Chapitre 2

Le paysage défilait à toute vitesse à l’extérieur. Des poteaux électriques, parfois des éoliennes, et des champs à perte de vue. Le train traçait sa route à plus de trois-cents kilomètres à l’heure à travers la campagne française depuis Montpellier, offrant un moment de paix et de calme à ceux qui regardaient dehors. 

Nathan, le casque sur les oreilles, écoutait le dernier album de Metallica (72 seasons), la tête appuyée contre la vitre. Son train pour Clermont-Ferrand eut quarante minutes de retard et aurait dû partir à sept heures quatorze. Il s’était levé exprès à six heure et demi ce matin, s’il avait su il serait resté dormir bien au chaud. Entre les correspondances interminables et les retards inévitables, il avait du temps à tuer, au moins il en aurait pour préparer ce pour quoi il partait. Nathan était étudiant en cinéma à l’université Montpellier III, il devait réaliser un documentaire pour les partiels de fin de la deuxième année de licence et il avait décidé de filmer le quotidien des éleveurs et agriculteurs du centre de la France. Un des locaux avait accepté de le loger pendant une semaine en échange de quoi, Nathan devait l’aider pour les tâches du quotidien. 

 

Finalement, le trajet passa plus vite que prévu. Il avait emporté sa Nintendo Switch et passa tout le trajet jusqu’à Lyon sur Zelda Tears of the Kingdom, qu’il venait de s’acheter. Une fois à la gare de Lyon Part Dieu la fatigue commença à se faire ressentir, il en profita donc pour aller prendre un café et un pain au chocolat, il lu un bouquin sur le théâtre japonais. Il ne cessait de se ronger les ongles, l’idée de rater un train ou un bus le stressait au plus haut point et il même s’il profitait de ses voyages, il était toujours impatient d’arriver.

Lorsqu’il monta dans la correspondance après une heure et demie d’attente, il se décida à se concentrer sur la préparation de son documentaire, pour gagner du temps une fois sur place. Il préférait s’y prendre au dernier moment, le stress le faisait travailler plus rigoureusement. Il lui fallait retravailler son scénario et son découpage technique qui dressait une liste des plans qu’il prendrait, mais il verrait ça le lendemain, lorsqu’il verrait les lieux. 

 

Le trajet en bus de Clermont jusqu’à la gare routière de Mauriac passa en un éclair, il dormit presque tout le long. Une fois arrivé, Nathan pris son sac à dos, sa caméra et récupéra sa valise dans la soute. Sur le parking, une voiture semblait l’attendre. Un pick-up rouge. Debout à côté, un vieil homme, environ la soixantaine, les cheveux courts grisonnants, des lunettes de vue attachées par un cordon autour de la tête, et une casquette aux couleurs du RCM, l’équipe de rugby locale. 

- Bonjour, vous êtes Alain c’est ça? demanda Nathan en s’approchant du bonhomme au visage bourru. Je suis Nathan, enchanté, rajouta-t-il en posant ses affaires à terre pour serrer la main d’Alain. Merci infiniment de me recevoir. 

- Je t’en prie, répondit le sextagénaire en ramassant les affaires du jeune homme pour les mettre à l’arrière du véhicule. Pas besoin de faire des révérences non plus. En tout cas j’espère que ton séjour te plaira et ne t’inquiètes pas, tes bagages ne vont pas tomber, ajouta l’éleveur en voyant l’étudiant jeter des regards inquiets sur la remorque de la voiture. Et au pire si ça tombe c’est pas perdu, le monde est petit ici. 

 

Sur le chemin, Alain lui posa plein de questions sur ce qu’il faisait, ses passions, ses hobbies, pourquoi il avait choisi cette voie et ce projet. Il répondit sincèrement qu’il ne se voyait pas faire autre chose et qu’il avait envie de voyager, de rencontrer des gens, de voir différentes façons de vivre et d’appréhender le monde. 

