Chapitre 1

Le téléphone fixe du bureau sonna au moins cinq ou six fois ce matin. Il était à peine neuf heures et l’officier en Nathan Dubois n’avait toujours pas eu le temps de prendre son café et ses petits gâteaux fourrés au chocolat qu’il adorait tremper dedans pour les faire ramollir et les manger goulument. 

Il fit couler la mixture noirâtre de la machine dans un gobelet après avoir taper dessus à plusieurs reprises pour pouvoir faire tomber le récipient qui était rester coincer dans le système. On aurait dit un lundi matin sauf que nous étions mercredi. “La journée risque d’être longue…” ne cessait-il de soupirer depuis qu’il s’était levé. Déjà tout à l’heure, sa voiture avait mis un temps fou à démarrer parce que le moteur était trop froid. A cette altitude, il faisait déjà trois degrés au lever du jour au mois d’Octobre. Dubois était d’ailleurs le seul présent au poste: deux malades et un rendez-vous important, soit-disant. 

En résumé, une journée de merde, et pour courroner le tout, son biscuit était devenu trop mou et avait couler au fond de son gobelet. Les coïncidences arrivaient mais là, il ne voyait pas trop pourquoi on lui aurait jeté le mauvais œil. Non pas qu’il fut superstitieux, mais sait-on jamais…

 

Il se décida à travailler après avoir patiemment bu son café. Il saisit un coupe-papier dans son pot à crayon, qui était une tasse de l’équipe de rugby de Clermont-Ferrand, et ouvrit le courrier du poste. Rien de particulier si ce n’était deux plaintes pour tapages nocturnes - une vieille dame qui ne cessait de les harcelait alors qu’il n’y avait rien -, une contestation de contravention (ce qui n’était d’ailleurs pas de sa juridiction) et une enveloppe vierge (elle avait dû être postée directement au commissariat) avec, à l’intérieur, mot écrit sur un bout de papier cartonné blanc: 

 

Abundantia.

 

En dessous du mot qui semblait être tapé à la machine à écrire, une image découpée dans un livre représentant une femme vêtue de vert et d’or, un rameau d’olivier sur la tête. C’était à n’y rien comprendre. Dubois remis le mot dans l’enveloppe qu’il garda de côté sur un tas de dossiers non traités qui traînait sur son bureau depuis déjà quelques jours. 

Les mails n’étaient pas fameux non plus. Une journée comme les autres somme toute. Il habitait dans un coin tranquille et ce n’était pas mal comme ça. L’adrénaline des grandes villes et des films policiers ne l’attirait pas le moins du monde et il ne la cherchait pas. Courir après les psychopathes, très peu pour lui. Il repensa cependant à l’étrange lettre qu’il venait d’ouvrir, mais c’était sans doute quelqu’un qui voulait faire une mauvaise blague. 

L’officier Dubois s’occupa de la paperasserie pendant près d’une demi-heure quand c’est son téléphone portable qui sonna cette fois-ci. Il attendit plusieurs sonneries avant de décrocher.

- Allô Alain? demanda-t-il d’un air absent, laissant comprendre qu’il voulait qu’on le laisse tranquille. 

- Ça fait trois plombes que j’essaie de te joindre Nathan! hurla si fort Alain à l’autre bout de l’appareil que l’officier dû éloigner le téléphone de son oreille. Tu fais chier! C’est la police que j’appelle ou le secrétariat de la poste?! Vous faites grève ou quoi?!

- J’aimerai bien, répondit Nathan en rigolant pour détendre l’atmosphère, faisant tourner son stylo entre ses doigts. Je suis tout seul pour l’instant, j’peux pas tout faire. 

- Je déconne pas! s’énerva Alain qui ne voulait pas plaisanter. Ramène toi vite au croisement après Soursac ou j’vais étriper quelqu’un. 

 

Nathan n’eut même pas le temps de répliquer que son interlocuteur avait déjà raccroché. Il se gratta le dessus du crâne qui commençait à se dégarnir avec l’âge. Malgré ses quarante ans, ses cheveux avaient viré au poivre et sel assez tôt. 

