Chapitre 05 🧹

Notes de l’auteur : Une dizaine de jours plus tard...

Pdv de Lyna

Une dizaine de jours s'est passé depuis l'annonce. J'ai passé le plus clair de mon temps à réviser mes cours pour gagner du temps. D'ailleurs, j'en avais complètement oublié les cours de duel qui arrivaient à grand pas. La semaine prochaine, ça sera le début. Sûrement le début des embrouilles.

J'étais paniquée car j'allais devoir affronter bon nombre d'élèves et surtout des personnes qui prenaient trop à cœur le fait de me défier comme l'autre dingue de Julian. Il y a peu je m'étais faite la réflexion que Serpentard était vraiment la classe des personnes rusées et fières qui n'hésitaient pas aller jusqu'au bout des choses grâce à leur détermination. Ces personnes là étaient pour la plupart, pour ne pas dire toutes, intéressées seulement par la grandeur. Parmi elles, un bon nombre de personnes pensait que c'était synonyme de pouvoir, ordre, être le plus fort possible. Dit comme ça, cela n'avait pas l'air bien méchant mais si on va plus loin dans cette réflexion, on se rend vite compte que ces personnes utilisaient le mot "grandeur" de façon malsaine. C'est comme ça que je définissais Julian et sa bande de guignols, voyez-vous.

Bien évidemment, je savais que tous les Serpentard ne réagissaient pas de la même façon. Je ne permettrais pas de mettre tout le monde dans le même panier même si depuis ma troisième année, j'éprouvais une haine pour la maison Serpentard.

C'était dans cette réflexion que je me préparais pour aller en cours. Le premier cours de ma journée était : la métamorphose. Ce n'était pas le cours le plus facile mais pas non plus le plus difficile. Le seul truc qui me chiffonnait à chaque fois était de, parfois, transformer des animaux en objet. Je trouvais ça très bizarre et je me demandais vraiment qui a eu l'idée de faire ça.

Je mis donc mon pull au dessus de mon t-shirt puis ma tunique. Il ne manquait plus que mes chaussures et le tour est joué. Je sortis de ma chambre avec mon sac à dos, une fois celui-ci sur mes épaules.

Je sortis du dortoir et me rendis en cours de métamorphose. Je regardais l'heure sur ma montre en passant la porte de ma Maison. Je serai en cours dans dix minutes, le temps de m'y rendre et de m'installer. Arrivée dans la classe, je dis bonjour à mes amies.

- Salut les filles ! m'exclamais-je joyeusement.

- Salut, firent Julie et Mary en me regardant et souriant.

- Salut, marmonna Lauren dans sa barbe.

Je me tournais vers Mary aussitôt que Lauren m'ait répondu.

- Dis, ça ne va pas ? lui demandai-je en désignant Lauren qui ne semblait pas lever la tête depuis que j'étais arrivée.

Cette dernière se pencha et me répondit calmement.

- Je sais pas trop, elle... elle est grognon depuis ce matin. J'ose pas en parler avec elle...

- C'est ta meilleure amie, je suis sûre que-

- Je vous entends parler de moi, nous dit Lauren. Aux dernières nouvelles, je ne suis pas sourde.

Je lançais une grimace de gêne à Mary avant de me retourner pour faire face au professeur McGonagall. Cette dernière, qui semblait m'observer jusque là, commença le cours aussitôt.

- Comme je vous l'ai répété des centaines de fois, la métamorphose nécessite un minimum de concentration. À partir d'aujourd'hui jusqu'au demi semestre, nous allons revoir des sortilèges que vous avez étudié en sixième année en cours de métamorphose - donc avec moi -, ce sont les sortilèges informulés. Un petit rappel ne fait de mal à personne, qui veut bien nous dire ce que sont les sortilèges informulés ?

Lauren, qui était dans ses pensées depuis, leva la main à la vitesse de l'éclair en même temps que Julie.

- Mademoiselle Gunn, je suis étonnée que vous le sachiez mais si vous le permettez, je vais donner la parole à Mademoiselle Page.

Au moment où elle désigna Lauren, Julie se leva de sa chaise pour faire face au professeur. Je la regardais un instant et étudiais sa réaction : elle était très stressée. Je crois que c'est dû au fait que le professeur McGonagall est très intimidante. Depuis la première année, Julie m'a dit qu'elle a toujours été impressionnée et aussi apeurée par elle.

- Attendez, s'il vous plaît, professeur, répondit aussitôt Julie. Je connais la réponse.

