1985
La voiture sors de la route et s’engage sur un petit chemin caillouteux entouré par des pins. Je relève la tête, j’ai l’impression que les branches s’amusent à me narguer en caressant de leurs feuilles la vitre qui est de mon côté. Ma mère conduit sans un mot, jettant parfois des coups d’œil dans le rétroviseur. Elle a un regard inquiet, qui semble me répéter Tu verras, tu vas t’y plaire.
Je me répète dans ma propre tête les paroles qu’elle m’a dites pleins de fois, même si elles ne me plaisent pas. J’essaie de m’en convaincre, je sais qu’elle n’a pas d’autres choix que de me laisser. Je lui en veux quand même.
J’enlève mon casque audio et le range dans mon sac à dos qui traine à mes pieds, sur le sol plein de miettes et de poussières de notre vieille voiture. Cela fait au moins une demi heure que j’ai arrêtée d’écouter de la musique, je le gardait quand même sur les oreilles. Un moyen de me couper du monde extérieur, et de faire comme si tout allait bien.
Au bout d’un moment, je distingue au bout de l’allée un batiment a l’air austére, il est grand et la façade compte au moins une vingtaine de fenêtres. Les murs sont en briques rouges et le toit est gris, majestueux, on dirait que j’arrive dans un château abandonné. Malheureusement, c’est beaucoup moins cool que ça.
Je n’ai aucune envie d’y aller, aucune envie d’y mettre les pieds, de croiser d’autres garçons dont les parents ne peuvent plus s’occuper, de dormir là bas, de manger là bas, d’étudier là bas, de vivre là bas. Je veux rentrer chez moi, être dans mon lycée. Je sais que je suis comme un enfant de 8 ans qui fait un caprice, mais c’est plus fort que moi. Quand ma mère arrête la voiture devant le batiment de briques rouges, et que le moteur arrête de tourner, je n’amorce pas le moindre geste pour me lever.
- On y est Alex, me dit elle, la voix tremblante.
Je ne réponds pas. Elle ouvre sa portière et sort de la voiture, puis vient ouvrir la mienne avec un sourire timide. Je prends mon sac à dos, renonce à le mettre sur le dos, et met un pied hors de l’habitacle.
Après deux heures enfermé dans la voiture, l’air frais de fin d’après midi me fait du bien. J’inspire quelques goulées d’air tandis que ma mère décharge le coffre. Devant les portes du pensionnat, debout sur les marches, nous attendent un vieux monsieur et une dame à l’air fatigué par la vie. Ils nous fixent du regard pendant tout le long ou on monte la pente pour arriver devant eux, moi en retrait, refusant de les regarder dans les yeux.
- Bonjour Margarette !, la salue le vieil homme, mais en me regardant, moi.
- Bonjour Monsieur Twelsy, répond-elle.
La femme la salue également puis ils commencent à parler du voyage.
Le trajet n’a pas été trop long ? Non, c’était bien. Veut elle rester boire le thé ? Non, merci, il y a une affaire qui l’attends en ville. Ce sont les seuls bagages ? Oui, il n’y a que ça. Alexandre doit être ravi ? … Sûrement.
Je relève la tête quand ils disent mon prénom mais reste muet comme une carpe, bien décidé à ne pas parler. Ma mère me sourie, me touche l’épaule.
- Bien. Je pense que nous avons tout dit…, dit la vieille dame que je décide de haïr.
Je fixe mes baskets rouges, et ma mère me dépose un bisou sur le front. Elle m’ébouriffe les cheveux, et les deux autres adultes ne songent pas à s’éloigner pour nous laisser nous dire au revoir. Je ne veux pas qu’elle parte et me laisse. Je sais qu’elle a des choses à faire, du travail. Mais je suis égoïste.
- Tu seras bien sage mon amour. Je reviens vite te voir. Je t’aime !
- Moi aussi, dis – je, parlant pour la première fois depuis le début de la conversation.
- Et étudie bien !
Oui, maman, je réponds lassement dans ma tête.
Elle parle encore un peu avec l’homme, tandis que la femme prend ma valise.
- Je peux m’en occuper ! dis – je, le ton un peu brutal.
Je lui reprends la valise, et la femme affiche un air d’incompréhension et d’hébétude total. Ma mère rentre dans la voiture, remets le contact, et j’entends le bruit du moteur s’activer.
Puis, elle part.
L’homme se tourne vers moi, alors que la femme n’ose apparement plus me parler, ce qui n’est pas pour me déplaire.
- Bonjour Alexandre.
- Alex, je le corrige en mettant mon sac sur mon dos, finalement.
