Chap 26 : Confiance aveugle

Par Achayre
Notes de l’auteur : Premier jet non corrigé - Ecriture de la semaine 24
07/09/23 : Mise en ligne de la version corrigée

Contrairement à l’estomac de Luzerne, la toupie s’arrêta de tourner une fois ses deux passagers arrivés à destination. Si ce moyen de transport était d’une rapidité inégalée, il n’en comportait pas moins une part d’aléatoire qui faillit leur valoir une sacrée chute.

Lev et sa camarade venaient de se matérialiser sur une pointe rocheuse surplombant l’océan. Un pas de plus vers l’ouest et ils auraient basculés dans l’écume tumultueuse, quatre mètres plus bas. La toupie n’eut pas leur chance. Rendue aux lois de la physique, l’objet tomba dans l’eau et disparut dans les remous.

— Merde !

L’apprenti s'accroupit dans l’espoir de la rattraper, mais elle était déjà loin. Sans Luzerne, il l’aurait rejoint parmi les écueils qui déchiraient l’onde à la façon d’une centaine de dents noires. De ses mains puissantes, elle tira Lev en arrière pour le ramener sur la terre ferme.

— Dix secondes et tu as déjà besoin d’une nourrice, se plaignit-elle.

Elle avait le teint gris et le cœur qui pulsait derrière son front. La nausée la mettait à l’épreuve. Tous deux s’écartèrent du bord, puis s’assirent une quinzaine de minutes, le temps de faire le point sur leur situation.

— On a perdu la toupie, constata Lev, déçu.

— Cet objet de malheur peut bien passer huit siècles dans l’océan, jamais je ne referai un voyage comme ça. C’est pas naturel.

— La magie l’est rarement puisque sa fonction est de venir compléter l'œuvre de la nature, récita le jeune mage.

Ces mots n’étaient pas les siens, mais il les avait intégrés à force de les lire dans les ouvrages de son maître. Des semaines, des mois, d’études dans les recoins parfois improbables de la maison du Bois Sifflant, pour en arriver là. Lev avait la tête farcie de mystères et de secrets bien moins distrayants que les contes et légendes de son enfance. Ces fragments de savoir seraient-ils suffisants pour faire face à une aberration telle que Tolen ? Si une bataille pouvait se remporter avec des doutes, alors Lev était à la tête d’une armée plus grande que celle du roi.

— Je te laisse la magie, tu me laisses la bagarre, lui proposa Luzerne en tapotant son marteau. Dis-moi juste qu’à partir de là, on marche.

— Ma mère a parlé d’une grande tour proche de l’océan. Elle a dû se dire que j’étais trop sot pour savoir ce qu’était un phare.

Bien qu’il ait passé l’intégralité de son enfance perdue dans un village loin du monde ou cloîtré dans la propriété de son maître, Lev n’était pas aussi peu instruit que Miraa pouvait le penser. Ces voyages qu’il ne pouvait faire avec son corps, il les avait entrepris par l’esprit grâce aux récits, tableaux et aux livres glanés au fil des ans.

Loin d’être émerveillé par l’édifice qui se découpait sur un paysage marin à perte de vue, Lev se contenta d’une légère déception. Comme pour beaucoup d’autres choses, la réalité était en-deçà du canevas tissé par son imagination. Ce furent les odeurs qui le troublèrent le plus. Rien de ce qu’il connaissait n’était comparable à l’air de la côte. L’iode arrachée à l’eau, mêlée aux senteurs de la végétation locale, embaumait tant qu’il pouvait sentir ce cocktail océanique jusque sur sa langue.

Luzerne partageait son émoi olfactif. Debout face à l’océan, elle prenait de grandes inspirations pour brasser autant d’air que possible. La forgeronne y puisa le réconfort nécessaire à son rétablissement après le tour de toupie. Son estomac accepta de se calmer et elle fut rapidement prête à repartir.

— En route pour le phare.

— Non, la retint Lev. Il est encore trop tôt.

Surprise, la rouquine le dévisagea à la recherche d’une trace d’hésitation, mais elle n’y trouva que de la détermination.

— Elle a insisté pour que je ne me présente à la porte qu’au début de la nuit.

Frustrée, Luzerne leva les bras au ciel en grognant.

— On va laisser Moïra aux mains de ce taré parce que le fantôme de ta mère t’a demandé d’attendre que le soleil se couche ? s’indigna-t-elle. Il faut agir maintenant !

