Vermeil prouve sa maitrise de cette forme poétique ancienne et bien difficile ! Mais plus que la maitriser, il se l'approprie avec style et l'actualise : entre ses lignes on se retrouve dans le métro, sur des parkings déserts, voire sur Instagram ! Amateurs d'alexandrins, foncez.
Histoire - Un bon coup de hache
Titre de la nouvelle proposée : un chat parmi les roses
"Bientôt, le message fut répandu dans toute la ville : se verrait accorder la main de la belle princesse quiconque parviendrait à attraper la chatte au pelage fauve et aux yeux vert pailletés d’or. Pour éviter toute confusion, la petite médaille offerte dorée se balançait désormais au cou de Luna.
Pendant des mois, Luna fut observée en train de se prélasser au soleil sur un rebord de fenêtre, tout en haut d’un arbre, guettant les poissons au bord de la rivière, jouant sur les toits. Pendant des mois, des dizaines de prétendants essayèrent de la capturer, mais sans succès : Luna était tout simplement trop rapide, trop agile, trop intelligente. Elle ne dormait jamais que d’un œil, évitait les mains avides qui se tendaient vers elle, se glissait entre les jambes maladroites, disparaissait dans un interstice ou bondissait hors d’atteinte, observant l’impudent depuis son perchoir d’un air narquois."
Feydra a proposé
C'est un très joli conte, tout plein de douceur et de poésie. La magie flotte dans chaque mot, dans chaque phrase. C'est aussi un récit qu'il faut lire attentivement car de nombreux indices fleurissent un peu partout, qui aident à deviner la fin magnifique.
Histoire - Un bon coup de hache
Gisabelle la gélinotte tournait en rond autour de l’étrange apparition, battant frénétiquement des ailes :
C’est quoi ? Quoi-quoi-quoi ? claironnait-elle en boucle, comme une manivelle rouillée.
Calme-toi Gisabelle, ce ne sont que des pieds, tentait d’expliquer Colin le lapin.
Des pieds ! Où ça ? Où ça ? Où ça ?
Là, devant ton nez ! s’exclama-t-il d’un ton irrité.
Des pieds de nez !
Non, des pieds devant ton nez, devant ton bec plutôt. Mais tais-toi donc un peu à la fin ! Tu fais un tel tintamarre qu’on s’entend même plus penser !
La surprise cloua dans l’instant le bec de Gisabelle, peu habituée à se voir réprimandée de la sorte, qui plus est en présence d’étrangers. D’autant que ces étrangers étaient des pieds, et des pieds dont on ignorait tout. Vexée, elle gonfla son jabot, rentra pattes et tête et attendit, boudeuse. Si l’heure n’avait été si grave, Horace le Grand-Duc, Edouard l’écureuil, la mère Tartempion, Maître Furet et tous les animaux de la forêt de Bois-Doré auraient bien ri de la situation. Mais des pieds étaient là, et cette irruption extra-sylvestre posait de nombreuses questions.
Edouard PArle a proposé
Horace le grand-duc, Edouard l'écureuil, Tartempion la campagnol, maître furet, Igor le lynx et tous les autres animaux de la forêt jouissent d'une existence tranquille et en harmonie. Jusqu'au jour où ... De terrifiants pieds font leur apparition !
Pleine d'humour, de références et de personnages attendrissants, cette petite histoire saura vous faire sourire de bout en bout. Avec une écriture léchée et des dialogues vivants, vous allez passer un sacré bon moment !
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Histoire - Un bon coup de hache
Titre de la nouvelle proposée : le cabrioleur
Là, un bloc de colère brut. Tout en angles, tout en chair, sans trou ni serrure. Un coffre-fort inviolable. Le Cabrioleur l’effleure du bout des doigts, le fait fondre comme une motte de beurre laissée au soleil, et adresse un clin d’œil complice au mioche tremblotant dépouillé de sa carapace.
De temps en temps, quand il a fini sa tournée, le Cabrioleur se perche sur une gargouille ou une antenne et observe le réveil de la ville. Les engrenages se dérouillent, la machinerie se met en mouvement, les processions ininterrompues d’humains défilent. Mais il ne les regarde pas, ils ne l’intéressent pas, lui n’a d’yeux que pour leurs ombres. « Montre-moi ton ombre, je te dirai qui tu es. »
Feydra a proposé
Ce récit est une histoire courte très bien menée avec beaucoup de poésie et une atmosphère fantastique. Les descriptions sont très évocatrices. Le personnage principal est original et très bien caractérisé. Il prend vie sous la plume de l'auteur. Cette nouvelle est très légère mais en même temps évoque des thèmes forts et parfois tristes : elle donne une image assez réaliste du monde et des hommes.
Histoire - Un bon coup de hache
L’amour guérit le monde
Tout comme les perles de Rosées purifient nos cœurs.
Entendez-vous la symphonie de nos âmes ?
Je suis la musique dans le silence,
Le silence de tes larmes
Je suis la flamme dans les ténèbres
Le mystère enfouit sous le sable
Je suis la main qui console et protège
La pureté dans l’oubli
Makara a proposé
Les poèmes d'Ayunna me rappellent des chansons, il me manque seulement la voix et les instruments pour imaginer les mots prendre vie !
Le texte est fluide, les analogies inspirantes, un délice à lire et relire !
Histoire - Un bon coup de hache
Sur les constellations
de mon dos étoilé
se promènent mes rêves.
Ils vont et viennent
d’étoiles en comètes
et de concert promettent
le silence de l’amour
et le tumulte d’une fête.
Autour de la Grande Ourse
mes songes se rassemblent
et me font vivre ensemble
une nuit de merveilles
et une vie sans peine.
¤
Une étoile qui file,
Un éclat de lune,
Une goutte qui tombe.
Je te salue,
Ô toi ! Prince de la nuit.
Illumine les cieux
Et garde en ton sein
Mes espoirs et mes rêves.
Berce doucement
Ce lambeau de chair
Et cette étoffe de vie.
Instille en mon cœur,
La puissance d’exister
Et la force d’aimer.
[…]
J’ai tant voulu dire,
Je n’ai jamais osé,
Mémoire troublée,
Qui ne peut s’exprimer,
Diaphragme bloqué,
Qui ne peut respirer.
J’ai voulu exister,
J’ai voulu m’évader.
Je n’ai pas avancé,
Bloquée dans cette apnée,
Que l’on m’a imposée.
J’ai tout enregistré,
J’ai tout photographié,
Œil témoin du passé,
Qui m’a tant bouleversé.
J’ai tant voulu vivre,
Je n’ai jamais osé.
Esprit à jamais hanté,
Par le mot liberté.
JeannieC. a proposé
C'est toujours un plaisir et une heureuse surprise que de croiser des auteur(e)s de poésie sur PA. Plus encore quand leurs vers sont un moment de douceur, qui viennent nous trouver dans nos rêves, nos fragilités ou nos contemplations. Au travers du motif des étoiles, qui parcourt ce recueil, on se laisse embarquer par une plume douce, raffinée dans sa simplicité. Le rythme y est, une musique s'installe. Les étoiles "filent" aux deux sens du terme : mouvement du ciel, des émotions, et filage comme si les mots cousaient le texte avec beaucoup de naturel.
J'apprécie de suivre les nuances de cette broderie. Et ce dans des poèmes dont l'efficace brièveté est à saluer. Le tout pour un message d'espérance qui sous-tend ces pièces.
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Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Histoire - Un bon coup de hache
Au petit matin, à travers le brouillard épais craché par les usines qui règnent à la périphérie de la petite ville, il est difficile de distinguer le ciel et le soleil. Sur les toits, des centaines d’hirondelles attendent. Elles regardent fixement une grande maison à trois étages.
Cette étrange maison est couronnée d’un gros hangar ventru, dont les doubles portes de bois sont grandes ouvertes : Isidore et son père s’y agitent, car aujourd’hui, c’est le grand jour !
Au centre, le zeppelin attend. Un petit ballon rouge et doré rempli d’air chaud vibre et flotte au-dessus d’un vélo rouge. Le père observe l’engin avec attention, en nettoyant ses mains pleines de cambouis sur un chiffon.
Isidore sent son cœur s’emplir de fierté. Il admire le zeppelin : sur le guidon ont été installés tous les instruments nécessaires à son pilotage. A l’avant se trouve la lanterne ouvragée qui guidera les oiseaux à travers la brume. Il s’installe et enfile ses lunettes de protection.
- Tu es prêt ?
- Oui.
Sur leurs toits, comme si elles avaient entendu, les hirondelles agitent leurs ailes. Le cœur d’Isidore bat à cent à l’heure. Il appuie sur les pédales de toutes ses forces et le zeppelin quitte le hangar. Le pilote abaisse une manette, le ballon le soulève et il jaillit au-dessus des toits.
JeannieC. a proposé
Une vrai petite douceur que ces micro-histoires, à la lisière du merveilleux. La plume est pleine de poésie. Elle sait rendre enchanteurs des décors et situations du quotidien, au travers d'yeux d'enfants et de fées. Les images mobilisées ont toutes leur charme et leur musicalité. Ces contes minuscules ouvrent volontiers la porte de l'imaginaire et font grand plaisir à l'enfant qu'il faut garder en soi.
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Histoire - Un bon coup de hache
⁂ 1 ⁂
L’heure des moustiques
a sifflé à mon oreille —
Gifle involontaire
⁂ 2 ⁂
Mille soleils brillent
Sur ce banc couvert de pluie —
Culotte mouillée
⁂ 3 ⁂
Minuit a passé,
les lampadaires s’éteignent —
Plus de gens s’y cognent
⁂ 4 ⁂
Au soleil levé
Le trottoir est parfumé
de crottes de chien
ZeGoldKat a proposé
C'est toujours un plaisir de venir savourer ces haïkus. J'ai redécouvert ce genre de poésie avec ce recueil. Déjà, la camacité à dire tellement de choses avec si peu de mots, c'est impressionnant. Ewen nous installe en tros petites lignes des ambiances très fortes, ou alors des coups de théâtre, voire toute une petite scène. Et puis il y a une variété woah d'un chapitre sur l'autre, un coup des poèmes émouvants, un coup de contemplation, un coup avec beaucoup d'humour. Puis quelle richesse de vocabulaire !
Je ne savais pas trop quel extrait mettre pour être représentatif, chaque chapitre a sa couleur. Alors j'ai mis des haïkus humoristiques, parce que c'est rafraîchissant et ça m'a sorti de l'image fausse des haïkus comme juste éthérés.
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Feel-good : installez-vous confortablement et laissez-vous aller à sourire, ici tout est drôle, moelleux ou enchanté.
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Il était une fois une petite louve qui s’appelait Lili.
Lili, elle aimait les petites bêtes. Oui. Toutes les petites bêtes. Les coccinelles bien sûr (jolies), mais aussi les fourmis (intéressant), les puces (…), les poux (arg !), les punaises (beurk)… et même, oui, les araignées (brrrr…).
Évidemment, c’était génial quelque part. Quelque part… mais pas dans sa chambre. Parce que non, maman et papa loup n’étaient pas du tout d’accord pour qu’elle garde sa collection sous sa couette ni ailleurs dans la maison. Du coup, elle la gardait dans ses poils.
Alors vous allez me dire : « Hein ? »
Et je vais vous répondre : « Ben oui, dans ses poils ».
Lili les attrapait, les posait sur elle et évitait de se gratter pour ne pas les écraser. Quand certains réussissaient à s’échapper, pas grave, elle en attrapait d’autres. Elle esquivait le bain aussi, bien sûr (elle n’aurait pas voulu les noyer !), ce qui était relativement facile étant donné qu’elle avait deux frères et deux sœurs, et que c’était un peu dur de suivre pour ses parents qui prenait son bain quand.
Pandasama a proposé
Oui, le résumé précise que ces histoires sont destinées aux 4-6 ans, mais mon petit cœur de trentenaire ne peut pas s'empêcher de fondre face à tant de mignonnerie à la seconde. Si vous voulez vous accorder quelques instants de douceur, ou si vous avez des enfants dans votre entourage, essayez ces histoires !
Attention cependant à ne pas les enchainer, au risque de choper un diabète sévère.
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Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
L’atmosphère bruyante et l’éclairage trop intense du lieu jurent avec la fraîcheur et le calme extérieur. Il se dirige directement à la table de son invité qui semble perdu dans ses pensées. Au contact de la main du docteur sur son épaule, il sursaute, comme s’il avait tiré son esprit d’un ailleurs pour le ramener violemment dans son corps.
« Padraig. Comment allez-vous ? Vous n’avez pas l’air dans votre assiette.
— Vous étiez censé la guérir ! C’est uniquement pour cette raison que j’ai accepté de vous voir dans son dos et de vous faire ces rapports ! Vous m’aviez dit que ça vous permettrait de mieux l’aider, de mieux la comprendre… Elle ne va pas mieux docteur ! s’indigne-t-il, plein de colère, essayant de maîtriser son niveau sonore pour ne pas se faire remarquer.
— Allons, allons, mon garçon… un sourire narquois se dessine sur le visage du médecin. Il me paraît peu convenable de faire un esclandre en public, jeune homme. À moins, bien sûr, que vous ne souhaitiez que votre petite amie apprenne pour nos petits rendez-vous clandestins. C’est votre petite dispute qui vous met dans tous vos états ?
Eldir a proposé
"L'apprentie : mémoire perdue" est l'histoire d'Elena, une jeune femme qui se souvient par bribe de sa précédente vie et surtout de l'horrible façon dont elle est morte. Son psychiatre lui assure que ses "souvenirs" sont en fait le fruit d'un sévère conditions psychologique qui nécessite un traitement lourd et constant.
Elena essaye donc de vivre sa vie le plus normalement possible entre ses études, son job de bibliothécaire, ses amis et sa famille qui la surprotège de peur que le monde ne la brise.
Une histoire plutôt douce et rassurante.
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Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Piblô aimait cette aptitude humaine à poétiser l’indéfinissable et ne résistait jamais à l’occasion de conter ces légendes.
Comment savez-vous toutes ces choses ? demanda Till, émerveillé.
J’ai eu le temps d’apprendre et de très bons professeurs, répondit Piblô avec un sourire énigmatique.
Ils s’arrêtèrent en bas du raidillon rejoignant la route côtière :
Nos chemins se séparent ici. Je dois te quitter maintenant.
Déjà… Est-ce que nous nous reverrons, Piblô ?
Oui, nous nous reverrons bientôt mon jeune ami. Et…
Le sylphe tendit à Till un sachet de toile :
… C’est pour Elhyane, un sachet de graines d’euphorie. Je lui avais promis. Ne parle à personne de notre rencontre, excepté à Elhyane bien sûr. Tu peux m’en faire la promesse ?
Oui, je vous le promets.
Tu sauras retrouver ton chemin ?
Oui, ce n’est pas très compliqué…
Soit prudent, ne t’éloigne pas de la route. Il vaut mieux éviter les mauvaises rencontres.
Till sourit :
Elles ne sont pas toujours mauvaises… mais je ferai attention.
Edouard PArle a proposé
Till a été déposé un jour sur les plages de l'île. Il ignore quelles sont ses véritables origines et doit affronter le rejet d'une partie de la population de l'île. Cela ne l'empêche pas de rencontrer de nombreux amis aussi drôle qu'affectueux. Avec eux, il mène des aventures plaisantes à suivre. L'innocence de leur petit groupe, les quelques touches d'humour et le ton léger du récit permettent de passer des moments très agréables, sans s'ennuyer du tout.
Sa relation avec Thiya, sa mère adoptive est très belle, celle avec son corbeau Mâ très drôle. L'univers de l'île est très agréable, la philosophie de ses habitants plaisante.
On retrouve dans l'enfant des sables le confort d'un bon coussin.
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Ecriture - Et sur votre droite...
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Ça c’est du flood !
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Sur la case numéro 11, on trouvait une chaine de montagnes, un lac gelé sur lequel on pouvait patiner, trois forêts, une grotte, des élans, des chevaux sauvages, des vaches moins sauvages, des renards, beaucoup de lièvres, des oiseaux de jardin, une déesse endormie, trois loutres, un village de pèquenauds et beaucoup d’appareils à raclette.
Plus spécifiquement, à Genoise en Givray, on trouvait plein de jolies maisons qui ressemblaient à des pains d’épices couvert de glacage, un moulin, une école, une épicerie qui faisait aussi tabac presse et mairie, un mage médiocre capable d’allumer et d’éteindre le soleil à heure fixe et une grande sorcière.
Elka a proposé
Le Voeu de l'Oye c'est ce petit ovni tout doux et tendre tombé de la plume de GueuleDeLoup. C'est une alternance délicate entre le drôle et le poétique, entre les vendeurs de boudins et le rouge-gorge perché sur la tête de Robin. Sur la case numéro 11 on joue aux jeux de rôles chez Mémé tout en regardant la barbe-à-papa tomber par la fenêtre.
Il y a de la tension qui se prépare bien sûr, peut-être des cadavres dans les placards et des secrets qui en alourdissent certains... Mais tout ça est emballé dans un cocon délicieux qui donne envie de s'y glisser.
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Virgule n'avait pas fini de vivre. Sa vie s'allongeait encore – doucement, subtilement – tandis que son corps, lui, se raccourcissait comme un gilet miteux. L'âge, en effet, lui avait voûté le dos, la nuque. Son visage se craquelait comme la vieille peinture que les enfants grattent mais qui ne part jamais tout à fait. Oh oui, il était certain que jamais cette figure ne s'en irait !
Elle avait entre ses coutures ce tissu de douceur, de chaleur et de bienveillance – ce qui rendait Virgule bien plus que jolie. Il faut dire que ça devenait rare, désormais, la bienveillance, et Virgule ne le savait que trop bien.
Liné a proposé
Avec ce récit, je pensais mettre le doigt dans un pot à la texture sirupeuse. Au final, pas tout à fait mais pas loin : La Confiture aux Lucioles, avec sa ville Terne, ses gens Gris et surtout, surtout, ses bambins colorés qui mettent leurs sourires-grelots dans leur poche pour mieux déployer leur joie de vivre, fait l'effet d'un véritable chocolat chaud au réveil. Une écriture toute fine, ciselée dans du coton, et on est parti pour une journée entière d'inspiration.
PS : aucune luciole n'a été maltraitée dans le cadre de cette lecture.
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Histoire - Maire du village
Personnage - Cher Et Tendre
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Odin hennit et secoua sa crinière tressée. Ils avaient enfin atteint le sommet de la colline. Là, perdu au milieu de grands hêtres, un chalet tout fait de rondin se nichait dans un coin d’enrochement. Sur le toit recouvert de mousse, la cheminée répandait dans l’air un familier fumet de résine brûlée. Un puits, aux pierres rongées par un lichen orangé, était surmonté d’un système d’engrenage, de poulies et de cordes qui le reliait à une fenêtre du chalet, ingénieuse machine inventée par George le jour où il en avait eu assez d’être de corvée d’eau.
Au centre de cette petite clairière trônait un très vieux chêne, aux branches épaisses et à l’écorce craquelée. À certains endroits, le bois était poli par les innombrables escalades de la joyeuse fratrie. Un hamac pendait à l’un de ses bras. Et dans ce hamac, Charles se balançait nonchalamment, le nez plongé dans un livre. Le jeune homme, habituellement impeccablement apprêté, arborait une chemise ouverte et sortie de son pantalon, et croisait ses pieds nus sur la toile du hamac.