Il ne tique pas, ne fronce pas les sourcils, se contente d’afficher un sourire indescriptible.
- Pardon. Alex, je me présente, Henri Twelsy. Le directeur du pensionnat.
Je ne dis rien. Lui et la femme échangent un regard, puis me font signe de les suivre à l’intérieur. J’entre.
Autour du batiment principal s’en trouve trois autres, plus petits, et les quatres structures forment un carré et au centre une cour. Nous traversons cette cour , il n’y a personne. Tous les autres garçons qui vivent ici ne sont pas là. Pourquoi ne sont ils pas là ? J’ai l’impression d’être seul au monde, seul, seul, seul. Je fais rouler ma valise derrière moi, et aucunes paroles ne sont prononcés. Le directeur s’en va dans son bureau et la femme qui se présente comme l’adjoint du directeur et comme l’éducatrice ( elle dit ce mot comme si les garçons d’ici étaient un troupeau de bête ) des pensionnaires se propose de me faire faire le tour du pensionnat. Ça s’avére plutôt long et ennuyeux, je refuse en secouant la tête, les lèvres pincées.
Elle soupire.
- Bon courage pour te repérer ici mon garçon ! Même pour aller aux toilettes les plus proches du dortoir il faut connaitre le lieu. Mais bon, ce ne sera pas de ma faute si tu fais dans ton lit. Et puis tu es un grand garçon maintenant hein ? Tu sauras te débrouiller.
J’ai eu 16 ans il ya 16 jours. Et pourtant j’ai toujours l’impression d’être figé dans mes 15 ans, d’être toujours celui que j’étais il y a 16 jours, donc 384 heures, mais aussi 23 040 minutes et 1 382 400 secondes. J’ai compté.
Car on change, on change de secondes en secondes, de minutes en minutes, d’années en années.
Moi, depuis 6 minutes, 45 secondes, je n’ai pas changé : Je déteste bel et bien cette femme. Et je ne le démentirais pas, pas moins dans mes paroles ( mon mutisme, en l’occurrence ) que dans mon hatitude.
- Bon, dit elle devant mon absence de réponses, il est 17h30 et les cours finissent à 18H. Tu peux te rendre dans le dortoir B, c’est celui qui t’es assigné. Il y a un lit pour toi là bas, tu te débrouilleras aussi pour le trouver… à 18h30, c’est l’heure de la douche, tu dois impérativement prendre une douche tous les soirs.
Elle me regarde en reniflant bruyamment. Elle essaie de me sentir. Ne pense pas t-elle que ceci est impoli ?
- Ensuite, a 19h, c’est le diner. Tout le monde se retrouve dans le réfectoire pour diner, et a 19H30, c’est quartier libre jusqu'à 21h. à 21h, tout le monde doit être dans son dortoir. C’est compris ?
Je fais signe que oui. C’est facile, et je ne suis pas idiot. 18h, 18h30, 19h, 19h30, 21h. Elle pousse un soupir et ajoute :
- Demain matin, tu te lèveras plus tôt que les autres pour aller chercher ton emploi du temps et tes manuels au secréteriat. Tu pourras te faire aider d’un autre pensionnaire.
D’accord. Mais plus tôt que les autres, c’est quelle heure ?
Je ne pose pas la question et hoche la tête, encore une fois, ce qui semble l’agacer. Puis elle s’en va en me prévenant qu’il est interdit de me balader dans le pensionnat quand les cours ne sont pas finis.
Une fois seul, je regarde autour de moi. Elle ne m’a pas dit ou se trouvait le dortoir B. Les portes se ressemblent toutes, les coursives semblent mener à des endroits similaires et pas un signe de qui que ce soit. Pendant un moment, je songe à rattraper l’adjointe, Mme Popkins, comme elle s’apelle, mais ça aurait un côté humiliant pour moi. J’y renonce et décide que je n’aurais besoin de l’aide de personne ici. Je me débrouille assez bien tout seul, et cet endroit n’a pas l’air de vouloir de moi. Tant mieux, je ne veux pas de lui non plus.
Je m’engage dans un couloir qui me méne dans le batiment de gauche, ou il n’y a toujours aucunes présences. J’entends une voix mais elle est lointaine, sûrement un professeur en plein cours. Le carrelage par terre me fait penser à un échéquier, aux carreaux blancs et noir, et moi je suis le Cavalier. Mais ou sont donc le roi et la reine ?
Ma valise glisse sur le sol avec un bruit qui arrive à recouvrir le silence, et je vagabonde dans les couloirs, bien conscient qu’avec toutes ces pièces, toutes ces grandes salles et ces corridors, jamais je ne trouverais le dortoir B.