- Les gens sont matrixés par les clichés, expliqua Nathan. Je ne connais pas cette partie de la France alors je voulais me faire ma propre expérience. Après les clichés sont plutôt vendeurs la plupart du temps, du moins quand on part à l’étranger. 

- Je n’connais pas exactement les clichés qu’on raconte sur nous mais je les imagine bien. Les piliers de comptoir ça fait vendre c’est sûr, lança Alain dans un rire tonitruant. Déjà si on écoute les parisiens, la France c’est Paris et le reste c’est la province avec un grand “P”. C’est le même pays non? 

- On va dire que les parisiens ne comptent pas, c’est eux qui vivent dans un autre monde, plaisanta  Nathan pour rassurer son hôte qui semblait réellement vexé par le sujet. 

 

Au bout de vingt minutes, ils arrivèrent à destination, le vrai terminus. Alain aida le jeune homme à prendre ses affaires et lui fit visiter la maison. Cette dernière était d’époque, en pierre, soutenue par de vieilles charpentes en bois qui craquaient et qui travaillaient à cause de la météo assez changeante de la région. 

Ici, l’air y était beaucoup plus frais, plus pur qu’en ville. L’odeur de la pluie et du lisier emplissait l’air automnal, se mélangeant à celle du hummus et des feuilles mortes, et débouchaient les narines, agressant celles de ceux qui étaient habitués à l’atmosphère encrassé de la vie citadine. Comparé au sud, il faisait facilement dix degrés de moins et Nathan, en short, t-shirt à manches courtes et claquettes, se les pelait. Ses cheveux bouclés, châtains et mi-long étaient attachés en chignon, il portait des lunettes marrons à bordures épaisses sur le nez et il arborait fièrement un bouc autour de la bouche. 

 

A l’intérieur, la maison était tout ce qu’il y avait de plus classique. L’entrée donnait à droite sur la cuisine qui faisait office de pièce à vivre avec la télévision au bout de la table. Elle était modestement équipée d’une vieille gazinière et un poêle à bois répandait une réconfortante chaleur, comme une grande partie des maisons de campagne. Plusieurs photos de famille étaient accrochées sur les murs grâce à des punaises. Sans ses lunettes qui étaient encore dans leur étui, Nathan ne distinguait pas parfaitement les gens qui étaient représentés par ces images immortalisées dans le temps. A gauche du vestibule, une seconde grande pièce où une immense âtre était obstruée par un bazarre ordonné dans lequel Alain parvenait facilement à retrouver ses affaires après toutes ces années, et où il y régnait une odeur bien caractéristique des vieilles maisons, le papier peint qui s’humidifiait et le bois qui gonflait, ce qui rappelait à Nathan celle de son arrière grand-mère à Roquebrun. 

Au fond, il y avait une pièce dont la porte était fermée, et à droite, un escalier. 

  • Les chambres sont en haut, précisa Alain en tirant Nathan de sa rêverie qui s’imaginait mille et une histoires sur ce lieu entre les vieux bouquins, la verrerie et la vaisselle qui avait dû voir passer des générations et qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis des décennies. Je vais te montrer la tienne. 

 

Ils avaient gravi les escaliers dont les murs étaient recouverts d’un vieux papier peint rose saumon à fleurs. Le maître de la maison lui indiqua où se situait sa chambre, troisième porte à gauche, au fond du couloir. Nathan prit le temps de poser ses affaires et de s’installer. Il avait un grand lit pour lui seul, le matelas était bien ferme tout en étant moelleux et confortable, et une quadruple épaisseur de couvertures recouvrait ce dernier. “Au moins, je ne risque pas d’avoir froid.” pensa-t-il. Contre le mur, près de la fenêtre, il y avait une petite coiffeuse en bois qui prenait la poussière et dont le miroir manquait, et à côté encore, un petit bureau en bois sombre. Parfait pour travailler. 

