J’avais une vie normale, j’étais un adolescent comme les autres, enfin si on veut, solitaire et rêveur, mais rien qui sorte de l’ordinaire, et puis du jour au lendemain tout est parti en vrille. J’ai mis du temps à identifier le moment où tout a basculé, ça a commencé au milieu des vacances scolaires avant mon entrée en seconde, pour être plus précis le 30 juillet, c’est à dire le jour de mes quinze ans, j’étais sur le point de souffler les bougies de mon gâteau d’anniversaire, et je me suis souvenu avec une étrange acuité du même moment lors de mon anniversaire précédent, je revoyais ce qui s’était passé, les gens présent, presque comme si j’y étais de nouveau, j’ai eu un vertige, ma mère a remarqué que quelque chose n’allait pas et a mis sa main sur mon épaule.
- Éric, est-ce que ça va ? Tu n’as pas l’air bien.
Cela a détourné mon attention du souvenir et m’a permis de reprendre contenance, je me suis tourné vers elle.
- C’est rien maman, c’est passé.
J’ai soufflé mes bougies et la journée a continué, mais à partir de ce moment là, j’ai été de plus en plus souvent pris de vertige à l’évocation de souvenirs du passé d’un réalisme presque surnaturel, comme si le passé voulait me happer, ce qui n’a pas échappé à mes parents, ma mère est venue me parler.
- Qu’est-ce qui t’arrive en ce moment ? Ton père et moi avons remarqué que tu es souvent dans la lune depuis quelques jours, t’inquiètes tu de l’avenir ? Serait-ce parce qu’aucun de tes anciens camarades de collège ne va dans le même lycée que toi ? As-tu peur de ne pas être capable de te faire de nouveaux amis ? Ou est-ce que tu as peur que le niveau des cours au lycée soit plus difficile qu’au collège ? Ou est-ce quelque chose d’autre ?
- Ça va maman, mais merci de me donner des sujets d’inquiétude, répondis-je.
- Il faut que tu comprennes que le plus inquiétant pour ton père et moi, c’est que quelque chose vient de changer, mais que tu ne nous en a pas encore parlé, mon chéri tu sais que tu peux tout nous dire, n’est ce pas ?
- Oui, maman, je sais, disais-je mais guidé par une étrange intuition j’ai renoncé à parler de mes vertiges.
Les jours suivants, lorsqu’un souvenir me venait en tête et qu’arrivait un vertige, je me forçais à penser à autre chose et le vertige cessait, le calcul mental marchait bien par exemple. Mes parents m’ont laissé tranquille, j’ai pensé qu’ils n’y voyaient que du feu. Aujourd’hui, je me demande s’ils n’ont pas simplement fermé les yeux en espérant que je finirais par me confier à eux.
Malgré mes vertiges et les inquiétudes allant avec, le jour de la rentrée a fini par arriver. J’ai fait le trajet de chez moi jusqu’au lycée à pied. Je me suis dit que je touchais au but en voyant le grand bâtiment moderne. Il y avait un certain nombre d’élèves qui attendait devant. J’étais à quelques mètres de l’entrée, lorsque j’ai entendu un crissement au loin, puis un cri derrière moi. Je me suis retourné. J’ai vu cette voiture de sport rouge qui arrivait à toute vitesse. Elle a percuté un élève qui était resté tétanisé au milieu de la route. Il a roulé par-dessus le toit avant de s'écraser par terre. La voiture a filé. Je me suis précipité vers l’accidenté en criant d’appeler les secours. Mais lorsque je l’ai atteint, sa poitrine était immobile. Une flaque de sang issu de ses cheveux bruns se répandait sur le goudron. Une image horrible et indélébile. J’ai cherché un pouls. Rien. Il était déjà mort. J’ai été hébété par le choc. Il m’est difficile de recoller les morceaux de ce qui s’est passé ensuite. Il m’en reste une impression de panique, d’agitation. Ambulance. Police. Succession interminable de mouvements et de bruits. J’ai dû avoir l’air d’agir comme un robot pendant les heures qui ont suivies. Une policière a pris mon témoignage. J’ai réussi à me souvenir de la plaque d’immatriculation de la voiture rouge. Au bout d’un moment, j’ai remarqué que le corps avait été enlevé. Mon père est venu me chercher. Je ne me souviens pas de ce qu'il a dit pendant que la voiture roulait. Pourtant il me semble qu'il a parlé, mais je n’étais pas attentif. Une fois arrivé à la maison, je me suis précipité dans ma chambre. J’ai essayé de dormir. Quelque part, je crois que j’espérais qu’en me réveillant, je m’apercevrais que tout cela n’avait été qu’un cauchemar, un horrible cauchemar irréel et oubliable. Plus tard, ma mère est venue me chercher, j’attendais encore la venue du sommeil. C’était l’heure du repas, elle a insisté pour que je descende manger avec mon père et elle. Ils ont mentionné la mise en place d’une cellule d’aide psychologique. J’ai dit que j’irai. Je voulais qu’ils me laissent tranquille. Je n’avais pas encore conscience d’en avoir besoin.
