Les ombres s’agitaient frénétiquement dans une danse macabre et terrifiante. Le vent s’engouffrait entre chaque branche, entre chaque parcelle de vide pour projeter violemment ses pleurs sordides. Il était pas loin de minuit quand ils eurent entendu les premiers craquements.
Semblable à la chute de dizaine de rochers sur le flanc de la falaise, ce bruit sourd qui glaça le sang des cinq enfants, avançait. Il n’était qu’une ombre glissant dans le noir, mais ses cris trahissaient sa présence bien que personne n’était en mesure de le situer dans ce mélange boisé.
La boue s’accrochait aux chaussures avec une telle vivacité que Philippe chuta plusieurs fois, ses vêtements saccagés, son coeur prêt à exploser. Seul son souffle chaud sur ses mains glacées lui rappelait que oui, il était toujours en vie, bien qu’il doutait de ses capacités à le rester encore longtemps.
Soudain, un cris retentit dans le noir.
Un hurlement, une pointe d’acier plongé dans de l’acide pure, plus féroce que n’importe quelle bête sauvage. Un cris de mort.
C’est la dernière chose qu’ils entendirent avant un dernier craquement plus lourd qui résonna à travers leurs corps.
J’ai été séduite par le titre de ton texte et suis venue regarder. Ce qui suit est bien sûr mon opinion.
Ce prologue est fait, je pense, pour faire grandir une sensation de danger, et un suspens, chez le lecteur. On pourra discuter de si cela vaut la peine d’avoir un prologue si tu veux, c’est un débat sans fin XD.
Bien qu’il y ait des éléments intrigants, j’ai trouvé le passage assez peu aisé à lire à cause de quelques soucis de concordance des temps (listés ci-dessous) et aussi à cause du côté assez fouillis que le manque d’information provoque. On ne sait pas qui est Philippe, ni où sont les personnages (dans une forêt sans doute ?) ni ce qui est poursuit ou les traque à moins qu’eux-mêmes ne poursuivent ou traquent. De mon point de vue, tu essaies de mettre en avant le bruit, l’ouie étant à priori le sens le plus sollicité ici, mais les bruits que tu évoques sont confus. Il serait je pense intéressant de les requalifier. Craquements ? Claquements ? Bruits d’éboulis ou d’avalanche de pierre ? Cri de bête ? Cri de machine ? Cela pourrai nous attirer un peu plus dans le texte, car, à la fin e ce court prologue, j’ai l’impression que tout le monde est mort, tué par une créature inconnue.
Pour la grammaire, je note, comme je te le disais, des coquilles ici et là. Je te liste ce que je remarque, ce ne sont bien sûr que des observations.
Il était pas loin de minuit quand ils eurent entendu les premiers craquements. => Ici on peut utiliser le n’ (je crois que c’est un ne explétif) pour compléter la formule avec « pas » mais ce n’est pas obligé. Ensuite, concordance des temps : pourquoi une antériorité (eurent entendu) ? Ici, un passé simple conviendrait mieux.
Semblable à la chute de dizaine de rochers sur le flanc de la falaise, ce bruit sourd qui glaça le sang des cinq enfants, avançait. => peut-on dire que ce sont des craquements ?
Il n’était qu’une ombre glissant dans le noir, mais ses cris trahissaient sa présence bien que personne n’était en mesure de le situer dans ce mélange boisé. => Concordance : bien que personne ne fuit en mesure.
Soudain, un cris retentit dans le noir. => un cri
Un hurlement, une pointe d’acier plongé dans de l’acide pure, plus féroce que n’importe quelle bête sauvage. Un cris de mort. => plongée. + un cri
C’est la dernière chose qu’ils entendirent avant un dernier craquement plus lourd qui résonna à travers leurs corps. => ce fut la dernière chose (concordance, là encore).
Attention ce n'est pas un prologue. Un chapitre très court qui fait office de flashback.
En effet, il est trop brouillon et mériterait d'être peaufiné, notamment sur le choix des mots. Quant à la concordance des temps c'est mon point faible depuis toujours et je suis capable d'utiliser plusieurs temps différents sans voir de problèmes.
Par contre pour le côte "on ne sait rien" c'est parfaitement normal et c'est même le but
C'est un chapitre à réécrire sans nul doute
Quelques petites fautes d'inattention se sont glissées dans ton texte : un cri ne prend pas de S. Quant à la pointe d’acier, c'est plongée (-ée) qu'il eût fallu écrire. Bon courage pour la suite.
Quelques remarques de style :
- "Il était pas loin de minuit quand ils eurent entendu les premiers craquements." => plutôt "quand ils entendirent les premiers craquements", non?
- J'ai eu du mal à imaginer le bruit de l'ombre : est-ce des cris, un craquement, un bruit de rochers qui tombent, un bruit sourd ? Tu utilises beaucoup d'images, et du coup, ça m'emmêle un peu les pinceaux en tant que lectrice... D'autant plus qu'à la fin, arrive un nouveau bruit de hurlement.
Aaah Cloé et la conjugaison c'est une longue histoire très drôle XD C'est beaucoup mieux en effet, je note
C'est vrai qu'il y a beaucoup d'images, ta remarque est très pertinente, il faudra que je relise et que je modifie ça !
Merci pour tes remarques elles m'ont bien aidé :)