chap 3: katatium ( parti 1)

J’entrais dans cet amphithéâtre, le même où il m’avait accueillie à mon arrivée. Les lieux semblaient familiers, mais la pénombre des murs et l’éclat acéré de la lumière les rendaient presque irréels. Comme un décor figé, prêt à s’écrouler. Sofidios se tenait déjà là, immobile, droit sur ses corps serpentin. Ses paupières closes lui donnaient l’air d’une statue, mais une menace latente émanait de chaque fibre de son être.

Je choisis une place libre au premier rang, bien que ce ne fût pas mon choix instinctif. Les murmures des autres emplissaient la salle. Certains se présentaient, échangeaient leurs noms ou plaisantaient nerveusement, essayant d’oublier où nous étions et pourquoi. Moi, je restais à l’écart, la tête baissée. Je n’avais pas besoin de connaître leurs noms. Je n’avais pas envie d’amis. Même s’ils avaient partagé la même cage que moi et Stan, je ne voulais pas risquer leurs vies en me rapprochant d’eux. Pas encore. Pas maintenant. Ils ne comprend…

— Shhhh…

Le bruit, à la fois léger et tranchant, résonna dans l’amphithéâtre. Un frisson instinctif me parcourut. Sofidios ouvrit lentement les yeux, révélant deux pupilles fendues, d’un vert clair empreint de   sagesse. Pourtant, derrière cette lumière apaisante se cachait une volonté froide, presque cruelle, qu’il semblait imposer avec une maîtrise calculée. Sa voix, basse mais irrésistible, brisa l’air.

— J’ai beaucoup trop de choses à vous apprendre pour attendre la fin des mondanités, déclara-t-il d’une voix basse mais qui résonnait dans chaque recoin de l’amphithéâtre. Vous aurez tout le temps de discuter quand vos vies ne seront plus en danger.

Son ton était sans appel, laissant peu de place à l’interprétation. Il se tourna vers un grand bloc qui lui servait de tableau. Avec un geste précis de sa main griffue, il traça un mot unique en lettres grises cendre sur la surface noire immaculée : "Katatium."

Il se retourna pour nous faire face, ses yeux fixant chacun de nous tour à tour, comme pour graver ce moment dans nos mémoires.

— Katatium. Vous ne l’avez jamais entendu, mais le jour où les guerriers le hurleront, vous devrez fuir.

Il promena son regard sur l’assemblée, désormais assise, les visages figés dans une pâleur presque uniforme.

— Quelqu’un a-t-il une vague idée de ce que peut bien cacher ce terme ?

Un silence lourd s’installa, brisé finalement par une femme assise au fond de la classe. Elle se leva d’un bond, son teint plus livide que les autres. Une cicatrice verticale barrait son visage, passant entre ses yeux écarquillés par la terreur et traçant une ligne de peau nue sur son crâne.

— Ce sont des monstres ! lâcha-t-elle d’une voix tremblante.

Quelques murmures nerveux s’élevèrent autour d’elle, un mélange confus d’effroi et d’excitation. L’atmosphère changeait, lourde d’une tension presque palpable. Les respirations s’accéléraient, les chuchotements se faisaient pressants, comme si chacun cherchait à dissimuler sa peur derrière une bravade ou un ricanement. J’entendais cet étrange mélange de terreur et de fascination, et il me dégoûtait. Les humains ne changeraient donc jamais, en dépits des millénaires.

Malgré le brouhaha ambiant, la femme continua, les poings crispés.

— Ce sont eux qui m’ont mise dans cet état. On m’a retrouvée dans les champs de trous blancs… Ces abominations tentaient de me tuer. Ils ne laissent personne en vie. Personne ! Je…

— Calmez-vous, ma jeune amie, l’interrompit Sofidios d’un ton glacial mais mesuré. Nous sommes ici pour apprendre le monde qui vous entoure, pas pour écouter le récit de vos péripéties personnelles.

