« Fin ». Trois lettres qu’Eugène rêverait d’écrire sur son manuscrit. Pourtant, il vous jurerait qu’il les trouve ridicules, ces auteurs qui éprouvent le besoin d’affubler leur texte d’une telle évidence…
Tous les matins, Eugène se lève avec la ferme intention de parvenir un jour à l’aube de l’un de ses projets. Il enchaîne des phrases ampoulées et espère qu’un très hypothétique lecteur les trouvera mélodieuses. Il s’acharne à mettre à plat des histoires qui, lorsqu’elles le lassent, finissent dans le placard à manuscrit, ce meuble fantasmé des auteurs où s’entassent les textes dont ils ont fait leur deuil. Parfois, Eugène en ouvre la porte et ravive une idée. D’autres fois encore, il y enterre un roman si profondément qu’il en devient presque amnésique.
Son placard à manuscrit est une armoire rutilante dont les étagères croulent sous le poids des nombreux projets dont il a avorté et ne parlera plus.
Alors, quand il se lève sur un nouveau constat d’échec, il hésite à archiver Leurs terres avant eux à son tour. Cette sombre histoire d’une famille de paysans qui s’écharpe autour d’un héritage ne l’inspire plus. Il sèche. Comme souvent, il pense qu’il serait plus simple d’abandonner et de tout recommencer à nouveau. Du moins jusqu’au prochain blocage. Pourtant, ce jour-là, Eugène n’en fait rien. Il y a un temps pour tout. Un pour s’arracher les cheveux sur un manuscrit qui oscille à la frontière du placard, un autre pour se rendre à Bordeaux pour le traditionnel déjeuner du samedi midi de la famille Loustillac.
*
Quand Eugène sonne à la porte de l’échoppe à onze heures cinquante, son père soupire. Il vient à peine de terminer le résumé de sa dernière lecture pour Des Livres et des Lettres, le blog qu’il alimente depuis dix-sept ans. Sur le point d’expliquer en trois parties pourquoi le roman qu’il vient de lire ne mérite pas de place sur ses étagères, Philippe Loustillac sauvegarde son texte, prend le soin d’éteindre son ordinateur puis de le ranger dans le coin en haut à droite du bureau avant d’ouvrir à son fils.
« Le rôti ne sera pas prêt avant treize heures, prévient-Philippe.
— Puisque Sophie n’est pas là, je pensais qu’on mangerait plus tôt.
— J’aime déjeuner plus tard le week-end. »
Eugène sème ses affaires aux quatre coins du hall d’entrée : le duffle-coat à carreaux sur la malle, la casquette plate en tweed sur le meuble à clés. Il devrait pourtant savoir que leur place est sur un cintre, mais Philippe lui épargne la remarque et les range avec soin dans le placard. Il se retient aussi de relever la courte queue de cheval de son fils, qui camoufle tant bien que mal le début de calvitie qui le rattrape à trente-et-un ans. Eugène est déjà dans le salon, au milieu du canapé, les jambes croisées.
Pourquoi faut-il toujours qu’il s’offusque du moindre détail dès son arrivée ?
« Tu veux du vin ? propose le père.
— Un seul verre, si tu as du blanc ouvert. »
Philippe se garde bien de dire qu’il ouvrirait une bouteille exprès pour ce seul verre. Pour le vin aussi, tous deux ne parviennent pas à s’accorder. Le père, lui, préfère son Graves habituel, dont il se promet qu’il repartira bientôt au domaine acheter quelques caisses de plus.
Tandis que Philippe ouvre le four pour vérifier que son rôti dore comme il l’espère, le rond de ses lunettes se couvre de buée et il recule d’un pas pour mieux laisser à ses verres la chance de s’en remettre. Seule reste dans la cuisine l’odeur aillée du bœuf qui réconforte tant son gosier que son esprit. Le rôti sera prêt à l’heure, et cela suffit à le soulager.
Dans le salon, tandis que son père s’installe sur l’un des fauteuils en cuir à petit dossier, Eugène bafouille quelques nouvelles de son manuscrit. Il se demande s’il ne va pas tout réécrire et recommencer de zéro. « Une nouvelle fois ? » s’enquiert Philippe d’une voix lasse en servant le vin. « J’hésite à changer le lieu. Le Pays Basque plutôt que la Normandie, ça changerait la dynamique du roman. » Mais Philippe n’a pas d’avis sur la question. Il sait que, quoi qu’il dise, son fils abandonnera ce projet aussi. Alors, il botte en touche :
« Vous avez avancé les travaux dans la véranda ? »
Eugène lui adresse son fameux regard plein de reproches, mais son père s’en remet à son verre. Philippe commente le vin qu’il boit si souvent d’un murmure : « toujours aussi bon ».