Le lendemain, après avoir tristement constaté que tout cela était bien réel, j’ai dit à ma mère que j’avais besoin de prendre l’air et je suis sorti. En réalité, je voulais retourner sur les lieux, j’imagine que cela vous semble malsain, cela me semblait malsain, pourtant c’était irrésistible. Tandis que j'approchais de la rue fatidique, j’ai repensé à la scène de l’accident. J’entendais le disque rayé du cri qui m’avait fait me retourner. La sensation de vertige a commencé. J’ai essayé de penser à autre chose. Je crois qu’une personne m’a interpellé. Je n'y ai pas prêté attention. Il y avait là une chose essentielle. Quelque chose de très important. C’était un appel. J’ai plongé…
J’y étais. L’élève était là devant moi, à moins de deux mètres, tétanisé. La voiture rouge arrivait. Je me suis jeté sur lui pour le pousser. Nous sommes tombés. La voiture est passée à côté de nous. J’étais soulagé, il était bien vivant ! Je me suis relâché. J’ai eu l’impression de recevoir un gros coup sur la tête. Je suis tombé en pensant que c’était bizarre, j’étais déjà au sol.
- Qu’est-ce qu’il a ? Demanda une voix de fille.
- Je crois qu’il fait un malaise, répondit Thomas.
En mon for intérieur, je me suis demandé comment je pouvais reconnaître une voix que je n'avais jamais entendue. Puis les choses ont commencé à reprendre leur place dans ma tête. Je me suis souvenu, je m’étais retourné à la suite d’un cri pour voir Thomas figé au milieu de la route alors qu’une voiture arrivait sur lui, et j’ai vu un garçon blond lui sauter dessus. En me rappelant, j’ai compris que c’était moi, ils étaient tombés derrière une voiture bleue. La voiture de sport rouge a filé. Je me suis précipité. Thomas était seul et m’a regardé bizarrement.
- Est-ce que tu vas bien ? Demandai-je, Où est celui qui t’a sauvé ? Il est parti ?
- Tu ne le sais pas ?
- Non, de là où j’étais, vous étiez derrière cette voiture bleue, je ne l’ai pas vu partir…
- Laisse tomber, ce n’est pas grave, m’interrompit-il avec un froncement de sourcil et en me tendant la main, aide-moi à me relever, je m’appelle Thomas Michelet, et toi ?
- Éric Dumont, répondis-je.
Bien sûr, je relate un souvenir, cela peut paraître long, mais cette prise de conscience ne dura qu’une fraction de seconde, j’étais toujours par terre devant la classe, un homme arriva, du fait de son apparence, j’ai supposé une origine ethnique arabe, ce devait être le professeur de mathématiques que nous attendions.
- Que se passe t’il ? Demanda t-il.
- Il est tombé d’un seul coup sans raison, dit la fille.
- Je crois que cela va aller, suis-je intervenu.
- Je ne suis pas sûr, je ferais peut-être mieux de l’emmener à l’infirmerie, réagit Thomas.
- Cela me semble plus raisonnable qu’il aille à l’infirmerie en effet, et que vous l’accompagniez au cas où il ferait un nouveau malaise en route, quels sont vos noms ?