La femme se rassit, secouée, tandis que Sofidios continuait, son regard perçant balayant l’amphithéâtre.

— Vous avez raison sur un point : ce mot signifie bien "monstre". Mais pas dans le sens que vous imaginez. Ces êtres, contrairement à vous, n’ont pas eu la chance de conserver leur raison.

Il marqua une pause, laissant échapper un soupir avant de serpenter lentement entre nos rangs. Son corps ondulait avec une fluidité presque hypnotique, ses deux queues serpentines se mouvant en parfaite harmonie.

— Ils sont des anomalies causées par les trous blancs, déclara-t-il enfin, sa voix résonnant comme une sentence irrévocable. Chacun d’eux, tout comme vous tous ici, était humain avant de tomber dans les trous noirs de vos époques respectives. Certains d’entre eux pourraient être vos mères, vos pères, vos frères, vos grands-mères… Tout comme vous, le passage d’un trou noir à un trou blanc les a changés. Mais, à la différence de vous, ce changement n’a apporté que désolation et destruction dans leur esprit.

Notre assemblée hétéroclite resta figée, suspendue à ses paroles. Les murmures avaient cessé, remplacés par un silence de mort. Nous pensions probablement tous la même chose à cet instant précis : Nous aurions pu être ces choses. Nous aurions pu perdre notre humanité.

Pour ma part, j’étais autant fascinée qu’horrifiée. Une partie de moi enviait presque leur sort. Je ne pouvais m’empêcher de penser que certains hommes de mon époque, bien plus cruels et virulents, auraient mieux incarné ces abominations. Et pourtant, ils n’avaient jamais atteint cette temporalité.

Mes yeux parcoururent les rangs autour de moi alors que je m’étais instinctivement tournée pour suivre notre enseignant du regard. Ils étaient peu nombreux, peut-être une vingtaine, mais leur diversité frappait autant que leur uniformité dans la peur. Les oreilles des félins frémissaient dans un courant d’air inexistant, leurs prunelles dilatées cherchant un danger invisible. Une créature à fourrure épaisse se frotta les bras, comme si le froid s’était infiltré sous sa peau, tandis qu’une silhouette massive, mi-homme mi-mammouth, tremblait sur ses jambes larges, ses doigts épais crispés contre ses cuisses.

Certaines mutations étaient plus subtiles, et leurs réactions semblaient refléter mes propres angoisses. Leurs particularités ne faisaient qu’accentuer nos terreurs réciproques : eux, déjà transformés, semblaient résignés à leur sort, tandis que nous, encore en mutation, nous nous accrochions à ce qu’il nous restait d’humanité. Je n’avais pour l’instant que mes ailes, mais qu’est-ce qui me disait que demain, je ne partagerais pas les écailles scintillantes de cette voisine ou la langue fendue de cet homme recroquevillé près du chauffage ?

 Je levai une main tremblante, tourmentée par deux détails absents qui me glaçaient le sang. Une question brûlait mes lèvres, mais je n’osais formuler que l’autre. La premiere réponse, je le craignais, me terrifierait encore davantage.

— Monsieur ? murmurai-je.

— Appelez-moi Sofidios ou M. Anguis, je vous prie. Parlez.

— Qu’est-ce qui fait une si grande différence entre eux et nous, si tout s’est passé de la même manière ?

Il s’approcha de moi, fixant mon regard avec intensité, jusqu’à ce que je sois forcée de m’enfoncer dans mon siège, incapable de soutenir cette pression.

— Ce qui vous différencie, très chère, c’est la magie, dit-il d’une voix presque chuchotée, mais tellement assurée.

Il se redressa alors, et, comme un serpent en pleine contemplation de sa proie, il reprit sa déambulation entre les rangs, me permettant de respirer à nouveau.