Il prit son badge et son arme de service dans le tiroir de son bureau, ses papiers et ses clefs de voiture et fonça sans perdre une seconde. Alain était ronchon mais pour qu’il s’énerve comme ça, il devait vraiment se passer quelque chose de moche. Pied au plancher, il fila à vive allure dans les virages de montagne, les gyrophares allumés et la sirène hurlante se répercutant dans le paysage vallonné. 

 

Lorsqu’il arriva sur place, il n’y avait personne. D’habitude, Alain lui demandait de venir le voir à sa ferme, quelques kilomètres plus loin, mais là, il se trouvait à l’entrée d’un chemin qui longeait un champ de blé clôturé, descendant trois cent mètres plus loin vers un sous-bois. Une faible brise, plutôt fraîche, soufflait et faisait danser les feuilles des arbres qui tiraient vers des teintes vermeilles et dont les branches se dénudaient progressivement au mois d’Octobre. Un sifflement inquiètant s’élevait de la végétation lorsque le vent se faufilait entre les brins d’herbe et les épineux. 

- Eho? Alain? appela Nathan perplexe et qui n’eut pour seul réponse que son écho. ‘tain c’est pas possible! Alain? 

 

Sur le chemin, des traces de pneus. Peut-être celle d’Alain. Dans ces coins reculés de France, si l’on ne connaissait pas bien les environs, il devenait très facile de se perdre surtout quand la nuit tombait rapidement. Nathan était arrivé il y a quelques mois. Il connaissait déjà un paquet de monde mais il ne se repérait pas encore parfaitement dans les sentiers sauvages. Un soudain sentiment d’inquiétude l’envahit. Il continua d’appeler son ami sans réponse, avançant sur le chemin terreux. Ce n’est que cinq bonnes minutes plus tard qu’il entendit le ronronnement d’un moteur qui venait dans sa direction. Un pick-up rouge pointa le bout de son pare-choc et klaxonna à l’intention du flic. 

  Le véhicule s’arrêta à quelques mètres de Nathan qui s’en approcha. On mit le frein à main, coupa le moteur et Alain sortit.  Les deux hommes se serrèrent la main sans dire un mot. 

- Prends ton boulot un peu plus au sérieux gamin, lança Alain visiblement preturbé pour une raison que Nathan ignorait encore. 

- Quand j’suis arrivé t’étais pas là! se défendit Nathan en inspectant les environs. J’ai cru à un canular ou qu’il t’était arrivé quelque chose. Qu’est-ce qu’il se passe? Personne n’est mort? ajouta-t-il en plaisantant. 

- Pas vraiment… viens avec moi… 

- Juste après tu viendras faire ta déposition au poste. Comme je te l’ai dis je suis tout seul et- 

- Je sais, le coupa Alain, ça ne prendra pas longtemps.

- Tu ne veux pas plutôt me dire ce qu’il se passe? s’impatienta l’officier en haussant le ton. Je n’aime pas les surprises et encore moins les mauvaises.

- Ecoute, j’ai compris d’être une journée de merde pour toi et que tu es débordé, mais je n’pense pas que t’aies envie que je règle ce problème moi-même. 

- Bon, montre-moi, se résigna Nathan en montant dans le pick-up avec Alain. 

 

Le tout terrain reparti dans l’autre sens, soulevant derrière lui un nuage de poussière. Ils ne dirent pas un mot avant qu’Alain ne s’arrête. Nathan sorti du véhicule et entendit comme un bourdonnement s’élever d’un fossé en contrebas du chemin. Dans le creux d’un lit de ruisseau asséché, entre la végétation et les rochers, le cadavre d’un taureau. 

- C’est le tiens? demanda Nathan perplexe, conscient que sa question était idiote. Comment est-il arrivé là? 

- C’est ce que j’aimerai bien comprendre! s’emporta Alain en entamant à descendre la pente jusqu’à la pauvre bête. Mais j’ai déjà ma p’tite idée. 