Sabi a proposé
J'aime bien l'ambiance familiale confortable qui se dégage des premiers chapitres de "La Mémoire des Sylphes", et cet extrait la résume bien selon moi. Chaque personnage de la famille de l'héroïne sont tous très vivants, avec des caractères bien définis, et leurs interactions sont tout à fait crédibles. Cela donne une ambiance familiale très confortable, qui me donne du plaisir à lire. J'aimerais pouvoir vivre dans cette maison avec ces habitants. Voila ce que je me dis quand je lis ces pages.
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Histoire - Un bon coup de hache
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Histoire proposée : la petite rappareilleuse de chaussettes
C'est ainsi qu'Émilie aménagea son petit coin de paradis qui donnait sur la rue, opérant ses tours de magie grâce à des pinces à linge, des chaussettes et des bouts de papier. Parfois, quand un client finissait de raconter l'histoire qui accompagnait sa dernière chaussette, Émilie refusait l’offrande d’un geste et partait vivement dans le fond de sa remise. Elle en ressortait aussi vite qu’elle y était entrée, arborant une pince à linge et une mine triomphante. Au bout de la pince à linge se trouvait l’exacte réplique de la chaussette qu’on venait de lui montrer, et un petit morceau de papier sur lequel était écrit un long numéro. Quand ses clients ahuris lui demandaient si elle avait effectivement six cent soixante-dix-neuf millions cinq cent quatre-vingt-treize mille deux cent sept chaussettes, elle secouait la tête avec un sourire et tendait le morceau de papier avec la chaussette. Il s’agissait bien sûr du numéro de téléphone de l'ex-propriétaire de l’autre chaussette.
Vous seriez surpris de voir comment un appel téléphonique à propos d’une simple paire de chaussettes peut durer longtemps.
Feydra a proposé
Cette nouvelle est un récit d'anticipation légèrement dystopique, mais possède de nombreuses caractéristiques du conte traditionnel, dans la manière de raconter et le style. Elle est pleine d'humour, de douceur et de fantaisie et apporte, à la manière des contes d'autrefois, une belle leçon de vie.
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Histoire - Un bon coup de hache
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
⁂ 1 ⁂
Allongé au sol
sur le gazon verdoyant —
Une mouette rit
⁂ 2 ⁂
Sieste éveillée —
Une abeille dans son lys
récolte son dû
À noter pour ce poème-ci : – présence d’une diérèse au premier vers. Prononcer « Si-e-ste » et non « Sieste » ; – jeu sur l’homophonie entre « lys » et « lit ».
⁂ 3 ⁂
Seize heures au clocher —
Je lézarde sur un banc
serein et repu
À noter pour ce poème-ci : – le « s » de « heures » est barré pour signifier que la liaison n’est pas à faire – elle n’est par ailleurs jamais faite à l’oral.
⁂ 4 ⁂
Réveil indolore —
Une caresse attendue
qui n’était que brise
ZeGoldKat a proposé
La tendresse de toutes ces petites scènes présentées dans chacun des haïkus fait beaucoup de bien. La plume est toujours délicate, avec tantôt de l'humour tantôt une vraie sensibilité. Chaque poème est un instant de pause devant un joli paysage, un petit détail de la nature, une réflexion sur une sensation ou une émotion. L'écriture est hyper douce. Il y a même quelque chose de caressant, ou alors sur d'autres moments on lâche un sourire devant une situation cocasse. Un plaisir !
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Drame : la tension est à son comble ; dans ce récit, palpitations, larmes ou détresse sourdent en coin de page.
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Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Dans un dernier moment de grâce, je ne peux m’empêcher de relever la tête pour la contempler. Une dernière fois. Ses immeubles haussmanniens tassés dans la pénombre. Ses murs d’un blanc écrémé froid qui réfléchit la lumière de la lune. La pâle chaleur de ses réverbères qui éclaire les rares passants arpentant encore la rue Delambre à trois heures du matin. Il y en a encore, et il y en a toujours. Je partirai, d’autres prendront ma place. Certains finiront écorchés, eux aussi. Paris les broiera dans sa machinerie infernale. Finalement, qu’est-ce que tout cela change, quelques pas de plus ou de moins ? Rien ne s’arrêtera jamais. L’enfer ne s’arrêtera jamais.
Des roues crissent dans une rue voisine, lancinent mes oreilles, puis disparaissent dans les méandres d’une musique si forte que, il y a quelques mois encore, j’aurais cru à une soirée surprise qui venait de commencer. Je sais maintenant qu’il ne s’agit que d’un son de passage, d’une voiture qui arpente Paris telle une diva en discothèque, fait tout pour qu’on la remarque mais prétend ne rien voir de ce qui se passe autour. Qui me rappelle qu’elle aussi est indifférente à moi.
Si je saute, je n’aurai plus à subir cela.
Nanouchka a proposé
Moi qui suis claustrophobe, c'est pourtant fascinant de voir comment les murs se referment autour du personnage principal, Ulysse, parce que c'est fait progressivement, un petit centimètre à la fois, et on voit le danger venir de partout, et on voudrait le sauver, mais on voit bien qu'il se noie trop loin de nous. Dès le prologue, le message est clair : il va en chier. Et ensuite, c'est la mise en place des engrenages pour l'amener à perdre tout espoir progressivement. La palette des émotions négatives est explorée sous toutes ses coutures. C'est difficile à faire sans tomber dans le pathos ou les idées reçues, et ici c'est fait de façon très juste, avec pile ce qu'il faut d'empathie tout en gardant une distance redoutable.
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
— Mademoiselle Leroy…
— Inspectrice.
— Oui, oui… vous pensez qu’il vaut la peine d’importuner les patients et le personnel ?
Elle laissa passer un blanc. Le directeur transpirait profusément.
— Un garçon est mort, M. Brisebane, et mon collègue s’est fait poignarder.
— Bien sûr, dit-il avec agitation. Bien sûr. Mais je pensais… eh bien…
— Ce n’était pas un accident. Le médecin légiste est formel.
Ils se fixèrent dans le blanc des yeux. Leroy avait crispé les mains sur ses genoux, prête à lui sortir d’autres arguments pour le convaincre une deuxième fois. Elle pressentait chez cet homme une forte animosité, qu’il tentait de cacher par une agitation et une politesse de directeur anxieux. Tant qu’il ne flanchait pas, elle refusa de briser le contact visuel.
— Très bien, soupira-t-il. Vous avez carte blanche. Mais allez-y doucement, certains enfants sont… eh bien… fragiles, et ils ont besoin d’un environnement doux et équilibré pour guérir...
Il se leva, imité par Leroy, qui se garda bien de lui susurrer qu’elle n’avait pas besoin de son accord pour mener son enquête. Mieux valait le laisser croire qu’il avait son mot à dire sur la question. Certaines personnes étaient plus faciles à manier et manipuler quand elles se croyaient les maîtres, et Brisebane faisait partie de ces gens-là.
itchane a proposé
Un mort, puis une agression au couteau dans un centre psychiatrique pour enfants, voilà le contexte dans lequel L’inspectrice Leroy va devoir mener l’enquête. Or rien n’est simple à la Clinique du Laurier-noble, elle y découvre des jeux de pouvoirs et d’influences entre patients et infirmiers et des mystères de plus en plus étranges et opaques se mettent sur son chemin. Lorsqu’à cela s’ajoutent illusions et cauchemars, tous ses repères seront définitivement bousculés. Dans ce polar, les personnages sont d’une justesse et d’une finesse rares, les points de vue des enfants internés ne peuvent qu’émouvoir et le drame s’épaissit d’autant plus que nous nous attachons à chacun d’eux. Pourtant, il y a bien un coupable quelque part…
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Personnage - Un bien beau village
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Il s’éreinte à tenter de se relever mais la brûlure est trop vive. Il se met sur le ventre. Sur les coudes. Ramper. Ses lèvres puent le grillé, pissent le sang. Ses lèvres… Où sont-elles ? Voilà qu’il essaie de les chercher avec sa langue, mais rien. Rien que charpie pendante, que cloques qui éclatent, et ça coule encore et encore. Haut-le-cœur. Le dégoût roule depuis le fond de ses poumons, remonte sa gorge, se dégueule. Avancer. Il ne sait pas pour quoi, mais avancer. Il rampe parmi les cadavres. S’il s’arrête, il sera l’un d’eux. Planter toujours plus avant ses mains dans la neige, et ramper, ramper.
Après le feu, un fracas. Cette fois c’est de la ferraille qui cogne son visage. Un boulet, comprend-il. Son crâne s’est éclaté au sol, il n’arrive plus à serpenter. Au bas de sa trogne, le mal s’emballe. Immense, dévorant. Un enfer. Plus rien ne remue que ses yeux : ultime regard alentour, à se dire au milieu de tous ces corps qu’il ne saura jamais qui aura remporté ce combat… Puis il ne pense plus rien, n’est que douleur. Il se sent bouffé. Comme si une monstrueuse mâchoire, avec la cisaille de dizaines de dents, croque la sienne jusqu’à l’os. Mêlasse de sang, de glaires, de peaux, de gravats ardents à glouglouter en son palais. Recracher. Pour ça, faut remuer sa langue. Sa langue… Pourquoi il ne la sent plus ? Nom de Dieu, pourquoi n’est-elle plus là ? Ou en morceaux, il ne sait pas. Il crachote. Son souffle accélère, la morsure redouble à lui arracher le visage.
ZeGoldKat a proposé
Cette histoire est un huis-clos (ou presque : première scène pas encore dans l'asile + des flashbacks) et pourtant quelle tension à chaque chapitre ! Je reste épaté par le sujet choisi, un amour interdit dans un hospice de correction au 17e. Entre les conditions carcérales, l'usure psychologique, les différents détenus aux histoires bouleversantes les unes que les autres, ça y va. Et puis y a de la manipulation et des secrets ^^
Le frisson est présent. Comme les héros, on guette les rayons de lumière et les échappatoires. Heureusement il y en a ! Je trouve que la force de ce roman est justement de mélanger des thèmes graves et moments bouleversants, avec des passages plein d'humanité. L'humour des personnages, leur solidarité, leur poésie.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
La panique passée, j’étais au milieu d’une catastrophe dont la coïncidence me frappait en plein ventre. Je m’accroupis au milieu de ma vie sinistrée. Les larmes ne vinrent pas. La colère non plus. Je me sentais comme ballottée dans la tourmente, le cœur en berne et la cervelle en grève.
Épuisée de tout, j’abandonnais sac à main et manteau à même le sol. D’un geste rageur, je débarrassais le canapé de ce qui l’encombrait. À cet instant précis, le bras sur les yeux pour les cacher à la lumière, je décidais que ces trois derniers jours n’existaient plus. J’allais m’endormir et pendant quelques heures, tout ça n’aurait pas eu lieu.
Dragonwing a proposé
Pour Sahar, les conflits familiaux sont mauvais pour la santé, les petits cailloux font de gros dégâts, et un ami fiable le reste rarement longtemps. Droite dans ses bottes et fidèle à ses convictions, notre historienne est fermement décidée à retrouver le berceau de l’humanité. Mais d’autres lui mettront des bâtons dans les roues, et de petites trahisons en véritables dangers, la pauvre en verra de toutes les couleurs !
Personnage - Cher Et Tendre
Personnage préféré : vous le voudriez en vrai, chouchou parmi les chouchous, vous ne l'oublierez jamais.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Personnage - Cher Et Tendre
Ce n’était qu’un orage. Juste un orage. Si seulement son esprit pouvait le comprendre, après toutes ces années. Une énième détonation gronda au-dessus du toit. Lester n’avait qu’une envie : se terrer dans la cave. Il le fallait, avant qu’il ne perde ses moyens devant Léonie. Elle pouvait dangereusement en pâtir, il le savait. Sa mâchoire commençait à le faire souffrir. Son masque humain allait tomber. Tendu, il se redressa. Elle l’imita, et il chercha ses mots.
— Je… je devrais descendre. Je remonterai. Lorsque ce sera fini.
Elle reconnut les phrases courtes et hachées qui marquaient le début d’une crise. Elle ne savait pas comment appeler ces épisodes, ni dans quelle tourbe obscure ils prenaient racine. En revanche, elle restait toujours à ses côtés lorsque cela lui arrivait. Du moins, tant que Lester ne se retirait pas au sous-sol.
— Tu veux que je reste avec toi ? proposa-t-elle en connaissant déjà la réponse.
— Non. Je… préfère être seul.
Léonie aurait voulu insister, mais eut la décence de ne pas le faire. L’air toujours préoccupé et soucieux, elle resta debout près du canapé tandis que Lester quittait le salon à pas précipités.
Le tonnerre gronda à nouveau. Une détonation qui ébranla les murs et les charpentes. Quelque chose venait d’exploser dans son dos. Il sentait le danger l’encercler. La cave. Il devait y aller. Oui. Il devait aller au bunker.
Pandasama a proposé Lester Enfield
Ce que j'aime chez ce personnage, c'est que malgré sa nature "monstrueuse", c'est qu'il sait ce montrer profondément humain et surtout, empathique. Il cherche a comprendre et surtout à se comprendre, parce que si Lester peut être mystérieux pour nous, il l'est encore plus pour lui-même, mais l'on devine un passée sombre et traumatique avec lequel il n'a pas fait encore la paix.
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Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Histoire - Maire du village
Personnage - Cher Et Tendre
Un visage angulaire, massif comme un square, avec une forte mâchoire qui s’avançait vers l’avant, exactement comme miss-tranchoir, et un sourire d’une netteté sans pareil tout devant. Elle s’avançait et s’avançait, avec lenteur et rigidité dans une pièce qui était tout aussi austère qu’elle. Ouaip. À croire qu’il n’existe que des gens étriqués par ici. Tout était sifflant chez elle : ses jambes, ses hanches, ses épaules, sa face. Ça frisait l’épais et le sec, la façon dont elle se déplaçait, encore pire que miss-hachoir, avec des pieds qui impactaient fort le sol, blam blam, et un corps pourtant aride, une peau qui lui bouffait les os. Lunettes à lourdes montures. Carrelettes. Et c’était déroutant, vraiment, pask’ tout exprimait l’exactitude, chez elle, la droiture et la symétrie jusqu’à ses plus fins retranchements, comme si elle était un chiffre à elle-même, ou une équation reconnaissable par son évidence, x + y = y + x, et pourtant y’avait c’sourire retentissant qui donnait l’envie de s’fondre contre son buste, un sourire d’une mouvance et d’une ouverture comme jamais j’en avais vu auparavant. Clair qu’elle était repoussante, avec ses membres cassants et sa tête ramassée, mais son sourire nous la foutait bien. Son front suant à cause d’la chaleur, elle m’étudiait l’oeil curieux, avide presque. Elle avait si chaud dans sa blouse, et j’étais prête à lui sourire en retour. Comment faire autrement devant une expression pareille ?
Contesse a proposé Siloé Dagmar
L'hypnotisme.
Dès sa première apparition, on sent que ce personnage va être capital pour l’intrigue, mais surtout qu'elle va amadouer tout le monde. Elle est stricte dans son apparence, mais doucereuse, séductrice dans ses mots.
Le personnage principal, Jules, dès qu'elle la voit, devient prisonnière de son influence.
Dégoûtée par son apparence de femme-chiffre, carrée. Et en même temps irrémédiablement attirée par ses mots cajolants, rassurants et ses sourires aussi effrayants que chaleureux. C’est un poison délicieux.
Elle promet un sale quart d’heure avec des mots doux et des sourires trop grands. Et comme Jules, on a juste envie de courir dans ses bras.
C’est un sublime paradoxe, et moi je suis tombée sous son charme.
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Personnage - Cher Et Tendre
– Les Sylphes n’ont pas voulu d’elle, et vous subissez aujourd’hui les effets que cette humiliation a eus sur son caractère.
Le Chambellan leva la tête vers le ciel avec un air peiné.
— Pendant un temps, continua-t-il, j’ai pensé que son mari réussirait à l’adoucir, tempérer sa rancœur… Il est mort trop tôt pour cela, le pauvre. La guerre l’a emporté et l’aigreur d’Arabella a empiré.
Le ton compatissant de son Tuteur laissait Mathilde perplexe. Elle comprenait à demi-mot que Lady Tymphos avait rendu la vie impossible à Artag, et c’était encore vrai aujourd’hui. Sa haine pour le Chambellan était évidente et chacun de leurs échanges était explosif… Pourtant Artag n’exprimait aucune colère, pas même dans la couleur de ses yeux. Simplement de la pitié.
— Lui avez-vous… pardonné ? demanda-t-elle.
Artag baissa de nouveau les yeux sur sa pupille et lui sourit, la lumière de la lune blanchissant son visage plus que de coutume. Il avait l’air triste, sans être résigné.
— Je m’y efforce. Elle ne me facilite pas la tâche.
— Malgré tout ce qu’elle vous a fait ?
Le regard du Chambellan changea, et il posa sa main sur la tête de sa pupille.
— Vous, vous ne me parlez pas de mon cas, mais du vôtre. Oui, Mademoiselle, malgré tout. Cela ne veut pas dire que je recherche la compagnie d’Arabella, simplement que je lui laisse la liberté de se défaire de sa haine et de devenir quelqu’un de bien. Cela n’arrivera peut-être jamais, mais elle aura eu le choix.
Aryell84 a proposé Artag
Artag est le Tuteur de Mathilde, le personnage principal, il a une fonction extrêmement importante dans le gouvernement en tant que Chambellan, et il a un pouvoir très particulier; malgré son apparence extrêmement froide, il est un tuteur très attentionné, très juste, et très compréhensif, n'hésitant pas à outrepasser le règlement pour le bien de ses élèves, mais également capable de leur dire quand ils ont dérapé (notamment en ce qui concerne la dynamique de l'équipe de Mathilde avec Rok et Galis). Il est aussi très attaché à l'exigence de vérité, tout en ayant le sens de l'humour en contexte détendu. Pour Mathilde, c'est une figure protectrice que j'ai hâte de retrouver quand il est absent de plusieurs chapitres.
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Ecriture - Ça c’est du flood !
Histoire - Maire du village
Personnage - Cher Et Tendre
— Taisez-vous, vipère, la coupa Gina, sa voix chargée d'une colère sourde, plaquant une main moite sur la bouche de la princesse. Ne prononcez pas le nom de la reine, vous en êtes pas digne. Le Premier Ministre se méfie de vous comme de la déesse du Néant. Et moi, j’crois qu’il a raison.
Jade voulut se défendre, plaider encore son absence de mauvaise intention, mais elle ne réussit qu'à produire de misérables bafouillages étouffés par la main de Gina, qui intensifia un peu plus la pression sur ses lèvres. Elle fut définitivement forcée au silence lorsque la jeune femme se pencha sur elle, et colla son front contre le sien. Elle murmura son ultime menace à travers ses doigts, chaque mot s'engouffrant dans la bouche de Jade dans un souffle brûlant.
— Mais vous… Sachez que personne ne vous hait autant que moi.
Romane a proposé Gina
Gina, aussi nommé l'Ange des Sourires, est un personnage que quelques phrases seulement suffisent à incarner. C'est aussi un personnage qui apparaît sous les traits d'un antagoniste, mais se révèle extrêmement complexe par la suite.
Personnage - Cher Et Tendre
Lorsqu’iel avait entrepris de traverser le légendaire désert de Kèvres, Lo n’avait pas envisagé un seul instant qu’iel le ferait à bord d’une sphère à la fragilité précaire, projeté par une créature qui boulottait ses propres crottes en apéritif.
