chap 9: menotte de velours ( partie 2)

J'hochai la tête et me levai, le mouvement presque automatique. Allumer mes ailes était devenu plus facile, presque naturel. Mina ne l’avait jamais vu, et son regard hésitant me le confirma. Elle s’écarta d’un pas, un air de surprise dans les yeux, mais je ne pouvais m’empêcher de sourire.

La plume dans la main, je la glissai dans un sac à main qu’elle m’avait prêté, un geste presque mécanique. Je me sentais lessivé, chaque muscle de mon corps me criant de m’arrêter, mais les choses se mettaient en place. À nous deux, nous avions un plan dont je doutais que Marianna puisse même envisager. Il fallait que je garde mon sang-froid, coûte que coûte. C'était notre seul moyen d'en sortir, et je n'avais pas le droit de flancher maintenant.

Je descendais vers la salle des enchères, vêtue d’une robe de soirée, mise de force dans mon armoire avant mon arrivée dans la tour. Son rouge éclatant contrastait avec mon teint pâle, et donnait à mes ailes une allure de traîne duveteuse, presque irréelle. À peine sortie de l’ascenseur, tous les regards se tournèrent vers moi, un murmure parcourant la pièce. C'était parfait pour mon alibi : Marianna ne pourrait plus faire autrement que de venir à ma rencontre.

— Que viens-tu faire en cet endroit ?

Je répondis calmement, malgré le poids de son regard perçant.

— Mina m’a gentiment fait part de l’obligation, pour tes propriétés, de venir à toutes les enchères.

Les explications semblaient suffisantes, bien que la suspicion se lisait clairement dans ses yeux. Mais elle n’eut pas le temps de s'attarder sur la question, d’autres personnes l’attendaient déjà.

Elle devait faire bonne figure auprès du dignitaire par qui j’avais appris la nouvelle une semaine auparavant. Il était près de la cage, et je me devais de rester aux côtés de ma maîtresse, n'est-ce pas ? Je me tenais quelques pas derrière Marianna, observant la scène avec une froide détermination. Je m’approchais discrètement de la cage, sous les regards accusateurs de ses habitants. Ils avaient raison de me dévisager ainsi. C’était ma faute s’ils se retrouvaient là, réduits à des objets d’enchères, et je me permettais de me pavaner en robe de soirée devant eux, comme si tout cela était normal.

Mais au fur et à mesure de la discussion, leurs regards commencèrent à changer. Peu après que le dignitaire me désigna du doigt, je compris que la conversation avait dérivé sur mon sujet. Je n’étais plus qu’un nom dans un échange de regards et de murmures. Je pris cela comme une opportunité et, sans hésiter, je me permis d’avancer un peu plus près d’eux. L’objet de mes désirs était désormais à portée de main : le verrou de la cage.

Je déployai mes ailes lentement, offrant au public le spectacle de leur majesté, étendues vers le ciel. L’effet était immédiat : je bousculai quelques invités trop proches, leur offrant une distraction bienvenue. En un instant, je glissai la plume explosive de mon sac dans la serrure de la cage. Un clic sourd retentit. Je me précipitai alors, feignant la panique, pour ramasser ma « propriétaire », m'excusant platement comme si j’avais commis une maladresse. Tout en veillant à ne pas éveiller de soupçons, je l’entraînai hors de la scène, le cœur battant à toute vitesse.

Tout se passait comme prévu, même si la plupart des invités commençaient à me considérer comme une maladroite, une espèce d'idiote qui ne faisait que jouer un rôle maladroit. Mais il y en avait une qui me souriait depuis le fond de la salle. Une araignée… Je dois être franche, elle était absolument ignoble. Ses pattes velues et noires, horriblement longues, semblaient se tordre comme des fils d’acier, et son corps massif était divisé en deux parties, chacune presque aussi grande que l’autre. Ce devait être l’amie dont m’avait parlé Mina, celle qui devait guider mes compagnons vers la liberté.