— Et plus précisément, l’association des magies qui divergent. Je vous expliquerai mieux notre système de magie demain, mais pour l’instant, vous ne pouvez décemment pas comprendre sans avoir acquis les bases. La magie se divise en trois groupes, eux-mêmes subdivisés en éléments. Je suis sûr que vous connaissez les quatre éléments du premier groupe… disons, vous.

Il pointa du doigt un homme d’environ une quarantaine d’années, criblé de bleus, un bras dans le plâtre, et pour unique distinction, ses oreilles devenues pointues, légèrement remontées par rapport à ce qu’elles auraient dû être, juste au-dessus de ses anciennes tempes. L’homme se leva, hésitant, comme s’il venait de sortir d’un mauvais rêve.

— L’eau, le feu, l’air et la terre ?

— Exactement.

Notre professeur fit un geste pour inviter l’homme à se rassoir, avant de reprendre d’un ton bien plus calme et posé qu’auparavant. Il semblait prendre plaisir à voir notre attention se fixer sur lui, à peine perturbée par l’atmosphère encore tendue.

— Le second groupe est moins évident, mais je suis certain que, si je vous dis qu’il se divise en deux éléments qui cohabitent déjà depuis des milliards d’années dans ce que la nature a construit, et que nous pouvons les observer en permanence, vous aurez la réponse.

Il laissa un silence s’installer, comme s’il attendait la réaction de ses élèves, puis il fixa un groupe d’entre nous, le regard perçant.

— Le jour et la nuit ?

Un léger sourire se dessina sur son visage, un sourire étrange, presque amusé.

— Presque, jeune renarde. La lumière et les ténèbres, voilà la réflexion que j’attendais.

À ces mots, Sofidios sembla se détendre, un sourire chaleureux illuminant son visage. Il avait su briser la tension qui nous rongeait tous, nous offrant à nous, ses élèves, une possibilité de laisser parler notre spontanéité, un espace où la peur pouvait un peu s’estomper.

-           Le dernier groupe de magie n’a qu’un seul élément, probablement le plus puissant de tous : l’énergie, aussi appelée électricité, bien que ce terme ne rende pas justice à cet élément. Pour en revenir à notre sujet, les katatium voient le jour dans la « mauvaise » association de ces éléments. Quelqu’un peut-il me donner un exemple ?

-           L’eau et le feu ?

-           Exactement, 10 points pour Gryffondor…

Un éclat de rire s’échappa de ma bouche à cette évocation, et je tournais mon regard vers le jeune homme qui avait parlé. Un lion, vêtu de rouge, qui, visiblement, ne comprenait pas la blague. Il nous dévisagea, perplexe, avant de nous regarder un à un, comme s’il s’était demandé s’il avait raté quelque chose.

-           Ne vous en faites pas, jeune homme, dit Sofidios en levant la main pour faire un geste apaisant. J’ai lancé cette blague pour évaluer qui venait de quelle époque. Vous avez tous voyagé longtemps, mais les cinq personnes qui ont ri… Eh bien, disons qu’elles ont fait un voyage un peu plus long que les autres.

L’ambiance se détendit légèrement. Certains se regardaient avec curiosité, d’autres, comme moi, hésitaient à laisser échapper un rire nerveux. La référence était clairement d’un autre temps, et il était évident que tout le monde ne la saisissait pas. Le lion, toujours confus, se tourna vers ses voisins, cherchant une explication, mais personne ne semblait vraiment prêt à lui en donner une.

Sofidios, comme à son habitude, ne laissa rien paraître de son propre amusement, mais un léger sourire s’étira sur ses lèvres. Il savait bien que cette touche d’humour, aussi minime soit-elle, suffirait à rendre l’atmosphère moins pesante. D’un coup, nous étions tous un peu plus humains, un peu plus proches.

— Le feu et l’eau sont évidemment un exemple simple, mais d’autres associations sont bien moins évidentes. Prenons l’énergie, par exemple. Elle ne peut s’associer qu’à deux autres éléments : la lumière et l’air. Toute autre combinaison avec l’énergie conduit inévitablement à un katatium.