Et pourtant.
Lo avait été au bord de la mort à de nombreuses reprises, dans sa vie. Alors, dans les quelques secondes où iel compris que c’était une des possibles conclusions de la situation actuelle, iel vit aussi que ce n’était pas la seule. Un léger sourire tira sur ses lèvres. Ils survivraient.
Mathilde Blue a proposé Lo
Lo est un personnage profondément attachant, de ceux qui s’imposent au fil de l’histoire de manière parfaitement naturelle pour devenir une évidence. Le genre qu’on aimerait avoir à ses côtés dans la vie réelle aussi, pour pouvoir s’appuyer dessus dans les moments où ça va et dans ceux où ça ne va pas, pour rire et pour pleurer. Iel mérite le meilleur (et vos votes) parce qu’iel a déjà bien assez souffert et souffrira encore évidemment, et parce que tout ce qui fait d’iel ce qu’iel est saura vous toucher, je l’espère !
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Emouvant : ce personnage fait vibrer en vous les cordes de l'empathie ; quelque chose en lui vous touche, vous bouleverse, vous attendrit.
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Personnage - Cher Et Tendre
Histoire - Maire du village
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Une main en visière, l’autre tenant fermement mon mât, je me penche et regarde au loin, un large sourire flanqué aux lèvres. Devant la scène, les enfants continuent à rire. Corps tortillants sur leur chaise. Tous ils me regardent… attendent… vite la suite de l’histoire ! Giguant sur le plateau, je quitte mon nid-de-pie, spécialement façonné pour le spectacle. Direction le gouvernail. Lunettes d’aviateur réajustées. Mes mains s’emparent de la barre, je fais mine qu’elle est bloquée, leurs rires, je tente de la débloquer avec mon épaule, d’autres rires, je me couche, pousse avec mes pieds, non… toujours pas ! D’autres d’autres rires. Je me relève. Autre tentative en y mettant toute la force de mes bras. Là… vlop ça tourne ! Je tombe. Ça éclate leur risette. Ma face contre le parquet, je ronchonne et la salle s’enivre de gaieté. Je me relève en clopinant. Leurs rires-aux-larmes. Faussement grinche, j’époussette mon t-shirt bariolé, d’autres d’autres rires-ô-joie. Je racle ma gorge, retrouve ma place de pilote et je dis des choses comme explorat’heureuses, quel privilège nous avons aujourd’hui à navirer sur la légende de toutes les légendes des beaux bateaux ailés : l’Aérolumia ! Honneur et faveur ! Cap au ciel, on ne nous arrêtera plus, yihaaa !
Mathilde Blue a proposé Nova
Nova fait partie de ces personnage qui attendrissent dès les premières lignes, de ceux qui font sourire et émeuvent, qui donnent envie de croire à un monde meilleur. De ceux que l’on a envie de préserver, de protéger, de cajoler. Ce monde plus beau, Nova en rêve et nous emmène avec lui dans cette quête.
Nova se dépatouille comme iel peut dans la vie, au Pensionnat de la Ville crépusculaire, veille sur les plus jeunes et s’évertue à les faire rire. C’est un rayon de soleil et une bouffée d’air frais dans cet univers aux allures parfois étouffantes, une réserve d’enthousiasme et de dynamisme sur pattes, qui saura, j’en suis convaincue, charmer les lecteurices.
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Je le regarde s’agiter, je me sens très calme, ce qui est étonnant - la colère des autres, qu'elle soit dirigée contre moi ou pas, me fait peur d’habitude. En plus, je suis toujours assise par terre, il me domine de toute sa taille, et il se tient à l'entrée de la petite cuisine. Il me coupe toute possibilité de fuite. Ma tension devrait être en train de faire des bonds au plafond.
Mais non. Je le regarde décrire ses efforts pour maîtriser sa haine de Carol et je le trouve admirable, il incarne l'intégrité d’un homme qui choisit un chemin difficile, ardu et peine, sans pour autant renoncer. Je me sens légère, soulagée. Ai-je craint tant que ça que Carol me remplace dans son affection ?
Brusquement, Greg cesse de parler, enfouit son visage dans ses mains. Il pleure ? Je le regarde, inquiète, mais en fait, il rit, il rit de lui-même. Il me regarde à nouveau.
- Ce n’est pas comme ça que je voulais introduire mes excuses… en te criant dessus…
Je lui souris, apaisée. Je me lève, il m’aide, mes jambes sont ankylosées. Il pose sa main sur ma joue.
- Je t’aime tellement… murmure-t-il. Je n’ai pas pu imaginer que tu en doutes, c’est si évident en moi.
Edouard PArle a proposé Greg
Dans l'éternité du matin au soir, nous suivons les aventures de Max, une immortelle. Elle traverse les époques en devant cacher sa véritable nature. Pour ne pas être soupçonnée, elle doit s'évaporer régulièrement et vit dans la crainte. Tout au long de ses aventures historiques, elle rencontre des personnes odieuses, admirables et attachantes.
Dans le présent, Max vit aux USA où elle s'est forgée un nouveau cercle familial et amical. C'est là qu'elle fait la connaissance de Greg, ancien prisonnier à l'histoire bouleversante. Un homme dont la résilience et la bonté sont particulièrement émouvantes. Il est écrit avec tant de justesse qu'on a l'impression qu'il est humain, on compatit à ses malheurs et on se réjouit de ses joies.
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Puis à peine avait-elle eu 18 ans que sa maladie avait empiré, se transformant parfois en crises douloureuses dans ses articulations, la rendant boiteuse, fragile. Sa tante lui avait souvent dit qu'elle était belle, mais Gabrielle n'avait jamais le voir, le comprendre. Comment admirer sa peau pâle (mais pas trop blanche) et ses épaules couvertes de tâches de rousseurs quand ses coudes et ses avant-bras étaient couverts de plaques rouges et sèches ? Comment aimer la cascade de cheveux roux ondulés qui lui arrivaient au milieu du dos, quand celui-ci pouvait parfois se couvrir entièrement de zones sèches, râpeuses et qu'elle peinait à remettre en place ses cheveux tant ses doigts étaient gonflés et douloureux. Parfois, elle voyait le regard d'un homme sur elle, long et appuyé, elle comprenait qu'elle ne laissait pas indifférente, mais dès que sa maladie était visible : ce regard se transformait en affliction, au mieux, ou en dégout, au pire. Elle ne pouvait mettre que des robes avec des cols très hauts, des manches longues toute l'année, ou des gants remontant au dessus du coude.
Feydra a proposé Gabrielle
Gabrielle est à la fois forte et fragile. Elle vit dans une époque où les femmes n'ont pas la vie facile, et elle garde au fond d'elle ses envies de libertés et de reconnaissance. Elle m'a émue par sa souffrance physique et morale, par les épreuves qu'elle doit affronter. Mais elle reste une héroïne, humaine et extraordinaire.
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Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
— Tu crois que quelqu’un pourrait épouser un mec comme moi ?
Honnêtement, il ne savait pas trop d’où ça sortait. Encore un coup de son cerveau dérangé. Peut-être le subtil mélange du départ prochain de Sofia et de cette solitude qu’il trainait depuis des années, depuis ce jour où il s’était réveillé dans une ruelle de la capitale, en sang avec un trou béant – au sens propre comme au figuré – à la place de son passé et un autre, quelque part dans la poitrine, qui lui faisait plus mal que son crâne ouvert, mais qu’il refusait d’essayer de comprendre.
Sofia l’observa un moment, interdite. Puis elle éclata de rire. Cela aurait probablement dû blesser son amour propre, mais de nouveau, c’était un sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis un paquet d’années. Il se prépara à ce que Sofia encoche métaphoriquement une flèche particulièrement vicieuse.
— Oh, Wes. Toi, tu n’es pas des mecs qu’on épouse ! Tu te vois en mari aux petits soins pour sa petite femme ? Non. Tu es fait pour papillonner, pour donner du plaisir. On ne peut pas vraiment s’attacher à une personne qui ne ressent rien.
Ah… Cible atteinte, en plein dans le mille !
itchane a proposé Wesley Blackburn
Far far west. Wes, undertaker de la ville de Dead End, n’a pas de passé, ou plutôt, il a un jour violemment décidé de l’oublier. Aujourd’hui, il est vidé, névrosé, perdu et enchaîné aux “échos”, les pleurs des âmes des défunts. Titubant à la frontière de la folie et de l’abandon, il avance pourtant à sa façon, du mieux qu’il peut. Il n’est d’ailleurs pas si isolé, l’air de rien ses proches gardent un œil sur lui. Car malgré tous ses défauts, il est tellement touchant qu’il est difficile de ne pas s’attacher et de ne pas être ému par ce personnage si fracassé.
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
« On a mangé dans un silence qu’on avait plus connu depuis les premiers jours avec Mercy. Je me triturais la tête pour trouver quelque chose à dire qui allégerait l’atmosphère, mais j’arrivais à penser à rien d’autre. […] À la fin du repas, j’étais vraiment mal à l’aise. Walt a alors tendu la main vers Mercy. C’était leur signal pour aller dire leurs grâces. Mercy lui a adressé un petit sourire et ils se sont levés. Moi je fixais le feu, en espérant absorber la chaleur. Ça me donnait toujours un peu froid quand ils me laissaient pour prier. Comme ils s’éloignaient pas, j’ai relevé les yeux. Big Boy me tendait la main. Il l’avait jamais fait ; il avait bien compris que parler à un Dieu auquel je croyais pas, ça m’aurait pas apporté grand-chose. Ce soir-là, c’était pas ça qui comptait. »
LionneBlanche a proposé Samuel Carson
Ce que j’aime chez Sam, c’est qu’il ressemble à une vraie personne. Ce n’est pas un héros, il n’a même rien de particulier. Sam n’est pas le meilleur gars que vous pourriez croiser, pas même dans sa propre histoire. C’est juste un gamin que la vie a cabossé et qui tente de s’en sortir.
Il commet des erreurs, pas seulement dans ses actes, mais aussi avec les gens. Il fait les bourdes que je pourrai faire moi-même, que beaucoup de gens feraient ; et il essaye ensuite de se racheter, maladroitement, à sa manière. Ça ne semble pas grand-chose, mais il est tellement facile, du coup, de lui pardonner, de s’identifier à lui.
Sam, c’est le genre de personnage qui vous fait réfléchir, remettre en question, grandir. :)
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
– Zélie… Pardonne-moi ! Je…
Son cadet se précipita dans ses bras. Sa tête se nicha contre son cou. Lorsqu’il agissait ainsi, elle croyait revoir l’enfant qu’il avait été. L’envie de le protéger grandit en elle avec force, malgré le mal qu’il lui avait fait. Des larmes coulèrent sur les joues de son frère, elle les sentit glisser sur sa peau. Avec un soupir, Zélie posa les doigts sur sa nuque pour le rassurer.
– Je…
– Entre !
Sa sœur le soutint pour l’amener devant le tabouret sur lequel elle l’aida à s’installer. Une fois cela fait, elle le débarrassa de son chapeau ainsi que de son manteau. Il ne bougea pas, la laissant faire. C’était comme si l’étincelle de vie en lui s’était éteinte.
– Tu dois me détester…
La jeune femme prit sur elle. Mieux que personne, elle savait combien son frère allait mal.
[...]
En vérité, la jeune femme se sentait désemparée. Elle connaissait les peurs et souffrances de son frère. S’il buvait, c’était avant tout pour se donner du courage, mais cela ne faisait que le changer en un homme agressif qu’elle ne reconnaissait pas.
Il secoua la tête.
– Une nuit… Juste le temps d’aller mieux… Ensuite, je te laisserai tranquille…
Longtemps, Zélie avait pensé qu’ensemble, ils étaient plus forts. Un avis que son cadet ne devait pas partager puisqu’il la fuyait sans cesse. Si seulement, il acceptait d’échanger avec elle sur ce qui le tourmentait. Peut-être pourrait-elle le rassurer ?
Zlaw a proposé Zélie
Je propose Zélie comme personnage émouvant parce que je suis particulièrement difficile à toucher, et je la trouve pourtant sincèrement attendrissante. Je trouve triste qu'elle ne se rende compte de la difficulté des ses circonstances qu'à un certain degré, qu'en dépit de sa lucidité elle n'en mesure pas toute l'ampleur. Elle est d'une force qu'elle n'arrive pas à voir elle-même, ce qui fend un peu le cœur. Elle parvient à soutenir tout le monde de manières dont elle ne percute même pas la portée, c'est assez bluffant de la voir évoluer. Sa façon d'interagir avec les autres personnages sonne toujours juste, et ça lui donne une profondeur émotionnelle peu commune. Elle démontre un grand éventail de sentiments, et ça me plaît.
Personnage - Les perles du PAchat
Drôle : la compagnie de ce personnage vous met en joie. Il vous fait rire plus que de raison et vous en redemandez.
Personnage - Les perles du PAchat
« C’est elle ! C’est la devineresse ! »
Un garçon nous pointait -me pointait- du doigt, la caméra de son téléphone braqué dans notre direction. Il avait le regard un peu stupide et vague et les joues rouge d’excitation. Que mes lecteurs correspondant à cette description physique ne le prennent pas mal : je tiens juste à ce que vous visualisiez la scène au mieux. De plus, je suis sûr que ce pauvre garçon n’avait cette apparence qu’à cause de son âge. L’adolescence fait des ravages, ce n’est pas nouveau. Mais revenons à la scène, voulez-vous.
J’ai discrètement lissé ma robe du plat de la main. Première fois qu’on me reconnaît dans la rue, au moins de manière aussi frappante. Et pourtant, ce n’étais pas aussi satisfaisant que je l’avais espéré ? Je souris malgré tout de l’air angélique que je sais si bien imiter et m’approchais de lui :
« Bonjour. C’est moi, en effet, je...
-C’est trop cool ! Eh, tu peux me dire mon avenir ? »
Imbécile, va. Bien sûr que je peux, même pas besoin de sortir ma formule. Une simple addition suffit : une personnalité médiocre plus la délicatesse d’une paire de rangers en pleine tronche égalent à une vie misérable, vide de sens et de vraies relations d’amitié car qui voudrait d’un Australopithèque qui vous braque la lumière de son damné IPhone dans les yeux tout en vous braillant dessus ?!
Edouard PArle a proposé Ingrid
Dans "la pythie des temps modernes", nous suivons le journal intime d'Ingrid, jeune fille géniale. Grâce à une nouvelle formule mathématique, elle parvient à découvrir une manière de voir l'avenir. Elle devient la Pythie.
Les piques humoristiques, le caractère arrogant de la narratrice rendent la lecture très amusante et agréable. La narration à la première personne apporte un vrai plus, nous permettent d'entrer en empathie avec Ingrid malgré ses nombreux défauts. L'humour n'en fonctionne que mieux !
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Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Personnage - Les perles du PAchat
Décidément, les deux soldats qui m’encadrent ne sont pas très causants. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer de leur décoincer les rognons : j’ai testé les anecdotes de comptoir, quelques mauvaises blagues sur la famille du commandant Ravinel et même le récit de mes péripéties dans un bordel. Mais rien à faire : l’humeur de mes chaperons d’un jour reste aussi sombre que celle d’un condamné à mort avant son exécution. Réjouissez-vous un peu, les gars ! J’ai même allumé un feu de joie pour griller des côtelettes !
Bon, c’est vrai que je fanfaronne mais en vérité je n’en mène pas large. Pendant votre absence, je n’ai toujours pas trouvé de solution pour échapper à la vigilance des gardes. Outre Gros-balourd et Porte-de-prison qui me tiennent chacun fermement par un bras, il y a Pleurnicheuse qui sanglote à l’arrière en me menaçant de son arbalète. Il faut dire que la pauvre a vu sa copine de dortoir se faire pulvériser contre un mur par une Anormale...
Nothe a proposé Jaken Main-Noire
Jaken incarne un type de personnage pour lequel j'éprouve énormément d'affection : il est à la fois compétent et vraiment nul.
Il se présente lui-même comme un anti-héros basique : mage interdit, cambrioleur impitoyable... Mais au final, on le voit surtout manger la poussière, et c'est ce décalage entre son ego et sa réalité qui le rendent attachant. L'auteur n'a pas peur de rendre son personnage ridicule, donc drôle, certes, mais aussi vulnérable. La relation que Jaken entretient avec le/la lecteur.ice me rappelle les apartés de Fleabag : on sait tout de lui, et on aurait presque envie de lui dire "pas la peine de te justifier, on comprend pourquoi tu es là !" Mais on ne le fait pas, parce que ce serait moins drôle.
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Ecriture - Ça c’est du flood !
Personnage - Les perles du PAchat
Scorbut, c’était sans doute l’être le plus étrange qu’on pouvait trouver à des kilomètres à la ronde. Voire des centaines de kilomètres. Mo espérait même très fort qu’il soit le plus détraqué de la planète. Elle n’aurait pas voulu tomber sur pire que lui pendant leur petite quête.
— Et ça, disait-il, c’un buisson. Ça pousse et tout. Bon, d’fois, ça pousse pas. Et on en fait d’bois. Mais c’lui là, il pousse.
Mo commençait à avoir très mal au crâne. D’autant que les montagnes n’approchaient clairement pas assez vite.
— Et ça, ça ! Ça, c’un caillou. J’aime bien l’cailloux.
Finalement, il dut décider qu’il avait fait le tour des choses à voir sur leur planète. Il se tourna vers Mo avec un énorme sourire. Un peu terrifiant, le sourire.
itchane a proposé Scorbut
Scorbut. Est-il le plus drôle ou le plus touchant ? Un peu des deux à la fois et c’est là toute sa saveur. Quelques cases en plus et beaucoup en moins, une perception du monde toute personnelle et une naïveté décalée et rafraîchissante à souhait, de quoi mettre le sourire aux lèvres pour toute la journée.
Personnage - Les perles du PAchat
– La boss vous attend. Je vous prépare des chocolats ?
– Kev, t'es un mec sûr, lui lança Véronique qui avançait vers le couloir principal.
Camille la suivit et toqua à la porte, qui comportait une simple feuille collée avec du scotch: « Madeline Aubert, cheffe des services des Death planners de Lille centre. »
– Entrez.
Elles se retrouvèrent face à une femme aux cheveux mi-longs grisonnants, avec des lunettes rectangulaires et un visage long et carré. Celle-ci fixa Camille droit dans les yeux.
– Tu pensais me cacher ça combien de temps encore ?Vous avez cru quoi ? Et toi, Véro ? Que le polichinelle dans le tiroir allait disparaître comme ça ?
Camille eut la soudaine impression d'être revenue au collège. Elle se mit à se gratter le dessous de nez tandis que son amie balbutiait :
– Alors, c'est que... On a pas changé ta plaque Madeline ?
– N'essaie pas de changer de sujet.
– T'as quand même changé ton nom à l'état-civil alors...
– Je t'ai déjà dit de ne pas essayer de changer de sujet ! Cam. Dis quelque chose.
Camille ne trouva rien à dire. À la place, elle se mit à pleurer comme si elle n'avait pas pleuré depuis des semaines, ce qui était effectivement le cas.