- Évitons d’accuser tout le monde à tort et à travers ça ne va rien arranger. Qui l’a trouvé là? 

- Mme Pichard en faisant sa promenade ce matin, elle m’a appelé en revenant chez elle. J’exige un dédommagement, tu sais que je perds à cause de ça? dit Alain qui était de plus en plus inquiet et qui commençait à sortir de ses gonds. 

Rien ne servait de négocier quoi que ce soit avec lui pour l’instant tellement il était hors de lui. 

- Commence déjà par te calmer, trancha Nathan en plantant son regard dans celui de l’éleveur qui ne cessait de ruminer des paroles incompréhensibles. On remonte ta bête et après tu rentres chez toi prendre une bonne tisane. 

- T’es marrant j’ai du boulot à faire moi! T’as intérêt à retrouver celui qui a fait ça ou alors c’est moi qui le ferai! conclut Alain en sortant son portable. 

 

L’agriculteur contacta collègues et amis. Pendant ce temps, Nathan descendit dans le fossé pour voir plus précisément de quoi il en retournait et prendre quelques photos pour une enquête éventuelle. Il devait régler ça rapidement. Une affaire de ce genre prendrait rapidement de l’envergure dans des patelins aussi perdus. Tout le monde se connaissait et s’ils se mettaient à s’accuser les uns les autres, les choses se corseraient. La compétition entre agriculteurs étaient monnaie courante, mais ça n’en arrivait jamais à ce stade. 

Alors qu’il prenait des photos avec son portable, il remarqua quelque chose d’étrange. “Pourquoi aurait-on couper les cornes de cette pauvre bête? se demanda Nathan en inspectant de près la tête du bovin. Ça n'a aucun sens… Un acte de barbarie pour le plaisir?”. 

Les soutiens arrivèrent et l’animal fut tracté et installé à l’arrière d'un pick-up. Le quotidien plutôt tranquille auquel l’officier Dubois aspirait en quittant la ville était sur le point de s’envoler et de ne devenir qu’un rêve lointain. 

Etant donné les complications pour ramener un taureau en salle d’autopsie, un médecin légiste fut dépêché en ville et dû pratiquer directement à la ferme d’Alain, dans un bâtiment désaffecté. Le rapport de ce dernier était clair: une profonde entaille à la gorge avait vidé l’animal de son sang, les cornes avaient été sciées post-mortem, et pour finir, une étrange marque sur l’abdomen, une sorte de rune. Peut-être la marque du tueur. 

Quel genre de malade mental pouvait faire une chose pareille? Qui commettrait un acte d’une telle barbarie pour le plaisir? S’il y avait un sadique qui se baladait librement dans la nature, il devait être arrêté sur le champ. Ou peut-être que tout ceci était prémédité, peut-être tout ceci faisait parti d’un plan. Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de Tom et cela l’agaçait. Il avait dû regarder un peu trop de films policiers. S’il était devenu flic dans une petite ville de province, c’était avant tout pour être tranquille. Il s’imaginait aider des vieilles dames  à traverser la route, gérer la circulation et régler quelques querelles anodines du quotidien. Tout le monde devait déjà être au courant de ce qu’il se passait et on l’assaillirait de questions auxquelles il n’avait pas la réponse. Il entendait déjà les critiques: “Mais que fait la police ?” ou encore, “Quelle bande d'incompétents! Ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux!”. Mais qu’est-ce qu’il en savait des meurtres animaliers?! Il n’était pas expert en rituels sataniques sur un taureau! 

 

En rentrant au poste, il fit son rapport sur les événements de la matinée et s’octroya une grande pause café. L’après-midi, Alain vint faire sa déposition. Tom le remis en garde avant que l’envie ne lui prenne d’aller casser la gueule à son voisin.