Un murmure parcourut la salle. Je pouvais voir les sourcils froncés et les yeux plissés, chacun essayant de comprendre les implications de cette révélation.

— Sachez tout de même, continua Sofidios, que certains rares katatium peuvent être raisonnés dans des conditions très spécifiques. Toutefois, la majorité d’entre eux restent incontrôlables et dangereux, bien que cela ne décourage pas l’Empire d’en tirer parti.

Il marqua une pause, laissant ses paroles peser dans l’air.

— Prenons un exemple : les krocus. Ils sont le mélange de « lycus » — des hybrides de loups associés à la terre — et de « krocodeilis », autrement dit, des crocodiles associés à l’eau. L’Empire, opportuniste comme toujours, a trouvé le moyen de les capturer et de les domestiquer… à leur manière.

Un silence lourd suivit, rapidement brisé par une question hésitante.

— Vous voulez dire qu’ils les utilisent comme… des armes ?

— Exactement, répondit Sofidios avec une amertume palpable. Ces pauvres bêtes ne sont rien de plus que des outils pour l’Empire. Avec un collier empli de leur seul point faible — un liquide appelé « bave de bracon » issu de « savralcoat » —, ils arrivent à dominer ces créatures, les transformant en soldats d’une violence extrême et d’une résistance bien supérieure à celle d’un humain classique.

Une autre main se leva.

— Il n’est pas possible que ces deux éléments s’entendent ?

— Si, répondit Sofidios. Mais dans le cas des krocus, il manque les ténèbres. Un lycus en est dépourvu, ils ne possèdent pas de ténèbres. Si un loup portait cet élément, il cesserait d’être un lycus. Il deviendrait alors… un « cerber ».

L’assemblée se tendit, les murmures s’intensifiant légèrement. Sofidios, imperturbable, leva une main pour réclamer le silence.

— Nous y reviendrons dans deux jours, annonça-t-il avec une pointe de mystère. Pour l’heure, retenez ceci : les krocus sont des victimes de l’Empire, tout autant que vous, mais eux n’auront d’autre choix que de vous tuer. Des questions ?

— M. Angius ! Qu’est-ce qu’un « savralcoat », au juste ?

Sofidios, visiblement ravi de la curiosité suscitée par le sujet, se redressa légèrement avant de répondre.

— Eh bien, il s’agit d’un animal qui pourrait s’apparenter au lézard de votre époque. Cependant, à force de mutations, il a développé des ailes, et ses écailles ont été remplacées par des plumes aux teintes éclatantes : vertes, bleues et jaunes. Ce curieux reptile inspire de l’air, mais expire de la neige. Il possède ce que nous pourrions appeler un "sang gelé".

Il marqua une pause pour évaluer notre réaction, puis poursuivit, son ton empreint de pédagogie :

— En réalité, son corps est constamment plus froid que l’air ambiant, ce qui le pousse à chercher de la chaleur par tous les moyens. Ceux d’entre vous qui ont déjà allumé un feu en extérieur ont peut-être eu l’occasion d’en observer. Ces créatures adorent se coucher sur les braises pour se réchauffer, bien que cela leur vaille parfois de mettre feu à leur plumage.

Un murmure amusé parcourut la salle, mais notre professeur conserva son sérieux.

— Malgré ces maladresses, les savralcoats sont inoffensifs en temps normal et, croyez-le ou non, font d’excellents animaux de compagnie. Cependant, ils rencontrent une difficulté majeure : ils sont incapables de couver leurs œufs eux-mêmes. Leur température corporelle glaciale ferait geler leur progéniture. Pour compenser, ils deviennent extrêmement agressifs si quiconque s’approche du feu où ils ont déposé leur portée. C’est leur instinct de survie qui parle.