Alice_Lath a proposé Véronique
En vrai, le choix fut très dur, il y a aussi Noémie, Kevin, Madeline, et, surtout, Camille, mais aussi un ou deux Death Givers qui se baladent. Mais Véronique l'a emporté de peu grâce au certain coffre d'une certaine C4 (je n'en dirai pas plus pour garder la surprise bien sûr!). Elle aura réussi à bien me faire rire pendant cette scène, la pauvre ! Mais pas que, bien sûr, avec sa verve régulière et ses punchlines en série, elle enchaîne, elle a peur de rien pas même de sa boss. Big up Vero, tu représentes ton équipe pour cette fois, mais franchement ils te talonnent de peu, donc méfie-toi !
Personnage - Un bien beau village
Equipe : qu'ils l'aient choisi ou non, ces personnages avancent ensemble dans l'aventure, pour le meilleur, pour le pire et surtout, pour notre plus grand plaisir.
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Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Personnage - Un bien beau village
— Je te comprends ! Vraiment, ce n’est pas très gentil. Je lirai pour deux, si tu veux !
Rieur, Estienne déclina la généreuse proposition de ses mains secouées devant lui.
IE M'EN VOUDROYS DE
T'INFLIGER DOUBLE PEINE
PAS DE LA POÉSIE LEURS DÉVOTIONS
Croyant ou pas, de belles prières, il en avait entendues. Des psaumes aux jolies images qui restaient à l’âme avec quelque chose d’une musique. Et même des parfums. On en disait lors de fêtes dans son village, ou lors des gros travaux d'été ou aux veillées… voire avant une bataille. Mais alors les bondieuseries d’ici ! Du péché en veux-tu en voilà, des recommandations de Sa Gracieuse et généreuse Majesté à la Sainte Garde de Dieu, de la gratitude à ne plus savoir qu’en foutre.
— Oh, je vois. Dans ce cas, je ne veux pas te faire culpabiliser, souffla Hyriel, curieux tout de même de découvrir la tête desdites prières – cela viendrait suffisamment vite.
PAR CONTRE IE SUY TRÈS DEMANDÉ
POUR FAIRE VISITER. C’EST QU’ON
PARLE PAS À UN MUET
GueuleDeLoup a proposé Estienne et Hyriel
Bon, j’ai déjà une petite réputation de personne qui aime les personnages pas parfait.
Et cette histoire, ce lien hyper beau qui se tisse entre deux cabossés, ça réchauffe le coeur. Et je ne sais pas vous, mais quand on aime des personnages et qu’on a envie de savoir ce qu’ils vont devenir, ils vous emmènent jusqu’au bout du monde, non ?
Pour moi, c’est ce que font Hyriel, boiteux aux yeux mystérieux, et Estienne, muet masqué, qu’on devine défiguré ; et chacun d’entre eux est à sa façon touchant de gentillesse, bravant laideur et tyrannie avec leurs humour comme bouclier.
Personnage - Un bien beau village
Ashley acheva sa tasse avant de bâiller allègrement.
— J'ai un coup de barre.
Elle bâilla une seconde fois, puis posa le récipient sur la table. Ses paupières devenaient lourdes. Sa jambe, dont les proportions avaient triplé, diffusait une douleur soutenue jusqu’à son cerveau. Ashley se leva et se rendit aussitôt compte que ce n’était pas une bonne idée. Surtout après qu’elle ait atterri la tête la première sur un coussin du canapé.
— Laisse, je vais t'aider.
Samuel la porta malgré ses protestations, ce qui infligea un sacré coup à son ego. La fatigue jointe à la douleur l’empêchaient de faire plus qu’une moue prononcée. Il la déposa sur son lit. À peine quelques secondes plus tard, elle s'enroula dans ses couvertures pour s'endormir instantanément, comme par magie.
— Bonne nuit Ash. Que la gargouille ne soit plus qu'un mauvais rêve. Demain sera un jour nouveau où tout sera arrangé, je te le promets.
L’homme au long manteau gris-noir lui adressa un dernier regard avant de sortir de la pièce.
Edouard PArle a proposé Ashley
Malgré leurs profils différents, Samuel et Ashley forment un duo complémentaire, prêt à affronter de nombreuses situations dangereuses. Ashley, journaliste émérite au fort tempérament va voir ses certitudes mises à rude épreuve au contact de Samuel, chasseur de monstres, et combattant aux motivations mystérieuses, qui semble voir dans sa compagne un écho douloureux du passé.
En dépit des difficultés et épreuves, leur duo résiste. Mais jusqu'à quel point ?
Personnage - Un bien beau village
À l’arrière de cette formation conçue pour une meilleure pénétration dans la foule, suivait la masse informe des enfants : Oxan et Calixt — ceux de Maty —, Tancred, Ulys et Teddy — les trois fils de Carla et Sly.
Les deux plus jeunes, Calixt et Teddy, trottinaient, ralentissaient, remontaient la colonne ou tournaient sur eux-mêmes pour observer les passants. Ils parvenaient, malgré ces déplacements aléatoires, à tenir une intense conversation sur leurs imaginas préférés, en hurlant de leurs voix haut-perchées. Il fallait bien cela pour s’entendre, mais ça n’arrangeait rien au volume sonore.
Ulys et Oxan, les « moyens », inventaient leur futur univers, chacun renchérissant sur les idées de l’autre :
– On aura peut-être un arbre ? Avec des choses qui poussent et qui se mangent ? Des frites, je crois. Ce serait génial que la maison soit entièrement faite en arbres !
– Ouais ! Avec un toboggan pour descendre. On atterrirait directement dans une piscine !
– Oh oui, avec des bulles !
– Ce qui pousse dans les arbres, c’est des fruits, pas des frites, marmonna Tancred, l’aîné, en relevant d’un mouvement de tête la mèche châtain qui lui tombait sur les yeux.
Les paupières plissées, la tête rentrée dans les épaules en réaction au vacarme ambiant, il s’efforçait de maintenir le lien entre les deux groupes. Il savait ses parents et sa tante très confiants dans la capacité de leur tribu à suivre coûte que coûte, mais lui-même avait plus de doutes.
itchane a proposé les cousins Sailor
Directement inspirés d’enfants de chair et d’os, pas étonnant que les cousins Sailor soient si crédibles, vivants et touchants dans cet univers pourtant si éloigné du nôtre. Séparés du jour au lendemain de leurs parents, ces cinq gamins insouciants devront grandir vite et faire front pour survivre à de multiples péripéties qui les mèneront à travers toute la galaxie. Leurs différences et leur complémentarité portent le récit et seront leurs meilleurs atouts dans l’aventure.
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Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Personnage - Un bien beau village
— Je m’appelle Alexander, se présenta-t-il avec un sourire.
Altaïs resta silencieux. Si son interlocuteur en fut agacé, il n’en laissa rien paraître. En revanche, son sourire s’évapora au profit d’une expression plus grave.
— Je vais jouer franc jeu avec toi. Je sais qui tu es.
Altaïs ne réagit pas, comme si l’annonce le laissait de marbre. À vrai dire, il ne ressentait à cet instant qu’une immense lassitude. La brume se répandait de nouveau dans son esprit, et il ne la repoussa qu’avec peine, les membres alourdis par la fatigue et ses blessures. Son regard s’attarda un instant sur ses mains. Il avait été privé si longtemps de la lumière du soleil que sa peau avait adopté une pâleur fantomatique qui faisait ressortir ses cicatrices.
— Pourquoi ne m’as-tu pas encore livré à la Couronne ? l’interrogea-t-il à voix basse.
Il grimaça. Sa voix rauque lui brûlait la gorge. Alexander inclina la tête sur le côté, l’air de réfléchir à ce qu’il allait dire.
— Je t’ai trouvé grièvement blessé, à la merci d’hommes peu recommandables. Tu étais si désespéré que tu as accepté mon aide en sachant pertinemment que j’étais susceptible de te reconnaître et de te dénoncer. Donc je… préfère éclaircir certains points avant de prendre une décision.
La mâchoire d’Altaïs se crispa pour toute réponse. Il se maudissait pour sa faiblesse.
— Dis-moi… Comment un régicide finit-il pourchassé par des mercenaires ?
Gabhany a proposé Alexander &Altaïs
Alexander et Altaïs, au delà d'être super choux l'un avec l'autre, sont l'exemple d'un duo équilibré, ils se complètent l'un l'autre, veillent l'un sur l'autre et leur alchimie donne une autre dimension à l'histoire. Et puis, ai-je mentionné qu'ils étaient adorables ensemble ?
Personnage - Un bien beau village
La camionnette mit quelques minutes à démarrer, assez pour que Max la traite de tous les noms.
— Faudra la remplacer un jour, commenta Ian.
— Avec quelle thune ? bougonna-t-elle.
— Celle que te doit toujours le zoo. Pour les bestioles qu’on leur a ramenées.
— Ils ont pas de quoi nous payer. Et les bestioles y sont heureuses.
Le tas de ferraille consentit enfin à démarrer. Ian regarda Max ouvrir la boite à gants et en tirer quelque chose de très visqueux. Il se recula aussitôt. Puis, elle balança la chose sur le pare-brise, Ian glapit.
— Qu’est-ce que c’est que ça ?
— Une gépéaisse.
— Pardon ?
Le mollusque tourna ses sept eux vers Ian, l’observa quelques secondes, puis s’en désintéressant complétement.
— Elle m’indique la route à prendre, dit Max avec fierté.
Ian fronça les sourcils, regarda la bestiole dégoulinante, regarda Max.
— Tu te fous de moi ?
— Pas du tout. C’est très utile quand tu connais pas le chemin.
Ian surveilla du coin de l’œil la bestiole du pare-brise comme ils se mettaient en marche. À chaque fois qu’ils arrivaient à une intersection, elle commençait à pouiquer et se déplaçant du côté où elle voulait qu’on tourne. Au bout de quelques minutes, le pare-brise était bon à nettoyer.
Dédé a proposé Ian et Max
Max et Ian, c'est une équipe qui fonctionne ! J'ai de suite pensé à cette histoire en lisant le descriptif de la catégorie : des personnages qui avancent ensemble, pour le meilleur comme pour le pire... Avec des bestioles toutes adorables et choupinettes.
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Non-humain : personnage d'écailles, de plumes ou de poils ; de crocs, de cornes ou de griffes, lui aussi a tant de choses à nous dire.
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
« Bien. Alors écoute-moi, Berin. A partir de cette nuit, tu fais partie de ma meute. C'est moi qui en suis à la tête. Il faudra donc m'écouter, m'obéir et obéir aux règles de la meute. A partir de cette nuit, tu es un loup. Oublie tout ce que tu as pu vivre jusqu'à présent, considère que tout cela n'existe plus. Pour ta survie, il faut que tu t'adaptes et que tu te joignes à nous. »
Il ne senti aucune réaction de la part de l'ourson. Le loup noir, pris de doute, eut peur de ne pas avoir assez bien formulé, de ne pas avoir été assez clair, assez concis, jusqu'à ce qu'il sente la patte de l'ours se refermer délicatement sur un morceau de ses poils. Un grognement étrange résonna dans les oreilles du loup noir. Sans rien changer à son comportement, ne voulant surtout pas montrer son incapacité à le comprendre, ses pensées s'agitèrent pour tenter d'assimiler ce son à une idée. Voyant sans doute que le loup noir ne réagissait pas, Berin retenta son grognement, un peu plus clair, un peu plus fort. Soudain, son sens devint clair.
« Papa ? »
itchane a proposé Berin
Le jeune Berin, né ours, est adopté par une meute de loups à la mort de sa mère. "Folie", diront certain.e.s, les ours sont les ennemis des loups. Mais le chef de meute, Svär, impose sa décision et Berin devra grandir dans un monde qui n'a pas été façonné pour lui. Son passé est effacé, son identité réécrite. Dans un monde dur et bientôt en guerre, Berin devra trouver une route qui lui ressemble, face à ses propres questionnements et au regard des autres. Un personnage très émouvant, porté par une plume riche et soulevant des thèmes universels.
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Le sentiment de Lissarod quand elle émergea à l’air libre ne fut ni l’émerveillement ni l’enthousiasme. En deuxième fut l’angoisse, puis apparut l'amertume : sa sécurité relative ne durerait que 84 jours... Cette constatation ne servit à rien sauf à bouleverser davantage son rythme cardiaque ; elle posa une main sur son ventre pour le calmer.
— N’était-ce pas terrifiant ӝ d’être ainsi entravée ? interrogea Izzirod.
C’était une bromrod, contrairement aux tepmehris, elle ne possédait pas d’appendice, mais un brom : une fente verticale qui répandait une lumière diffuse au niveau de son aine. Izzirod était une grune potelée, aux joues rondes et aux yeux proéminents. Elle était entourée de toute une bande de leurs congénères. Lissarod ne répondit pas, car elle avait encore le souffle court. Elle se sentait répugnante avec toute cette lymphe qui avait séché sur sa peau et le plus dur, c’était sur les tentacules : elle aurait donné n’importe quoi pour se nettoyer. (...)
— Ton aide est très précieuse, ӝ mais j’ai besoin de temps.
Lissarod n’ajouta rien de plus : elle avait peur. Elle ressentait une chose bizarre et terrible. Il y avait comme de l’injustice, mais pas exactement. Elle se sentait mal, son ventre était noué et elle avait envie de briser quelque chose. Lissarod était terriblement troublée, car cette chose qu’elle ressentait n’avait pas de nom.
EryBlack a proposé Lissarod
Les grunes sont des créatures non-humaines issues de l'imagination fertile (incontrôlable ?) de Gueule-de-Loup. Au-delà de leur apparence surprenante, c'est aussi par l'esprit qu'ils différent des humains : la plupart sont doux, joyeux et attentionnés - presque un peu nunuches (c'est pas moi qui le dit, c'est l'histoire !). Au milieu de cette assemblée visqueuse et tentaculesque mais néanmoins aimable, Lissarod sort du lot. Elle incarne le refus d'une voie toute tracée, la créativité et la colère. Elle a doublement sa place dans cette catégorie parce qu'elle est différente au sein même d'un peuple différent !
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Cette chorale apeurait Tournerine. Cette nuit, elle courait à travers les arbres sans se retourner. Inutile de jeter un œil en arrière pour savoir qui la poursuivait. La pleine lune se montrait impitoyable avec la jackalope au pelage blanc. Elle était aussi brillante qu’elle et un prédateur la détectait avant même de la sentir. Quand on était un herbivore, se cacher s’avérait inefficace. Durant un certain temps, c’était l’idéal pour prendre sa respiration. Mais la célérité était l’ultime solution face aux chasseurs. Comme chaque poursuite, Tournerine espérait tomber sur moins rapide qu’elle.
texte issu de la nouvelle "Le Lapin de la Lune"
Soah a proposé Tournerine
Tout simplement parce qu'au travers de ces nouvelles tout à fait charmante, Draiko brosse le portrait d'une héroïne unique en son genre : une jackalope. Créature fantastique du folklore américain, cette petite boule de poil vit des aventures palpitantes dans un monde où l'humanité n'existe plus et où la magie rend tout plus sauvage. J'adore suivre les aventures de Tournerine, surtout lorsque l'on sait qu'elle adore le whisky ! :p
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Histoire - Un bon coup de hache
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Toute rougissante, elle inclina la tête en silence et suivit Esmée et Dame Sylphe à l’intérieur.
Ce qui se passa alors est un secret que même à vous lecteur, je ne peux dévoiler. Sachez seulement qu’Esmée revint à l’Académie avec son compagnon loyal, celui qui l’accompagnerait jusqu’à la fin de sa vie.
Il était là, allongé sur l’oreiller duveteux de sa maitresse. Il se faisait une toilette attentive sous l’œil adorateur des deux jeunes filles, qui ne pouvaient en détacher le regard. Il avait l’apparence d’un grand chat au pelage noir, parsemé de motifs rose foncé ; ses yeux étaient d’un violet profond et il avait des ailes diaphanes repliées sur son dos. Sa longue queue était enroulée contre lui. C’était une chat-fée, et elle s’appelait Nyx, avait-elle elle-même révélé à sa nouvelle maitresse.
JeannieC. a proposé Nyx
Nyx est l'élégant chat noir qui se promène dans quelques-uns des "contes minuscules". On se laisse vraiment attendrir par cette présence. La petite touche magique de cet animal, compagnon gracieux des jeunes héroïnes, titille l'imaginaire enfantin et la veine du conte de fée. C'est une rencontre très attendrissante, qu'on prend plaisir à croiser ici et là, au gré de toutes les pièces d'un même puzzle que sont tous les chapitres. J'aime suivre ce petit chat tantôt réconfortant, tantôt lui-même en difficulté. Une vraie douceur que ces contes.
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
— Krâa ! Mâa…
La nature dans sa grande diversité réserve parfois des surprises, Thiya était la vivante illustration d’un dérapage incontrôlé. Un port de tête aristocratique, un regard aiguisé souligné d’un trait de plumes immaculées et une langue acérée la distinguaient de ses congénères d’une navrante rusticité. Son tempérament fantasque enchantait Till. D’une audace provocante, elle n’acceptait aucune limite et ne reconnaissait à personne le droit de lui dicter sa conduite. Ce trait de caractère plaisait au garçon même s’il faisait souvent les frais de son impétuosité.
[…]
Till, habitué aux excentricités de son amie, écoutait toujours avec attention ses commentaires, principalement lorsqu’ils s’accordaient au fil de ses pensées. La susceptibilité de Thiya était un paramètre constant de son tempérament, l’oublier vous exposait à un flot de paroles débridées et vindicatives :
— … Gallinacée ! Gallinacée ! Thiya pas gallinacée ! Thiya est Corvus*Singularis Magnificus ! Till lire ça dans livre de Mâa. Mâa ignorante ! Mâa se renseigner avant de proférer stupides affirmations ! C’est comme si Thiya confondre Mâa avec Foutrac, le cheval qui rumine comme chèvre ! Si…
Mais Till ne leur laissa pas le temps de se lancer dans une joute verbale dont aucun ne sortait jamais vainqueur.
JeannieC. a proposé Thiya
Thiya est la corneille au caractère bien trempé qui accompagne Till dans son aventure, au fil des chapitres de "L'Enfant des sables". Ses interventions croassantes, énergiques et toujours haut en couleurs ponctuent les dialogues. L'oiselle n'a pas son bec dans sa poche, toujours prompte à taquiner, à faire remarquer des choses qui n'avaient pas forcément sauté aux yeux des autres, à lancer un trait sarcastique. J'apprécie de parcourir cette histoire avec ce personnage fantasque. Sa petite fierté en a un côté amusant par moments. Mais Thiya sait aussi être un beau soutien pour Till, qui est confronté à l'isolement et au triste sentiment d'être différent.
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Histoire - Maire du village
Ecriture - Et sur votre droite...
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Malgré la vitesse à laquelle le chariot se déplaçait, la vue ne changeait pas. Les dimensions du grand vide étaient si immenses qu’elles se riaient de leurs efforts.
Inévitablement saisi de vertige, Laomeht se détourna.
De l’autre côté, le gigantesque flanc de l’hôte les écrasait de sa surface pâle. Le grain de sa peau défilait à quelques encablures du chariot. Droit devant eux, à des centaines de kilomètres, la protubérance de l’une des colossales nageoires se profilait. Derrière eux, on pouvait presque apercevoir la courbure d’un œil.
À l’intérieur de ce géant qui fendait le néant, des millions de vies suivaient leur cours. Des ruisseaux chantaient, des arbres bruissaient dans le vent, des bêtes paissaient, des oiseaux s’envolaient, des enfants jouaient dans les rues, des hommes et des femmes travaillaient aux champs et commerçaient.