L’odeur ici, c’est vraiment bizarre. Ça m’agresse le cerveau, ce parfum d’eau de javel, de désinfectant et de pelures d’oranges. Je pourrais me croire dans un hôpital. L’endroit est vaste et innacueillant. Je ne vois pas le moindre signe qui m’indique que des centaines d’adolescents vivent ici toute l’année.
A un moment ou j’en ai marre de marcher, je m’assois sur un banc qui se trouve contre un mur dans un couloir large éclairé par de grandes fenêtres décorées de vitraux chrétiens. J’enlève mon sac à dos et le pose sur le banc, ainsi que la valise. Je croise les jambes et dans ma colère, et avec toute l’injustice que je ressens ( pourquoi moi, pourquoi ça, pourquoi ici ) je ne parviens pas à faire autre chose que fixer le mur en face de moi, mes sourcils froncés. A un moment, je n’ai même plus conscience du fait que j’ai mal au front et que le bleu de mes yeux se mélangent avec mes larmes.
- Salut ?
Je tourne la tête vivement, surpris, et me frotte les yeux pour faire disparaitre les traces de mes pleurs. Il y a un garçon devant moi, dans un uniforme pathétique, et il a l’air de se demander ce que je fais ici. Je me demande la même chose.
- Salut, je réponds, la voix un peu cassée.
Il s’approche et hausse un sourcil.
- Ben dis donc, ça a pas l’air d’aller.
Je ne dis rien. Il a des cheveux bruns, un peu trop long, qui vont sous ses oreilles. Ça ne lui va pas. Je l’imagine un court instant avec des cheveux de la même taille que les miens. Ça lui va mieux. Il a un air nonchalant, un peu trop à l’aise dans ses vêtements et dans sa tête, il a mis ses mains dans ses poches et offre un petit sourire confiant.
- Tu t’apelles comment ?
Au moment ou je vais lui répondre, il s’exclame :
- Enfin non ! Je ne veux pas le savoir.
Tiens donc. Celui là m’a l’air bien indécis. Mais il tombe à pic. Je me lève du banc et m’approche de lui, si bien que je le distingue mieux. Il a des yeux gris, perçants, qui ne laissent rien entrevoir de ce qu’il est et de ce qu’il veut. Il arbore ce sourire en coin que j’ai envie de lui retirer. Je m’apprêtais à lui demander de l’aide, mais change d’avis, trop irrité.
- C’est quoi ton costume ? Y’a un carnaval pas loin ?, lui dis – je, mordant.
Il sourit toujours et baisse les yeux pour regarder ses propres habits. C'est-à-dire, un pantalon noir bien lissé, des chaussures en cuir avec des lacets marrons qui lui donnent un air de clown, une chemise blanche, avec par-dessus un blazer noir. Sur sa poitrine, cousu sur le blazer, se trouve l’insigne du pensionnat, une bougie. Mais la flamme de la bougie est bleu. Il y a par-dessus l’insigne une phrase, Il n’y a pas de réussite sans peine , c’est le slogan, ça me donne envie de vomir.
Mais, pire que tout, autour du col de sa chemise, il y a une cravate rayée rouge et bleu.
- J’aime bien. Ça me donne un air intelligent, dit il en souriant toujours.
Ça me fait sourire aussi, et son regard me balaye de la tête au pied. Je suis vêtu d’un sweat vert et d’un pantalon élimé, ainsi que mes baskets rouges.
- Toi aussi tu vas te retrouver avec cet l’uniforme, dit il avec un ton désolé en retirant ses mains de ses poches.
J’hausse les épaules.
- Pas sur. J’ai déjà l’air intelligent, moi.
Il rigole, l’air désinvolte.
- Ha oui ? Je ne sais pas. Tu as plutôt l’air perdu.
A ce moment là, je décide d’être honnête. Aussi énervant est – il, il n’en est pas moins sympathique. Mélange étonnant.
- Oui, je concède, impuissant. Je ne trouve pas ce foutu dortoir B.
- Dortoir B ? Je vais t’y emmener. C’est le mien aussi.
Sur ce, il se dirige vers un escalier que je n’avais pas vu, dans l’angle du couloir, et je dépêche de prendre ma valise et mon sac. Il n’est déjà plus là.
Vite, je le rattrape, déjà essoufflé. J’essaie de me caler sur ses pas, mais ses jambes sont plus longues que les miennes, il a l’air un peu plus vieux, un peu plus musclé. Ce doit être un de ces sportifs agaçant qui pense qu’un ballon de rugby est la 7éme merveille du monde. Je ne dit rien pendant quelques secondes et fixe mes chaussures en continuant de le suivre ( pas pratique pour éviter les murs ). On passe devant une salle de cours et j’aperçois un professeur qui réprimande un élève par une petite fenêtre. On monte un escalier, je porte ma valise à bout de bras.