Je détournais rapidement les yeux, essayant de ne pas laisser transparaître ma répulsion. C'était une alliée, et c’était tout ce qui comptait pour l’instant.

La cloche sonna, et les enchères commencèrent. Je me figeai, le temps s’étirant comme un fil tendu. Je devais attendre le début de la diversion pour enclencher le processus d’explosion de ma plume. Je ne voyais pas la plume, mais je la savais là, entre le cadenas, les barreaux de la porte et celui de l’attache. L’inquiétude me rongeait. Tout se passait trop bien… Trop fluide. Il y avait forcément un problème qui allait surgir, j’en étais sûre. Mais je ne devais pas perdre mon rôle, pas maintenant.

Les enchères se poursuivaient bruyamment, la pièce vibrante de murmures et d’offres. Je devais engager quelque chose, lancer un mouvement, sans toutefois compromettre l’illusion. Les minutes s’étiraient en interminables secondes. Rien de particulier ne se produisit pendant un long moment, sinon l’agitation de la vente. Mais chaque instant me rapprochait de l’impensable, et je n’avais plus le luxe de me laisser distraire par la crainte.

— Mina n’est pas ici, je crois. C’est pourtant elle qui m’a indiqué l’obligation d’assister aux enchères.

— Je le sais, chère chevêche, cela ne m’a pas échappé, et ce depuis un moment. Je suis convaincu qu’elle t’a entraînée dans quelque dessein, mais quel est-il… cela reste encore un mystère

Je plongeai un regard furtif autour de moi, surveillant les gestes et les regards.

— Elle m’a dit que sa mère était dans la tour. Elle cherche peut-être à la libérer… Moi, c’est ce que je ferais : échanger mon identité avec quelqu’un qui aurait accès à l’étage où ma mère serait. Mais… nous savons toutes les deux que je n’ai pas accès aux étages qui servent de prison.

Elle ne cilla pas, son regard restant aussi froid et impénétrable qu’avant. Puis, d’un geste mesuré, elle demanda à un garde de s’approcher. Je sentis une légère tension dans l’air, une prise de conscience qui s’infiltrait lentement. Peut-être avais-je poussé un peu trop loin les choses. La vente touchait à sa fin, mais Mina n’avait toujours pas lancé la diversion. Le poids de l’attente se fit lourd, et je savais que chaque seconde qui passait nous mettait davantage en danger.

J’étais désolé pour la situation dans laquelle je la mettais, mais il était trop tard pour revenir en arrière. Nous devions accélérer les choses. C’était inévitable.

Il fallut encore quinze longues minutes avant que, finalement, un bruit d’explosion retentisse en direction de l’ascenseur. Mina avait réussi. Les katatiums étaient libres, et ils ne se gêneraient pas pour semer le chaos dans notre salle. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale, mais je gardai mon calme.

Je me concentrais autant sur mon jeu que sur ma plume, sachant qu’elle devait exploser au bon moment, sans que je ne me fasse prendre. Les bruits de pas et de crocs se rapprochaient, mais plus lentement que je ne l’avais imaginé. Très vite, ces bruits se transformèrent en un tumulte de combats, un mélange de grognements et de mouvements brusques.

Marianna faisait de son mieux pour calmer la foule, mais la panique était déjà palpable. La salle tremblait sous les murmures nerveux, les regards inquiets. Et c’était parfait pour moi. Avec la confusion qui régnait, je pouvais me concentrer davantage sur ma plume, car la masse humaine m’offrait une couverture idéale. Tout se jouait dans cet instant.

Heureusement pour moi, et malgré mon entrain, le cadenas explosa quelques secondes avant l’arrivée des katatiums, mais notre amie l’araignée pulvérisa le mur pour venir à mon secours. Tous se précipitèrent par la brèche, et la toile tendue jusqu’au jardin leur offrait une sortie. Il ne fallut que trois minutes entre l’entrée des katatiums et la fin de l’évacuation.