Isapass a proposé L'hôte
Dans Symbiose, l'hôte est omniprésent puisqu'il est tout l'univers du roman. En effet, comme l'indique le titre de l'œuvre, les personnages inventés par Dragonwing vivent à l'intérieur de cette créature céleste à laquelle ils apportent soins et entretien. Rien que pour cette trouvaille sublime, le roman mérite d'être découvert (en plus de nombreuses autres qualités). La particularité de cet hôte crée un univers à cheval entre fantasy à l'intérieur et science-fiction à l'extérieur. Mais que ce soit d'un côté ou de l'autre, les descriptions sont magnifiquement évocatrices, les images défilent devant les yeux à la lecture. Un pur bonheur !
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Chapitre : Les Raisins
Il y a bien longtemps, les Dieux étaient plus nombreux et plus présents qu'à notre époque. Je tiens à relater l'histoire de l'un d'eux. Il s'agissait d'un des Dieux Cerfs. Il n'était pas plus grand qu'un chevreuil, mais il avait des bois d'une beauté éblouissante. Ils étaient tellement étendus que les arbres se courbaient pour le laisser passer.
Afin de protéger son troupeau d'une meute de loup, il creusa un ravin à la seule force de sa ramure. Il combattit un cyclone par la puissance de son souffle.
Et sa fourrure gardait sa forêt au chaud lors des hiver les plus rigoureux, permettant un printemps éternel à ses protégés.
Mais être un Dieu ne veut pas dire avoir un corps pleinement fonctionnel. Il n'était pas malade, loin s'en faut, mais c'était tout comme.
Altaïr a proposé Dieu Cerf
Le recueil de recettes de Kieren est déconcertant à bien des égards : le dénommé "La Mousse" nous raconte l'origine de plats et de mets, ne vous attendez pas à être instruit, mais plutôt surpris. Attendez-vous également à être assailli de questionnements existentiels 😉. Le conte que j'ai choisi est juste beau, touchant, et très joliment narré. Il nous parle d'un beau cerf qui, tout dieu qu'il est, est confronté à une douleur très particulière.
Ecriture - Une plume en argent massif
Style : les mots se tissent, les phrases se filent, les figures s'entrecroisent et l'écriture devient dentelle.
Ecriture - Une plume en argent massif
Devant l'immense troupeau d'éléphants, un cerf imposant semble décider à lui seul de la direction à suivre. Il avance au rythme des pachydermes, car il serait absurde de distancer la signification de sa propre existence.
Sabi a proposé
Une phrase dont on n'a pas l'habitude, tout simplement ! Une idée absolument renversante : distancer la signification de sa propre existence ! Quand j'ai lu cette phrase, son auteur a eu immédiatement tout mon respect, tellement elle a la classe !
Ecriture - Une plume en argent massif
– C'est facile à dire pour toi, tu n'es pas...
– Pas quoi ? Pas à ta place ? Pas duc ? Visiblement certaines choses ne sont pas destinées aux premiers nés pour rien.
Léandre accusa le coup. Il n'y avait plus rien de solide en lui pour s'en défendre, plus rien du présent, plus rien de l'adulte qu'il était devenu. Son existence entière semblait s'être fondue en une eau trouble de tous les instants où il avait été pris sur le fait, épinglé et grondé. Le ton cassant de son frère le rendait inutile, l'écrasait, objet honteux de faiblesse crasse, le ramenait à ce qu'il avait toujours été : un enfant qu'effrayait tout ce qui tonne.
EryBlack a proposé
Je suis amoureuse du style de Kean depuis les débuts de cette histoire. Difficile de le dissocier des thèmes qu'il porte magistralement, notamment la famille et de tout ce qu'elle peut faire porter de lourd, mais puisqu'il faut faire un choix, parlons du style ! Chez Kean, la narration est feutrée et douloureuse. Le lecteur est un instrument dont elle vient pincer les cordes avec délicatesse. Je m'immerge toujours avec un immense plaisir dans les méandres de sa plume <3
Ecriture - Une plume en argent massif
Iphias ressemblait à beaucoup de villes des faubourgs de Pyriade, avec ses longues façades pastelles qui donnaient sur la mer et ses calades lissées par le temps. Sa seule particularité était d’avoir déroulé ses rues dans les spirales de ce qui avait un jour été une espèce de buccin géant. Quelques temples avaient été érigés sur la pointe du coquillage, et les ports avaient encerclé son pied : on pouvait amarrer et appareiller de n’importe où, vers n’importe où.
Cet agencement faisait d’Iphias une étape fréquente des voyages inter-Cercle. Les quais étaient naturellement bondés. Les odeurs de vin et de saumure se disputaient l’air frais ; le craquement des pontons, les pleurs des goélands et l’occasionnel claquement de dents d’un navire affamé s’en partageaient les miettes.
Le cœur d’Isaac se serra. Ces sons et ces scènes avaient rythmé la majorité de sa vie. À chaque expédition, il les oubliait, puis à chaque retour, il se rendait compte avec une surprise non-feinte qu’ils lui avaient tous vaguement manqués.
Elka a proposé
Comme pour Isaac, ces sons et ces scènes m'avaient manqués. Nothe manipule les mots et les tournures avec une belle justesse et beaucoup d'images, il joue avec les mots, va chercher le terme le plus précis, la créature la plus étrange, et c'est délicieux !
Dans le détail de la catégorie ça dit que l'écriture devient dentelle, et je trouve que ça correspond tout à fait. Nothe tisse une histoire avec un beau fil bien brillant qui fait que, en plus de savourer une aventure, on s'émerveille de sa forme.
Ecriture - Une plume en argent massif
Quand il ne dormait pas, à l’Orphelinat, Miche lui concoctait une tisane qui ne sentait pas bon, pleine de houblon et de valériane. « Parce que pas dormir, ça empêche de grandir. » Au début, Lazare s’était interrogé : certains orphelins d’ici dormaient bien plus que lui, mais étaient aussi bien plus petits. Miche avait fini par lui expliquer que grandir, ce n’était pas juste grandir, c’était aussi vieillir. Lazare n’était pas bien sûr que vieillir, ça soit intéressant.
A l’époque, il n’avait su dire si Miche et Perce-Mur étaient vieux. Il leur avait demandé, et ils avaient ri. « Tout dépend. », ils avaient dit. Ce n’était pas une vraie réponse. Perce-Mur avait alors agité son trousseau de clefs et toqué son crâne, comme d’habitude.
– On est plus vieux que toi, pour sûr. Mais bien moins que d’autres. Tout dépend.
Tout dépendait de qui ? Encore aujourd’hui, Lazare se demandait qui décidait quand les gens étaient vieux. Il avait cependant appris à les reconnaître, comme une espèce à part : les gens vieux étaient petits, ridés et tremblotants. Ils portaient sur eux une tristesse presque sèche, comme un trop vieux costume.
Il avait décidé que Miche et Perce-Mur, eux, n’étaient pas vraiment vieux – qu’ils étaient entre-deux. Ils n’étaient jamais tristes. Ils riaient même souvent, quand ils se regardaient. Leurs rides avaient la finesse des papiers qu’on chiffonne mais qu’on ne jette jamais.
Pluma Atramenta a proposé
Cette histoire est d'une poésie cotonneuse et incroyable. On s'enveloppe, on s'emmitoufle de ses mots, si doux, si jolis, dressés les uns à côté des autres jusqu'à coudre un magnifique vêtement de style littéraire. Lire *Lazare*, c'est s'attendrir. Goûter à cet écrit, c'est comme la sensation merveilleuse et délicate d'une larme sur la joue.
Ecriture - Une plume en argent massif
Alors que l’orient chassait les étoiles, nous avons franchi l’arche en décrépitude des portes de la montagne. Puis chemin faisant, une vieille route caillouteuse s’est ouverte devant nous. Vers la fin de la matinée, le vent a pris une drôle de voix, comme un cri d’agonie apporté par le lointain. Aux premières rafales, des frissons me sont montés le long de l’échine. Attentif à toute chose, le muet Quintus, marchant parmi nous, l’a remarqué. Fidèle à sa discrétion, ses petits yeux se sont arrondis à la place de ses lèvres. Aussi, ils se sont allumés le temps d’un court instant d’une lueur plus chaude que de coutume. Il n’y avait là nul jugement particulier. Peut-être était-il même satisfait que l’un d’entre nous ressente le changement soudain d’atmosphère, car dans le reste de notre compagnie, personne ne prit garde à ce vent si singulier.
Plusieurs milles plus avant, j’ai compris la raison de ma gêne.
Sans ce vent à la voix d’autre nature, le silence serait. Implacable. Immuable.
Gabhany a proposé
La plume tellement évocatrice d'Hastur, toute en finesse et en poésie, fait de ce roman épistolaire un mets de choix à savourer petit à petit.
Ecriture - Une plume en argent massif
Des couleurs jaillissent de sous les tulles protecteurs et, à chaque page, je redécouvre des volutes, des pans entiers de mon enfance : entremêlés, virevoltant, certains se donnent la main et d’autres, solitaires, égarés, serpentent dans les méandres de ce qu’il me reste d’eux.
À première vue, donc, une montagne. La photographie en noir et blanc, vieillie, crachotée depuis un appareil décrépi, d’une montagne.
Seulement non, c’est autre chose. Cette montagne, elle n’existe que dans mon souvenir et je m’y raccroche — fermement. En réalité, ce qui tremble entre mes doigts, ce qui s’étale sous mes yeux, c’est une échographie. Celle de ma fille, du temps où elle baignait tranquillement dans mon ventre. Aujourd’hui, elle aussi a quatorze ans.
Elle et moi ne sommes pas pareilles. Il y a bien ce nez courbé et cette fossette au menton qui nous rapprochent et crient au monde notre lien de parenté. Rien à faire, pourtant : l’image d’elle à quatorze ans s’éloigne de moi et échappe en tous points à l’adolescente que j’étais avant — à sa place.
Elle pose beaucoup de questions. Toujours plus. Chaque année, le point d’interrogation qui vit dans ses yeux, sur sa bouche, s’agrandit et, avec lui, s’invitent les sourcils froncés puis les paroles blessantes. Elle demande, c’est bête, comment il est physiquement possible qu’elle ait été mise au monde. Comment il est physiquement possible qu’elle se tienne là, maintenant, telle qu’elle est, entre son père et sa mère.
JeannieC. a proposé
Certaines lectures vous attrapent pour vous emmener avec brio d'un univers à un autre, au fil d'une plume dont la richesse sait parfaitement composer ces univers. Ici, chacune des nouvelles a son pouvoir, son souffle, son rythme à elle. Beaucoup d'images jaillissent pour nous proposer tantôt des projections, tantôt d'être saisi à la gorge par la justesse criante d'un thème ou d'une voix, tantôt de plonger dans un trou de souvenirs.
Je suis impressionnée par la force de chaque histoire, où tout pourtant est cousu avec subtilité et délicatesse. Que ce soit pour saisir l'ampleur des couches de mémoire que draine une seule image, ou encore la complexité des rapports humains dans des événements d'actualité où il n'y a ni bon ni mauvais.
Ecriture - Une plume en argent massif
Le ciel ne pleurait plus. La densité de ses sanglots avait été éventrée par les girouettes du village. Dorénavant, plus rien ne hoquetait, plus rien ne bruissait, plus rien ne vivait même.
C'était uniquement sur des coupoles étroites, cerclées de doré, taillées en spirale qu'on pouvait toujours apercevoir quelques larmes errer mollement – d'un pas lourd et clair, tonitruant.
Elles glissaient le long des toitures, coulaient dans le serpent argenté qui enlaçait les bâtiments – la gouttière – puis se perdaient dans son estomac de reptile.
Certaines bondissaient au-dessus du serpent affamé pour ruisseler sur le mur ébène des maisons, se nicher entre les volets, emperler les vitrines, poursuivre un acide sillage jusqu'au paillasson poussiéreux des entrées. Sans peine et à tâtons. Au seuil d'un habitat, un morceau de bois s'était écroulé sur le tapis dérisoire, abîmé par la pluie. Des arabesques se gravaient dans son encolure rêche, formant les mots-ci : « Antiquaire à Émotions ».
dodoreve a proposé
C'est bien ici que l'écriture se fait dentelle. Toutes les petites choses du monde deviennent magiques sous cette plume, qui enchante la moindre goutte de pluie, le moindre sursaut d'estomac, la moindre errance nocturne... C'était un vrai plaisir de suivre ses chapitres petit à petit, de voir les différentes émotions se tisser entre elles, chacune traitée avec une grande délicatesse. Mélancolie qu'elle écrit à merveille.
Et des cliquetis, des sons, une ambiance sonore que j'entendais à me balader dans les rues de son histoire ! et même sa luminosité, la fraicheur de son air, et les odeurs s'échappant des boutiques. Dentelle c'est un mot qui correspond parfaitement à cette histoire.
(Aussi à cause des crêpes dentelles.)
Ecriture - Une plume en argent massif
La ligne blanche des cailloux coupait dans le vert tendre et le rouge carmin des fleurs. Vers la pointe. Vers le bord. Vers le vide. Pris de nausées – la peur probablement – Armand freina, refusant d'avancer. Mais le vieil homme continua son chemin, tendant les mains vers la caresse soyeuse des brins bas, qu'il n'effleurait pas. Pourtant il y avait de l'amour et de la bienveillance. Derrière la peur pointait l'accueil. Les tiges semblaient se grandir, se porter vers les hauteurs pour chercher le contact. La nausée se changea en boule dans le fond de la gorge, quelque chose d'émouvant qui piquait au vif pour faire saigner. A peine quelques gouttes. Deux ou trois. Guère plus.
Après une longue inspiration, Armand se jeta vers l'inconnu, courant pour rattraper son retard. Les cailloux ne roulaient plus sous ses pieds et les ornières ne menaçaient plus ses chevilles. Il rattrapa le vieil homme qui s'était arrêté sur le pic. A l'extrémité du monde. Là où se reposait tranquillement sa fille, sous la tombe rectangle gravée de mots doux. Le soleil du voyageur vivait l’éclipse, remplacé par les perles d'eau qui coulaient sur les joues et roulaient dans la barbe. Avec des bruits d'os qui craquent, le vieil homme s'agenouilla, déposant les bruyères qui s'étaient offertes à la cueillette. Un cadeau pour une endormie.
Dragonwing a proposé
La plume de Zig décrit avec beaucoup de tendresse le voyage d’Armand à travers un monde qui le dépasse. Au fil des chapitres, on tremble avec lui, on vibre avec lui. Les décors nous parlent, les émotions nous envahissent. Les retournements de situation nous saisissent à la gorge, les moments de calme nous bercent d’une douce mélancolie.
Ecriture - Ça c’est du flood !
Dialogues : répliques cultes ou justesse des émotions ; que la verve soit humoristique, poétique ou hargneuse, au moins, ça communique !
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Maire du village
Personnage - Cher Et Tendre
Ecriture - Ça c’est du flood !
Jade prit la parole d'un ton narquois.
— Si votre discours impressionne sans doute autant qu'il étonne, je crains qu'il n'offre aucune information concrète qui puisse exiger une réponse tranchée de notre part…
— C'est pourtant simple, répondit Diane, croisant les bras sous sa poitrine et toisant sa fille d'un air hautain. Nous pouvons tout à fait continuer à défendre nos propres intérêts, et à tourner la tête lorsque l'un de nos royaumes coule. Alors, tout ce qu'il nous restera à faire sera d'attendre patiemment que le Continent… que Notre Monde soit englouti tout entier.
— Si je comprends bien votre intention, commença Garance, prudente, vous souhaitez mettre en place une forme d'alliance, de soutien, qui ne serait pas militaire ?
— À vrai dire, reine Garance, j'ai plus d'ambition que cela. Plus qu'un soutien, une alliance – que nous offre déjà l'amendement proposé par mon frère – je veux une union. Une union forte et indestructible de tous les pays de Notre Monde. Une union prête à affronter toutes les menaces.
Edouard PArle a proposé
Dans la Table des Sept, les répliques cinglantes et discours brillants font légion. Les sept souverains réunis autour de la Table débattent de nombreux sujets politiques et sociétaux, on se régale. Il y a de nombreux affrontements, tensions et retournements de situation. Les punchlines de Jade, Ren et surtout Diane sont souvent croustillantes !
La force des dialogues de la Table des Sept, c'est aussi que les répliques sont personnalisées, on peut souvent reconnaître leur auteur.
Pour conclure, je suis obligé de reparler des dialogues de Diane, ils sont géniaux ! Ces discours et répliques vous surprendront autant qu'ils vous impressionneront.
Bonne lecture !
Ecriture - Ça c’est du flood !
Gros avait eu ses croquettes. Quelqu’un l’avait nourri.
Ce devait être Fatou.
Il se redressa et vit, en effet, la fillette plantée au milieu d’un champs de croquettes. Sofiane les rangeait en hauteur pour que Gros ne les trouve pas, et la petite avait dû se hisser sur un tabouret. Le paquet mal ouvert s’était à moitié répandu au sol.
Précieux, Gros ne mangeait que celles dans sa gamelle.
— Pardon, dit-elle d’une petite voix.
— Pas grave, assura-t-il.
Ce fut en la voyant se détendre qu’il réalisa à quel point elle avait été nerveuse. Il repoussa son rêve et sa tristesse pour s’armer d’un sourire qu’il souhaita rassurant.
— Tu as faim ? J’ai de la brioche. Peut-être même du lait.
— Je vais nettoyer.
— T’occupes. Je vais aux toilettes et…
— J’ai fait l’erreur, le coupa-t-elle fermement. Je vais nettoyer.
GueuleDeLoup a proposé
Bon.
Est-ce qu’il faut vraiment expliquer. Il y a marqué « justesse des émotions » et j’ai publié une histoire de Claquette alias Elka.
Pour moi, il y a quelque chose dans son écriture, une poésie du détail, des petits gestes du quotidien, des choses minuscules qui font quand on la lit, on se dit : je connais cette sensation, ça ressemble à la vrai vie, même quand c’est du fantastique.
Voilà, moi je me suis déjà retrouvée debout au milieu des croquettes de mon chat et surtout, j’ai déjà eu ce sentiment d’être dans la maison d’autrui et d’avoir fait une bêtise. Cela sonne vrai et par là, les personnages prennent du volume et deviennent vrais, à leur tour, à chaque tournant de phrases.
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Personnage - Les perles du PAchat
Ecriture - Ça c’est du flood !
— T’es qui, toi ? demanda-t-elle.
— Scorbut, répondit Scorbut.
Un silence suivit sa réponse. Il n’était pas sûr, mais il eut l’impression qu’elle ne s’était pas attendue à cette réponse. Pourtant, c’était classe comme nom.
— Pourquoi « Scorbut » ? demanda-t-elle.
Il se sentit soudain super important. Jamais personne ne lui posait des questions, là-bas, au village.
— C’ma mère qu’m’a appelé comme ça.
Il sourit au souvenir vague de la mère.
— Elle disait qu’j’étais aussi désiré qu’le scorbut par l’marins.
Il ne connaissait pas tous les mots de cette phrase qu’il avait retenue. Mais ils sonnaient bien. Sauf qu’ils ne provoquèrent pas la même réaction émerveillée chez les étrangers. Le grand très grand ne bougea pas d’un poil. Et la plus petite, haussa les sourcils.
— Elle m’aimait, m’mère, dit fièrement Scorbut.