« On a eu d’autres choses à gérer, lui répond Eugène.
— Un coup de peinture et quelques meubles à monter, ça ne demande pas beaucoup de temps. »
Eugène boit une gorgée, puis une autre. Quand il repose son verre, il sourit de ce faux artifice que produisent ses lèvres âcres.
Parmi les choses que Philippe ne comprend pas à propos de son fils trône l’abandon de la véranda. Si, tous les jours, Eugène effectue son travail d’écrivain public pour des entreprises de tuyauterie depuis la vaste pièce éclairée qui donne sur le jardin, comment fait-il pour ne pas s’agacer de la voir à moitié repeinte ? De toute façon, il se demande encore pourquoi Eugène et sa petite-amie Gabrielle ont tenu à se terrer là-bas, à Langoiran, si loin de Bordeaux, dans ce qu’il qualifie de bicoque miteuse. À chaque nouvelle occurrence, Eugène ne manque jamais de répéter que quarante minutes, ce n’est pas si long pour voir sa famille. C’est l’occasion d’aller en ville, de flâner à la librairie Mollat ou de rejoindre Gabrielle pour une séance de cinéma une fois son cours de danse terminé avant de se couper du monde une nouvelle semaine, écrire sans relâche et essayer enfin de finir quelque chose. Quelque chose qu’il oserait appeler roman. Quelque chose dont il serait assez fier pour le montrer aux yeux du monde, lui qui écrit dans le secret de sa bibliothèque nichée sous la mansarde et ne fait que parler à son père de ses récits sans jamais les dévoiler. Mais ce quelque chose n’est pas encore arrivé : les idées deviennent toujours trop plates, ou l’inspiration finit par manquer. Eugène a beau affûter ses phrases de son couteau le plus aiguisé, il n’a plus envie de continuer les histoires qu’il préfère juger médiocres que difficiles à écrire.
« Tu sais ce que ta mère a prévu pour Noël ? demande Philippe. Sophie n’en sait rien encore.
— Je ne crois pas qu’elle revienne cette année. On passera les fêtes avec toi, c’est pas si mal non ?
— Quand même, une mère qui ne rentre pas voir ses enfants, même pour Noël…
— Elle est revenue l’an dernier ! C’est loin, la Nouvelle-Calédonie. Elle ne peut pas revenir tout le temps. »
Les doigts d’Eugène se crispent sur son verre. Sur le point de se calmer avec une nouvelle gorgée, il aperçoit les lèvres de son père se mouvoir. Décide de leur couper la chique :
« Puisque tu en parles, on s’était dit avec Gabrielle qu’on pourrait fêter le réveillon chez nous, cette année. Ce serait l’occasion.
— C’est loin, Langoiran, soupire Philippe. Et on ne peut plus vraiment conduire, aujourd’hui. Un réveillon sans vin ni champagne, c’est bien triste…
— Vous pourrez dormir sur place, il y aura largement assez de chambres pour vous deux. Vous pourrez même choisir.
— Entre deux chambres en rénovation… ironise le père.
— Tu n’es même pas venu depuis l’été dernier. On a avancé, quand même. »
Même s’il s’autorise une gorgée, Eugène ne lâche pas son père des yeux. Depuis le fauteuil d’en face, Philippe se demande si refuser ne serait pas un trop grand acte de mauvaise foi.
« C’est vrai que si on fait le réveillon chez vous, ce n’est pas si mal, reprend le père d’un ton assuré. Après tout, c’est beaucoup de travail pour moi, de recevoir pour deux repas.
— Si vous dormez sur place, on pourra même faire le 25 à la maison. C’est quand même mieux que de passer un repas seul ici comme quand Maman est là, non ?
— Je me fiche de Noël, coupe sèchement le père. Quand votre mère daigne être là, c’est normal que vous, ses enfants, passiez du temps avec elle. »
Son verre presque vide à la main, Philippe se lève pour se ruer vers la cuisine.
« Ne te mets pas dans ces états ! lance son fils.