Le jeune homme remarqua qu'au-dessus du meuble, une croix était maladroitement clouée, avec un rameau d’olivier. 

 

Il installa sur le petit bureau son ordinateur, son kit caméra et son micro RODE qu’il laissa soigneusement dans sa boîte. Il s’accorda une sieste rapide d’une vingtaine de minutes, le trajet l’avait épuisé, et il descendit rejoindre Alain au rez-de-chaussée qu’il ne trouva pas. Nathan s’assit à la table de la cuisine, attendant son hôte en revoyant ses notes de voyages pour préparer son film, avec pour seul accompagnement, le tic-tac incessant de l’horloge murale. Alain se pointa vingt-cinq minutes plus tard, les bras chargés de bûches qu’il mit dans un panier près du poêle.

  • Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire vous? demanda Nathan en se levant lorsqu’il vit le propriétaire des lieux entrer dans la pièce. Je ne voudrais pas rester là à vous regarder faire comme un idiot. 

  • On va passer la semaine ensemble, alors tu peux me tutoyer et te retirer ce balai du cul par la même occasion. Il me reste encore à nourrir et à ramener les vaches au pré. Je vais te passer des bottes et une combinaison. Pas la peine de prendre tout ton matos, ordonna-t-il en voyant le jeune homme qui s’apprêtait à remonter, t’as toute la semaine pour faire ça. Là tu vas m’aider.  

 

Nathan ne se fit pas prier car il ne voulait pas vexer son hôte à peine arrivé. Il enfila ses bottes et une combinaison beaucoup trop grande pour lui qu’il retira aussitôt malgré les mises en garde d’Alain, puis les deux hommes descendirent la petite route gravillonnée qui menait à l’étable. Nathan remarqua qu’il claudiquait, sans doute en raison de son âge et du travail épuisant qu’il faisait chaque jour.

Alain lui montra avec quoi il nourrissait ses bêtes: foin, luzerne, et des mélanges de céréales et d’herbes bourrés de protéines. Après avoir cassé les bottes de foin à l’aide d’une fourche et répartit la nourriture le long des  barrières à travers desquelles les vaches passaient la tête par une fente, et avec leur longue langue, elles venaient chercher les granulés qui se trouvaient sous l’herbe sèche. Les deux hommes guidèrent ensuite le troupeau jusqu’au pré situé juste au-dessus du bâtiment où ils se trouvaient. Durant tout le processus, Nathan eut du mal à cacher sa répulsion quant à l’odeur qui régnait dans l’étable entre  celle des bêtes, les excréments, le lisier dans les champs environnant,... Il avait du mal à ne pas faire la grimace. 

  • C’est claire que ça doit te changer du centre-ville, se moqua Alain en sortant du pré après avoir refermé la clôture électrique derrière lui. Ça sent fort mais ça sent la nature, y’a pas d’pollution ici. Bon on va se rentrer, il se fait tard… 

 

Lorsqu’ils remontèrent, il était plus de vingt-heures trente. Nathan proposa de faire à manger pendant qu’Alain prenait sa douche, puis ils prirent leur repas dans le silence en regardant un film à la télé. C’était un vieux Godzilla avec Jean Reno. Ca faisait longtemps que Nathan n’avait pas regarder la télévision, pas depuis qu’il avait quitté le cocon familial, et cela ne lui manquait pas le moins du monde. Il ne connaissait pas du tout ce film, et il n’avait jamais vu un monstre en images de synthèses aussi laid et mal fait, enfin pas depuis qu’il avait regardé The Amazing Bulk, une sorte de remake de Hulk sous LSD. Alain n’était pas très cinéma, surtout le cinéma récent, mais il adorait les vieux films français ou d’autres horizons. Il raconta quand sa grand-mère l’avait emmené voir du Godard et du Kurosawa en salle il y a plus de quarante ans. 

