Chap 34 : Recoller les morceaux

Par Achayre
Notes de l’auteur : Premier jet non corrigé - Écriture de la semaine 34

07/09/23 : Mise en ligne de la version corrigée

L’histoire était-elle terminée ? Qu’advenait-il d’un héros, une fois défait ? Lev fixait les fissures du ciel étoilé à la recherche de réponses. Dans les contes qui peuplaient sa tête, il arrivait que le mal l’emporte pour un temps, mais un autre champion débarquait à la strophe suivante pour rétablir l’équilibre. Aucun barde ne chantait en détail la débâcle qui suivait l’échec.

Perdre était beaucoup plus amer que le plus âpre des agrumes ou la pire des bières qu’il ait pu servir lorsqu’il travaillait à la Rap’. Cette saveur répugnante ne s’exprimait pas que dans la bouche des vaincus. Elle infusait dans le moindre recoin des vêtements de Lev, de sa peau, de son âme. Tout n’était plus qu’amertume et dépit. Même les larmes se refusaient à lui. Pourquoi viendraient-elles rincer la crasse d’un désespoir aussitôt renouvelé ?

À l’opposé du jeune apprenti, Tolen était extatique. La pluie d’énergie magique, drainée depuis Ételrune, semblait ne jamais devoir cesser. Des blessures que Lev lui avait infligées, il ne restait que les stigmates sur sa robe de mage. Celle-ci n’était plus qu’un voile de tissu déchiqueté, maculée de rouge, tandis que son corps était de toujours intact. Du fait des pouvoirs qu’il dévorait, le quasi-centenaire arborait des traits si juvéniles qu’ils auraient fait passer Lev pour son aîné.

La victoire de Tolen était complète et, d’ici peu, on conterait l’histoire de son ascension dans les tavernes. Les paroles dépendraient de ses choix. Le mage deviendrait-il un Saint bienveillant ou une plaie pour le Royaume d’Arpentras, puis le monde ? Malheureusement, la réponse faisait peu de doutes, du fait des méthodes qu’il avait employées pour atteindre son objectif.

Lev se força à tourner la tête vers son maître. Le garçon se détesta d’en être encore capable. Il lui restait des forces. Avec un peu de volonté, il aurait pu se lancer dans un ultime assaut désespéré, mais la vacuité de cette tentative le gardait cloué au sol.

Mâchoire, genoux, épaules, hanches, chaque articulation du vieux renard étaient déboitées. À cela s’ajoutaient les nombreux os brisés et les cartilages en miettes. Seuls les yeux de Cyriaque conservaient leur mobilité. Lev fut surpris d’y découvrir une combativité presque intacte. Son maître était plus mort qu’autre chose, et pourtant, intérieurement, il demeurait prêt à se battre. L’ironie de la situation arracha un ricanement plaintif à l’apprenti.

Ce ne fut qu’en apercevant la courte aura de Cyriaque s’agiter au sommet de son épaule que Lev comprit qu’il cherchait à communiquer. À cours d’options et d’intention de se relever, l’apprenti étira sa propre aura en direction de celle du mourant. Il tâtonna un moment sans parvenir à rétablir le lien qu’ils avaient partagé avant l’affrontement contre Miraa. Cyriaque s’impatienta et lui imposa sa présence.

Lev n’aurait su décrire l’étrange sensation qui accompagna cette connexion. Un millier d’épingles venaient de lui traverser le cerveau. À moins que ses vertèbres ne se soient transformées en glaçons. Non, ses tripes venaient de faire un tour complet dans son ventre. Les signaux contradictoires que lui transmettait son corps faillirent le faire vomir. Cette sensation de malaise se dissipa relativement vite.

— Est-ce que tu m’entends ?

Une silhouette fantomatique, aux contours rappelant l’aspect général du vieux mage, tentait de lui parler. De temps à autre, les traits de son visage se déformaient pour devenir ceux d’une tête de renard. Pendant que le temps s’étirait autour d’eux, transformant les secondes en minutes, la voix de Cyriaque raisonna directement dans le crâne de Lev.

— Je vous entends, Maître, mais ça fait mal.

— C’est à cause de la teinte de ton aura, expliqua le mage. Pour utiliser ce genre de magie, nos auras doivent être dans un état de détresse émotionnelle équivalent. Nous sommes à la limite du supportable. Un degré de plus et tu serais hors d’atteinte. Je n’aurais jamais cru qu’il soit possible d’atteindre une nuance de noir plus profonde que la mienne.