— Je vais juste vérifier le rôti. Je n’ai aucun problème avec ça, je viens de te le dire. Un repas, c’est un repas. Noël ou pas Noël, il n’y a pas mort d’homme. »
Quand Philippe reparaît, vaisselle en main, le message est clair : il est temps de passer à table. À autre chose.
Eugène veut aider pour les derniers préparatifs, mais son père le laisse seulement apporter la purée sur la table après qu’il l’ait lui-même transvasée dans son plat blanc fétiche, auquel il n’aurait qu’à encastrer le couvercle assorti pour faire survivre dans le frigo son accompagnement des trois prochains repas. Philippe est pragmatique. Il n’aime pas gaspiller, ni préparer quelque chose par simple convenance quand un autre met, même moins savoureux, même mangé plusieurs fois de suite, peut faire l’affaire. Il en relève de son rapport aux choses et de l’utilité qu’il se doit de leur consacrer. Pour ce midi, il coupera six tranches de rôti. Trois pour chacun d’eux. Sa fille Sophie, elle, n’en aurait pris que deux, mais elle était partie à Rome pour le week-end.
« Tu ne devrais pas saler autant » assène Philippe une fois à table.
Comme pour mieux protester, Eugène accélère la cadence. Il n’épargne aucune partie de son assiette. Ses fourchettes seront de sel, avec un arrière-goût de bœuf et de pommes de terre.
Pourquoi s’embêter à faire un si bon rôti si c’est pour recouvrir les saveurs d’un goût aussi constant et ravageur que le sel ?
« Excellent, comme d’habitude » commente Eugène.
Son père grimace. Dans sa bouche, la chair du rôti, si tendre, n’a qu’à s’allier avec la douceur de la purée pour créer ce contraste saisissant qui ravive ses papilles.
S’en suivent des conversations de façade sur la boucherie qui a une nouvelle employée à la caisse, le quartier de Nansouty que Philippe juge chaque jour plus bruyant encore que la veille, lui donnant une raison quotidienne de râler sur cette population bordelaise qui grossit, change et lui échappe un peu plus au fil des ans. Une humeur âcre qui peut le faire partir en boucle sur ses sujets.
« Tu lis quelque chose en ce moment ? lui demande Eugène.
— Ça aussi… Une fois n’est pas coutume. Je viens d’en finir un, là. Il aurait presque pu être bien.
— Venant de toi, ça veut dire beaucoup.
— Avec des actes manqués, on pourrait refaire le monde… s’insurge Philippe. Je me suis laissé berner par le côté cape et épées, encensé par les chroniques de certains blogs. À lire leur retour, j’ai cru passer à côté d’une pépite ! Mon intérêt s’est délité au fil des pages pour me perdre totalement dans une fin télescopée qui a pour seul mérite de m’avoir délivré de cet ennui.
— Un livre de cape et d’épée, c’est rare de nos jours… chuchote Eugène.
— C’était un beau pari.
— Comment s’appelle-t-il ? »
Le père pousse sa chaise dans un grincement cinglant et regagne le bureau où trône le livre.
« Club » répond-il en lui tendant l’ouvrage.
Sur la couverture, un labyrinthe de chemins grisés aux allures cubiques qui convergent vers le centre, où le titre Club ressort en relief. Eugène fronce les sourcils.
« Un livre de cape et d’épée ? » murmure-t-il avant de tourner le livre pour lire la quatrième de couverture.
Ses yeux s’écarquillent à mesure qu’il découvre le résumé. Puis, entre ses mains, les pages défilent jusqu’à la première. Il n’écoute même plus son père qui lui demande s’il veut se resservir pour mieux commencer à débarrasser la table. Les yeux écarquillés, Eugène est obnubilé par les premières lignes. Tant et si bien que Philippe se sent obligé de rajouter : « moi aussi, au début, j’y ai cru ».
« Si des membres du club violent le règlement, ils recevront la marque, indiquait le carton d’invitation.
Je ne sais pas à quoi elle correspond, mais il suffit de l’évoquer pour voir tressaillir les autres. »
Eugène referme alors le livre d’un coup sec et fixe, hébété, le mur blanc devant lui. Pas la bibliothèque. Ni la baie vitrée, avec sa vue sur la petite cour intérieure buissonnante, ni les plantes qui grimpent autour du bureau.
Quand il repensera à ce déjeuner, Philippe dira que c’est à ce moment-là, dans ce silence absolu, qu’il s’est dit pour la première fois que quelque chose ne tournait pas rond.