— A n’en pas douter.
itchane a proposé
Maitresse des dialogues absurdes, drôles, décalés et si touchants à la fois, Seja ne s’arrête jamais et nous emporte une fois de plus avec ces “Chroniques d’un crapaud volant” qui font se croiser sur une planète inconnue des personnages hauts en couleur et en répliques. Pas un mot ni une incise de trop, chaque échange est parfaitement ciselé, rythmé et tranchant. Un pur plaisir dont on ne se lasse jamais.
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Ecriture - Et sur votre droite...
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Ça c’est du flood !
— Il n’y a pas de griffes et c'est trop gros. Un éléphant-garou, peut-être ?
— Arrête de te foutre de ma gueule. C’est possible que ce soit un garou, il y en a de toutes sortes.
Mila leva un sourcil narquois.
— Impossible. Il n’y en a pas ici.
— Il y a les caravaniers. Personne les contrôle.
— Même. Personne n’est assez idiot pour oublier d’enlever une tranche à sa meule de fromage. Il ne se transformerait pas aussi près d’un village.
— En tout cas, ce n’est ni un élan, ni un renard, ni quoi que ce soit qu’on connaisse.
Ils se redressèrent et Holly écarta deux buissons d’aubépines pour passer de l’autre côté ; les empreinte dessinaient une courbe dans les sous-bois, traversant tout un tapis de bolets hargneux qui les insultèrent copieusement.
— Salauds ! Polypes ! Biscuits mal fourrés !
— Fieffés têtes d’endives !
— On vous retrouvera, vous et vos familles !
Les deux jeunes gens les ignorèrent.
— Voyons où ça nous mène…
Les traces s’enfonçaient au milieu de la sapinaie. Après s’être jaugés d’un air bravache, les deux jeunes gens décidèrent tacitement de laisser leur différend de côté. Holly mesura la distance entre deux marques.
— Regarde l’écart entre les pas. La taille est toujours la même. Je pense que notre créature est bipède.
Ils suivirent la piste pendant une heure, jusqu’à ce que leurs ventres gargouillent tant qu’ils faisaient fuir les écureuils ; quand soudain, la forêt s’éclaircit : ils étaient arrivés sur le bord du lac.
JeannieC. a proposé
Quelle créativité, quelle inventivité et quel dynamisme ! Les dialogues nous emportent dans leur vivacité. Ils sont riches d'une grande fantaisie, tout en dépeignant avec un grand naturel les caractères des différents jeunes protagonistes. Que ce soit dans les injures ou dans les réactions à toutes ces aventures, les échanges ne manquent ni d'énergie ni d'humour.
On navigue entre d'une part des moments d'exploration de cet univers foisonnant, que les uns et les autres tentent d'appréhender dans leurs échanges, et d'autres part des temps où les héros font ou défont leurs liens. Poésie, plaisanteries et verve fantaisistes sont au rendez-vous. Ces dialogues sont à l'image de l'univers si créatif de ce jeu de l'Oye.
Ecriture - Ça c’est du flood !
— Nous allons tuer le Seigneur Noir ! »
Il y eu un grand silence où tous fixaient Jambar, interdits, même le brouhaha de l'auberge sembla s'estomper devant l'énormité de cette déclaration. Puis les autres éclatèrent de rire devant un foulard à la mine déconfite.
— C'est tout ? s'esclaffa Orm la larme à l'œil. Juste en tuer encore un ?
— Si ce n'est que ça, autant m'en charger tout seul, renchérit Elio. C'est lequel cette fois ? Celui de la Tour de Ténèbres, du Donjon de la Mort ?
[...]
Jambar croisa les bras et s'appuya sur sa chaise
— Des Terres Bannies, dit-il simplement l'air grave.
Personne ne rit cette fois. Finalement, ce fut Anton qui rompit le mutisme ambiant.
— Ahem... Jambar, vous...
— Voyons, nous pouvons nous tutoyer maintenant.
— ...Tu as conscience de ce que cette quête représente ?
— Oui, répondit aussitôt Jambar. Détruire la pire calamité qui ce soit abattue sur les Quatre Royaumes.
— Certes, mais au-delà du côté héroïque...
Orm prit alors la parole en posant un coude sur la table :
— Ouais parce que c'est très beau de tuer le méchant et de rentrer en héros mais là ce n'est pas le même niveau qu'un sorcier lambda avec dix goules dans une tour en ruine. On est sur du vilain cossu, du type que personne n'a encore osé affronter. On parle du tout premier des Seigneurs du Mal !
Isapass a proposé
Epopée, c'est de la fantasy satyrique. Une vraie merveille ! On y retrouve tous les standards de la fantasy, mais en pire. Le rythme est effréné, les rebondissements inattendus (et énormes !) et les personnages absolument savoureux, valeureux et forts jusqu'à l'extrême, mais parfois complètement à côté de leurs pompes. Quant aux dialogues, leurs styles truculents et décalés, à base de vocabulaire recherché et d'expressions pas vraiment littéraires, ils se dégustent comme du petit lait. C'est un peu Kaamelott qui aurait téléscopé The witcher, avec un soupçon de Starwars. Y a pire comme références, non ?
Ecriture - Et sur votre droite...
Ambiances : c'est comme si vous y étiez. Les formes, les couleurs, les odeurs, l'écho des présences ; le texte vous immerge et la fiction prend vie.
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Histoire - Maire du village
Personnage - Qu’est-ce que c’est ? Une grenouille ?
Ecriture - Et sur votre droite...
Prudemment, Laomeht retrouva sa prise sur le garde-fou. Le chariot fendait le grand vide avec rapidité. Il ne voulait pas risquer d’être désarçonné.
À leur droite, le spectacle du vide était à couper le souffle. Aux noirs profonds se mêlaient des volutes de violet et des explosions de pourpre. Les couleurs, plus belles et vibrantes que celles de n’importe quel joyau, émouvaient l’âme et enchantaient la chair.
Certaines de ces figures, comme l’Œil Écarlate, avaient guidé les chasseurs aussi longtemps que remontaient leurs souvenirs. D’autres, comme ce nuage violet que Laomeht avait repéré une quinzaine plus tôt, étaient plus éphémères. La première fois qu’il l’avait vu, il avait vaguement la forme d’une épée ; c’était pour cela qu’il s’y était intéressé. Depuis, il avait dérivé à l’autre bout du ciel et ne ressemblait plus à grand-chose.
Malgré la vitesse à laquelle le chariot se déplaçait, la vue ne changeait pas. Les dimensions du grand vide étaient si immenses qu’elles se riaient de leurs efforts.
Inévitablement saisi de vertige, Laomeht se détourna.
De l’autre côté, le gigantesque flanc de l’hôte les écrasait de sa surface pâle. Le grain de sa peau défilait à quelques encablures du chariot. Droit devant eux, à des centaines de kilomètres, la protubérance de l’une des colossales nageoires se profilait. Derrière eux, on pouvait presque apercevoir la courbure d’un œil.
itchane a proposé
Une civilisation entière contenue dans une baleine, traversant majestueusement l’univers. Avec “Symbiose”, plongez en compagnie d’Imes, Jebellan et les autres dans le Grand Vide. Sous la plume de Dragonwing, l’espace, son mystère silencieux et ses distances infinies s’offrent à vous. Envoutant, enivrant, contemplatif, “Symbiose” est un rêve éveillé qui vous prend aux tripes.
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Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Ça c’est du flood !
Ecriture - Et sur votre droite...
Quand Holly se réveilla, il neigeait.
Il se redressa et appuya ses mains et son nez contre la vitre pour observer les flocons gros comme des pièces de monnaie qui tombaient du ciel en silence, recouvrant tout de leur habituel manteau blanc ouaté.
La veille, Mila et lui étaient rentrés trempés de sucre et de lait pour découvrir tout un village paniqué. Sa mère l’avait rassuré quand elle lui avait annoncé que Mémé s’en chargeait, mais il avait été déçu de ne pas avoir le droit de sortir à nouveau de la maison pour l’accompagner.
Il avait mis du temps à trouver le sommeil et un coup d’œil sur sa table de chevet lui confirma qu’il s’était réveillé à l’aube. Des chuchotements provenaient du rez-de-chaussée, ce qui était étonnant, car son père n’était pas un lève-tôt.
Il se redressa et enfila son haut de pyjama — il avait l’habitude de ne se coucher qu’avec le bas, mais quand on émergeait de sous l’énorme édredon, la maison était fraiche.
Une odeur moelleuse de croissants aux airelles et de café lui chatouilla les narines et l’attira jusqu’à la cuisine.
Il y trouva sa mère, en train de servir le petit déjeuner à son oncle Mimosa. Celui-ci avait l’air abattu. En l’apercevant, les deux adultes interrompirent leurs messes-basses et le mage se composa un air plus affable.
Nothe a proposé
Quiconque a déjà lu une histoire de GueuledeLoup peut attester ce fait : les mondes qu'elle crée n'en finissent pas de nous surprendre. De ville tortueuse en forêt infinie, de mers crystallines en effroyables tempêtes, chacun de ses univers possède une force visuelle incontestable. Cependant, l'un des points les plus marquants de son écriture est la manière dont elle rend ces univers crédibles. Cet extrait n'est peut-être pas le plus fantaisiste, mais il témoigne selon moi d'une grande force d'écriture. Toutes les phrases peignent un tableau extrêmement vivant et rendent ce monde de jeu de plateau quasi tangible, sans pour autant lui faire perdre sa saveur surréelle. Une ambiance incroyablement immersive qui vous séduira d'emblée !
Ecriture - Et sur votre droite...
Alors il y avait le noir, et il y avait le vide, les yeux fermés, plus calme, je n’avais pas à penser. Et je pouvais rester là et feindre l’inexistence. Mais c’était impossible, il y avait ça. Elle était là, elle furetait aux abords de mon inconscience et elle patientait, elle attendait que je la remarque et il était impossible de l’ignorer. Elle.
La folie.
Parce que la folie reprenait vite le dessus, ici, dans le noir. Elle remplaçait mes souvenirs, elle remplaçait mon passé et je l’accueillais et je la laissais faire et à part elle, il ne me restait rien.
Elle comblait le vide. Elle était le vide.
Et il n’y avait plus qu’elle.
Pluma Atramenta a proposé
Un univers à la Alice aux pays des merveilles en plus fou, en plus fou, en plus obscur. Une ambiance lancinante, fascinante qui nous confronte au vide. Au vide ou au trop grand remplissage d'un esprit ayant perdu la raison. Entre cette mise en page originale et la très belle plume de l'autrice, on s'installe et on se blottit dans les silences, les bourdonnements qui accompagnent toujours la Chapelière. A travers le désordre (et la beauté, aussi) de ses pensées, on découvre un autre monde.
Ecriture - Et sur votre droite...
Inès marchait dans une rue. Une vendeuse fermait un magasin sur le trottoir d’en face. La nuit tombait.
Elle avait rendez-vous sur une place. Elle y était déjà allée, mais elle ne se souvenait jamais du chemin. Elle la reconnaîtrait en arrivant. Sur sa montre, les secondes passaient à la volée. Elle était en retard. Sur la gauche, elle vit une ruelle : un raccourci, peut-être. Elle s’y engouffra.
Les immeubles étaient hauts, et si étroits qu’ils donnaient l’impression que les murs se refermaient. C’était un monde gris, dans la pénombre, entre chien et loup.
L’angoisse montait comme les rires gras qui rebondissaient de brique en brique. L’air était rance. Il y avait des poubelles, du linge qui séchait entre les fenêtres, mais aucun lampadaire.
Des hommes, le long des murs, fumaient des cigarettes et, dès qu’ils la voyaient, se tournaient vers elle. Elle sentit la panique et la paralysie la gagner.
Makara a proposé
Verticales de mémoire c'est d'abord un univers original composé d'étranges tours nommées "gratte-océan", derniers refuges de l'humanité. C'est un futur pas si lointain, où Inès évolue en compagnie de l'Intelligence artificielle de sa tour.
Nanouchka propose un univers fascinant, une ambiance froide et aseptisée au début qui se réchauffe et se teinte plus l'héroïne rencontre de nouveaux personnages.
Immergez-vous dans ce monde servie par une écriture maîtrisée et addictive !
Ecriture - Et sur votre droite...
(...) Je revoyais les verrières aériennes haut perchées du Grand Palais sous lesquelles volaient des nuées d’oiseaux de papier qui ne tombaient jamais [et] la « rue de l’avenir », un trottoir qui avançait tout seul, favori des Parisiens depuis l’exposition universelle de 1900. Il était propulsé à la vitesse décoiffante de 8 kilomètres par heure grâce à l’énergie faéerique, comme je l’avais lu sur les panneaux explicatifs. Le vieux Paris était beau aussi, avec la cathédrale Notre-Dame ou les bâtiments du Louvre, cependant je me détournai de son austérité moyenâgeuse. Nouvelles technologies du XXe siècle et prodiges des faées se mêlaient pour moi en un tout indistinct qui emplissait mon âme d’un émerveillement enfantin.
(...) Dans d’autres quartiers de Paris, ceux fréquentés par les étudiants ou les artistes, une imagination débridée assistée par la magie des faées donnait lieu aux plus extravagantes manifestations. On percevait d’abord des vêtements aux couleurs et formes improbables, des chapeaux boursouflés lumineux, des chaussures télescopiques qui élevaient leur porteur trois coudées au-dessus de la foule. À y regarder de près, la masse bigarrée n’avait plus rien d’humain : individus aux pupilles de chat, aux oreilles pointues et même à tête d’animal. Créatures dont on n’aurait su dire si elles étaient mâles ou femelles. Bras surnuméraires animés, tentacules ondulants, le spectacle était infini. Paris était devenu un bestiaire fantastique.
EryBlack a proposé
Le monde bâti par Rachael dans cette histoire est d'une solidité étourdissante : on s'y croirait ! Ce Paris de 1905 où se croisent capitalistes, anarchistes et grandes figures historiques s'agrémente sous sa plume d'étonnantes faéeries. C'est une uchronie fantastique à laquelle on adhère grâce à l'époustouflant travail de recherche, de vulgarisation et de transformation mené par Rachael, qui permet de s'immerger totalement dans l'histoire. La cohérence du tout force l'admiration, d'autant plus que les questions soulevées (notamment sur l'exploitation et les classes sociales) sont parfaitement en lien avec l'univers mis en place !
Ecriture - Et sur votre droite...
« Evannah s'engagea avec prudence mais à chaque pas, elle gagnait en assurance. Le kirnel vola en cercle jusqu’à créer une plateforme sur laquelle il s’assit. Il leva la tête vers le ciel et poussa un puissant hurlement qu’un écho répéta. Le souffle du vent lui répondit et devint plus intense. Une myriade glapissante de kirnels surgit et fondit sur le plateau. Excités par ce nouveau tableau, les renards filèrent dans tous les sens et laissèrent exprimer leur imagination. Ils peignirent les nuages, l’herbe et les fleurs cristallines. De gros arbres dorés aux troncs torsadés apparaissaient au bord d’une autre plateforme. Leurs feuilles étaient des losanges de verre et brillaient sous le ciel. Quelques canidés peignaient des cours d’eau qui tombaient dans le vide. Evannah n’avait pas la prétention de penser qu’ils concevaient ce paysage rien que pour elle, mais ces merveilles étaient un cadeau pour ses yeux. »
(extrait du chapitre III – La Terre ancrée dans le monde)
maanu a proposé
Tout un univers (et même tout un tas d’univers pour le prix d’un), très original, avec des créatures hautes en couleur, très différentes les unes des autres, avec chacune leurs spécificités, leur histoire, leur manière de vivre et de penser. L’histoire met en scène une petite bande composée de quelques unes de ces créatures très diverses (avec entre elles un mélange amour/haine comme on les aime). J’aime tout particulièrement les descriptions de ces paysages, tous très particuliers, toujours très colorés, très mouvants, très poétiques, et très visuels. Quand je les lis, j’ai souvent l’impression de regarder un film d’animation, et c'est bien beau...
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Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Et sur votre droite...
Titre : h[R][E]Yl[N]IA « Il fait super chaud et le soleil tape fort, c’est presque bizarre pour un mois d’octobre. Mais le Système a prévu de la pluie et une grosse chute de température...
J’arrive à peine à apercevoir le ciel au travers des immeubles géants. Les quartiers pauvres du port n’ont pas beaucoup changé depuis le XXIe siècle, même l’odeur de pisse est d’origine. Ici, ç’a juste été upgrade… On ne voit que ça d’ailleurs… Les rues ressemblent à un patchwork bizarre, une tapisserie ancienne sur laquelle on aurait collé des affichages publicitaires néon, bruyants. Parfois, ils vous balancent des parfums au visage. Je n’aime pas ça. On trouve aussi des trucs plus utilitaires. Les unités de nettoyage enfoncées dans des espaces creusés. Mais le pire, c’est les panneaux flottants, ceux-là vous collent au cul.
À cette heure-là, il n’y a pas grand monde, et les réclames me sont quasiment toutes destinées. Leurs écrans essayent de me vendre du Fo-T, encore, du maquillage, une nouvelle coupe de cheveux. Si on les écoute, un t-shirt neuf pourrait me sauver la vie…
Ah... Je préfère le silence, mais ça n’existe pas à Port-Orange, à part peut-être dans ma chambre quand aucun message corpo n’est diffusé… Ou dans la cour de l’orphelinat… lorsque les gosses n’y jouent pas... »
Altaïr a proposé
En quelques lignes, à l'aide de mots bien choisis, Pandasama sait planter un décor évocateur. Le juste équilibre dans les descriptions (pas trop détaillé, pas trop flou non plus), l’invention de technologies réalistes, contribuent à bien nous installer dans l'ambiance SF qu'elle a créé. Dans ce passage quatre de nos cinq sens sont sollicités (5/5 si l'on admet qu'un parfum désagréable peut nous irriter des narines jusqu'à la gorge;) : la chaleur sur notre peau, la vue pénible d'un quartier délabré, des odeurs écœurantes, l'absence de silence. Ces sollicitations sensorielles nous donnent l'impression d'évoluer dans un lieu connu, comme une banlieue délaissée parmi tant d’autres.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Et sur votre droite...
Je la salue en retour et m’écarte. Les conversations de marché, très peu pour moi. Je ne peux pas m’empêcher de les trouver effrayantes. Glaçantes. Il y a toujours beaucoup de sourires, de bras qui s’ouvrent ; de chaleur dans les voix et de notes soudain aiguës, comme si le moindre mot forçait à se dresser sur la pointe des pieds. C’est ça : des pantins, ils ne sont que des pantins, avec des fils de partout qui obligent à gesticuler, et moi, en face, je ne perçois plus rien d’humain. Toutes ces personnes derrière autant de comptoirs, dans les marchés, les magasins, les cafés et les bars, qui vous connaissent sous un seul angle, celui de la ville – qui croient vous connaître au seul prétexte qu’elles vous ont vus grandir, partir et revenir – je les trouve insidieuses. Ces sourires et ces bras et cette chaleur s’immiscent en vous et vous immergent sans que vous ne puissiez jamais vous en défaire. Et aux « ça va ? » ordinaires, on ne peut que renvoyer une réponse fade, commune, et trop souvent trompeuse.
Elles discutent, donc. Ça parle de fruits, évidemment, de la météo et des enfants. Je me contente de sourire gentiment, l’air absent. Je remplis mon sac de pommes, de prunes et de nectarines, je paie. Sandrine me demande quelques nouvelles, je réagis du bout des lèvres et ne lui livre que l’essentiel.