Pendant un instant, je me sentis fière de mon amie car quelque part, McGonagall n'a jamais été tendre avec elle. Du coup, Julie surmonta sa peur de parler au professeur devant toute la classe.

- Dans ce cas, je vous écoute, dit McGonagall en se tournant vers elle.

Après avoir pris sa respiration, Julie donna la réponse :

- C'est un sortilège lancé par un sorcier sans que celui ci ne prononce d'incantation.

Le professeur fit "oui" de la tête avec son sourire fin habituel.

- Très bien, Mademoiselle Gunn, je n'en attendais pas moins de vous. Dix points pour Serdaigle.

Cette dernière s'assit. On se regarda et on se sourit de fierté en se faisant un « check » discrètement en se retenant de rire.

- Tu as assuré, lui chuchotai-je contente pour mon amie.

- Merci, fit-elle fièrement en balayant ses cheveux derrière son épaule.

Soudain, un vacarme se fit au fond de la salle. En me retournant, j'aperçus un élève en retard et pas n'importe lequel, c'était Matthew. Encore une fois.

- Je suis vraiment désolé pour mon retard, professeur.

- Je vais finir par vous mettre une glu perpétuelle à votre alarme sur votre table de chevet. Peut-être que vous réussirez à arriver une première fois à l'heure en sept ans.

Les autres élèves, et j'avoue que moi aussi, partèrent dans un fou rire dû à la réplique du professeur McGonagall. Je regardais Matthew un instant et vis qu'il se sentait gêné.

- Pardon, professeur, vraiment.

Il s'en alla s'asseoir dans la rangée qui se trouvait à côté de la mienne.

- Vos excuses seront acceptées quand vous arriverez à l'heure tout le temps et pas qu'une fois dans le semestre, Monsieur Wilson, siffla le professeur. Vous vous débrouillerez pour rattraper sur votre camarade. En attendant les autres : à vos baguettes !

Nous nous focalisons aussitôt sur le cours. Un sentiment d'euphorie traversa mon cœur à l'idée de faire un sortilège.

- Ce sort, vous l'avez fait l'année dernière. Cette année, comme vous avez les ASPICS, vous allez vous entraîner, le perfectionner. Imaginez que vous écrivez votre prénom ou un mot qui vous plaît, sans formuler d'incantation, avec votre baguette.

L'année dernière, ce sort était le seul où j'avais le plus de mal. Il m'avait donné beaucoup de fil à retordre. J'espérais que cette fois-ci c'était la bonne.

- Prenez votre temps, l'idée n'est pas d'avoir réussi à la fin de l'heure mais à la fin du mois. C'est un entraînement. Ce n'est pas grave si vous échouez, c'est un sort très difficile. Mais vous pouvez y arriver, pour cela il faut persévérer.

Je sortis de cours entourées de mes amies. Je me sentis exténuée d'avoir autant travaillé sur un sort. Au final, je pensais que ce sort m'a plus épuisé que je ne l'ai réussi. J'avais encore beaucoup de travail à faire si je souhaitais réussir.

En me rendant au prochain cours, je discutais avec mes amies et je ne faisais pas du tout attention à ce qu'il se passait autour de moi. Quand je rigolais avec elles, tout me semblait inexistant comme s'il n'y avait que nous quatre et que plus rien autour n'était présent. Mais comme à chaque fois que j'avais le malheur de baisser ma garde, la réalité me frappa et je me sentis projeter en arrière. Je me retrouvais aussitôt par terre sur les fesses, sans aucune raison apparente. J'eus le temps de me rattraper par terre sans me faire trop mal mais je me suis fait sérieusement mal au coude.

Autour de moi tout le monde rigolait. Durant ce long moment où j'entendais les rires de mes camarades, je me sentis drôlement seule comme si personne ne se préoccupait de ce qui pouvait m'arriver, comme si j'étais un clown pendant un spectacle. Je me relèvais en me demandant combien de temps j'étais restée par terre, sur le dos. Je me massais le coude en gémissant de douleur.

Je regardais autour de moi et vis Julian qui rigolait dans un coin avec ses acolytes.

- Tu vas bien ? demanda Mary en courant vers moi.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? fit Lauren complètement choquée.

- Julian encore, répondis-je.

- Mais c'est pas possible celui-là ! Je vais l'étriper un de ces quatre ! s'énerva violemment Julie quand elle vit me masser le coude. Tu n'as pas trop mal, ça va ? demanda-t-elle de façon douce en se tournant vers moi.