« Je te fais un café ? » lance-t-il.
Son fils ne répond rien. Sur le livre, ses mains refermées tremblent.
« Tout va bien ?
— Oui, un café, ce serait bien… » s’étrangle Eugène.
Philippe le jauge quelques instants avant de hausser les sourcils, puis disparaît en cuisine.
Eugène n’a pas bougé de sa chaise. Le teint blême, il parcourt le livre en s’arrêtant sur quelques pages au hasard.
Ses yeux s’ébahissent, se tordent, brillent. Son père préfère boire son café dans un fauteuil, pour mieux laisser à son fils l’intimité nécessaire à ce trouble qu’il ne comprend pas.
« Tu peux me le prêter ? chuchote Eugène.
— Comme je te le disais, rien de transcendant, mais s’il t’intéresse… Je te le donne. Tu peux le lire, le brûler, le donner à Gabrielle pour qu’elle fasse des guirlandes avec les pages, je m’en moque.
— Tu sais bien que je ne supporte pas d’abîmer un livre, balbutie le fils d’une voix à peine audible.
— C’est pour ça que les lecteurs et la chaîne du livre existent. Pour faire la part des choses entre ce qui doit être, et ce qui ferait mieux d’être recyclé pour la planète. »
Eugène se relève si brusquement que son père sursaute. Dans les toilettes où il se rend, l’eau du robinet coule plus que de raison. Le père jette parfois quelques regards en direction de la porte, mais il finit toujours par juger que quelle que soit la raison de sa bizarrerie, il n’y a pas mort d’homme.
« Tu vois, tu n’y penses pas, à l’eau que tu gaspilles » lance Philippe.
Il n’a même pas relevé les yeux de son hors-série sur le théâtre de l’absurde qu’il vient d’ouvrir à la page vingt-et-une cornée la veille, après sa session lecture du café.
« Je vais y aller, reprend Eugène à demi-voix en s’appliquant à ne pas croiser son père du regard.
— Tu n’as même pas bu ta tasse ! »
Eugène prend son café et, sans se rasseoir, le boit d’une traite. Grimace. Il est froid, se plaint-il avant de partir dans l’entrée chercher son duffle-coat à carreaux. Tu n’avais qu’à pas passer tant de temps à te laver les mains, rétorque le père, mais Eugène se garde de répondre. Il souffle.
« Merci pour le repas.
— Je ferai des lasagnes la prochaine fois, ta sœur sera contente.
— Ouais… étouffe son fils. À la semaine prochaine.
— Et bonne lecture ! »
Ce ton rieur, à l’envoyée, finit d’achever l’humeur massacrante d’Eugène. La porte claque, laissant dans l’entrée un père médusé, qui finit par regagner son bureau, allumer son ordinateur et continuer sa chronique pour son blog Des Livres et des Lettres tant que sa dernière lecture est encore fraîche.
Je me demande bien pourquoi Eugène s'est crispé après avoir lu le livre de son père.
Je trouve que tu as particulièrement bien mis en scène la relation amour/agacement entre le père et le fils, avec toutes les petites manies de l’un qui agacent l’autre et les reproches par petites piques :)
On voit se dessiner aussi la façon dont le rapport entre les deux a construit Eugène, qui a toujours entendu son père critiquer chaque livre qu’il lisait et qui est du coup incapable de se sentir satisfait de ceux qu’il essaye désespérément d’écrire !
A se demander pourquoi Philippe aime tant lire s’il déteste tout ce qu’il lit… ^^ Ou alors c’est justement le fait de critiquer qu’il aime, plus que les livres eux-mêmes ?…
La distance entre les deux, entre pudeur et incompréhension, est parfaitement résumée dans la phrase « Son père préfère boire son café dans un fauteuil, pour mieux laisser à son fils l’intimité nécessaire à ce trouble qu’il ne comprend pas. »
Et le désarroi d’Eugène quand il découvre le fameux bouquin est saisissant aussi ! Ceci dit, on le comprend ! ^^
Ce premier chapitre fonctionne très bien. Je trouve que tu arrives à présenter beaucoup des relations familiales simplement avec les dialogues et les gestes. Philippe me parait particulièrement antipathique, je perçois bien ce genre de personnes fermées, jugeantes, qui se complaisent dans une certaine méchanceté légitimée par un bon bagage culturel.