ZeGoldKat a proposé
J'admire le talent de Liné à décrire si justement toutes les ambiances qu'on traverse. Il y a une grande jistesse dans les petites scènes du quotidien (toilette de la mamie, sortie au marché, repas de "retrouvailles"), et en plus une émotion et une humanité incroyable qui y sont mises. Images poétiques, souvenirs qui mettent la larmichette à l'oeil. Ou au contraire des fois, des moments de malaise, comme là dans cet extrait avec Victoire qui se force à faire bonne figure au marché, au milieu de tous les gens et des banalités.
Grosses forces aussi du txte : le réalisme des dialogues + comment toutes les atmosphères arrivent à dire quelque chose sur les personnages, pas juste sur les lieux eux-mêmes. Tout est habité.
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Démarrage : cette histoire commence sur les chapeaux de roues ! À peine commencée vous ne pouviez déjà plus la lâcher.
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Le visage encore humide de larmes, je cours à en perdre haleine. Je dois sauver Médusa ! Un éclair illumine le fond du temple.
— Ta chevelure qui te rendait si fière causera ta perte ! Plus aucun homme ne pourra s’éprendre de toi ! Vile créature qui se vautrait dans la luxure, tu ramperas tel le serpent que tu es ! Voilà ce qu’il en coûte de défier les dieux de l’Olympe ! déclame la voix puissante de la déesse Athéna.
Je n’arrive plus à bouger tant je suis choquée par ce que je vois. Le corps de Médusa se contorsionne dans d’horribles positions. Ses os craquent anormalement et à chaque bruit sourd, elle hurle. […] Telles de fines lames, des écailles rougeâtres transpercent sa peau. Les hurlements de souffrance de Médusa sont épouvantables ! Sa chevelure incandescente tombe sur le sol comme les feuilles des arbres. De son crâne jaillissent d’horribles serpents rutilants de sang. C’est une vision cauchemardesque si abominable que je refuse d’y croire.
Ce n’est pas possible je dois arrêter cela ! Je suis incapable de réfléchir, seule ma colère a pris possession de mon esprit. Je touche à nouveau le sol de mes mains et de nouvelles ronces brisent le sol en marbre pour se dresser contre Athéna ! Je vois l’horrible déesse se retourner pour éviter de justesse mon attaque qui ne lui vaut qu’une éraflure sur la joue. Mais alors, je reçois sur la tête un violent coup […] Je [...] sombre dans les abysses, avec pour dernière vision le regard terrifié de Médusa et sa main tendue vers moi.
Aryell84 a proposé
J'avais mis cette histoire dans ma PAL en me disant que ça serait une petit réécriture sympa de la romance entre Perséphone et Hadès, mais c'est bien plus que ça: tout en reprenant pleins de mythes connus, le suspense est là, avec une héroïne courageuse, des personnages attachants, des problématiques modernisées, et sans oublier un travail préalable solide sur les références mythiques et historiques. Bref, ça envoie du pâté!
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Mme Lopez n'avait pas écouté la moitié de son laïus, trop occupée à lancer des coups d'œil frileux par-dessus son épaule. Merci fronça le nez, et pas parce que les fumets de tarte à l'oignon la mettaient au supplice.
— Un problème avec autre chose ? demanda-t-elle.
— Oh, heu… Non, je… Je ne sais pas, en fait.
— Dites-moi.
Pour l'encourager, Merci tapota le petit sticker qui ornait sa boîte aux lettres : un œil stylisé, noir sur fond jaune, qu'un atelier d'arts plastiques avec les enfants du comité avait redécoré en orbite de calavera. Entre voisins vigilants, solidaires et créatifs, on pouvait tout se dire. Mme Lopez soupira.
— Mon fils… il jouait au parc avec ses copains quand il a vu la sorcière.
Merci haussa un sourcil. Abuela Sebastiana n'était pas vraiment une sorcière. Elle ne s'appelait pas Sebastiana non plus, et n'était a priori la grand-mère de personne, mais Merci n'avait jamais pu dénicher son acte de naissance dans les archives municipales et même l'enquête de Patxi avait tourné court. Alors, quand la vieille ermite quittait sa cabane dans la pinède pour se mêler à la population, certains y voyaient de mauvais augures.
— Il n'a pas voulu me raconter ce qu'elle faisait, exactement, reprit Mme Lopez. Et ce n'est sans doute pas très grave, mais… il a eu très peur.
Nothe a proposé
Le premier chapitre, pour moi, c'est comme un premier rendez-vous : si au bout de cinq minutes je me rends compte que ce ne sera pas un texte pour moi, zou, je file sans dire au revoir. Par contre, parfois, en un chapitre à peine, le texte arrive à nous dire tellement de choses sur lui-même que déjà on pense à se revoir : on comprend, pêle-mêle, qu'il sera coloré, soutenu, mordant et incisif ; qu'il sera drôle, quand il le voudra (le genre de drôle un peu ridicule qui attendrit nos moqueries) et qu'il sera glaçant (le genre de glaçant auquel on ne s'attend pas), quand il le faudra. Et dans Mordicus, et bah, j'ai trouvé tout ça, et maintenant j'attends en soupirant notre deuxième rencard... C'est donc ça, l'amour ?
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Certaines personnes sont entrées dans le business par nécessité, d'autres par révolte. Ce n'était pas mon cas, j'avais des prédispositions mais pas de réelles raisons. J'avais des connexions mais lesdites connexions faisaient de leur mieux pour se cacher. Sauf que voilà, sh*t happened : je suis entrée dans le business par totale inadvertance, le pur fruit du hasard. Un véritable exploit et - accessoirement - la preuve que la vie est une c***asse.
Encore maintenant, je me souviens avec une netteté photographique du jour où cette vie m'a embarquée. Je me souviens de la sale ruelle, des grandes silhouettes sombres. Du hurlement qui s'est échappé de moi, du regard du type à terre quand il m'a vue. Il m'avait prise pour une victime, ce con. S'il avait su...
Soah a proposé
Dés le début, cette histoire percute. La citation que j'ai choisi en est la preuve : ce sont les toutes premières lignes de cette fiction. On sait tout de suite que, tout ne va pas "bien" se passer, on sait que l'on va suivre un personnage à la forte personnalité qui va nous raconter son histoire, sans filtre, sans masquer la vérité. Un récit qui va à cent à l'heure, qui brosse des personnages écorchés vifs par la vie avec, des rares mais ô combien précieux moments de tendresse.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Votre écharpe, c'est du cachemire ?
Ecriture - Et sur votre droite...
Ecriture - Ça c’est du flood !
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
— J’ai peur. Il y a des monstres dans la ville.
— Qu’est ce que tu racontes ?
Des feux d’artifices éclatent à l’extérieur et les cris d’une foule en liesse rebondissent contre les vitres. L’enfant sursaute et s’écrit :
— Alouette dit qu’il y a des vampires.
La femme se lève et se dirige vers l’enfant jusqu’à s’agenouiller devant lui :
— Il existe toutes sorte de gens différents, mon enfant, des vampires aussi, c’est vrai, mais il n’est pas vrai qu’ils soient des monstres.
— Les vampires pourraient boire mon sang !
La femme secoue sa tête. Ses yeux bleus glacier se plongent dans ceux de l’enfant :
— Crois-moi, ça n’arrivera pas. Parce que les vampires ne mangent que du boudin.
Nanouchka a proposé
Le monde est un vaste Jeu de l'Oie. On a des sorciers qui font de la magie, un cochon qui parle, des vampires qui mangent du boudin, des sorciers paresseux qui allument et éteignent le soleil. Tout ça sur un ton très maîtrisé de parodie de roman fantasy, et avec un vrai propos au niveau des personnages auxquels je me suis immédiatement attachée. Clairement le prochain Terry Pratchett, en plus humain — au calme.
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Personnage - Je pleure pas, c'est... c'est une poussière !
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
En mettant bout à bout les quelques informations inquiétantes sur l’état de son corps et son environnement souillé, il arriva à la conclusion que quelque chose clochait avec son cerveau. Au fond de lui s’ancrait lentement la sensation qu’il avait fait quelque chose de vraiment stupide. Quelle superbe journée !
Il força son regard à accrocher les mots courant sur le papier :
"Tu t’appelles Wesley Blackburn, tu es Undertaker et tu n’as pas de pilier. Fais en sorte que les choses restent comme ça.
Ton meilleur ami est Gilbert Chadwick, tu peux lui faire confiance, mais ne lui parle pas de cette note.
Si tu te souviens de la raison pour laquelle tu t’es fracassé la tête contre le mur, alors recommence. Recommence jusqu’à oublier pourquoi tu dois le faire."
Bon… au moins, il avait accompli cette tâche avec brio. Il n’avait aucune idée de ce qu’il foutait là et pourquoi il s’était cogné la tête jusqu’au blackout.
itchane a proposé
Dès les premiers chapitres, nous voici emportés dans un far west sombre et fantastique, à la rencontre de Wes, qui s’est fracassé lui-même le crâne contre un mur pour oublier son passé, de Jamie, le corbeau qui lui parle, d’une scène de crime affreusement dérangeante, des envoutants “échos” portés par les âmes des défunts et d’une large galerie de personnages plus mystérieux et hauts en couleurs les uns que les autres… et encore, ce n’est que le début. Un démarrage en trombe dans un univers de plus en plus riche et ténébreux dont on ne peut très vite plus se passer.
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
« Saurais-tu battre le fer pour moi ? »
Il hoche la tête une deuxième fois. L’esprit ne peut pas plus sourire que manifester son amusement, pourtant, on le devine gagné par la satisfaction.
« Saurais-tu forger une arme de légende dont nul autre n’égalera jamais la puissance ? »
Une nouvelle fois, la tête s’abaisse, et la curiosité prend le pas sur les derniers doutes.
« Saurais-tu sauver ton peuple ? Œuvrer jour et nuit ? Déposer ta puissance et tes espoirs dans un seul et unique objet ? »
La témérité de Zorren enfle, sa volonté s’affirme ; il ne doute pas un instant de ses capacités à réaliser l’impossible. Sans plus tergiverser, il scelle son destin.
— Oui.
Alors, peut-être seras-tu suffisamment fort pour mon chemin…
Feydra a proposé
Dès le prologue très mystérieux j'ai été attirée par cette histoire remplie de magie et de mysticisme. Le style à la fois très clair et poétique met en valeur les personnages, leur interaction et les mystères de leur passé, ainsi que le décor. On s'attache aux personnages et on veut comprendre l'univers qui s'ouvre à nous à travers les mots et les images.
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
— Je choisis Peon Krasny en tant que cinquantième et dernier Orgoï à représenter mon peuple lors du Grand Choix.
Les hourras se firent nombreux, et même Piotr, qui s'était relevé, applaudit comme le beau joueur qu'il était. Waal brandit le poing de Peon.
— Vous savez que ce Grand Choix est l'occasion pour nous de briller, mes enfants ! Cette fois, ce seront les Orgoïs qui montreront leur puissance !
Ce fut l’acclamation. Les puissants rugissements firent presque trembler le sol.
Peon fut porté par les siens dans une exaltation quasi mystique, alors que Waal le quittait. Pendant que ses yeux se perdait dans le ciel blanc de neige et que, sous lui, la foule humaine et chaude le transportait, une flamme s'allumait à l'intérieur de lui, brillante, brûlante et dévastatrice. La peur fut totalement oubliée, remplacée par cette joie furieuse du guerrier insatiable qui part à la conquête de nouvelles victoires.
Isapass a proposé
Un tournois crucial, des sélections, quatre terres aussi différentes que possibles et d'énormes enjeux de pouvoir. Et pour animer tout ça, cinq personnages que tout sépare et qui vont devoir s'affronter... ou pas. Les ingrédients ne sont pas nouveaux, mais cette recette-là est TRES efficace. Le premier chapitre réussit l'exploit d'une exposition limpide tout en harponnant le lecteur grâce à des personnages hauts en couleur. On sent tout de suite le drame, les complots et les double-jeux. Les chapitres suivants font encore mieux car on y découvre les personnages principaux, caractériels ou doux, réfléchis ou spontanés, mais en tout cas immédiatement attachants. Il ne m'a pas fallu plus de quelques paragraphes pour l'ajouter à ma PaL !
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Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Personnage - Un bien beau village
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Sa conscience se délitait au rythme de sa course. Le son de sa respiration saccadée se répercutait contre les murs de la rue. Le sang battait ses tempes, écho incessant qui martelait l’intérieur de son crâne. Il ne pouvait pas s’arrêter pourtant, même si la brûlure de ses poumons et de ses muscles en feu lui faisait regretter chaque mètre parcouru. Même si la douleur qui meurtrissait son corps et l’épuisement qui alourdissait ses membres menaçaient de briser sa volonté [...].
S’ils t’attrapent, tu mourras, chuchota une petite voix dans son esprit. Prisonnier, enchaîné…
L’obscurité de la nuit dévorait tout sur son passage, avalait son ombre et les couleurs ternes des vieux immeubles à colombages. Il bifurqua dans une ruelle sombre, sans même essayer d’atténuer le son de ses pas. Ses poursuivants étaient si proches… Trop proches. Ils n’avaient pas mis longtemps à se jeter à ses trousses, comme une meute de chiens enragés. Il entendait l’écho de leur course, des quelques paroles qu’ils échangeaient parfois.
Sa vue se troubla. Il battit des cils, mais ne parvint pas à repousser le voile qui recouvrait ses iris.
Tiens bon…
Sa cheville brisée se déroba sous son poids, incapable de le soutenir davantage. Il s’effondra avec une plainte étouffée. Son corps le trahissait de la pire manière possible. Encore.
Il frappa le sol avec rage, trop faible pour se relever. Il refusait d’être à nouveau emprisonné là-bas…
Il refusait de… de…
— C’est fini, Altesse.
Il tressaillit.
Trop tard.
Contesse a proposé
Dès les premiers mots, l’action nous entraine dans une course-poursuite haletante. D’un côté, un jeune fugitif à l’article de la mort, de l’autre, des mercenaires qui obéissent à une autorité inconnue et invisible. La douleur et la fatigue du personnage transparaissent dans chaque mot, chaque virgule. La fuite donne place à des combats où les coups fusent et la magie s’entremêle. Au fil des lignes, l’autrice distille mystère après mystère. L’ombre d’un complot, une injustice, un prince répudié... Pour obtenir les réponses à ses questions et découvrir enfin qui est le marionnettiste derrière le marionnettiste, pas d’autre choix que de tourner la page !
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Ecriture - Et sur votre droite...
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Le Système… Quand est-ce que j’ai commencé à appréhender le Système ? Je…
« Dame Reynia ! Une missive importante vient d’arriver ! ».
Je check avant d’oublier, un mail du lycée ce sont juste les résultats de mes évaluations psychologiques.
'Fin, eux ils ne les appellent pas comme ça. Pour eux ce sont des “tests de personnalité gratuits pour déterminer son métier idéal”, c’est plus Hylia qui utilise les termes “examens psy”… En fait, j’ai découvert assez tôt que c’était du profiling, mis en place par le Système… Pour détecter des trucs comme notre niveau de confiance, propension au crime et so on…
Chère Reynia XV-568,
Voici le résultat de votre test “métier idéal” :
Archiviste.
Nous espérons que nos Treatment Operative Système vous auront aidés dans le choix de votre future carrière.
Une note a été ajoutée :
Nous avons constaté un désintérêt pour les jeux fournis par nos ordinateurs, s’ils ne vous conviennent pas l’équipe du Lycée Cameron Niffug se fera un plaisir d’améliorer votre expérience vidéoludique !
Je les aime bien, leurs jeux, mais le truc c’est qu’ils sont super dangereux. Ils ont été créés dans le but de détecter les mentalistes… Les cartes ça va, je peux m’arranger pour donner le change, vu qu’il faut juste lier des paires et je peux faire semblant de me planter… Les autres c’est plus dur… Ils sont programmés de manière à ce qu’à partir d’un moment, ils deviennent impossibles, sauf si l’on possède des pouvoirs… Et moi, j
Aramis a proposé
Parce qu'il s'est passé exactement la description de la catégorie : j'ai commencé, et j'ai pas pu m'arrêter. Le style est super incisif, super fluide, résultat c'est assez haletant, et pas facile de considérer un point comme un point. Les petites indications d'univers sont disséminées comme des petits sucres, on en veut plus ! Bref, j'ai quasi tout lu d'une traite, et ça m'arrive rarement.
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Ecriture - Et sur votre droite...
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Le dos de ma grand-mère se crispe. Elle s’étonne de mon silence et tente de se tourner vers moi. Sa peau se craquelle, ses taches de vieillesse forment une constellation perturbée et ses bourrelets font comme des vagues remuant sur le sable. Je lui réponds avant qu’elle se torde le cou.
- C’est pas Mathilde, mamie, c’est Victoire. C’est moi qui m’occupe de toi, en ce moment.
- Ah. Et elle est où, Mathilde ?
Je hausse les épaules, dis que je n’en sais rien. Je laisse entendre qu’elle rentrera bientôt. Mes mots sont imprécis. Je n’ai aucune idée de la marche à suivre : est-ce qu’il vaut mieux lui faire entrer la vérité dans le crâne, lui rappeler et lui rappeler encore que sa fille a disparu du jour au lendemain, évaporée, avec un mot très froid en guise d’au revoir ? Ou bien la laisser nager dans l’ignorance, lui faire croire que ma mère est simplement partie faire des courses ?
ZeGoldKat a proposé
Je de suite accroché ! Déjà la plume est dingue, il y a une force d'évocation saisissante à chacune des scènes, alors qu'on a affaire à des moments du quotidien. L'histoire s'ouvre en force avec Victoire, éparpillée dans plein de pensées comme une "mauvaise herbe". Et puis sa créativité. Vient ensuite la relation touchante avec sa grand-mère, fragile et perdue. Bref des personnages qu'on a direct envie de suivre.
On a du mal à lâcher le texte, j'adore la façon dont il est composé comme un cluedo. Plein de petites pièces viennent s'ajouter les unes aux autres, elles portent tous un mystère supplémentaire ou un nouvel éclairage sur les personnages. Entre le procès, la disparition de la mère, la mamie qui prétend avoir tué quelqu'un...
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Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Engoncé entre deux bâtisses tombant l’une sur l’autre, l’appartement jouissait d’un étage intermédiaire. Ce qu’il fallait de hauteur pour s’extirper des odeurs de cuisine d’une ruelle jonchée de gargotes, et juste assez peu pour bénéficier de l’ombre des façades penchées en arches au-dessus du petit balcon.
— À la saison blanche, c’est agréable. Il fait moins chaud que dans les étages en plein rayonnement solaire.
Je me tus, laissant l’endroit m’imprégner de sa présence. Les meubles étaient vieux et poussiéreux. Personne ne vivait ici assez longtemps pour en faire danser les flocons dans l’air.
— La chambre d’ami est au fond du couloir à droite, après la salle de bain, ajoutait-il sans conviction.
Puisque je n’avais pas desserré les mâchoires depuis qu’il s’était convaincu de m’apporter son secours, je me faisais un plaisir de garder pour moi mes pensées sombres du moment.
Je l’entendis s’affairer, bruit de vaisselle, il déposa sur une table basse des tasses de céramique peinte, de formes colorées, tribales, une large théière qu’il garnit d’une généreuse poignée de feuilles rouges.
L’eau chaude cadençait un « bip » courroucé. Channyr se précipita vers le thermopulseur pour y prendre le récipient qui l’attendait.