Si elle le dominait physiquement, Lev se risqua pourtant à lui barrer le passage. Elle aurait pu écarter la grande asperge d’une claque ou le charger sur son épaule, mais Luzerne comprit qu’il ne se laisserait pas faire.

— Nous avons un plan, lui dit-il avec aplomb. Il ne tient qu’à un fil, alors, je t’en supplie, ne fait pas tout foirer parce que tu ne peux pas réfréner ton envie de casser des gueules. Il y a plus en jeu que la sécurité de Moïra. Ce soir, nous pouvons arrêter un monstre, récupérer notre amie et rendre au monde l’une de ses plus grandes héroïnes.

— Et ton maître, il sera d’accord pour céder une part de sa chérie en métal ?

— Non, maugréa Lev. Il va détester ça, mais, lorsque ce sera fait, il sera forcé d’admettre que nous avions raison. Seul, il n’a aucune chance de venir à bout d’un mage capable de neutraliser ma mère. Mon Maître attend de ses apprentis que nous prenions des décisions capables de renverser l’équilibre des forces et c’est ce que je fais. Si les rôles étaient inversés, il n’hésiterait pas une seconde. Qu’importe que nous finissions fâchés à vie.

Les crises faisaient évoluer Lev si rapidement que Luzerne dû l’inspecter de la tête aux pieds pour s’assurer qu’elle ne s’était pas trompée de compagnon d’aventure. Pour marquer son étonnement, la forgeronne alla jusqu’à le pousser du doigt pour vérifier qu’il était tangible.

— Par les Saintes, qu’avez-vous fait du puceau effrayé que j’ai déposé à Grand Val ? le charia-t-elle. T’es devenu sacrément couillu depuis notre dernière rencontre.

Lev expira fortement par le nez, mi-amusé mi-désabusé.

— J’ai frôlé la mort de si près que les Saintes ont peut-être modifié mon âme avant de la rendre à mon corps, ironisa l’adolescent.

— Wow ! Tu crois que c’est possible, un truc pareil ? s’enquit-elle, enthousiasmée par cette perspective.

— Depuis que je sais que le ciel est fissuré, plus rien n’est impossible.

— Hein ?! s’étrangla Luzerne. Il a quoi le ciel ?

— Non, rien. Laisse tomber.

La forgeronne n’était pas plus sensible à la magie que capable de la discerner. Pour un non initié, être né Fané était une bénédiction. En effet, si les histoires de magie étaient monnaie courante, la population voyait d’un mauvais œil qu’un gamin sans pouvoirs leur parle de ses visions. Luzerne ne percevait que le monde le plus ordinaire et elle n’avait pas besoin de s’inquiéter pour plus.

Miraa avait expliqué que le cristal, emprunté à Tolen, mettrait la journée à soigner les blessures de son fils. Ce délai étant presque révolu, Lev insista pour trouver un refuge où il pourrait terminer son traitement. Rompue à la vie en extérieur, Luzerne lui dégota un coin à l'abri du vent, derrière la moitié restante d’un arbre foudroyé. Il ne fallait pas espérer mieux dans ce paysage de lande rocailleuse.

Lev ouvrit sa chemise et dénoua la ceinture qui maintenait le cristal en place contre son abdomen. La pierre ne luisait plus. Toute la magie qu’il contenait s’était déversée par la fissure créée par les dents de sa mère. Ce n’était plus qu’une masse inerte. Guérit ou non, l’adolescent ne pouvait plus compter sur son assistance.

Il inspecta l’emplacement des blessures les plus graves, dans l’espoir qu’elles se soient pleinement résorbées. Ses jambes étaient lourdes lors de la marche, mais elles ne présentaient plus aucune trace des multiples fractures qui auraient justifié leur amputation. Les nouvelles étaient moins bonnes au niveau de sa perforation ventrale. Le trou s’était résorbé et avait cédé la place à une légère cavité perceptible au touché. À l’intérieur de son corps, les choses ne semblaient pas aussi réjouissantes. Un hématome violet foncé, de la taille d’une assiette, s'étalait sous la cicatrice. Impossible de savoir si ses tripes s’étaient ressoudées dans l’ordre. Une douleur lancinante restait présente, mais il se sentait capable de l’endurer.