Le calme revint bien plus vite qu’il n’était parti, comme une mer qui se retire soudainement après la tempête. Mais à ce moment-là, la paix n’avait pas la saveur qu’elle aurait dû avoir. Je ne pus que rester là, face aux corps de mes compagnons encore présents, sans vie, éparpillés sur le sol. Leurs visages déformés par l’agonie, leurs corps figés dans une immobilité définitive.

J’avais fait de mon mieux, mais ça n’avait pas été suffisant pour eux. La plupart étaient partis en un seul morceau, mais leur disparition ne ferait que hanter mes pensées. Rien ne pourrait apaiser ma peine. Ceux face à moi étaient morts, et c’était ma faute. Parce que j’avais choisi de me battre. Parce que j’avais cru qu’un plan, aussi risqué et insensé soit-il, pouvait suffire à les sauver.

Je ne pouvais me raccrocher qu’à la certitude que cette action avait vidé la réserve d'armes humaines de Marianna, lui infligeant un coup crucial, l’affaiblissant de manière conséquente. Mais cela n’effaçait en rien la douleur. Tout semblait vain, comme si la victoire avait un prix que personne ne pouvait vraiment payer sans en ressortir briser.

Elle avait chassé tous les invités en douceur, me gardant seule avec elle et les morts, un silence lourd et oppressant s’installant dans la pièce.

Je me sentais perdue, écrasée par le poids de la question, comme si chaque mot que je prononçais pouvait détruire tout ce qui me restait de semblant de contrôle. Elle me fixa intensément, ses yeux sombres perçant l’air de la pièce.

— Était-ce là une connaissance que tu possédais déjà ?

Un frisson glacial me parcourut. J’avais beau chercher, je ne trouvais aucune échappatoire à cette question. J'avais fait des choix, des erreurs, mais à ce moment précis, la vérité me semblait bien trop lourde à affronter.

— Non…

Elle ne cilla pas. Elle s’approcha un peu plus près, ses pas résonnant dans le silence.

— Ne me fais pas insister, tu connais bien la portée de mes capacités.

La menace était là, palpable, invisible mais bien présente, flottant autour de nous. Et je savais qu’elle n’était pas simplement en train de demander. Elle me forçait à affronter ce que je n'avais jamais voulu reconnaître

— Je ne savais rien de cette affaire, Mina m’avait dit de venir aux enchères aujourd’hui car c’était obligatoire pour tes propriétés.

Je tentais de maintenir mon calme, mais la panique était prête à déborder. Chaque mot que je prononçais semblait m'enfoncer davantage dans un piège invisible.

Elle se pencha légèrement vers moi, une lueur d'incertitude traversant ses yeux avant de se transformer en une froide détermination.

— Dans ce cas, qu’est-ce qui justifie qu’elle ait eu accès à tes ressources ?

La question était simple, mais l'impact d'y répondre était bien plus complexe. J'avais l'impression d'être un pion dans un jeu dont je n'avais pas les règles.

— Je ne sais pas…

Je tentais de garder ma voix aussi neutre que possible, mais je sentais l'angoisse me saisir, me rendant vulnérable.

Elle me fixa, un silence lourd pesant entre nous. Sa voix perça l'air.

— Tu l’ignores donc ? Comment aurait-elle pu procéder à l’ouverture de ton bras et à l’échange de vos puces sans que tu en sois informé ?

Je me sentis frissonner à l’idée de ce qu’elle insinuait. Le froid de la pièce se fit plus oppressant, et je réalisai qu’il n’y avait plus de retour en arrière. Je reculais d'un pas, montrant mes bras, complètement libres de toute plaie récente, espérant que cela suffise à la convaincre.

Elle observa mes bras un moment, ses yeux traçant chaque détail, scrutant ma peau, mes gestes. Elle sembla surprise, mais aucun choc ne passa sur son visage. Elle savait déjà que quelque chose ne tournait pas rond, mais elle attendait des réponses que je ne pouvais lui donner.