- Lui c’est Éric Dumont et je suis Thomas Michelet.
- Très bien, c’est noté, vous savez où est l’infirmerie ?
- Non, pas encore, répondit Thomas.
Le professeur expliqua à Thomas comment s’y rendre, pendant ce temps j’étais perdu dans mes réflexions à essayer de comprendre le sens de cette expérience déroutante. Je ne croyais pas souffrir de vision délirante, pourtant cela aurait semblé être une conclusion plus rationnelle. Nous nous éloignâmes du professeur. Une fois hors de portée d’oreille, je craquai.
- C’est tellement bizarre, c’est comme si deux réalités existaient dans ma tête.
- Quoi ? Que veux-tu dire ? Réagit Thomas, attends ! C’était toi hier ! C’est bien toi qui m’a sauvé, j’étais sûr de t’avoir reconnu au début, puis je me suis mis à douter de ce que j’avais vu. Après tout, tu avais disparu, tu t’étais évaporé. Et quand tu es revenu quelques secondes plus tard, tu ne semblais pas savoir ce qui s’était passé. Je me suis demandé si j’avais halluciné…
Il me fixait de ses yeux bleus interrogateurs. Ces remarques m’ont fait réinterpréter un autre souvenir de cette journée que je n’avais pas vraiment vécu, un phénomène dérangeant auquel je ne suis jamais parvenu à m'habituer.
- C’est pour ça que tu m’as demandé si j’avais un frère ? Tu pensais à un jumeau ?
- Oui, c’est ce que j’ai envisagé, je suis désolé de ne pas avoir été franc avec toi dès le début, mais je doutais, c’était tellement étrange, tu peux m’expliquer ce qui se passe ?
- Je ne suis pas sûr de comprendre, mais je crois que, aussi dingue que cela puisse paraître, je crois que j’ai voyagé dans le temps et que j’ai changé le passé, je t’ai sauvé de cette voiture qui, comment dire, qui dans la version initiale de la réalité t’avais renversé, mais maintenant que je suis revenu, je me souviens aussi de ce qui s’est passé dans la réalité modifié où je t’ai sauvé, c’est très bizarre…
- Tu te souviens des deux versions, mais alors c’est différent de « Retour vers le futur », car dans les films, Marty ne sait pas ce qui a changé…
- Ce serait plus simple si je pouvais parler à quelqu’un qui a déjà expérimenté le phénomène.
- Comment ça quelqu’un qui a… Attends ! Comment as-tu fait pour remonter le temps ? Il y en a d’autres ? Tu as utilisé un moyen technologique ? Ou alors tu as lancé une espèce de sortilège ?
- Non, je crois que j’ai ce pouvoir en moi, je suis peut être une sorte de mutant, difficile à dire, c’est la première fois que ça m’arrive…
- Si tu es un mutant, il faut que tu envisages la possibilité que tu sois le premier à avoir un tel pouvoir, et même s’il existe d’autres mutants, ils n’auront pas forcément les mêmes capacités que toi…
- Toujours est-il que ce dont je me souviens c’est que lorsque je me suis rappelé le moment de ta mort, j’ai eu un vertige, cela m’a semblé important, je n’ai pas réalisé sur le moment, mais maintenant je me dis que c’était comme... comme un moment charnière du destin, et j’ai sauté...
- Tu veux dire, je suis important, moi ? Pourquoi ?
- Je ne sais pas pourquoi, mais c’était important de te sauver, peut être es-tu toi aussi un mutant ? Qui sait ?
- Ce serait trop cool ! Dans tous les cas je suis honoré d’avoir été la première personne que tu sauves, je tiens à te rassurer ton secret est bien gardé avec moi, et je ne crois pas que qui que ce soit d’autre t’aie reconnu quand tu m’as sauvé, ton identité secrète ne risque rien.
- Mon identité secrète ! Merde, tu veux dire qu’il va falloir que je porte un de ces costumes ridicules de super héros ? Je veux dire c’est marrant de voir Superman ou Batman au cinéma, mais dans la vraie vie ?