  • Le cinéma est réservé à tout le monde, disait-il tandis qu’il rangeait les assiettes et les couverts au lave-vaisselle. Ce n’est pas parce qu’on a pas le temps, ou qu’on ne prend pas le temps, ou qu’on a pas fait les études pour qu’on peut pas apprécier l’art et regarder un film qui font “réfléchir” comme ils disent, ajouta-t-il vexé en réponse à la remarque de Nathan.  On est pas plus cons qu’un autre, et certains n’ont pas les mêmes priorités dans la vie ou les mêmes goûts c’est normal. Bon, certains goûts peuvent être discutables, tant que ça plait aux gens j’ai envie de dire… j’aime bien regarder des films d’actions pour me détendre mais le cinéma d’aujourd’hui je le trouve moins savoureux, moins nuancé… 

  S’il s’attendait à avoir une conversation comme ça en venant ici, Nathan fut surpris par les mots d’Alain. Comme beaucoup de gens, il avait des préjugés et il pensait qu’avec autant de travail, quelqu’un comme Alain ne prendrait jamais le temps de se cultiver. C’est normal qu’avec le peu de temps disponible, il préférait se reposer, mais lorsque l’on aime vraiment quelque chose, on prend le temps de l’apprécier. Même les autres étudiants n’avaient pas de discussions aussi intéressantes. C’était une autre vie, un autre rythme, une autre philosophie ou peut-être simplement un manque de moyen et de temps? 

  • Les mœurs ont changé, surtout en ville, enfin en campagne aussi, précisa Nathan en buvant le café qu’Alain lui avait préparé, mais y’a un côté plus authentique, plus “simple”. De tout temps le cinéma cherche à nous guider, à nous montrer des choses que l’on ne voit pas forcément dans la vie de tous les jours, mais comme pour tout il faut faire attention, la force des images est puissante, même avec les blockbusters, enfin surtout avec les blockbusters et les valeurs américaines, c’est pour ça que l’analyse c’est important, mais bon ça reste du divertissement, les gens n’ont pas le temps de décortiquer tout ça mais ça reste bien de déceler les signes. 

 

Les deux hommes continuèrent de discuter pendant près d’une heure, et Nathan se rendit compte qu’il se trompait sur beaucoup de choses. Ils bifurquèrent sur d’autres sujets, parlant de tout et de rien mais une chose était sûre, ils s’entendaient déjà très bien. Ils montèrent se coucher vers minuit et avant que Nathan n’entre dans sa chambre, Alain l’interrompit. 

  • Je te préviens pendant que j’y pense, la police risque de passer régulièrement à n’importe quelle heure raisonnable de la journée à cause d’un petit incident. Normalement tu ne crains rien, rigola-t-il. Bonne nuit. 

Le vieux bonhomme disparu au fond du couloir, ferma la porte derrière lui d’un geste sec, laissant Nathan dans le noir complet. L’étudiant resta planté pendant plusieurs secondes sans bouger devant sa piaule se demandant ce que pouvait être ce “petit incident” dont il parlait. Il chercha l’interrupteur de sa chambre à tâton puis se résolut à allumer la lampe torche de son portable pour rejoindre son lit. 

Il mit un peu de temps à s’endormir ce qui lui arrivait toujours lorsqu’il se trouvait dans un nouvel environnement, analysant le moindre bruit dans la maison, et chaque contours de la chambre plongée dans la pénombre uniquement éclairée par la lueur de la Lune à travers la fenêtre. La journée repassait en accéléré dans sa tête et se demandait comme serait celle de demain. Il sombra dans un sommeil profond au bout de trente minutes, le cœur et le corps léger. 

