Anna contemple le corps de sa mère s'échapper dans l'horizon des vagues. Ses cheveux bouclés voguent au gré de la légère brise de la plage de Cynoa. Malgré sa taille élancée, la jeune brune semble avoir déposé sa trentaine pour redevenir cette petite fille d'autrefois. Elle serre ses poings, d'une habitude enfantine, pour maintenir toute sa souffrance entre ses paumes de main. Elle observe cette embarcation de fortune, parsemée de pétales de fleurs, chalouper entre ces ondulations. La dépouille de sa mère, Adèle, repose sereinement sur quelques troncs d'arbres, attachés ensemble par des tiges de fleurs. Elle a une longue robe blanche comme unique vêtement et seuls ses cheveux châtains contrastent avec la pâleur de son corps. Son visage aspire à la quiétude et ses bras sont refermés nonchalamment sur ses hanches.
Comme rituel au passage vers le monde des morts, les enfants d'Adèle avaient déposé sur son corps sept galets représentant les souvenirs, de la terre pour symboliser le retour à la nature et du verre pour que son âme puisse se refléter dans les étoiles. Le miroitement des galets sur l'eau offre un dernier acte de lumière et de splendeur à leur mère. Ils rayonnent et appellent les proches à honorer cette mémoire pour conclure la vie d'Adèle. Les deux orphelins, Anna et Claude, se tenant le petit doigt, entament leur dernière marche vers la houle et vers leur mère. L'écume vient caresser leurs jambes hâlées et le soleil estival se reflète dans les yeux bleus du jeune homme. Claude dépose un médaillon et les dernières épines des fleurs du radeau comme ultime adieu. Les vagues engloutissent leurs dernières offrandes, tandis que le scintillement des galets continue de s'estomper progressivement dans la brume océanique. Le frère et la soeur se mettent alors à applaudir. Ils célèbrent la ténacité et l'envie débordante de vie d'Adèle. Ils honorent la fantaisie et la tendresse maternelle. Ils applaudissent pour tous ces moments partagés avec leur mère. Le petit comité de la cérémonie les rejoint dans l'écume, et ensemble ils remercient Adèle. Le radeau se retire alors entièrement dans les profondeurs des eaux ténébreuses. L'océan de Cynoa devient finalement le gardien de la mémoire maternelle. Il la salue à son tour en éclaboussant des gouttelettes sur le visage fin d'Anna. Elle ferme ses paupières. Ses larmes viennent se mélanger à celles maritimes. Le rire de sa mère résonne dans ses pensées. Elle redessine les traits de son visage, de son sourire, de ses yeux noisettes. Elle ressent la main maternelle sur son front qui la caresse pour l'aider à s'endormir, cette chaleur et sérénité qui la traversaient petite. Et elle pleure, à forts sanglots. Elle pleure, car demain n'aura plus jamais la douceur d'hier. Ses pieds s'enlisent dans les fonds maritimes et elle plonge son corps frêle dans ces eaux moroses. Claude se positionne en travers de sa chute et l'aide à sortir de l'eau. Elle observe la prestance de son frère et se demande comment faire pour se souvenir de l'histoire de celle que les hommes ne veulent plus considérer.
– Le vent se lève Anna, il ne va pas falloir tarder, susurre le jeune blond à sa sœur.
Elle acquiesce, offre un dernier regard vers l'horizon et pivote vers la foule réduite qui les dévisage avec bienveillance. Quelques collègues de sa mère sont venus, le compagnon de Claude, ainsi que plusieurs visages inconnus. Qui étaient ces personnes ? Un autre mystère que sa mère emportera dans son dernier sommeil. Anna les étudie brièvement. Deux hommes revêtus de longs pardessus beige crapotant le cigare, une femme avec des cheveux courts poivre et sel et la silhouette d'un jeune homme à capuche noire s'éloignant de la plage. Ils passent tendrement les enlacer à tour de rôle. Elle ne les interroge pas sur leur identité ou sur le lien qui les unissait avec leur mère. Elle se sent si fatiguée. Elle souhaiterai juste pouvoir se reposer dans les bras de sa mère. Elle n'a plus la force pour répondre aux invités des funérailles. Ils lui expriment leurs condoléances, la salue pour cette cérémonie. Elle hoche la tête, perdue dans le flou de ses pensées et le tourbillon irréel de cette journée. Elle ne les entend pas, elle ne remarque pas les larmes dans leurs yeux, l'admiration qu'ils portent à leur mère ou encore leurs gestes de compassion. Elle se terre dans son mutisme. Elle ne veut plus voir ces visages. Brusquement, elle les congédie. Le comité des funérailles la regarde, étonné et surpris par cette réaction virulente. Seule la femme aux cheveux grisés continue de l'observer avec bienveillance. Elle invite alors le reste de la foule à la suivre à travers les chemins des dunes pour repartir dans la ville. « L'illusion est une berceuse qui s'imagine dans la solitude » dit-elle. Elle ferme la marche du retour, laissant Claude et Anna à leur tristesse.