— J’ai tué ma mère, soupira Lev, rongé par les remords.

— Et je n’aurais pas de mots assez forts pour te consoler.

— Alors pourquoi vous accrocher à moi ? se méfia l’adolescent. Si ce n’est pas pour m’aider, c’est que vous avez un plan à m’imposer.

— À te proposer, le corrigea Cyriaque.

Un ricanement dépité parcouru le corps las du jeune homme.

— Obéir ou laisser ce type dicter sa volonté au monde, quelles belles perspectives de choix, se moqua-t-il. À défaut d’avoir du respect pour moi, faites au moins l’effort de ne pas me prendre pour un idiot.

— J’ai du respect pour toi, Lev. Tout comme Moïra et cette gamine rousse, taillée dans un chêne. Tes blessures et les comportements abusifs dont tu as fait l’objet ne te permettent peut-être plus de le voir, mais ta vie n’est pas si désastreuse.

En effet, Lev n’était plus en mesure de distinguer objectivement les passages lumineux qui avaient égaillé ses journées, entre deux averses. Il s’était noyé dans le néant, en partie volontairement. À nouveau, son regard caressa le bord de la toiture avec une attirance inavouable.

— Offrez-moi une alternative, murmura Lev. Je ne veux pas refermer le livre de ma vie d’une manière que les gens refuseront d’évoquer, par gêne. Si c’est le prix à payer pour échapper à cela, j’obéirai une dernière fois.

— Il n’est pas question d’une conclusion, mais d’une succession, annonça Cyriaque d’un ton qui se voulait compatissant. Si tu acceptes que je te guide, tu devrais pouvoir le priver de son rêve dément. Qu’en dis-tu ?

— Un boulot de marionnette, résuma Lev, toujours aussi dépité. Vous avez de la chance, c’est ma spécialité. J’espère juste ne pas avoir à me faire graver les os à vif, je suis un peu lessivé.

L’humour noir dont l’adolescent faisait preuve, malgré la gravité de l’instant, fit sourire Cyriaque. Il reconnaissait une part de son approche pragmatique dans le fatalisme désenchanté de son jeune apprenti.

— Pour cet exploit, je ne serai que le vieux metteur en scène qui te souffleras quoi faire, plaisanta le mage. C’est toi qui tiendras les fils et feras vivre à Tolen sa dernière représentation.

En dehors de la bulle dans laquelle avait lieu leur conversation, le temps égrenait ses secondes au ralenti. Depuis la lune et les étoiles, les Saintes contemplaient l’homme qui prétendait devenir leur égal. Chacune espérait qu’une autre enfreindrait les règles et interviendrait pour l’en empêcher. Mais, au sommet du phare, Lev se sentit bien seul face au plan de son maître.

— Tu vas établir un lien avec Ételle.

— C’est au-delà de mes compétences, protesta Lev.

— Ne me prend pas pour une planche vermoulue, gronda Cyriaque. Je sais que tu as lu les livres concernant le sort qui me liait à elle. Croire que tu pouvais faire quoi que ce soit dans cette maison sans que je l’apprenne était une illusion.

— Il y a un gouffre entre avoir lu comment fonctionne un sort et savoir le lancer, tenta de se rétracter l’apprenti.

— Je n’étais pas prêt, non plus, lorsque j’ai fait usage de ce sort. Tu as l’avantage d’avoir dans l’oreille quelqu’un qui est déjà passé par là. À l’époque, j’aurai donné mon autre main pour avoir ne serait-ce qu’un conseil.

— Comme si vous étiez du genre à écouter les conseils d’un autre que vous, le railla Lev.

— Ne sois pas insolent !

— Sinon, quoi ?

La défiance de Lev envers son maître s’avéra aussi jubilatoire que méritée. Il était en position de force pour la première fois depuis leur rencontre et, s’il acceptait de jouer le jeu, Lev s’estimait en droit de s’affranchir des convenances. Le vieux renard accepta cette condition en grimaçant.

— Tu vas devoir maintenir une branche de ton aura au contact de mon corps, si tu veux que je puisse continuer à te parler.

— Si le temps défile aussi lentement, j’en ai pour des jours, ne serait-ce que pour me relever, lui fit remarquer Lev.