— Elle ne m'a pas ouverte, je pense que je l’aurais senti autrement. Elle a dû utiliser une autre méthode durant mon sommeil, puis me manipuler pour que j’aille là où elle devait être. C’est très intelligent, mais elle a eu le temps d’y penser, étant donné qu’elle est là depuis plusieurs années. Elle n’a eu qu’à attendre la bonne personne que VOUS lui avez servie sur un plateau d’argent… majesté

La rage m’envahissait. Ce n’était plus la peur qui dominait désormais, mais un feu ardent qui brûlait en moi. Toute cette situation… Marianna, elle, m’avait poussée à devenir un instrument dans ses plans sans même y prêter attention. Et maintenant, elle voulait me manipuler encore une fois. J’allais utiliser cette rage contre elle, être plus crédible.

— Je ne l’ai pas aidée. Je n’ai eu que la malchance de lui parler de mes accès, sans savoir qu’elle y voyait un intérêt et encore moins l’idée qu'elle puisse avoir un moyen de communiquer avec ses créatures.

Je pris un instant pour me maîtriser, respirant lentement. Mais la colère, elle, brûlait toujours. Mon regard se fit plus perçant, plus froid.

— N’as-tu donc pas jugé utile de me parler de cela, à moi ?

— Bien sûr que si !

Ma voix éclata brusquement, un éclat de rage contrôlée.

— La façon dont ils sont traités est abjecte, mais voyez-vous, votre altesse, je n’en ai pas eu l’occasion, étant donné que vous ne m’avez pas sollicitée avant ces enchères et que j’ai jugé bon de ne pas faire une scène devant l’assemblée de vos partisans.

Je ne pouvais plus contenir ma fureur. Je me moquais de ce qu’elle pensait à cet instant.

— À moins que vous me croyiez assez stupide pour venir chez vous sans alliées et sans plan pour libérer des gens que je ne connais pas, et qui n’auraient pas levé le petit doigt si je n’avais pas la même… espèce ? Oui, je suppose que c’est comme ça que vous définissez les gens comme moi.

Je laissais ces mots tomber, tranchants, bien plus graves que tout ce que j'avais pu dire avant. Si elle pensait que j’étais sa marionnette, elle allait vite comprendre qu’il était trop tard pour me contrôler.

— Bien que ta précieuse nature soit indéniable, cela ne t’exempte pas des erreurs, ni même des opinions. Cependant, je ne t’imagine pas assez imprudente pour venir ici sans une stratégie. Il me tarde de découvrir laquelle.

Je restais silencieuse un instant, mon regard rivé sur elle. Il fallait que je contrôle mes émotions, mais chaque mot de Marianna m’irritait davantage. Elle n’avait aucune idée de ce que j’étais capable de faire.

— Vous voulez dire en dehors de votre invitation à vivre paisiblement ici ? Non, parce que je suis ici… parce que vous m’avez invitée aux dernières nouvelles.

Je jetai un regard oblique à sa majesté, mon ton devenant plus incisif. Elle pensait qu’elle avait tout compris, qu’elle avait pris l’ascendant sur moi. Elle se trompait lourdement.

— Ne feins pas ignorer ton désir de vengeance pour ton renard. Je suis plus perspicace que tu ne sembles le croire, chevêche. Je…

— J’AI UN NOM !

La colère explosa soudainement, le volume de ma voix augmentant avec une intensité que je n'avais pas anticipée. C'était un cri, un cri de rage pure. J'avais tout supporté, tout encaissé, mais à ce moment, c’était trop. Ce n’était plus juste une question de vengeance. C’était une question d’identité, de dignité.

— Je ne nie rien du tout, je me vengerai d’une façon ou d’une autre, mais je n’ai jamais voulu sèmerai la mort pour ça. Mon objectif, c’est vous et vous seule. Votre peuple n’a rien fait pour subir ce qui se passe entre nous, les rebelles non plus. Certaines histoires sont entre vous et eux, je n’ai rien à voir là-dedans et ils n’ont rien à voir entre vous et moi. De plus, j’ai promis à Stan de rester en vie.