Le frère attrape tendrement sa sœur entre ses bras. Elle blottit sa tête contre sa nuque, des larmes chaudes coulent sur la chemise bleue du jeune homme. Il n'y a plus rien à dire. Les mots sont vains face aux maux de la vie. Ils écoutent ensemble le bruit des vagues qui s'éloignent avec la marée descendante. Le chant des oiseaux accompagnent cette symphonie océanique. Ils calent leur respiration sur la brise qui vient caresser leurs joues. Anna s'apaise. Elle serre fort son frère entre ses petits bras et s'extirpe de leur bulle. Claude lui retire du bout des doigts les quelques gouttes qui subsistent sur ses taches de rousseur. Les yeux noisettes de sa sœur étincellent sur lui.
Il revoit sa mère à travers sa sœur. Elles partageaient cette même émotivité. Leur beauté résidait dans leur vulnérabilité face à la fulgurance de leurs sentiments. Les émotions les traversaient intensément et contrôlaient leur âme. Une sensibilité accrue qui tantôt leur donnait la force intérieure pour se battre contre les injustices, tantôt les laissait dans le désespoir absolu devant une vérité immuable. Claude était devenu depuis l'enfance le roc de la famille. Celui qui rassurait les esprits, calmait les élans du cœur et rationalisait les passions. Il encaissait les tracas du quotidien et tentait au mieux de protéger les femmes de sa vie de soucis dérisoires. Mais face à l'idée de perdre des êtres chers, il perdait lui aussi son sang-froid et l'anxiété le rongeait. Des crises d'angoisse brèves qu'il surmontait grâce à la tendresse de sa mère. En apprenant son décès, des suites d'une complication cardiaque, il avait suffoqué et avait peiné pendant de nombreuses minutes à retrouver son souffle. Il manquait d'air, avait l'impression de ne plus avoir assez de place dans sa poitrine pour maintenir l'explosion intérieure. Sa raison divaguait, le sol s'écroulait sous ses pieds. Il s'était avachi, se recroquevillait sur lui et avait posé ses mains sur son cœur comme étau à son chagrin. Claude ne pouvait se résoudre à laisser s'envoler ses souvenirs avec sa mère, celle qui avait été sa protectrice, son support dans les heures d'hésitation et sa plus fidèle alliée dans ses bonheurs journaliers.
Il avait regardé le médaillon de sa mère, un losange creux taillé dans de l'obsidienne, posé sur la table du salon. Sa mère murmurait des chants silencieux tenant ce talisman contre son cœur lors des jours de pluie. Elle pensait que le ciel reversait toutes les âmes disparues et oubliées par ceux qui les aimaient. Claude s'était alors relevé d'un bond, l'avait attrapé et avait enfoncé un angle du losange sous son sternum jusqu'à ce que le médaillon et sa chaire fusionnent. Des gouttes de sang tombèrent et Anna se rua vers lui pour lui retirer le médaillon. Elle le reposa sur la table basse et se tourna vers Claude. Il ne voulait pas rejoindre le monde des morts, il avait décidé de laisser une trace sur son corps, une infime trace à peine perceptible pour ceux qui ne savent pas. Cette blessure cicatriserait, mais la peau resterait blanche et son corps marqué par la douleur d'avoir perdu sa mère. Peu importe les différentes lois ou autres systèmes qui pouvaient régir leur monde, l'empreinte de l'histoire d'Adèle serait à jamais sur son coeur.
Dans leur pays, le ministère de l'oubli, nommé Mimnesko, s'assurait que chaque décès ou autre traumatisme disparaissait. Ce lieu des derniers souvenirs effaçait de toutes les mémoires l'existence de ceux qui venaient de mourir. Les agents du Mimnesko, les algonautes, venaient rendre visite aux proches à l'annonce de la mort. Ils expliquaient les différentes étapes des prochaines 24 heures avant de supprimer le défunt des mémoires. Une journée pour se préparer au lendemain sans souvenir. Une journée où le mot « demain » résonne comme un inconnu cauchemardesque où l'un de votre pilier n'est plus. Les algonautes embarquaient directement le corps pour l'embaumer et le préparer au rituel de l'océan. Ils laissaient le choix à la famille pour la tenue du défunt et ce qu'il emporterait sur son radeau funéraire. Douze heures après, ils se rejoignaient sur le sable des plages de Cynoa et les algonautes laissaient les proches honorer la mémoire de la personne disparue. Ils élaboraient dans le même temps un plan afin d'effacer tout objet ayant appartenu à celui que l'on souhaitait faire oublier. Ils listaient, cochaient des lignes et enregistraient toutes les données compromettantes qui risquaient d'altérer l'amnésie future. Retournant dans leur bâtiment, ils confiaient les informations recueillies aux ingénieurs de la mémoire. Ces derniers rebâtissaient alors de nouveaux souvenirs alliant des éléments du véritable passé à celui reconstruit. L'illusion parfaite de la non- existence de quelqu'un. Comme ultime acte, le Mimnesko offrait à la famille du défunt un dernier spectacle des souvenirs. Il recensait tous les évènements marquants de la personne disparue et sélectionnait ceux qui arboraient le plus de bonheur. Un final heureux pour un régime qui imposait l'oubli du chagrin et du deuil.