Il marqua une nouvelle pause, laissant chacun digérer ces informations avant de conclure.

— Les petits, quant à eux, naissent recouverts d’écailles et ressemblent fortement à des salamandres, à ceci près qu’ils possèdent déjà des ailes, bien qu’elles soient encore fragiles.

Mes camarades se mirent à poser des questions dans tous les sens. Certaines étaient pertinentes, d’autres beaucoup moins à mes yeux. Pourtant, une interrogation particulière persistait dans mon esprit. Elle semblait trop évidente pour que personne d’autre ne la formule. Pourtant, je fus visiblement la seule à oser.

— Qu’est-ce qui fait d’eux des soldats plus lucratifs pour l’Empire ?

Angius soupira profondément, comme si la question réveillait un poids qu’il portait depuis longtemps. Son regard s’assombrit légèrement avant qu’il ne réponde, d’un ton grave et posé.

— Ils ne vieillissent pas. Et leur résistance est exceptionnelle. Si vous voulez espérer les neutraliser, il est impératif de leur provoquer une hémorragie grave. Rien d’autre ne fonctionne réellement.

Il baissa légèrement les yeux, comme pour alourdir davantage ses mots.

— Le seul "avantage", si nous pouvons l’appeler ainsi, dans cette disposition de l’Empire, est qu’ils sont stériles.

Le silence qui suivit fut pesant. Les implications de ses paroles ne laissaient aucune place à l’interprétation.

— Sur ce, je crois qu’il est l’heure de nous séparer pour aujourd’hui. Demain, nous approfondirons ce qui entoure la magie et ses implications. Bonne journée à vous.

La plupart de mes camarades étaient déjà pressés de sortir, se bousculant sans retenue pour arriver les premiers à la porte. Leurs rires et éclats de voix couvraient presque les derniers mots de Sofidios. Je ne pouvais que les observer, figée, préférant attendre que leur brouhaha cesse plutôt que de m’engager dans cette cohue.

— Je vous donne beaucoup d’informations, n’est-ce pas ?

Je sursautai légèrement en entendant cette voix proche. En me retournant, je vis que Sofidios s’était approché discrètement. Il regardait, amusé, mes camarades s’entasser comme un troupeau désorganisé près de la sortie.

— Oui… Mais tout a été intéressant. Je commence surtout à comprendre que je suis dans une sacrée mouise, répondis-je avec une pointe d’ironie pour masquer ma nervosité.

Son sourire s’élargit, bienveillant.

— Ne vous inquiétez pas. Vous passerez par là comme tout le monde. Depuis le temps que je suis ici, j’ai appris que nous finissons tous par nous adapter aux mutations.

Mon esprit se figea instantanément. Ce mot, "mutation", résonna en moi comme un écho glaçant. Ce qu’il sous-entendait m’apparut d’un seul coup.

— Vous aussi… Vous venez des trous blancs ?

Sofidios eut un léger rire, empreint de mélancolie.

— Et oui. Avec mes sœurs, nous avons été parmi les premiers à arriver par ce moyen. Mais c’est une histoire pour un autre jours.

Il désigna la porte d’un geste.

— La voie est libre, maintenant.

Je le remerciai d’un signe de tête, bien que mille questions se bousculaient dans mon esprit. Alors que je passais enfin le seuil de la salle, je ne pouvais m’empêcher de penser que, demain, les réponses que je cherchais viendraient peut-être compliquer encore davantage ce mystère.

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DSWritter
Posté le 05/03/2025
Un début de chapitre prometteur, avec une nouvelle dynamique intrigante autour du katatium. C'est chouette d'en savoir un peu plus sur ce monde ! Les descriptions sont immersives et l'action prend un nouveau tournant.
J'aurais aimé mieux comprendre l'impact de ces explications sur les personnages secondaires. Cela ajouterait encore plus de profondeur au récit. Hâte de découvrir la suite et d'en savoir plus !
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