Dans le sud de la France se trouvait Autiou. Située dans une zone très montagneuse, elle ne comptait pas plus de dix mille habitants, dont la plupart ne travaillaient pas ici. Ils se déplaçaient jusqu'en ville, trajet d'au moins une heure, pour espérer trouver un travail mieux payé.
Autiou était dotée de grandes forêts qui faisaient le bonheur de ses habitants et des touristes en saison estivale. Les arbres, constamment balayés par le vent, avaient adoptés une position penchée, parfaite pour trouver de la fraicheur en cas de canicule.
Dans l'extrémité Sud de la ville, un laboratoire avait été construit, il y a de cela une cinquantaine d'années. Il était connu pour l'équipe de scientifiques qui y travaillaient. Ils réalisaient des expériences souvent bénéfiques à la recherche en sciences physiques.
Jéremy Mointard tournait autour de sa paillasse depuis plusieurs minutes. Rien. Rien ne venait. Il avait pourtant affirmé au directeur qu'il avait fait une découverte prometteuse. S’il ne trouvait rien, il se ferait virer à coups sûr. Aucune explication n’empêcherait son patron de donner son poste à d’autres scientifiques sur liste d’attente depuis plusieurs années, surtout avec ses absences répétées. Monsieur le directeur lui avait avoué ne pas l’avoir viré puisqu’il faisait plus d’avancées sur ses travaux que ses collègues. Jérémy soupira et s’assit sur le tabouret. Il vérifia ses calculs qu’il savait faux, et laissa sa tête basculer sur le côté.
A moins qu'il ne soit pas assez concentré ? Il n'en savait rien. Il se remit à tourner autour de la paillasse.
Le rythme de ses talons contre le sol s'accéléra. Il observa les murs autour de lui. Tout était blanc. Les seuls meubles qui rompaient cette uniformité étaient sa paillasse et le tabouret. Il avait pourtant l'habitude de venir travailler dans cette pièce, la préférant à son bureau, qu'il jugeait rempli de distractions. Il arrêta brutalement sa marche. S’il essayait de réfléchir, autant le faire en musique. Il brancha ses écouteurs sur son téléphone et lança les titres de son groupe de métal préféré. Quiconque se serait trouvé à ses côtés aurait pût entendre sa musique.
Une idée, plantée depuis longtemps, germa dans son esprit suivie d’une deuxième. Il les nota sur son cahier. Rien n'aurait pût le déconcentrer. Ni la mouche qui tournoyait incessament autour de son bureau, ni la porte qui s’ouvrait derrière lui.
Une personne entra doucement, refermant la porte silencieusement derrière elle. Jéremy ne l'aperçut pas. Elle se plaça derrière lui sans un bruit, sortit une lame de sa manche et l'observa écrire sur son cahier. Elle aimait beaucoup la science et ne manquerait pas de corriger ses calculs en partant. Elle tapota doucement son pied contre le sol en signe d’impatience. Ne jamais arrêter quelqu’un dans son élan, même si vous devez l’éliminer ensuite. C’est quand tu veux Jérémy, je n’ai pas que ça à faire, pensa-t-elle. Son attente avait assez durée. Elle leva la main et une douleur fulgurante transperça les côtes de Jéremy. Il cria et tomba de son tabouret. Son crâne cogna contre le carrelage et il resta sonné quelques instants. Ses mains se placèrent sur sa blessure. Du sang s'échappait abondamment de celle-ci. Il releva la tête et aperçut une personne positionnée au-dessus de lui. Elle était vêtue de vêtements sombres, maculés par son sang. L'arme n'était qu'un vulgaire couteau de cuisine, mais dans ses mains, il devenait aussi dangereux qu'un fusil. Il tenta de se relever mais il ressentit un autre coup. Jéremy retomba, dos au sol, tout espoir abandonné, il attendait la mort. Les coups recommencèrent. Ils fusaient à une vitesse impressionnante. En quelques minutes, Jéremy se retrouva dans une mare de son propre sang. Ses yeux se fermèrent et son corps arrêta de bouger.
Son tueur sourit. Il n'avait jamais tué, mais y prenait un malin plaisir. Découvrir qu'une vie pouvait s'arrêter aussi rapidement lui plaisait. Il passa délicatement sa main sur les calculs de sa victime, juste le temps de les mémoriser pour les corriger plus tard. Un rictus parcourut son visage. Ils étaient justes pour la plupart mais sans une réelle utilité. Son regard quitta le cahier pour revenir sur Jérémy. Il réfléchit un instant, se pencha au-dessus de lui, prit le temps de lui trancher la tête et de rincer ses gants en latex. Il nettoya soigneusement ses chaussures avec un mouchoir qu'il rangea dans sa poche. Il contempla une dernière fois son travail. Il avait fait un bon travail.
un début très accrocheur, pour le moment j'ai du mal à me projeter sur la suite de l'histoire mais je la mets dans ma PAL pour voir ce qui vient ensuite,
amicalement
Roxy
Merci pour ton commentaire.
En espérant que la suite te plaise !
C'est très accrocheur.
N'hésite pas à développer un peu pour faire monter la tension.
Quelques coquilles :
- de scientifiques qui y travaillés : travaillaient
- Une idée, planté depuis longtemps, germa dans son esprit suivit d’une deuxième : plantée / Suivie
- Jéremy ne l'aperçu pas : l'aperçut
- et aperçu une personne : aperçut
Un plaisir
Merci encore.
En espérant que la suite te plaira ☺️
Au niveau de la forme, j'ai juste remarqué une poignée de coquilles mais qui ont plus l'air d'être des erreurs d'inattention, rien qui ne puisse résister à une bonne relecture :D
Les vacances serviront pour corriger toutes les fautes sur les textes. 😀 Merci de me l'avoir signalé.
Moi aussi j'aime bien les enquêtes dans les petites villes ou villages, quand le lieu est un peu isolé c'est encore mieux.
En espérant que la suite te plaise.