— Le temps n’est qu’une perception de l’esprit, éluda Cyriaque. Actuellement, nous devisons à la vitesse de l’esprit, mais les heures reprendront leur défilement habituel dès que tu te mettras en mouvement.

La forme fantomatique que revêtait le mage, depuis le début de leur échange, se rétracta jusqu’à disparaître. Ne subsista que sa voix dans le crâne de Lev.

— Tolen est tellement persuadé que sa victoire est acquise qu’il ne prendra pas la peine de se défendre, analysa Cyriaque. En effet, tant qu’il absorbera l’énergie d’Ételle, il sera quasiment indestructible.

— Vous étiez immortel ? s’enquit l’adolescent.

— Non ! grommela le vieux mage. Cela aurait impliqué de détruire Ételle à petit feu. Je lui ai fait jurer de ne jamais user de son pouvoir pour me sauver.

— Je ne la connais pas, mais… elle a toujours tenu parole ?

Le souffle sec du nez qui précéda la réponse de son maître suffisait à comprendre que non.

— J’ai vieilli beaucoup moins vite que les autres, admit-il. Mes blessures ne s’infectent jamais et, pour l’instant, j’ai échappé aux douleurs articulaires qui hantent les gens de mon âge.

— Et vous pensez, malgré tout, qu’elle vous laissera mourir le moment venu ? demanda Lev, sceptique.

— Elle m’offrait les moyens de la venger. Une fois Tolen mort, j’espérais que nous aurions le luxe de pouvoir nous éteindre doucement l’un à côté de l’autre.

Un tel élan de romantisme ne correspondait pas au grincheux que Lev avait côtoyé ces dernières années. Avec un peu de chance, ces propos venaient d’une part de lui qui sommeillait derrière les murs dressés entre son âme et le monde.

Lev fut tiré de ses rêveries par une goutte glacée qui vint lui piquer la joue gauche. L’orage n’avançait pas vers le phare, mais, sous son influence, des nuages avaient traversé la lande pour y déverser une brève pluie éparse. L’adolescent comprit que le temps avait repris son cours et qu’il lui fallait agir sans tarder.

Ételrune brillait de moins en moins. Tolen n’en aurait plus pour longtemps avant de s’être approprié la totalité de son énergie.

De nombreuses années d’usure avaient imprimé leurs marques sur le fil et la soie de l’arme, mais les runes gravées sur les plats conservaient leurs lignes nettes. De Dagaz à Laguz, Lev connaissait la signification de chaque rune par cœur. Les trois premières initiaient le sort, tandis que les trois dernières le stabilisaient. Au centre, Gebo servait d’ancrage.

L’adolescent savait que cette rune, à elle seule, avait la capacité de le tuer. S’il se montrait trop timoré, le lien ne tiendrait pas. À l’inverse, s’il ne parvenait pas à juguler sa puissance, la gravure dévorerait son aura jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une carcasse vide.

Comme l’avait anticipé Cyriaque, Tolen n’eut aucune réaction face à l’avancée de Lev, à sa rencontre. Le jeune homme était au bout du rouleau physiquement, mais seul son esprit avait besoin d’être affûté. Arrivé à mi-chemin entre les deux anciens Arcanes Royaux, il se mit à genoux et entreprit d’étendre son aura jusqu’à la soie d’Ételrune. Sous la direction de Cyriaque, il s’apprêtait à lier son avenir à celui d’une femme dont il ne savait presque rien.

Les incantations récitées par le vieux renard franchissaient les lèvres de son apprenti. L’aura de Lev s’introduisit successivement dans les trois premières runes au rythme des injonctions de son maître. Des larmes coulaient sur le visage du garçon, sans qu’il ne prît la peine de les expliquer ou de les essuyer. Jamais il n’avait été un si parfait pantin.

Vint le moment crucial d’activer la rune Gebo. L’aura de Lev prit place dans la gravure qui commença à s’en repaitre instantanément. Créer un lien si singulier nécessitait le sacrifice d’une part de soi, mais rien dans la vie n’avait préparé l’apprenti à la douleur qui le rongeait de l’intérieur.

Le plus surpris fut Tolen. Conforté dans son orgueil depuis le début du rituel, le mage dévoyé ne s’attendait pas à ce que l’énergie magique reflue vers la lame. Si, à l’origine, Cyriaque avait capté l’essence d’Ételle dans le cristal confisqué à son rival, cette fois-ci, Lev se servait directement dans le gosier du traître. Autant dire que la myriade d’échardes lumineuses qui lui labouraient la gorge le ramena brutalement à la réalité. Il n’était pas encore un Saint intouchable.