Je fis oui de la tête en faisant une grimace de douleur dû au coup que j'ai reçu. Deux blessures en une semaine à cause de lui. Je commence bien l'année...

- Je crois que ça va... Je me suis juste fait mal sur le moment...

- Viens, on va aller voir Madame Pomfreh avec toi pour voir si tu n'as rien, me rassura Mary en me mettant son bras en dessous du mien pour m'accompagner.

Pdv de Matthew

J'étais dans le couloir quand j'ai vu Julian pousser violemment Lyna. Je l'ai vu tomber sous mes yeux. Elle est partie presque la tête la première avant de se rattraper sur le coude - coude qui a pris cher. Quand elle est tombée, j'eus un pincement de cœur quand je l'ai vu gémir par terre comme un être faible et sans défense.

Je ne savais pas ce qui est pire entre Julian qui se comportait comme un gamin pour faire rire la basse cour ou ces derniers qui rigolent comme des idiots. Pour ma part, j'ai arrêté de rire de leurs bêtises malsaines et sans queue ni tête. Pourtant, je n'ai pas su réagir. Entre nous, je ne sais pas ce qui m'en empêchait et je ne vois pas ce qui pourrait d'ailleurs car je me suis détaché de leur groupe il y a déjà un an et demi mais même encore maintenant, j'ai du mal à réagir sur le moment. J'avais l'impression qu'une attraction m'en empêchait, comme une corde qui me retenait en arrière.

Au moment où je voulais voir si elle allait bien, ses amies sont venues à sa rescousse. Je m'arrêtais aussitôt. Elles étaient aussi inquiètes que je ne l'étais. La voir se masser de douleur le bras faisait monter la colère en moi quand une éruption volcanique mais quand j'ai croisé le regard de Julie, j'ai été instantanément frigorifié sur place. Cette dernière me jugeait, me transperçait avec ses yeux. Si le regard pouvait tuer, je serais mort illico. C'est comme si elle me dissuadait de m'approcher de Lyna. C'en était presque effrayant.

Une fois qu'elles partirent à l'infirmerie, je me retournais dans tous les sens et cherchais mon ancienne bande de copains. Où sont-ils passés ? Il suffisait de quelques secondes, que je tourne le dos et ils ont disparu. Alors, je marchais dans le couloir en espérant les trouver. Je ne les voyais pas dans la Grande Salle alors je continuais sur ma lancée en espérant les confronter.

Mon instinct a eu raison de moi quand je les aperçus au fond d'un couloir en train de ricaner bêtement comme des ânes. J'avançais vers eux, l'un d'eux me remarqua et le dit aussi à Julian.

Voici mon ancien groupe de pote. Nous avons le leader et mon ancien pote, Julian Taylor qui se pavanait avec les autres. C'était un enfant à papa-maman considérablement pourri gâté à qui on laissait tout passer. Ce garçon avait un égo tellement surdimensionné qu'il en faisait peur. Rien ni personne ne pouvait se mesurer à lui. Il était craint de nombreuses personnes. Sauf de moi. Les filles qui tombaient dans les bras de Julian étaient facilement traitées comme des objets. Il n'avait d'estime pour personne sauf pour lui-même, voir peut-être son meilleur ami, Aidan. Qui sait.

- Alors Wilson, tu nous cours après ? fit Aidan. Tu sais, faut pas trop nous en vouloir mais les mecs, ça ne nous intéresse pas !

Il partit en fou rire, suivi de Julian, en se tortillant dans tous les sens.

Aidan Murphy était le garçon, suiveur. Il collait Julian, comme son ombre, dans ses combines. C'était son bras droit quand il s'agissait de faire des magouilles dans Poudlard. Ils faisaient tous deux partis de la maison Serpentard. Depuis leur arrivée ici, lui et Julian ont consacré leur temps à faire du tord à tout le monde même à ceux qui ne le demandait pas. Il était rare de les voir séparer. Il était encore plus rare de ne pas voir Julian chercher des querelles à la première personne qu'il voit, comme Lyna.

Je ne comprenais pas que l'on puisse être aussi méchant et... débile, si je puis dire. Des fois, je me demandais s'il ne leur manquait pas une case, voir même deux. On dirait des guignols rigolant sur des aspects tout à fait immoraux qui ne faisaient rire que les idiots.