Ses collègues étaient revenus à la pause repas et ils voulaient absolument savoir ce qu’il s’était passé, mais Tom leur répondit évasivement de lire son rapport à la place. Son supérieur était allé jusqu’à Aurillac pour un examen médical et les deux autres avaient fait une indigestion après avoir mangé des sushis pas frais, mais ils étaient déjà au courant de tout. Cette histoire de taureau égorgé faisait pas mal jaser. 

- C’est forcément un règlement de compte entre agriculteur, dit Denis en s'asseyant sur le bureau de Tom, l’ignorant complètement. Qui sait ce qu’ils seraient prêts à faire pour éliminer la concurrence? 

- Dis pas n’importe quoi, répondit son collègue qui ne cessait de se tortiller sur sa chaise dans son uniforme à cause de son embonpoint et surtout de son mal de ventre. Tu habites ici depuis presque aussi longtemps que moi et on n’a jamais eu vent de ce genre de chose. Et puis on ne va pas appeler la criminelle pour un taureau égorgé, la pauvre bête à dû rencontrer un loup. 

 

Certes, appeler la criminelle ne serait pas très utile mais un loup? Rien n’allait dans ce sens et il le verrait dans le rapport et grâce aux photos. Et puis, ça ne plairait pas trop à Alain de classer son problème sans suite et de le glisser sous le tapis en sortant l’excuse d’un loup sauvage. Comment relier ça à quelqu’un? Tant qu’il n’y aurait pas un triple homicide, les choses n’avanceraient pas beaucoup et personne ne prendrait cette affaire au sérieux. 

Les deux flics ne rentrèrent pas dans les détails concernant les raisons du meurtre qui leur paraissait aussi obscures qu’à Tom, et Denis retourna s’asseoir à son bureau. Ils se méfiaient des étrangers, surtout ceux qui sortaient de nulle part venant de la ville. Ils ne leur inspiraient pas confiance. N’en déplaise à l’officier Dubois qui avait au moins la paix. De toute façon, la tête de Denis ne lui revenait pas, c’était physique. Il avait les joues creuses et un nez aquilin dont l'arête était bosselée à cause d’un mauvais coup, d’épais sourcils lui donnant un air dur et des yeux marrons foncés qui regardaient dans le vide la plupart du temps. Il était difficile de le cerner et par moment, son collègue lui rappelait son père, ce qui l’agaçait encore plus. Quant à l’autre, et bien, il faisait son travail c’est sûr, mais le strict minimum. Il donnait l’impression d’être idiot mais son manque d’initiative faisait qu’il ne pouvait jamais être directement réprimander, jusqu’à ce que ça lui tombe dessus bien évidemment. Pour résumer, une super ambiance de bureau. Il n’y avait que son supérieur avec qui il échangeait de temps en temps, rien d’extraordinaire, des banalités en buvant une bière le vendredi soir mais rien de plus. Tom avait du mal à s’intégrer depuis qu’il était arrivé il y a six mois. Il n’y avait qu’Alain qu’il connaissait plus ou moins. L’officier s’était embourbé plus d’une fois et le vieil homme l’avait aidé à s’en tirer et il lui offrait une bière ou un service en échange. C’était un brave homme, honnête qui plus est, il lui devait au moins ça, découvrir ce qui est arrivé à sa bête. 

 

Manque de pot l’après-midi, il fut envoyé pour contrôler le trafic  à quelques kilomètres de là, à la cascades des Salins, en direction de Salers. Etant donné qu’il y avait encore quelques analyses à faire sur le bovin, il fallait bien bosser un peu et occuper sa journée qui était déjà longue. Il n’y eut pas grand monde sur la route. A seize heures un mercredi c’était à prévoir, et dans une zone à limitée à cinquante, les gens se doutaient que la police serait de sortie. 