- Je suis désolé de devoir te dire ça, mais je pense que tu n’as pas le choix, lorsqu’on découvrira ce que tu es capable de faire, tout le monde voudra en profiter et lorsque tu refuseras, certains voudront te nuire soit directement, soit à travers tes proches.
- Tu as raison.
Nous arrivâmes à l’infirmerie, ce qui mit fin à la conversation, l’infirmière m’examina, dit que je n'avais pas de fièvre, prit ma tension remarqua qu’elle était un peu faible, elle me demanda si j’avais pris un petit déjeuner, j’improvisai en disant que non, ce mensonge fonctionna et elle conclut que c’était sans gravité, mais que je ferais mieux de ne plus sauter de petit déjeuner pour éviter que cela se reproduise à l’avenir, puis nous pûmes retourner en cours.
Tout d'abord, bravo pour ce début d'histoire. Le sujet du voyage temporel est un sujet difficile qui demande beaucoup de travail, et de ce que j'ai pu lire, tu sembles maitriser le sujet jusqu'ici.
Le début de ton texte est intéressant. Ce qui m'a intrigué dès le départ, c'est le personnage d'Eric dont on ressent assez bien le caractère. De plus, tu nous exprimes efficacement ses émotions et ses ressentis, ce qui le rend plus attachant. Je vois toutefois quelques éléments qui pourraient, je pense, être améliorés.
Premièrement, et j'ai pu lire la même chose dans un autre commentaire, planter un décor pourrait grandement aider le lecteur à s'acclimater à l'histoire. Les seules informations qu'on possède sont les personnages et les éléments importants (comme les voitures). Il est difficile de se faire une image mentale de la scène. Ajouté à ça l'enchainement de scènes dans le présent, dans le passé, puis à nouveau dans le présent, et je me suis malheureusement retrouvé un peu perdu vers la fin.
Aussi, et c'est un reproche plus grammatical, je remarque que tu as tendance à beaucoup utiliser la première et troisième personne du singulier, ainsi que la forme active. "Il était déjà mort. J’ai été hébété par le choc. Il m’est difficile de recoller les morceaux de ce qui s’est passé ensuite."
En l'occurrence, même si cela donne du rythme à ton texte, on a plutôt l'impression de lire une succession de constats assez neutres. Je pense que tu gagnerais à utiliser un peu plus de figures de style, la forme passive, d'ajouter un peu de substance aux faits pour les rendre intéressants, immersifs.
Dernière remarque, j'ai repéré quelques fautes d'orthographe, surement d'inattention. Ne néglige pas la finition de ton texte, ça peut lui faire gagner en qualité !
Malgré ces deux reproches, j'ai lu ton texte assez fluidement, et on voit bien que tu as envie de nous raconter cette histoire. Ainsi, j'ai envie d'en connaitre la suite. Le thème est intéressant et le choix de la bifurcation de la réalité fonctionne jusqu'ici sans soucis. Je suis bien curieux de voir l'évolution de la relation entre Eric et Thomas, ce dernier ayant sans soucis accepté le don de son ami.
Bon courage et continue d'écrire !
Merci pour ton commentaire,
Les remarques sur mon manque de détails, notamment visuel, sont en effet revenus à plusieurs reprises, ma fainéantise d'auteur va être de plus en plus difficile à justifier, dans l'absolu, ce sont des choses anecdotiques (est-il réellement important qu'Harry Potter ait les yeux verts ? (oui, il est peu probable que Le Voyageur temporel soit un jour adapté en film, mais j'ai le droit de rêver) Il m'aurait semblé plus dommageable que le film ne respecte pas la ressemblance entre les yeux de Harry et ceux de sa mère), d'un autre côté, sans aucun support, il semble quasiment impossible que l'imagination du lecteur entre en action (même en connaissant mon choix (trop) minimaliste et sachant qu'il n'y aura pas d'interférence, faire une pause à chaque nouveauté pour compenser semble contre productif (ce personnage sera brun au yeux bleus, cette fille aura une peau cuivré d'indienne, ce bâtiment sera de style Art nouveau, etc.)). Je vais donc de voir changer de stratégie.