Tandis que Lev faisait l’inventaire de ses abats, Luzerne en profita pour le détailler de la tête aux pieds. Il était debout, vivant et dans une santé suffisante pour mener à bien le plan de Miraa, mais il lui parut changé et pas d’une manière plaisante. L’assurance et la détermination dont il s’était paré ne reposaient plus sur de beaux sentiments. Lev était aussi sombre que cette aura qu’elle ne pouvait pas percevoir.

— Tu es sûr que ça va ? se soucia-t-elle.

— Oui ! répliqua le jeune homme. Je tiendrais le coup. Le soleil descend sur l’horizon. Ce sera bientôt l’heure.

Depuis leur cachette de fortune, ils avaient une vue dégagée sur le phare. L’édifice était composé de deux bâtiments se mêlant l’un à l’autre. Une première élévation, de forme ovale, devait accueillir les réserves de matériel et les provisions nécessaires à l’entretien des mécanismes et du personnel. Elle était percée de petites ouvertures circulaires à intervalles réguliers. Le vent venant de l’océan sifflait à l’embouchure de certaines d’entre elles. Un détail lugubre qui hérissa les poils sur la nuque de Luzerne.

Au-dessus se dressait une tour qui doublait la taille de l’ensemble. Droite et austère, elle défiait à la fois le ciel nuageux et l’océan agité. Sa couronne vitrée avait volé en éclats. Certes, l’endroit était reculé, mais la disparition d’un phare, sur les côtes du royaume, ne resterait pas longtemps sans réponse de la part de la marine. Il y avait fort à parier que Tolen s’était installé récemment dans ce lieu, afin de mettre en scène ses retrouvailles avec Cyriaque. Sous peu, le propriétaire légitime des lieux missionnerait une troupe pour enquêter. Les Saintes seules savaient ce qu’ils découvriraient en en reprenant possession.

Lev jugeait cela trop caricatural. Beaucoup de légendes arrivaient à leur conclusion dans un endroit similaire. Un château, une tour, une crypte… à croire que les instigateurs de plans malfaisants souffraient tous d’un complexe commun lié à leur lieu de villégiature. Dans le cas de Tolen, l’apprenti nota qu’il manquait de panache. À sa place, il se serait entouré d’une troupe de mercenaires. Ne serait-ce que pour l’effet ressenti par un intrus, à l’approche de leur campement autour de son repaire. Les trois lapins et les deux corbeaux qui traversèrent la lande n’avaient rien d’un comité d’accueil pouvant figurer dans un chant de bardes. Ermanno aurait, sans doute, imaginé un mensonge poétique pour enjoliver ce souvenir, mais le demi-frère de Cyriaque n’était pas du voyage.

Lorsque le soleil disparut derrière les vagues, Lev et Luzerne approchèrent du bâtiment. Il n’y eut qu’un nuage d’insectes agaçants et le vent pour ralentir leur progression. Même le sol, pourtant d’aspect spongieux, se révéla agréablement praticable.

Quelqu’un les observait, ils en étaient convaincus. Arrivés à une vingtaine de mètres du phare, leur impression se confirma. Un minuscule éclair bleuté surgit par l’une des ouvertures circulaires les surplombant. L’arc descendit le long de la façade en sautillant à la surface des pierres. Lev et Luzerne suivirent sa trajectoire jusqu’à le voir se disperser dans la poignée d’une porte dérobée. De prime abord réticente à l’idée de poser sa main sur le métal, la forgeronne ferma les yeux puis tenta d’accéder au phare. Le panneau de bois ne bougea pas d’un millimètre.

— Porte fermée. Fin de l’aventure. Y a plus qu’à rentrer à la maison, plaisanta-t-elle pour dissimuler l’inquiétude qui rendait sa voix aiguë.

— Sois patiente. Elle va venir nous ouvrir.

Un vœu qui fut rapidement exaucé. Leur hôtesse s’affairait derrière le battant, faisant riper plusieurs verrous. Miraa ne se jeta pas au cou de son fils. À la place, elle brandit sa main vers le torse de Luzerne et propulsa des éclairs. Lev bouscula sa mère au dernier moment, ce qui sauva la rouquine. La décharge d’électricité crépita contre la pierre. En retour, la forgeronne voulut lui emboutir le crâne à l’aide de son marteau.

— Ça suffit ! s’interposa Lev.

— Elle a essayé de me tuer ! fulmina Luzerne.