Hormis un phare cassé, un pneu crevé et un léger excès de vitesse qu’ils ne sanctionnèrent pas, il ne se passa rien. Son collègue, Tardy comme ils l’appelaient tous, faisait la conversation pour briser le silence gênant qui régnait depuis qu’ils étaient en planque à quatorze heures. Tom n’en avait rien à foutre de sa collection de maquette de train et des tourtes aux champignons de sa femme. Au bout d’un moment, il sortit prendre l’air, ne supportant plus l’odeur acide de la transpiration qu’émettait son collègue. Ce dernier ne cessait aussi de gratter sa calvitie sous son képi, faisant tomber des pellicules sur son uniforme. Il semblait stressé depuis quelques jours, et son crâne était devenu rouge et sec, il disait que c’était à cause d’un problème de thyroïde doublé d’un rhume carabiné qu’il essayait de soigner depuis plusieurs jours. 

 

Il faisait déjà froid début octobre, surtout à cette altitude (environ dix degrés), et l’humidité faisait ressortir les odeurs d’humus, de terre et de champignons. Certains étaient à la chasse en cette saison, Tom lui, préférait être au chaud chez lui devant la télé, avec une bonne tasse de thé brûlante. Il profita de prendre l’air pour se fumer une cigarette et tuer le temps dans le calme. Le bruit de la cascade se répercutait dans le paysage vallonné, comme l’écho constant d’une force mystique qui se promenait parmi les arbres dénudés de l’automne. 

L’officier avait déjà arrêté la cigarette, mais sa mutation dans le centre de la France l’avait fait reprendre. Il sortit un clipper Black Sabbath de sa poche que ses anciens amis de Paris lui avaient acheté lorsqu’il fut placé ailleurs et profita de ce moment de répit. Dans la voiture, Tardy buvait son café en regardant des conneries sur internet. 

Cinq minutes plus tard, Tom écrasa sa clope sous son pied. Peut-être était-il temps de rentrer au poste, il ne tirerait rien de plus ici. Il s’apprêta à retourner dans la voiture lorsqu’il reçut une pierre en pleine poitrine. Il fit volte face et regarda autour de lui. Personne. La voiture était garée dans un petit chemin surplombant la route qui marquait un large virage en contrebas, cachée par d’épais feuillages de buissons persistants. D’ici, les automobilistes ne les voyaient pas et le seul endroit d’où pourrait provenir le projectile était la forêt. Depuis les bois, n’importe qui pouvait les observer. 

Tom scruta la route avec ses jumelles au cas où, personne n’aurait pu viser aussi loin. Sortant de nulle part, il reçut une seconde pierre derrière la tête. Il se retourna mais ne vit toujours personne, le bruit de la chute d’eau empêchant de repérer d’éventuels bruits de pas aux alentours. 

- Je reviens, j’vais voir un truc, prévint Tom à l’intention de Tardy en activant son talkie accroché à sa poitrine. 

- Te perds pas, répondit Tardy d’un air distrait, toujours plongé sur internet dans la voiture de fonction. 

 

L’officier Dubois remonta le chemin jusqu’à la lisière de des bois. A part le bruit de ses propres pas craquant dans les feuilles mortes et le bruit du vent sifflant dans la végétation, il n’entendit rien de suspect. Alors qu’il se concentrait, à l’écoute du moindre mouvement, son talkie-walkie se mit à grésiller frénétiquement. Avec toute la friture sur la ligne, il réussir tout de même à discerner un mot: Dubois. Ce devait être Tardy, ou peut-être une interférence sur le canal. Tom l’appela plusieurs fois mais il n’eut aucune réponse. Il se précipita en direction de la voiture à grandes enjambées en manquant de trébucher de peu en glissant dans les cailloux. Des coups de klaxons retentirent. 

Lorsqu’il arriva au véhicule, la portière côté passager était ouverte et son collègue avait disparu. Il tenta à de multiples reprises de l’appeler avec son portable et essaya même de contacter le poste, même résultat. Le réseau était mort et la radio de la voiture était H.S. 

- Putain c’est quoi ce bordel?! hurla-t-il en donnant un grand coup dans le capot. 

 

Seul son écho lui répondit, le laissant isolé de tout secours, en proie à la panique qui l’envahissait de plus en plus. 

 

 

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