Je ne sais pas à quel point c'est voulu, mais beaucoup d'éléments m'ont fait placer cette famille dans une classe plutôt bourgeoise, ou en tout cas suffisamment aisée : les prénoms, la table et le vin, la manière de parler, etc.
Je vois que tu as adopté le point de vue omniscient (par succession du regard d'Eugène et de Philippe). Je sais que ça t'avait fait gamberger, dans ce chapitre je ne vois rien qui fasse défaut à l'histoire mais je continuerai ma lecture en gardant cet aspect en tête !
Merci pour ton retour ! Ce chapitre m'a fait beaucoup tergiverser en effet, et la question du point de vue aussi, mais j'ai eu très plaisir à l'écrire et le retravailler.
Bordeaux est une ville que je trouve plutôt bourgeoise dans sa population, le marché du vin y est pour beaucoup. Pas étonnant donc que ce soit ce qui ressorte à la lecture !
Quant à la réaction du père, comme tu le dis : double claque ...
Oh là là, je passais par ici et quelle ne fut pas ma surprise ? J'ai vécu 7 ans à Bordeaux, je connais par coeur tous les quartiers, dont Nansouty, ET EN PLUS toute ma famille paternelle habite à Langoiran ahah xD
Je ne te dis pas l'exclamation que j'ai poussée en lisant le nom du village, mes voisins s'en souviennent encore j'en suis sûre x)
En tout cas ça m'a fait très plaisir de retrouver ma région à travers ce chapitre, avec ses vieux bougons qui aiment le bon vin rouge et ses p'tits bobos avec des bérets et des trenchs lol.
Plus sérieusement, j'aime comment tu prends le temps de nous présenter le personnage principal et son entourage, là où il a grandi et là où il évolue, avec les gens qui l'entourent. Tout de suite ça donne une présence et une crédibilité aux personnages c'est très appréciable :)
La fin est mystérieuse, on a envie de savoir exactement qu'est-ce qu'il va faire de ce livre et quelle est la réponse derrière ce mystère, vu qu'on a lu le résumé ^^
En tout cas, c'est un premier chapitre bien mené qui mêle une bonne présentation du décor et une chute dynamique, ce fut un plaisir à lire ;)
A bientôt peut-être, ici ou là ;)
Merci pour ton retour :) c'est un chapitre que j'ai eu beaucoup de plaisir à mettre en place en tout cas.
Bien à toi
Ravie que le coin t'ait inspirée en tout cas, et merci à toi de m'avoir ramenée à mes racines ^^
Cela fait un petit moment que j'avais envie de passer te lire, alors me voici enfin. Et j'aime beaucoup ce que je viens de trouver. Les personnages très crédibles dans leurs réactions, leur réalisme dans les dialogues et ce que tu distilles de leur vie quotidienne. Le thème de l'écriture évidemment et les réflexions d'Eugène à ce sujet.
J'ai adoré l'accroche, avec cette petite prétérition quant aux déboires qui l'attendent ahah. Et cette réflexion autour du mot "fin" tellement terrible quand on sait qu'il va lui échapper. Un mot paradoxalement évident et si puissant quant on l'écrit.
Bref, j'accroche !
Trois petits chiptages :
>> "— Puisque Sophie n’est pas là, je pensais qu’on mangerait plus tôt, lui répondit son fils en enlevant son duffel-coat marron délavé et sa casquette plate en tweed pour découvrir ses cheveux, attachés en une courte queue de cheval qui camouflait tant bien que mal le début de calvitie qui le rattrapait à trente-et-un ans." > Je ne suis pas fan, personnellement, d'une aussi grande longueur d'incise après une réplique. J'aurais tendance à couper à "répondit son fils." puis à passer à la ligne pour le décrire avec une nouvelle phrase.
>> Un peu confus le moment entre le père, le fils, avec le court dialogue au début. Je ne suis pas sûre d'avoir calé qui dit quoi tout le long.
>> Et je ne suis pas contre un peu plus d'immersion dans l'univers d'Eugène avec une description plus poussée de sa chambre ou de son bureau d'auteur par exemple.
Mais c'est très fois rien. J'ai vraiment apprécié et je repasserai pour la suite !
Bonne après-midi <3
J'ai pas mal tâtonné sur ce chapitre, entre mettre trop ou enlever trop, du coup, ton retour beaucoup.