— Je t’avais dit de venir seul !

La rencontre tournait au pugilat et Miraa dût imposer le silence. En l’absence de voisinage, les voix et les cris portaient loin.

— Fermez-la ! ordonna-t-elle. Il va vous entendre.

— Ah ça ! pour la fermer, je vais te la fermer définitivement.

Le marteau de forgeron vola en direction de la manieuse de foudre, sans réussir à l’atteindre.

— Luzerne, arrête ! lui intima Lev, avec l’intention d’un cri, mais dépourvu du volume adéquat.

— Je ne vais pas me laisser frire par une sorcière.

— C’est ma mère, et tu es mon amie. Je suis sûr qu’elle ne te veut aucun mal.

— Tu devais venir seul. Elle pourrait être à la solde de Tolen, argumenta Miraa, pour justifier son geste. Ce type a des marionnettes partout. Je voulais seulement l'étourdir.

Les zébrures noires que les éclairs avaient imprimées sur la pierre n’allaient pas dans le sens de ses explications.

— Vous ne ressemblez en rien à la Miraaka des légendes, la provoqua Luzerne. Pour moi, c’est vous qui avez l’air d’une marionnette aux ordres du gars qui a enlevé ma Moïra, alors tenez votre langue.

— Renvoie cette peste chez elle, décréta Miraa. Si Tolen la voit, il comprendra tout de suite qu’il y a un problème.

Lev planta ses mains dans ses poches, baissa la tête et donna un coup de botte gêné dans une touffe d’herbe.

— J’ai besoin d’elle. Sans Luzerne, je n’aurai pas le courage d’aller jusqu’au bout. Il va falloir t'accommoder de sa présence. De toute façon, la toupie est tombée dans l’océan. On est coincés ici.

— Tu as perdu la… Miraa ne termina pas sa phrase, se contentant de mimer toute l’étendue de sa contrariété.

Luzerne poussa son camarade vers l’intérieur, obligeant Miraa à reculer. La forgeronne referma la porte.

— La peste et le choléra vont devoir faire équipe, ce soir, plaça-t-elle, amer. À moins que vous ne preniez le temps de me raccompagner à la maison.

Son sourire était plein de hargne et de mépris. Elle savait que le plan de leur hôtesse ne pouvait être ni reporté, ni retardé. Miraa devrait céder ou se passer de la précieuse aide de son fils.

— Si quelqu’un meurt ce soir, ce sera de ta faute, la mit en garde la manieuse de foudre.

— Occupez-vous de vos affaires de mages et laissez-moi secourir Moïra. Je ne demande que ça.

À bout de patience, Miraa cessa de dénigrer la rouquine et conduisit discrètement les jeunes gens jusqu’à un bureau, plusieurs étages au-dessus. Celui de l’intendant des lieux, à en croire l’uniforme que portait l’infortuné moustachu foudroyé dans son fauteuil.

— Je dois m’assurer que Tolen est trop occupé par les préparatifs du rituel pour sentir venir le piège. En attendant, restez cachés ici.

— Sans possibilité de repli ? se méfia Luzerne.

— Toi…

La mage se mordit l’intérieur de la joue pour contenir sa colère envers la rouquine. Mieux valait ne pas envenimer la situation et tourner les talons.

— Une demi-heure sans bouger, vous devriez y arriver, non ?

Miraa n’attendit pas la réponse pour quitter la pièce. Une disparition qui inspira Luzerne. Elle s’autorisa un bref aboiement provocateur.

— Arrête… soupira Lev, fatigué.

— Quoi ? gronda la forgeronne. Être ta mère ou une légende, ça lui donne pas le droit de nous parler comme des chiens. Et encore, celui de mon cousin l’aurait mordue.

— Luzerne ! craqua-t-il. Tu ne te rends pas compte des enjeux de ce que nous allons tenter ? Si ça marche, ma mère récupèrera ses pouvoirs, le Maître pourra neutraliser son ennemi le plus retors, et moi… moi… je serai enfin un héros. J’aurai accompli quelque chose qui a du sens.

— Tu as confiance en elle à ce point ? l’invita-t-elle à douter. Une femme dont tu ne sais quasiment rien. Celle qui t’as abandonnée chez ta tante. Je pense que tu gobes beaucoup trop facilement le moindre de ses mots.