Concernant le saut dans le passé et le retour dans le présent, je ne suis pas sûr de comment je dois le prendre, j'admets qu'il est désagréable pour le lecteur de s'y perdre, mais j'ai choisis une narration à la première personne car j'apprécie l'immersion que cela me donne lorsque je lis des texte utilisant ce procédé, or Eric est lui-même déboussolé par ce qui arrive, je pense que je vais essayer de le faire ressortir plus clairement.
Le choix d'une successions de phrases courtes m'a été conseillé pour augmenter le rythme, alors que je voulais précisément donner une impression d’événement qui s'enchaîne sans que le personnage n'ait le moindre contrôle. Le choix d'énoncé factuel est lié à l'idée que lorsqu'on raconte des événements traumatique même des années plus tard, c'est beaucoup plus facile si on parvient à s'en tenir aux faits s'en revivre toutes les émotions que cela avait suscité (ce travail est nécessaire, mais le répéter ne l'est pas, et ressasser ce qui ne va pas est une pente glissante vers la dépression). J'espère que ces explications ont clarifié mon approche, car je ne souhaite pas modifier ces aspects là.
Pour les fautes, je fais ce que je peux (entre le correcteur qui propose de mauvaises corrections (je vérifie beaucoup de conjugaison sur des sites de référence), et mes propres limite dans le domaine du français, c'est compliqué), lors de la prochaine salve de modification, j’essaierai de faire mieux lors de la relecture, mais je ne garantie rien.
Pour rendre à césar ce qui lui appartiens , l'idée de la bifurcation temporelle est inspiré du film "Adam à travers le temps" (cependant cet élément n'y est pas vraiment exploité, et j'ai changé certains aspects)
L'attitude que j'ai donné à Thomas me semble une décision logique, Eric lui a sauvé la vie avec un pouvoir dont il n'a pas de raison d'avoir peur, il trouve ça cool.
Bonne continuation.
Je note toutefois que la lecture est plus simple que la première fois. Le fait que je connaisse déjà l'histoire doit aider, mais je pense que la fluidité s'est un peu améliorée par rapport à avant. Je remarque que le ton est toujours assez factuel par endroit, même en dehors des scènes plus "frénétiques". N'hésite pas, pour laisser respirer le lecteur, à alléger les parties où il se passe peu de choses : allonge un peu les descriptions, espace ta ponctuation, etc.
Au delà de ça cette lecture a été agréable et je t'encourage à continuer ton histoire.
Petit conseil pour la suite : lorsque tu te relis, si tu sens que tu butes un peu sur une phrase et que son sens t'échappe même un tout petit peu, c'est qu'il faut la changer. J'ai moi même buté sur deux ou trois phrases dans ton texte, dont la syntaxe est confusionnante. Surtout au tout début, où tu privilégies beaucoup la virgule au point.
J'ai été attiré par le pitch (j'adore les histoires de voyage dans le temps). J'aime l'entrée en matière sous la forme d'un personnage qui nous raconte son histoire, et la suite répond à la problématique soulevé : raconter la première fois où le pouvoir s'est manifesté. Mais je n'ai pas compris pourquoi le narrateur parle du 30 juillet alors que visiblement la pouvoir ne s'est montré que le jour de la rentrée, le 1er septembre.
Ensuite on commence sur un souci de paradoxe temporel (s'il remonte dans e temps pour sauver Thomas, alors il n'aura plus besoin de remonter le temps pour le sauver ensuite et donc ne remontera pas le temps pour le faire et du coup il ne le sauvera pas et devra remonter le temps...) mais ce sera sans doute expliquer par la suite (c'est le souci des histoires de voyage dans le temps.)