- Tu veux que je la prenne ? Demande t-il en me voyant galérer avec mon bagage.
J’hésite quelques secondes puis lui tends ma valise avec un sourire un peu désolé.
- C’est lourd, attention…
- Je suis plus costaud que j’en ai l’air, le nouveau.
« Le nouveau ? C’est mon nom maintenant ? », je ne peux m’empêcher de songer, un peu agacé.
On continue de monter les marches de l’escalier en colimaçon qui débouche sur un corridor large. Des tapisseries ornent certains pans du mur, je m’arrête un moment pour en observer une mais l’autre garçon est déjà 5 mètres devant. Je le rattrape rapidement, à bout de souffle.
- On est ou ici ? Dis je en rangeant une de mes mèches blondes derrière mon oreille dans un geste machinal.
- L’aile ouest, répond il avec un sourire. C’est très grand ici. Ce pensionnat est le plus grand de France, d’après ce que m’a dit Monsieur Cassier.
- Monsieur Cassier ?
- Le professeur de Mathématiques. Un peu sévère mais sympathique, tu verras.
Il s’arrête devant une porte blanche à la poignée polie et argentée. Il me fait signe d’entrer et je m’éxécute. Il passe après moi , ma valise toujours entre ses bras.
- La salle de bain. Commune, bien entendu. Les garçons du dortoir B se douchent ici le soir et font leur toilette là le matin.
Je grimace. Je n’ai pas l’habitude de partager mon intimité avec des personnes que je n’ai jamais vu auparavant. Je n’ai pas l’habitude de partager mon intimité, tout cours.
La pièce est carrelée, partout. Les murs sont carrelés, le sol posséde ce même carrelage blanc et froid, ainsi que la matière des lavabos qui s’alignent par dizaine sur le mur de droite. Sur celui de gauche se trouve des casiers, sûrement là ou les autres pansionnaires rangent leurs affaires de toilettes. Il y a des bancs et des douches au fond. Ici, c’est spacieux, et ça sent la lavande. Je me retourne vers mon guide qui s’est adossé dans l’encadrement de la porte, les bras croisés. Il a posé ma valise dans un coin.
- Il n’y a pas de filles ici ?
- Non.
- Comment vous faites… Pour en rencontrer ?
Je ne dis pas du tout ça dans le sens comment vous faites si vous voulez sortir avec un fille, je n’aurais jamais demandé ça, jamais, mais plutôt dans le sens Se faire des amis du sexe opposé, quoi, c’est bien, ça fait un cercle d’ami plus divers, et j’espère vraiment qu’il l’aura compris ainsi.
Il a un petit rire et décroise les bras.
- Le samedi, les plus grands ont le droit à une sortie dans le Harly’s Park. C’est un vaste espace publique qui se trouve non loin du pensionnat, les filles de l’orphelinat pour jeunes filles y vont également ce jour là. Ça nous permet de faire de nouvelles connaissances. Mais si tu veux pouvoir y aller, il faut être exemplaire en cours. Et apprendre à te discipliner. Sinon, tu seras privé de sortie et ça, c’est ce que tout le monde redoute ici.
Je ne réponds pas. Je ne crois même pas avoir envie d’aller dans un parc minable pour friquoter avec des filles. Je préfère m’enfermer dans ma chambre et essayer de ne pas exister.
- Tu peux ranger tes affaires de toilette ici, le nouveau, m’indique t-il en me montrant un casier vide.
Je sors de ma valise ma brosse à dents et mon gel douche ainsi qu’un savon que m’a emballé ma mère et le fourre dans le casier, sans entrain, essayant de me détacher mentalement du fait que je m’installe ici pour de bon. J’aimerais tellement que l’on soit riche, pour que ma mère n’ait pas à travailler et qu’elle puisse me garder à la maison.
- Voilà, dis je en me tournant vers le garçon.
- Ce n’est pas grand-chose.
- Non, c’est vrai. Mais je ne crois pas avoir besoin de grand-chose.
Il hoche la tête et me fait signe de sortir. Je vais à sa suite, et il traverse le couloir en direction d’une autre porte à deux battants. Je fais rouler ma valise à l’intérieur de la pièce, un vaste dortoir rempli de lits aux mêmes couettes et aux mêmes oreillers. Comment croire au fait que 30 garçons différents partagent leur nuits ici ? C’est comme si tout était pareil. Les barreaux noirs et métalliques du lit, les petites tables qui vont avec et ou sont entreposés une lampe de chevet et un verre d’eau, ainsi que les chaussons blancs à fourrure au bas de chaque couchette.