La théière fumait d’un parfum puissamment épicé.
— Vous comptez me dire ce qui vous est arrivé ?
MrOriendo a proposé
Difficile de trouver un extrait qui illustre Sahar et le monde oublié sans spoiler, et pourtant ce récit est incroyablement prometteur. L'intrigue de base, qui parait simple au premier abord, dévoile rapidement sa profondeur et sa richesse. On sent que la famille Merawen cache un lourd secret, que le Museum avance ses pions dans l'ombre sur l'échiquier, que la vie de Sahar va voler en éclats et qu'elle devra défendre chèrement le secret de ses découvertes. Alors oui, ce récit a besoin d'une bonne relecture, mais la plume de Dodonosaure tisse autour de son héroïne un univers vivant et une trame de mystère qui nous happe et qui nous pousse simplement à nous dire "Allez, je lis encore une dernière page".
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Quand je reprends enfin connaissance, une haine féroce m'envahit et se mue immédiatement en rage meurtrière. D'un geste brusque, j'envoie trois rafales sur les gigantesques tableaux représentant mes glorieux prédécesseurs.
Judith... Olivia... Gynve...
Quand je sens qu'un autre jour est passé, je recommence.
Gynve... Judith... Olivia...
Je vous retrouverai. Je vous torturerai aussi longtemps que je serais resté dans ce lieu maudit.
Des mois s'écoulent ainsi...
Puis des années...
Et d'autres années encore...
Ma peau s'est détendue et arrachée par endroit.
Bientôt, je ne serai plus qu'un squelette.
On ne voit plus les visages de mes légendaires prédécesseurs, mais je m'en moque et continue à déchiqueter leurs portraits.
Plongé dans une profonde apathie, je détecte tout à coup une présence.
Quelqu'un est entré dans le temple, quelque part du côté des cellules. Je ne comprends pas pourquoi, mais je le sais. C'est un homme dans la vingtaine, un mage robuste.
Judith... Gynve... Olivia...
Où que vous soyez, vous me le paierez.
J'en fais la promesse.
Edouard PArle a proposé
Une couverture magnifique, un titre mystérieux, un résumé accrocheur et un prologue prenant : Quand revient l'automne a tout pour susciter l'intérêt et la curiosité.
Dès les premières phrases, on découvre un univers de fantasy riche et des personnages intéressants. Dès le prologue, on est emporté par le scénario, les premières émotions naissent. On se laisse emporter par le style, par l'enchaînement des phrases, redoutant le point final du chapitre.
Les chapitres suivants confirment cette belle impression et promettent que le meilleur est à venir.
Et hop, dans la PAL !
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
— Raconte-nous Yeleen, dit ouma Bahiya une fois que tous eurent goutté sa cuisine.
— Tu as vu des moordenaars ? questionna aussitôt Azianne, quitte à s’attirer un soupir de sa grand-mère comme elle parlait à la place de sa tante.
— Oui : un répondit tannie Yeleen qui n’en tient pas rigueur, il était grand avec des griffes acérées longues comme mes doigts.
Azianne écarquilla les yeux, impatiente d’écouter la suite des événements, quant à Liory, il regardait les mains de sa tante. Ouma Bahiya était aussi attentive que les deux enfants : à travers les récits de ses filles, elle revivait son passé de protectrice d’Atahari et machinalement, elle effleura la cicatrice à son menton.
— Il était téméraire, assez pour approcher du mur malgré le sel et nos lances, dit tannie Yeleen. Il a craché son feu d’un jet puissant et il a bien tenu quatre secondes avant que les flèches de mes archères ne l’atteignent.
Azianne était impressionnée : quatre secondes en crachant du feu, c’était plus long qu’on ne le pensait. Tannie Yeleen était la meilleure guerrière de la famille, elle avait sous ses ordres pas moins de onze femmes, presque toutes plus épaisses qu’elle. Il ne fallait pas se fier aux apparences, son ossature fine et ses muscles secs lui permettaient malgré tout de manier la lance et le bouclier avec force et adresse. Azianne l’admirait et tannie Yeleen était de loin sa tante préférée, comme une deuxième mama.
Makara a proposé
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé l'originalité de ce début d'histoire et l'ambiance qui s'en dégage. Une répartition des rôles par sexe mais où la femme est la guerrière, un univers teinté de sables et de couleurs fauves, un frère et une soeur à la veille de leur séparation et des créatures "les moordenaars" sujet de contes mais que l'on pressent bien réelles.
Lionne Blanche a tout dans ce récit pour attraper l'attention du lecteur ! Un excellent début !
Ecriture - Et hop, dans la PAL !
Prologue
Depuis deux jours la bataille grondait comme un bruit de tonnerre qui ne finissait pas.
Des nuages sombres enveloppaient les montagnes qui encerclaient la petite vallée des Soupirs. Pourtant, une pâle lumière parvenait encore à percer par endroit, éclairant par intermittence la scène du théâtre d’une lutte acharnée.
Le soleil finit par abdiquer. Le ciel s'assombrit. Une pluie glacée heurta le sol et se mêla au sang des guerriers tombés. Une rivière pourpre se répandit alors sur la terre meurtrie, piégeant à jamais, dans ses entrailles, la douleur et la souffrance des hommes.
A genoux au milieu de cette folie, un homme aux cheveux grisâtres et aux yeux aussi noirs qu'une nuit sans lune. Il portait une vieille chemise déchirée qui lui tenait lieu d'armure et un pantalon de cuir marron ayant servi à plus d'une guerre.
Il murmurait des mots que seuls les fantômes, qui le hantaient, entendaient.
Il releva la tête, les yeux larmoyants et emplis de désespoir.
S'appuyant sur son épée, il se redressa et en quelques instants sa désespérance fit place à la rage. L'homme se transforma en animal.
Altaïr a proposé
Cette histoire m’est tombée dessus un jour de grisaille. Des mots puissants m’ont happée et retenue pour assister à une bataille méchamment bien décrite : elle a non seulement fait défiler des scènes dans mon imagination mais aussi suscité plusieurs sens : l’écœurement, une petite chair de poule à cause du froid et de l’humidité, le son de la pluie et des armes qui s’entrechoquent.
Et si Arod29 accorde parfois des moments de répit à ses persos, cela ne dure pas bien longtemps. Tout du moins pas dans les premiers chapitres. Qu’en sera-t-il de la suite ?
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Thème : il y a des sujets qui vous tiennent au corps et au cœur, et cette histoire aborde ses thèmes avec une telle justesse que vous en ressortez tout sauf indifférent.
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
« L’Histoire se termine ici, mes amis. L’ange exterminateur est passé et a dit : que les babouins retournent à la forêt vierge. Nous méritions cela. Pourquoi ? Parce que depuis six mille ans, la guerre a toujours été le jeu favori des peuples querelleurs. Nous avons fini par nous anéantir parce que nous sommes cupides, racistes et très cons par nature. Parce que nous avons l’impérialisme dans le sang et une gâchette trop sensible entre les roupettes. Parce que chacun d’entre nous a toujours fait corps avec sa stupide patrie, soit par atavisme, soit par amour excessif des foulées de Carl Lewis. Voilà, le bouquet final vient d’être tiré. Certains ont pu admirer la beauté mortelle de ces champignons qui ont illuminé notre ciel. Les plus nombreux, atomisés en un éclair, n’auront pas eu cette chance. Bientôt, mes chers compatriotes, nous ne serons plus. Il n’y aura plus personne pour venir fleurir notre tombe et honorer notre mémoire. Excusez-moi, mais je dois partir à présent, on m’attend en haut lieu. Je vous quitte sur ce dernier regret : Dieu aura vraiment perdu son temps à créer les étoiles, les papillons et les roses ».
Contre toute attente, le Général Lloyd Petraeus ne partit pas. Baigné d’un calme étrange, il épongea durant quelques secondes ses mains moites avec un pan de sa chemise. Ce faisant, il marmonna cette supplique à fendre l’âme : viens me laver, maman, le cul de ton fils n’est pas propre !
(...)
Le noir et le silence envahirent subitement mon écran.
AudreyLys a proposé
L'apocalypse nucléaire, on la craint tous plus ou moins, surtout en ce moment. C'est à la fois angoissant et fascinant de se jeter dans cette possibilité avec des personnages aussi contemporains que nous. Ça a un côté cathartique aussi. Je pense que ce genre d'œuvre est très important pour l'époque que l'on vit. Ici c'est très bien rendu et bien écrit, en plus !
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Avez-vous déjà été poursuivi dans la nuit sans trouver d’issue quoi que vous fassiez ? Vous pensez être à l’abri et le prédateur ressurgit. [...]
Seul noyé dans le noir sans pouvoir crier au secours [...] parce qu’il n’y a personne ? Personne…
Tout devient trop lourd, y compris l’esprit. Un geste suffit pour se retrouver nez à nez avec la souffrance. Un battement de cœur vous ballotte en tous sens. [...]
Courir, sauter, trébucher mais se relever coûte que coûte parce que le danger est sur nos talons. Atterrir au milieu d’une pièce qui rétrécit de plus en plus vite, au rythme de la peur.
Avez-vous connu tout cela ? Avez-vous vu ne fût-ce qu’une infime partie de tout cela ? Peut-être. Faites un effort, les souvenirs seraient-ils déjà morts ? Parfois, il suffit de s’assoupir et le grand voyage commence. Du moins, je crois que c’est ainsi que tout est arrivé.
Altaïr a proposé
Les raisons qui font que cette histoire m'a attirée sont aussi celles qui m'ont presque poussée à ne pas la poursuivre : elle parle sans détour de choses violentes, tant pour le corps que pour l'esprit, mais pas seulement. C’est écrit d’une belle plume, les mots roulent sous les yeux, ce qui est perturbant au regard de ce qu’ils racontent.
Cette histoire nécessite, je trouve, un repos post-lecture, le temps d’une mûre réflexion, et surtout, beaucoup de recul. Ce récit m'a bouleversée. Vous bouleversera t-il également ? Pourquoi ?
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Histoire - Mais comment on sort de cette cave ?
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
« Cela dit, ceux que je croisais dans la réalité n’étaient pas aussi agressifs et monstrueux que ceux qui hantaient mes nuits. En général, ils avaient la même apparence que celle qu’ils avaient avant de passer l’arme à gauche – je suppose – et sauf une à deux exceptions, ils n’essayaient jamais de faire du mal à des vivants. Ils se contentaient de vivre leur mort sans rien demander à personne. C’était à peine s’ils se souciaient des gens autour d’eux.
Rien d’épique à la Ghostbusters donc. Mais avant cette fameuse nuit, je n’avais pas réalisé à quel point ma vie était tranquille, même avec ces quelques morts aux coins des rues. J’ai revu mon jugement depuis. Voir les esprits, c’était rien en fait. Rien du tout.
Tant qu’eux ne me voyaient pas. »
LionneBlanche a proposé
J’aime beaucoup cette histoire de manière générale : elle est bien menée, entraînante, ses personnages sont attachants. Mais dès le début, elle aborde aussi le thème des esprits, avec une si grande justesse que tout semble plus réaliste, crédible. Au lieu de douter, de me poser des questions, de grimacer, j’ai pu me laisser porter.
En général, quand un auteur parle de fantômes, surtout dans l’imaginaire, on part dans de gros clichés, dans le sensationnel. Ici, il n’y a pas de volonté d’impressionner, d’en faire trop ou d’effrayer. C’est dosé, distillé, avec respect, bienveillance, et une touche d’humour tout à fait rafraîchissante.
Si j’avais un enfant curieux de l’après-vie, je mettrais cette histoire entre ses mains. Elle dédramatise, re
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Aujourd'hui encore, je porte pour cette musique un amour inconditionnel. C'est potentiellement la chanson que j'aime le plus, tous genres confondus. Car elle a été une libératrice, un réceptacle de souffrance, un comble de vide, une main de réconfort. Et aujourd'hui, toujours, je la réécoute quand je suis au plus mal. Elle m'apporte les émotions que j'égare dans les noirceurs de la dépression. Elle me redonne la colère, le sentiment d'injustice au gout d'hiver, la tristesse, mais également, la volonté de me battre et de m'en sortir. Sans cette chanson, sans n'avoir jamais pu exprimer tout ce que j'ai relâché ce jour-là, perdu et caché dans un coin de mon conservatoire, qui sait comment cette histoire se serait terminée.
(chapitre : The Lost One's Weeping - Neru)
Ewen a proposé
C'est en cherchant sur PA une histoire traitant de Musique que je suis tombé sur les Capsules de Pouiny. J'aime énormément son concept : il a accumulé là une centaine de textes, tous à propos d'un morceau différent, relié à un moment ou un évènement particulier de sa vie. Vous trouverez forcément parmi tous ces chapitres des morceaux que vous connaissez, et découvrirez alors à quel degré ceux-ci ont marqué l'existence de Pouiny.
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
On me demandait souvent si ce n'était pas trop pénible de travailler seul, de n'avoir personne à qui me confier, de devoir traverser chaque jour ce cimetière puant avec mes pensées comme seule source de distraction. Les gens qui me posent cette question ne comprennent pas. Ils ne comprendront probablement jamais. Et pourtant, ils rejoindront inévitablement ce spectacle morbide, sans pouvoir choisir où leur cadavre atterrira. Certains sont même déjà morts, je le vois dans leurs yeux. Par un lent processus contre lequel ils ne pouvaient pas lutter, ils ont progressivement perdu toute la sensibilité qui permet d'apprécier le monde d'en haut. Ils sont morts parmi les vivants, et je suis vivant parmi les morts. Ils subissent en permanence le filtre terne de leur inconscient qui assombrit un environnement pourtant merveilleux, alors que j'ai choisi au contraire de chercher la beauté parmi l'infâme.
Sabi a proposé
Cette histoire développe un très grand nombre de thèmes : les mathématiques, la psychologie, la vie et la mort, la beauté aussi. Rien que des sujets tous plus passionnants les uns que les autres !
Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est d'avoir su les fondre en une seule histoire cohérente, belle, et mystérieuse.
Une perle vous dis-je !
Cette histoire figure aussi dans les catégories suivantes
Histoire - Attends, qui est la fille cachée de qui ?
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Je ne veux pas de cette vie. Je ne veux pas ressembler à mes parents, qui répètent inlassablement cette même journée. Je refuse d’être comme les gens d’ici qui ne font qu’attendre calmement que les saisons passent, que les courants reviennent. Pêcheurs, surfeurs, promeneurs, touristes. Je n’en peux plus de leur océan. Je n’ai jamais trouvé l’air iodé aussi savoureux qu’eux, de toute façon. Je rêve d’ailleurs, même si je n’ai jamais voyagé. Des horizons faits de béton et de bâtiments, où je n’entendrai plus parler de marées et de lunes. Des perspectives différentes. Inconnues encore, certes, mais bien plus alléchantes que de rester croupir ici quelques années de plus.
Ici, je ne pourrai jamais rencontrer personne de nouveau. Ici, je me condamne peut-être à rester seul pour le restant de ma vie. J’ai déjà tout gâché avec Marta, et aucune autre fille de Provins-sur-Mer ne lui arrive à la cheville. Mon ultime recours serait de trouver l’amour parmi les touristes, et que celui-ci soit réciproque et suffisamment fou pour qu’une relation à distance en résulte et, peut-être, y survive. Les chances sont faibles, tout le monde le sait ici. Dans la torpeur de l’été naissent des passions que la chaleur attise et la fatalité du départ rend tragiques
Soah a proposé
Avec cette histoire, je trouve qu'Hylla aborde beaucoup de sujets : notre rapport à la réussite, au bonheur, aux autres. C'est un récit difficile, percutant et qui ose évoquer les difficultés des personnes ayant du mal à trouver une place dans le monde. Au travers d'Ulysse, nous sommes invités à faire le point sur nos envies, nos vies et se demander : qu'est-ce que le bonheur ?
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Un café. Un café de famille. Ça pourrait s’appeler de toutes les manières mais non : c’est le Bistrot de la gare. Pathétique. Banal. J’en vomirais d’ennui. A ce bistrot de fin de campagne, de fin de vie, je souhaite le feu.
Ma mère qui passe le torchon sur le comptoir, qui violente le tissu sans que rien ne bouge, sans que rien ne crie, sans autre bruit que la radio défectueuse… Si elle pouvait seulement aller se la soigner une bonne fois pour toutes, sa luxation de l’épaule, et si elle pouvait seulement arrêter d’y travailler, dans ce café familial, et si elle pouvait seulement vivre, vivre, penser à elle, partir, être folle oui, folle, pas de ces folies qui enferment mais de celles qui sauvent, qui créent des voltiges, des… A cette mère je souhaite l’étouffement.
Pluma Atramenta a proposé
Une plume colorée, talentueuse, au service de nouvelles plus percutantes les unes que les autres. Les thématiques abordées ? Juste de la vie, des problèmes, des "contrariétés". Chapitre après chapitre, nous rencontrons des personnages desquels nous découvrons la pensée. La pensée... et leurs furieuses émotions. Nous nous blottissons dans ces émotions, nous bondissons dans l'histoire... Ca vit, ça pense, ça crie de partout.
C'est d'une justesse incroyable.
Ecriture - Une patte de Plume dans un gant de velours
Sitôt les portes du petit salon refermées, Viya se tourna vers Fid. Elle aurait sans doute dû être émerveillée par le luxe de la pièce, les dorures qui en couvraient les murs, ses innombrables tableaux retraçant l’histoire d’Hydendark ou la splendide fresque qui s’étendait au-dessus de leur tête, mais elle n’était habitée que par une colère sourde mêlée de terreur.
– Mais qu’est-ce qu’il vous est passé par la tête ? Pourquoi, par la Montagne, lui avez-vous dit que j’étais Légendière ?
[…]
– Je vois trois raisons.
Elle baissa la tête et la secoua.
– Un : tu vas prouver à Sœur Helena que tu es Légendière et que tu ne retourneras pas à la Sororité.
– Mais…
– Deux : ceux qui éveillent l’intérêt du Prince-Héritier ou du Roi obtiennent aussi celui des gens d’Hydendark. Après ce conte, ton échec aux Joutes Automnales sera définitivement oublié.
– Ou remplacé par un autre encore plus cuisant.
Il ne sembla pas l’entendre.
– Trois : Nous allons pouvoir étudier comment Eugénia réagit.
– Elle va s’étrangler de rire, souffla-t-elle.
Cette fois, Fid marqua un temps d’arrêt.
– Je rajoute une raison. Quatre : tu vas prendre conscience qu’il n’y a aucun obstacle entre toi et tes rêves, hormis ceux que tu te mets toi-même. Tu vas conter et quand tu auras terminé, tu auras fait le premier pas du reste de ton existence.
dodoreve a proposé
En tant qu'auteur.e, j'ai trouvé que Ce que disent les légendes faisait resurgir tout mon amour pour les livres, leurs histoires et les émotions qu'ils portent. C'est incroyablement bien écrit et il y a une grande finesse dans le traitement des personnages et de leurs rapports à l'écriture sous ses différentes formes (avec les Légendiers, les Orateurs, les Écrivains). La psychologie du personnage principal et de son mentor est aussi très inspirante en ce qui concerne les différentes étapes par lesquelles un peu tout le monde passe (le sentiment d'imposture, le retour aux sources, ...). Une histoire que j'ai adoré suivre, et que j'associerai à jamais comme une perle de PA, parce qu'en plus ça faisait complètement sens de la découvrir ici. <3