— C’est Miraaka, lui opposa Lev. Une femme connue pour avoir participé au sauvetage du royaume à maintes reprises dans sa jeunesse. Et puis, c’est ma mère. Je lui dois le respect du sang, même si elle a été absente lorsque j’avais besoin d’elle.

— Foutaises !

Un sofa était présent sur la droite du bureau. L’odeur de chair grillée avait imprégné le tissu, mais cela ne dissuada pas Luzerne de s’y vautrer.

— Ma grand-mère a été présente, chaque jour de l’enfance de mon oncle, conta-t-elle, d’une voix morne. Idem pour les premières années de ma vie. Elle était douce et prévenante. Pourtant, un jour, pour une histoire de bateau vendu sans son accord, elle m’a jeté dans la rivière, une corde à la cheville.

Lev l’écoutait, muet face à ces confidences.

— Mon oncle a dû se battre avec sa propre mère pour accéder à la corde et me remonter. Lorsque j’ai repris connaissance — quatre jours plus tard — la seule chose que l’équipage a bien voulu me raconter se résumait en une phrase : jamais je ne reverrai ma grand-mère.

— Le capitaine Sativa est un brave homme, objecta l’apprenti. Jamais il n’aurait tué sa mère.

— Il y a des lignes rouges, dans la vie, qui ne peuvent être franchies sans en payer le prix. Tout ne saurait être pardonné ou justifié. Comme tous les autres, les liens du sang ont leurs limites.

— Où veux-tu en venir avec tes histoires ?

— Moi ? Nulle part, se dédouana Luzerne. C’est toi qui dois faire du chemin dans ta tête. T’interroger sur les motivations de Miraaka et sur la voie que tu as choisi de suivre. Pas celle sur laquelle elle t’a mise. Ici, je vois des morts et des proches en danger. Alors, les paroles rassurantes d’une femme, dont je ne connais que des histoires enjolivées, ne me suffisent pas.

Les restes grillés de l’intendant, figés à jamais, ne trouvèrent aucuns arguments pour défendre la mère de Lev.

— Je sais parfaitement dans quoi je me suis engagé !

Luzerne s’allongea dans le sofa et ferma les yeux, dans l’espoir d’apaiser les dernières vagues de son estomac. Elle devrait être en pleine possession de ses moyens quand ils recevraient le signal.

— Puissent les Saintes être témoins des heures à venir et nous accueillir le plus tard possible, psalmodia la forgeronne avant de se murer dans le silence.

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TiteTeigne
Posté le 25/06/2022
Autant le chapitre précédent est un dialogue assez froid et sombre, autant ce chapitre commence par une boulette de Lev, j'adore le paradoxe ! La pièce du puzzle sur laquelle Tolen compte tant semble comme à son habitude, nous montrer bien des surprises et cela ne m'étonnerait pas que Tolen se retrouve bien déconfit à un moment ou un autre XD Autant on commence sur une maladresse, autant il fait preuve de maturité dans sa manière d'aborder le conflit à venir. Nouveau paradoxe sur la fin du chapitre qui me laisse perplexe, il semble être en total accord avec le plan de sa mère, alors qu'il me semblait qu'il était plutôt dubitatif auparavant. À revoir dans la continuité mais ses paroles me titillent pour le coup.
Et juste en petite note, j'aime beaucoup le passage sur la caricature des lieux des méchants :D

Petits points :
"et ils auraient basculé (s) dans l'écume..."
"le fantôme de ta mère t'a (as) demandé"
"un gamin sans pouvoir (s)"
"légère cavité perceptible au toucheR"
"Je tiendrai (s) le coup"
"me laisser frire par (sans) une sorcière..."
"elle m'a jetéE..."
"ne trouvèrent aucun argument (s)"
Achayre
Posté le 27/06/2022
Un point qu'il faut garder en tête, c'est l'immaturité morale et psychologique de Lev. Contrairement à un héros classique, il est très fragile dans ses convictions et a tendance à se rattacher au dernier coup de pression qui s'impose à lui. Il a plein de choses à reprocher à sa mère, mais c'est sa mère. Il veut être un héros, mais il s'est quasiment fait tué en le faisant à sa façon. Le plan de Miraa lui est imposé donc ça l'emmerde dans sa recherche d'indépendance, mais il a l'impression que c'est le bon truc à faire car, elle, c'est une vraie héroïne qui sait ce qu'elle fait.
Je verrais pour mettre ce concept plus en avant
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