Parler lui était impossible. Tolen eut beau gronder et gargouiller de toutes ses forces, la puissance de son rituel était risible en comparaison du pouvoir d’attraction de la rune. L’essence d’Ételle remontait vers le réceptacle qu’elle n’aurait jamais dû quitter.

— Courage, gamin ! répétait Cyriaque dans l’esprit de Lev. Je t’assure qu’il souffre dix fois plus que toi.

Le garçon n’était pas en mesure de répondre. Sa lucidité flanchait progressivement et maintenir le lien avec son maître le rendait sujet aux hallucinations. Lev aurait juré que sa tante Dolores le sermonnait depuis le comptoir de la Rap’. Ce qui était d’autant plus étrange qu’il se voyait assis dans un tas de cordages sur le bateau du capitaine Sativa. Le décor bascula et l’adolescent se retrouva dans un arbre au-dessus du potager de Cyriaque. Là, Taupin s’affairait entre les rangs de radis. À moins que ce ne fut une autre créature, plus grande, plus dangereuse. Lev sentit la vhermine se jeter sur lui, puis les visions se dispersèrent.

— Ne laisse pas la rune dérober tes souvenirs ! hurlait Cyriaque. Défends-toi !

Un ordre, en apparence simple, mais que Lev ne savait pas mettre en pratique. Quelque chose d’autre était aux commandes. Son calvaire continua jusqu’à ce qu’une nouvelle voix s’invite dans sa tête.

— Cyriaque ! C’est toi ?

Bien qu’il l’entendît pour la première fois, Lev perçut qu’il s'agissait d’Ételle.

— Oui ! s’exclama le mage, à travers l’aura de son apprenti. Tu seras bientôt à l'abri.

La vague d’amour qui traversa le jeune homme obtint une réponse qui parcouru son être en sens inverse. Ces sentiments étaient aussi beaux qu’éprouvants car il les savait destinés à d’autres.

S’il parvenait à reformer un lien avec Ételrune, il partagerait son quotidien avec une femme prisonnière d’une arme, dont l’unique consolation en ce monde était de tenir compagnie à un homme qui, lui, n’en ferait plus partie.

Lev essayait de se défaire de ces idées, mais elles revenaient sans cesse à l’assaut. S’approprier ainsi l’histoire d’une autre personne lui semblait, à la fois, injuste et inapproprié. Aussi difficile à digérer fut-elle, la révélation qui s’imposa à l’adolescent était d’une cohérence qui ne laissait place à aucune autre alternative.

Ce que Lev avait pris pour sa grande épopée héroïque n’était, en réalité, qu’un passage d’une légende plus grande et plus ancienne, dans laquelle il se trouvait happé. Cependant, l’adolescent n’était pas là pour rien. Le jeune apprenti jouait un rôle clé dans le destin d’Ételle et Cyriaque. Lev pouvait, par son premier acte héroïque, relancer la légende d’Ételrune.

Face à lui, Tolen venait de régurgiter les dernières gouttes de lumière violette volées à l’épée. Le mage fou avait perdu son air prétentieux et une partie de son insolente jeunesse artificielle. Éprouvé par le revers qu’il venait d’essuyer, Tolen, la cinquantaine rivetée au visage, rampait vers l’autel. Il lui fallut du temps pour se relever. L'imminence d’un échec cuisant ne l’avait rendu que plus hargneux.

— Je vais te réduire en cendres ! aboya-t-il à destination du garçon.

Malgré la douleur induite par la voracité de la rune Gebo, Lev le toisa, provocateur comme jamais. Il se tenait droit, aussi déterminé que possible. Ce n’était plus un gamin perdu, mais un homme qui portait l’avenir du monde au bout de son choix.

— J’ai rempli mon rôle, déclara Lev. La chance de sauver le royaume revient aux héros d’Arpentras.

À peine eut-il terminé sa tirade que le jeune manieur de runes s’écroula au sol, son aura dévorée jusqu’à la dernière lueur par le rituel de liaison. Mort, le sourire aux lèvres, il n’avait jamais été aussi beau.