- Tiens, ce doit être ton lit, me dit il en faisant un signe de tête en direction du fond de la pièce.
Le mien est loin des autres. Tant mieux, je serais plus tranquille.
- Tu as un tiroir dans la table de nuit pour mettre tes affaires personelles. Tes habits ne serviront à rien ici, tu es obligé de mettre l’uniforme chaque jour. Il y a un pyjama sous ton lit, normalement. Tu es obligé de mettre celui-ci.
Je laisse ma valise sur mon lit, décidant d’attendre d’être seul pour ranger mes affaires. Je vais m’assoir à côté de mon guide qui s’est affalé sur un lit. Le sien, de toute évidence. J’essaie d’ignorer le fait que sur la table de nuit se trouve une photo de lui et ses parents, qui ont l’air tellement fiers.
- Comment t’apelles tu au fait ? , Je demande en me tenant droit alors qu’il se laisse retomber sur son oreiller.
Le contraste entre ses manières nonchalantes et ma posture de statue pourrait être comiques dans d’autres termes.
- Haha ! Penses tu que je vais te dire le mien si je ne connais même pas le tien ?
- Mais… C’est toi qui m’a demandé de ne pas le dire, dis – je, sceptique.
- C’est vrai. Alors comme ça, toi qui semble tout détester ici, tu veux savoir mon nom ?
J’hausse les épaules. Lui ais je paru tant froid que ça ? Je m’affaisse sur son matelas en me tenant avec mon coude pour essayer d’être un peu plus comme lui. Peut être que cette tentative veine pour paraître moins désobligeant fonctionnera.
Il fixe le plafond et semble avoir tout oublier de notre conversation, cependant il finit par relever la tête au bout d’un instant d’éternité ou ma respiration est venu combler le silence.
- Je m’appelle Julian Llorim.
- Enchanté Julian, moi c’e…, dis- je par simple courtoisie.
Soudain il plaque sa main contre ma bouche et je le fixe, étonné. Ses yeux gris me scrutent avec inquiétude.
- Hé, je t’avais dit de ne pas me dire ton nom. Tu resteras le nouveau.
Il retire sa main et se tient un peu plus droit sur le lit. Je me tait quelques secondes, puis rouvre la bouche.
- D’accord.
Soudain, la porte du dortoir s’ouvre et une dizaine de garçons déboule dans la chambre en riant et en parlant en même temps. Je me lève immédiatement et tire sur les cordons de mon sweat tandis que Julian les rejoint. Je m’ éloigne de son lit et le regarde leur parler. Ses amis, sûrement. Je vais m’asseoir sur mon lit aux draps propres et bien faits, mon lit parfait mais si peu acceuillant. Si peu chaleureux. Je fixe les garçons avec qui je vais partager le dortoir, la salle de bain et les salles de cours. Ils ont l’air si heureux, si… adolescents. Ils sont tous vêtus du même uniforme, bien sur, et se tiennent par les épaules dans un geste très virile. Je tourne mon visage du côté opposé pour ne plus avoir à les regarder, et fais semblant d’être occupé.
Un premier chapitre riche en informations avec un personnage principal qui semble plutôt charismatique du haut de ses 16 ans et 16 jours. Intriguant :)
Je me permets de te proposer quelques petites corrections d'orthographes/grammaires que j'ai rencontrées :
- je le gardait (gardais).
- Non, merci, il y a une affaire qui l’attends (attend) en ville.
- Ma mère me sourie (sourit), me touche l’épaule.
- Elle remets (remet) le contact
- aucunes paroles ne sont prononcés (aucune parole n'est prononcée)
- Ne pense pas t-elle (ne pense-t-elle pas) que ceci est impoli ?
- Sur celui de gauche se trouve des casiers, sûrement là ou les autres pansionnaires (pensionnaires) rangent leurs affaires de toilettes.
Je te souhaite une bonne continuation et j'espère que cela t'aide un peu :)
Chap.02 : « Le nouveau » (je dis n’importe quoi, ç’aurait pu être d’autres titres aussi. En tout cas, bravo parce que je n’aurais pas su employer de si bons mots dans mes histoires et j’ai beaucoup de difficultés à :
-raconter l’histoire chronologiquement
-ne pas faire du hors sujet
Je me laisse emporter par mon imagination.
Bonne continuation !
En fait j'aimerais mettre tous mes chapitres d'un coup, mais apparemment c'est impossible, il faut commenter le nombre de fois que tu as de chapitres ? un peu agaçant non ?