Ensuite mon cerveau paresseux a un peu de mal à se repérer dans les scènes car il n'y a pas de décors, il est assez difficile de comprendre où et quand on est. Et puis le personnage a un peu le quotient émotionnel d'une huitre : quelqu'un meurt devant lui et ça lui fait peu d'effet quand même. XD
Mais sinon, ça éveille l'intérêt, que va-t-il se passer ensuite?. :)
Que le choix de la date du 30 juillet ne soit pas clair, je peux le comprendre, c'est pourtant l'apparition des premiers "symptômes", de même pour le fait que tu apprécierais un cadre mieux décris pour situer les scènes. En revanche, dire que cela fait peu d'effet au personnage de voir mourrir quelqu'un parce qu'il est trop choqué pour verbaliser beaucoup sur le sujet, je ne suis clairement pas d'accord, je ne sais pas si tu as déjà vécu des choses traumatisantes, et si c'est le cas comment tu as réagi, mais dans ce cas là, beaucoup de gens sont quasiment incapable d'en parler, au moins dans un premier temps.
Toutefois, je note que ma façon de résoudre le paradoxe ne semble pas clair à tes yeux, j'ai fait le choix de la bifurcation de réalité, mais avec une fusion mémorielle pour le personnage, et je devrais probablement mieux l'expliciter.
Bonne continuation.
Ce que je voulais dire par par ça ne fait pas beaucoup d'effet au personnage, c'est n'est pas qu'il n'en parle pas (d'ailleurs il en parle tout de suite dans le texte), mais il n'a aucun signe que cela lui ait vraiment fait quoi que ce soit, il continue sa vie comme s'il ne s'était rien passé au final. Ce n'est pas juste une question de raconter et pleurer sur le coup (ou dans la journée...) Le narrateur/héro raconte l'épisode d'une manière complètement neutre finalement, ne présente que très peu d'émotion en fait et retourne au lycée le lendemain comme si de rien était.
Je peux te garantir que quand tu vis un évènement aussi traumatique, même 20 ans après, tu es absolument incapable de raconter les évènements de manière aussi neutre.
Ensuite, dans le monde réel, il n'y aurait pas cours pour les élèves qui ont assisté à l'accident, justement à cause de la cellule psy, de la gestion des répercussions de l'accident et des médias qui vont faire leur beurre sur leur dos en mode vautour.
Le stresse post-traumatique, ce n'est pas juste, "j'ai pleuré toute les larme de mon corps". Et c'est justement car j'ai vécu des traumas assez sévère, que j'ai dû en gérer aussi en milieu scolaire, que j'ai écrit 3 romans où c'était un des thèmes principaux, que je pointe que non, là, ca lui fait peu d'effet de voir quelqu'un mourir devant lui, et du coup, à la fin du chapitre on a même oublié l'accident.
Pour ce qui concerne le paradoxe temporel.
S'il y a juxtaposition mémoriel, ce n'est pas juste l'évènement traumatique modifié qui devrait être en double dans sa mémoire, mais aussi tout le reste de la journée qui a suivi, et donc il ne pourrai pas se "réveillé" le lendemain après son malaise dans cette réalité modifié de cette manière, en mode découvrant le monde modifié 24h après, il reprendrait là où a lieu la modification, non? (comme dans le "jour sans fin", où le héro reprend inlassablement au même moment l'histoire et reprend la ligne temporelle à ce point là).
Tiens, ça serait intéressant de voir la gestion d'un trauma aussi fort que la mort violente de quelqu'un devant soi dans un monde où cet évènement n'a pas eu lieu... car si l'accident mortel n'a pas eu lieu dans cette version de la réalité, vu que lui s'en souvient, la blessure psychique qui va avec est toujours là, elle. (C'est juste une réflexion perso, ça, hein... ;) dans une de mes histoire j'ai exploré le fait que l'héroïne se souvienne brutalement d'évènement traumatique qu'elle n'a pas elle-même vécu, mais qui on vraiment existé...)
Je vous souhaite une bonne continuation et une bonne écriture. :)
J'admets que le réalisme du retour en cours dès le lendemain laisse à désirer, et il faut que je vois pour changer ça.
Pour la juxtaposition mémoriel, mon personnage se souvient de toute la journée précédente dans ses deux versions (il reconnait la voix de Thomas), sauf que j'ai pensé que ce n'était pas utile de s'attarder dessus. Il ne revit pas la journée car j'ai fait le choix de le faire revenir au moment de son départ mais dans la réalité modifié.