J'aime le tout début avec "fin", mais il y a encore quelque chose dans sa rédaction qui cloche selon moi, ça pourrait sonner mieux...
Cela dit, ravie de voir que le début prend !
Bien à toi
Ci-dessous quelques unes de mes réflexions pendant la lecture :
- Un coup de peinture et quelques meubles à monter, ça ne demande pas beaucoup de temps. ==> incroyable, on dirait mon père
- le placard honteux des manuscrits dont les auteurs ont fait leur deuil ==> on le connait tous !
- Sur le point de se calmer avec une nouvelle gorgée, il aperçoit les lèvres de son père se mouvoir. Décide de leur couper la chique. ==> normal qu'on passe au présent d'un coup ?
- pour faire survivre dans le frigo son accompagnement des trois prochains repas ==> c'est dans ces petits détails si réalistes qu'on se reconnait le plus ^^
- Ses fourchettes seraient de sel, avec un arrière-goût de bœuf et de pommes de terre. ==> très joli !
- J'imagine que "Club" est une référence au Fight Club ? en tout cas j'ai apprécié :)
- Tu peux le lire, le brûler, le donner à Gabrielle pour qu’elle fasse des guirlandes avec les pages ==> j'adore cette phrase
- Il est froid, se plaignit-il avant de partir dans le couloir chercher son duffle-coat à carreaux. Tu n’avais qu’à pas passer tant de temps à te laver les mains, rétorqua le père, mais Eugène se garda de répondre. ==> j'ai trouvé étrange que ce dialogue soit intégré dans le texte directement, peut-être qu'avec des guillemets ce serait plus clair ?
- Dehors, Eugène passait un premier appel à Sophie qui ne décrocha pas. ==> je ne suis pas très sûre d'avoir compris qui est Sophie, j'hésite entre sa soeur et la nouvelle compagne de son père
A bientôt pour la suite :)
Je me suis plusieurs fois demandé si certains détails étaient en trop ou non, comme le coup de la nourriture au frigo. Ca me fait donc plaisir de lire que c'est ce genre de phrases qui t'a fait rentrer dans le personnage.
Bien noté aussi la confusion pour Sophie (qui est sa sœur). Il n'y a en effet aucune raison que cette question soit laissée en suspens, je vais revoir ça....
Quant à Fight Club, la référence s'est faite de façon très inconsciente chez moi... Je pense changer cet incipit dans l'incipit pour qu'il n'y ait pas de confusion. Peut-être rester autour de la règle qui concerne la marque quand on enfreint le règlement... ?
Bien à toi
Si la règle concernant la marque est importante, je pense qu'il vaudrait mieux appuyer plus dessus en effet, parce qu'avant que tu ne le mentionne dans ce commentaire je n'avais pas du tout compris !
Ce début de texte est intéressant et n'a pas vraiment de genre affiché pour l'instant, ce qui ouvre le champ de tous les possibles. Il y a quelques fautes: grincement cinglant et pas sanglant et peu après, je n'ai pas compris le passage ''certains menaient au centre, noirci...". C'est assez sibyllin. Voilà mes petites remarques.
A bientôt.
La question du genre est grande... Plus le temps passe, plus je me dis que le texte oscille entre thriller et anticipation. Pour le coup, ce premier chapitre ne donne pas le ton du genre, je ne sais pas à quel point c'est problématique pour un incipit. A réfléchir !
Et merci pour la remarque sur la couverture du livre publié, je vais faire en sorte de clarifier cela davantage.
Et en même temps, je découvre ta plume ! C'est vrai que je n'ai rien lu de toi si je réfléchis ! Tssss, pas bien du tout ça.
C'est un très bon incipit que tu nous proposes ! Pour un premier jet, c'est top !
La lecture est fluide, j'ai bien aimé comment tu tisses la relation entre le père et le fils et en même temps on en apprend plus avec ce dialogue sur les relations de toute la famille ! On saisit bien le caractère du père avec ses idées bien arrêtées, son petit train-train quotidien, sa vie bordelaise (Bordeaux <3). Toutes tes descriptions autour de la nourriture m'ont donné faim.
La scène où Eugène se rend compte qu'il tient son manuscrit dans ses mains est nickel et ça donne très clairement envie de lire la suite !
Quelques pinaillages :
*Peut-être pourrais-tu un peu décrire la décoration du logement ? (après c'est une préférence personnelle car je trouve que la décoration des logements nous en dise beaucoup sur l'hôte).