Jordan et Stanley, serpentard tous deux également, qui jusque là ne bronchait pas et faisaient mine de rigoler, en avaient une peur noire et suivaient sans remuer le petit doigt pour éviter de s'attirer les fourbes des deux leaders.

- T'inquiète, c'est pas pour ça que je suis là. T'es déçu, j'suppose ?

Ce dernier se tut automatiquement en me jugeant du regard. Quel imbécile ! Je riais dans ma tête en voyant la sienne.

- C'est toi que je viens voir, fis-je en faisant une tape amicale sur l'épaule de Julian.

Dû à la façon dont il me regardait faire mon geste, je me doutais que ça ne lui plaisait pas trop.

- Moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? fit ce dernier innocemment.

J'eus un petit rictus suite à sa réponse. Il a décidé de rendre les choses plus compliquées, enfin, venant de lui, je ne m'attendais à rien d'autre à ça.

- Tu n'en as pas marre de t'attaquer à Lyna ?

- Qui ? Hawkings ? Oh, elle... Non, en effet, ça me fait drôlement rire de l'embêter comme ça.

- Tu es vraiment une merde, crachai-je, dégoûté.

Il s'approcha très près de moi pour me murmurer à l'oreille.

- Oh non, je suis un génie car une fois que cette petite garce en aura marre, soit elle me suppliera à genoux pour que j'arrête, qui sait ce qu'elle me fera si c'est le cas...

Je compris où il voulut en venir. Quel imbécile !

Ses quatre sbires - enfin surtout Aidan - étaient morts de rire et riaient comme des ânes. Vous voyez ? C'est pour ça que moi et Austin, nous sommes partis du groupe.

- ... soit elle s'en ira et Poudlard redeviendra la belle école qu'on aura connu avant.

Sauf que tu es arrivé la même année qu'elle, imbécile, pensai-je. Impossible que tu aies connu Poudlard avant.

Depuis environ deux ans, j'ai quitté leur groupe. J'en suis bien mieux comme ça. Je ressens une paix intérieure depuis que j'ai pris cette décision. Je n'en pouvais plus de leurs conneries, à passer leur temps à se foutre de la tête des gens H24. Franchement, ce n'était pas dans mes valeurs, ni même dans mon mental si je peux dire ça comme ça.

- Tu n'as que ça à faire de ta vie sérieusement ?

- Et ce qui sera encore mieux, ça sera de voir sa tête lorsqu'elle aura perdu contre moi lors des cours de duel.

- Tu serais drôlement impressionné de ce qu'elle pourrait faire !

- J'attends que ça ! Dit-il d'un air malicieux.

La rage et la colère montèrent en moi comme pourrait le faire l'adrénaline. Pendant cet instant, je n'avais qu'une envie, c'est de lui faire la peau et rien ne pourrait m'arrêter, ni même personne. On s'approcha tous les deux pour se mesurer l'un à l'autre. Je ressens l'envie de lui en mettre une mais une voix m'arrêta aussitôt.

-Que faites-vous ici ? fit une voix féminine dans mon dos.

Le professeur McGonagall et le professeur Rogue s'avancèrent vers nous.

Oh mince, pensai-je.

Je ne sais pas vous mais je sens les embrouilles arriver. Je m'éloigne et reste à distance de mon ancien groupe de potes. J'espère juste que je n'aurai pas trop de problèmes.

 

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Hugo Melmoth
Posté le 20/02/2022
Je reviens après quelques temps, et j'ai toujours le même sentiment vis-à-vis de tes chapitres : c'est une super fanfiction, j'adore la suivre ! La tension commence à monter, et c'est toujours aussi génial !
Je dévorerai bientôt le reste, je suis sûr que c'est tout aussi bien ^^

Bien à toi,
H. M.
Eloïse Shin
Posté le 30/03/2022
Merci beaucoup, cela me fait énormément plaisir :D
Abbyleplume
Posté le 21/08/2021
La tension monte ! C'est presque mignon la façon dont Julian s'occupe du sort de Lyna, m'est avis qu'il y a de l'amouuuuuur dans l'air ! En tout cas je dévore ton récit et je file dévorer le reste !
Eloïse Shin
Posté le 21/08/2021
Julian ? Tu veux dire Matthew, non ? ;)

Oh merciii c'est super gentil :D
Abbyleplume
Posté le 21/08/2021
Ha oui rhô pardon x)
Eloïse Shin
Posté le 24/08/2021
Pas de soucis ^^
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