 

Au poste, c’était la panique. Depuis que l’officier Dubois était rentré signaler la disparition de Tardy, tout le monde était un peu à cran. Ils avaient passé l’après-midi a essayé de le contacter via son talkie sans résultat, et une équipe de recherche avait effectué une battue pendant plusieurs heures jusqu’au crépuscule sans aucun signe de l’agent de police. L’écho de la cascade ne facilitait pas les choses non plus. Même si ce n’était pas de sa faute, Tom se sentait responsable de ce qui était arrivé à son collègue et il s’en voulait terriblement. Celui, ou celle qui avait fait ça l’avait distrait pour s’en prendre à Tardy et il, ou elle, n’avait pas peur de s’attaquer directement à la police. Peut-être l’avait-on menacé d’une arme? Peut-être étaient-ils plusieurs? Pour emmener quelqu’un du gabarit de Tardy, il fallait soit l’un, soit l’autre, ou les deux.

Ils analyseraient la scène de crime dès le lendemain matin et la voiture de fonction serait passée au peigne fin par la police scientifique lorsque la criminelle aura ouvert leurs mails ou leur boîte vocale. Qui se soucierait d’un flic disparu dans un coin paumé de la campagne française? Pendant ce temps, Tom voulait en profiter pour jeter un coup d'œil aux Salins. Il voulait être sûr de n’avoir rien manquer pendant la journée. Il prit sa voiture personnelle plutôt qu’une voiture de fonction, question de discrétion, et surtout que le parking était bouclé une fois que le poste était fermé après dix-huit heures. De toute façon personne ne l’attendait à la maison, il vivait seul ici depuis qu’il avait quitté Paris. A la capitale les choses étaient plus mouvementées et il avait vu des choses peu ragoutantes, n’avait pas un moment pour lui, mais là, la situation était différente. Il avait déjà dû tirer ses collègues de situations délicates mais il ne pensait pas faire face à un psychopathe en pleine cambrousse qu’il ne connaissait à peine. Il n’avait pas de grandes ambitions dans la vie, peu importe le boulot qu’il faisait, mais s’il avait choisi d’être flic, c'était avant tout pour sauver des vies. “Quelle louable intention! On n’est pas dans un film!” se répétait-il souvent, et il se demandait ce qu’il foutait sur la route à dix heures moins le quart. Il n’était pas particulièrement courageux ni dévoué mais une force inconnue le guidait sur le chemin de l’expiation. Peut-être était-ce ça? Parce qu’il s’en voulait de ce qui était arrivé. 

Ses pleins phares éclairent la route bordée d’arbres sur le flanc de la montagne. Perdu dans ses pensées, sa vue se flouta progressivement jusqu’à ce qu’il ne soit plus du tout attentif à ce qu’il pouvait se passer devant lui. Une forme gigantesque passa rapidement devant sa voiture. Il y eut un crissement sonore des pneus sur l’asphalte, et juste le bruit du moteur vrombissant dans le silence nocturne. Tom s’était cogné la tête sur le volant durant la manœuvre. Il proféra un juron en se massant le front, puis reprit la route. Après quelques virages, il se gara dans le renfoncement où il était en poste cette après-midi, mais bien avant pour ne pas fausser les indices de la scène de crime qui avait été banalisée. Il saisit sa lampe torche, son portable pleinement chargé au préalable, et s’enfonça dans le sous-bois inquiétant, la lumière braquée devant lui, son pistolet dans son étui accroché à la ceinture.  

 

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Loup pourpre
Posté le 09/08/2024
Bonjour PaulCast,

Voilà une histoire intéressante que tu nous présentes là. Les thrillers policiers se font peu sur PA. Je me demande comment ce journaliste tout juste arrivé de la ville va être mêlé à cette sombre histoire de cowkilling et de copnapping. J'espère que l'officier Dubois sera un enquêteur à la hauteur.

A bientôt.
paulcast99
Posté le 09/08/2024
Merci beaucoup pour ton retour, j’espère être à la hauteur de tes attentes et que la suite te sera aussi intrigante et palpitante!
Ce n’est pas un journaliste mais un étudiant en cinéma qui réalise un documentaire pour sa fin d’étude.

Je suis sûr le 3e chapitre! Cela arrivera dans quelques semaines ! 😁

A bientôt!
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