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TiteTeigne
Posté le 26/08/2022
Et beh... Le début de ce chapitre revenait un peu dans le rythme des premiers au niveau des dialogues et du style (comparé au chapitre précédent beaucoup plus sombre). Le parallélisme avec la scène (tout le passage sur le marionnettiste) est très bien ficelé (sans mauvais jeu de mots !), ce que j'ai apprécié.
La suite s'enchaîne tout aussi bien. Tu restes relativement concentré sur Lev, sur ce qu'il endure, son dialogue avec Cyriaque et la relation de ce dernier avec Etelle. En fait, mon impression, Lev est le centre mais il reste "la marionnette", celui sur qui tout se joue sans qu'il ne l'ait voulu. Il ressent la douleur d'une liaison qui n'est pas sensée être la sienne, des sentiments profonds qui ne lui sont pas destinés... On revoit ses souvenirs mais ils lui sont arrachés. Et pourtant à la fin, il accepte ce rôle et c'est bien lui qu'on admire fièrement dans ses derniers instants. Tout ce qu'il a traversé l'a forgé pour cet instant. Il se place ici en tant qu'homme, comme on ne l'avais jamais vu auparavant.
Tolen est plus effacé : tu précises que par son orgueil, il ne saura réagir. C'est en effet ce qu'il se passe, ce qui me convient (car on pourrait néanmoins attendre une riposte plus hargneuse). Car Lev a été relativement malmené tout du long. Certes, ce n'est pas une fin héroïque comme on l'entend, mais celle-ci est à mon sens un bon choix par rapport à l'ensemble de ton œuvre. Pas de fioritures ou d'excès de dramatisme, les mots sont précis et justes. C'est une passation, c'est sauver le futur. Je ne m'attendais pas forcément à ce que Lev s'éteigne. Fin poignante sur ces derniers mots. Tu ne laisses pas le temps pour les larmes car la fin est aussi soudaine que brutale. Je suis restée là comme une conne devant mon écran, sans savoir quoi penser/ressentir... Un grand vide. Une fin.

J'ai cependant deux interrogations :

- "S’il parvenait à reformer un lien avec Ételrune, il partagerait son quotidien avec une femme prisonnière d’une arme, dont l’unique consolation en ce monde était de tenir compagnie à un homme qui, lui, n’en ferait plus partie." Lev considérait de base qu'Etelle allait vivre en étant liée à lui mais que Cyriaque allait quitter ce monde. Mais s'il meurt aussi, comment le lien va-t-il se perdurer, et donc l'âme d'Etelle dans la lame ?

- "Je n’aurais jamais cru qu’il soit possible d’atteindre une nuance de noir plus profonde que la mienne." Je ne me souviens pas que l'aura de Cyriaque était noire. L'as tu mentionné à un instant et je l'aurais sorti de ma mémoire ?

Et quelques petites corrections :
- "Lev fut surpris d’y découvrir une combativité presque intactE"
- "Les signaux contradictoires que lui transmettaiENt son corps faillirent le faire vomir"
- "Ne me prendS pas pour une planche vermoulue, gronda Cyriaque."
- "Il y a un gouffre enTRE avoir lu comment fonctionne un sort et savoir le lancer"
- "A l’époque, j’auraiS donné mon autre main pour avoir ne serait-ce qu’un conseil."
- "Le décor(s) bascula et l’adolescent se retrouva dans un arbre au-dessus du potager de Cyriaque"
- "La vague d’amour qui traversa le jeune homme obtint une réponse qui parcouruT son être en sens inverse"
Achayre
Posté le 26/08/2022
Finalement tu as craqué face à l’envie de savoir ce qui serait si triste :)
Ton analyse des perceptions de chacun est bonne.
Pour répondre à tes questions :
1) la réponse est dans le prochain chapitre, comme toujours :p
2) Oui, l’aura de Cyriaque est noire. C’est dit lors du chap sur sa liaison avec la lame, puis quand il regrette que Lev devienne comme lui.

Promis, les deux chap suivant seront plus doux pour finir :)
TiteTeigne
Posté le 26/08/2022
Bien sûr que je voulais savoir la suite !!
Si mon analyse est bonne, c'est que tes intentions sont justement écrites donc bravo !
Pour éviter de poser des questions, je devrais attendre que tout soit publié XD
Je ne sais pas pourquoi, je pensais que son aura était violette.
Plus que deux... Après des semaines de lecture, bientôt le dénouement !
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