*au tout début, j'ai cru que Philippe c'était le fils et Eugène le père. Je crois que cela vient de tes deux premiers paragraphes car tu donnes des pensées liées à l'écriture pour Eugène et le paragraphe d'après tu nous dis que le père venait de finir sa critique. Du coup, vu que les deux sujets sont liés, j'ai pensé qu'Eugène était le père. Quand, j'ai relu, je me suis rendue compte de mon erreur mais je pense que tu pourrais retravailler ces deux paragraphes pour que ce soit plus clair. Choisir seulement de parler d'Eugène au début et ne mentionner le travail du père que dans le dialogue. Cela éviterait les confusions. Après, je suis peut-être juste mal réveillée XD
*L'autre élément c'est le résumé du roman de "cape et d'épée" : il rappelle vraiment beaucoup fight club. J'imagine que c'est voulu j'aimerais bien savoir pourquoi :D
En l'état, ça m'a fait un peu bizarre à la lecture car je m'attendais, comme le héros, à découvrir un résumé original (dans le sens qui ne nous parle pas). Du coup, on comprend qu'il connait l'histoire mais nous aussi, elle nous parait familière donc je trouve que la révélation n'a pas la même ampleur.
Bref, ce sont des pinaillages, la mécanique de ce premier chapitre fonctionne très bien et je lirai la suite avec plaisir <3
A bientôt <3
Et merci pour ton retour !
Concernant Fight Club, la référence n'était pas voulue du tout et je comprends maintenant que c'est plutôt problématique... J'ai vu ce film une fois, il y a plus de dix ans, alors l'inspiration s'est passée à un stade très subconscient. Il va falloir que je me remette en selle sur l'incipit de Club...
Bien noté aussi pour la confusion entre les personnages au début (brrrouuhh, on ne veut pas créer de la confusion sur des premières lignes), je vais reprendre ça.
Quant à l'arène du récit... Eh oui, je t'emmène dans notre chère région bordelaise :D dans le prochain chapitre, il y aura une devanture bleue bien connue des férus de livres que nous sommes ! (Petit teaser)
Merci pour ta lecture et tes retours, au plaisir d'en rediscuter même s'il n'y a pas de feu à chaque fois :D
A très bientôt ;)
C'est une agréable découverte, j'aime beaucoup ce premier chapitre, ainsi que ta plume. J'apprécie cette manière que tu as de décrire les personnages, non pas de manière condensée, mais sur tout un chapitre et, surtout, par le biais des dialogues, des réactions de chacun, ce qui est bien plus captivant !
Sinon, on en apprend un peu sur l'intrigue, et c'est très plaisant, très bien mené, on s'interroge (même s'il faut avouer que, pour m'interroger plus encore, je n'aurais pas dû lire le pitch, haha !). Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ton roman aura un lien avec les Intelligences Artificielles (en même temps, avec ChatGPT, Midjourney et cætera... Surtout que des artistes se sont déjà fait remplacer par ces IA-là). Enfin, peut-être que je me trompe c:
Aucun rapport, mais le résumé du roman "de cape et d'épée" m'a tout de suite fait penser aux règles du Fight Club, je ne sais pas si c'est voulu ?
Pour ce qui est des coquilles, je n'ai pas forcément tout analysé en détail mais je n'ai rien vu qui m'ait choqué. Je n'ai pas grand-chose à dire qui soit négatif, en somme, c'est un très bon début !
Je suivrai la suite de ton texte avec intérêt, merci de l'avoir partagé !
J'ai conscience que le pitch et la couverture donnent quelques indications en effet... Ravie cela dit si l'exposition a rempli sa fonction concernant les personnages, j'ai plusieurs fois tâtonné sur ce début pour trouver le dosage qui est dans cette version :)
Quant à Fight Club, très bon point... Figure-toi que je n'avais pas du tout pensé à ce film en l'écrivant. Je ne l'ai vu qu'une fois, il y a plus de dix ans, et maintenant que tu le dis, ça me semble écrit comme le nez au milieu de la figure... Il faudra que j'adresse ceci en effet, loin de moi l'idée de trop calquer Fight Club (zut, moi qui étais si fière de mes règles du Club... Je vais devoir refaire un incipit dans l'incipit pour ne pas qu'il y ait de risque de confusion).
Merci beaucoup pour ton commentaire encore !