Les mots s’échappaient, plus hachés maintenant, comme un souffle coupé par la fureur.

— Voilà une perspective qui mérite d’être prise en considération.

Elle pensait que ses paroles m'atteindraient, mais elle n'avait pas vu la tempête qui grondait en moi. Je me redressai, la colère bouillonnante, la fureur prête à éclater.

— C’est le mien… et mon point de vue compte tout autant que mon nom, taché de vous en souvenir. Je suis un être vivant, pas un jouet ni un outil comme vous vous entêtez à le croire.

Claquants la porte derrière moi, je me précipitai dans l’ascenseur, respirant profondément pour tenter de calmer la tempête qui faisait rage en moi. Tout ça... c'était peut-être trop pour moi. Je jouais avec le feu, et chaque mouvement me rapprochait du précipice. Se devrait-il être ça, mon quotidien maintenant ? Cette constante tension, ce besoin de manœuvrer à chaque instant ? Je ne voulais pas que ce soit le cas.

Ce que j’espérais, c’était d’avoir réussi à convaincre Marianna de mon innocence dans cette histoire. Si j'avais pu, ne serait-ce que pour un instant, lui faire croire que je n'étais pas une menace, alors j'avais gagné un peu de temps. Mais je savais que ce n’était pas suffisant. La route était encore semée d'embûches.

Ma prochaine mission était déjà en cours. Je devais me rapprocher d’elle, gagner sa confiance, malgré mon aveu malencontreux sur mon désir de vengeance. Si elle me croyait, si elle me sous-estimait à ce point, alors j'avais une chance de l'approcher encore davantage. Mais pour ça, je devais jouer mon rôle jusqu’au bout.

Je sais ce que vous pensez, cher lecteur… « Mais qui accorderait sa confiance à quelqu’un qui a dit vouloir la tuer ? » Mais toute la subtilité réside là. Ce n’est pas ce que j’ai dit. Vengeance ne rime pas forcément avec meurtre. Elle m’offrirait des occasions de me venger d’une manière plus subtile, et croyez-moi, je ne me gênerais pas pour les saisir. Notamment une, qui m’était déjà apparue comme une possibilité. Puisqu’elle avait tué quelqu’un pour en faire un esclave "sensuel", alors je la priverais de ses esclaves. Le même supplice. La même souffrance. De cette façon, je lui ferais payer.

Pour le moment, je devais me rapprocher d’elle, atteindre les étages supérieurs, me glisser dans ses confidences et, à travers ses actions, découvrir ses secrets. A ce moment seulement, je pourrais agir. Mais ici, dans ma chambre, je ne pouvais rien faire de plus. L’entraînement, les événements, tout cela m’avait épuisée. La décision la plus logique aurait été de dormir, de me reposer, de récupérer. Mais j'ai fait ma première erreur depuis mon entrée dans la tour. Je jetais la queue de renard empaillé dans la cheminée de la chambre de Mina. Je savais que c’était une erreur, mais j’en avais assez de la voir, assez qu’elle me rappelle à chaque seconde la mort que je causais, celle de Stan, celle de mes compagnons ce matin-là, et toutes celles à venir.

Je n'avais pas la force de tout affronter en même temps, alors je fermai les yeux, m’allongeai et, enfin, me laissai sombrer dans le sommeil.

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DSWritter
Posté le 06/06/2025
J'ai particulièrement aimé ce chapitre où l'action se mêle bien avec le respect des enjeux. Je me demande bien ce que va être la suite, j'avoue que je n'ai pas la moindre idée !

Juste une chose que j'ai relevé : 
" [...]pour enclencher le processus d’explosion de ma plume. Je ne voyais pas la plume, mais je la savais là[...]" cette partie est un peu répétitive. Peut-être que tu pourrais dire "[...]Je ne la voyais plus, mais je la savais là[...]".
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