Claude pose ses mains sur sa poitrine et inspire. Plus que quelques minutes avant l'heure fatidique. Ils avaient exploré avec Anna chaque moyen pour que le passé continue de tinter leur futur. Mais même les souvenirs étaient mortels, et les algonautes s'assuraient que ces derniers périssent avec le trépas de celui qui en était un protagoniste. Claude guette la moindre parcelle d'énergie restante dans son corps afin de franchir les marches qui l'emmènent à Mimnesko. A ses côtés, Noah lui sourit amoureusement. Il pose la main sur les siennes et l'embrasse. Droit, il essaye de se montrer stoïque, mais ses yeux aussi sont embués. Lui aussi aimait Adèle comme la mère qu'il n'avait jamais eu. Noah saisit les mains de Claude et vient les poser sur son cœur. Ensemble, ils respirent aux battements lents et réguliers de Noah. Le temps semble s'arrêter et Claude respire l'odeur de la ville d'Ilbüm qui aura bientôt oublié la saveur de sa mère. Une brise légère l'étreint, ses cheveux blonds virevoltent, il ne suffoque plus. Il sent la chaleur du bitume, le pain de la boulangerie du trottoir d'en face, le parfum de Noah, l'air marin de Cynoa. Il entend les klaxons au loin des conducteurs qui s'impatientent, le rire amoureux d'une jeune femme, le grillage d'une boutique qui se ferme, la respiration de son amoureux, la discussion de deux personnes âgées. La trêve est déjà passée qu'il se détache de Noah. Anna l'attend en haut des marches, le visage baissé et les yeux dans le néant. Pas à pas, il franchit les quelques mètres qui les séparent. Des algonautes leur somment de se dépêcher. Ils les encadrent et les font monter dans un des ascenseurs de l'entrée du bâtiment.
Anna esquisse un léger sourire en regardant le costume des algonautes, elle les avait toujours trouvé grotesques dans leurs apparats de soldats de la mémoire collective. Des combinaisons étroites grises anthracites leur servaient d'armures et des écussons en acier prenaient place sur leur cœur comme remparts à la douleur. Ils arboraient des médailles sur leur bras, symboles de leur ascension. Le regard niais et fanatisé de ces jeunes algonautes exaspérait Anna depuis bien longtemps. Aujourd'hui, ils semblent impassibles, coutumiers de cette tradition des souvenirs. Ils ne regardent pas Anna, mais semblent hypnotisés par les écrans de l'ascenseur. Des courts-métrages à slogan se succèdent afin de promouvoir le règne du Mimnesko et de ses idéologies. Oublier les défaites pour que seules les victoires comptent. Se défaire de la souffrance comme remède à tous les maux. Des algonautes brillent à l'écran tels des sauveurs au désespoir. Ils soulagent les mémoires des malheurs de la vie. De la jeune fille traumatisée du viol, du vieillard rongé par des rhumatismes inflammatoires ou encore du déchirement d'une séparation entre deux anciens tourtereaux, ces combattants les soutiennent jusqu'à l'amnésie totale.
La mélodie de l'ascenseur résonne dans la cabine. Sept sons aigus de cloches, trois croches, une blanche et deux double-croches. Même le rythme n'est plus à temps dans cette alarme de l'oubli pense Claude.
Les portes s'ouvrent sur l'obscurité et le silence. L'atmosphère sombre se reflète dans chaque parcelle de la pièce. Les deux orphelins se sentent si petits face à la grandeur du local. Des écrans noirs recouvrent les murs et le plafond. Seuls deux fauteuils semblent s'être perdus au milieu de cette noirceur. Ils s'offrent à Claude et Anna. Soutiens de cette dernière berceuse, ils les enveloppent chaudement pour ce voyage à travers la mémoire d'Adèle. La porte de l'ascenseur se referme derrière eux, les laissant dans leur solitude avec ces fauteuils violets en velours. Anna dépose un baiser sur la joue de son frère. Les assises pivotent légèrement sur eux même et testent leur inclinaison. Les écrans s'allument de leur lumière blanche. Anna n'a plus peur. La fulgurance de ses émotions paraît amoindrie face à cette fatalité. L'heure n'est plus à la tristesse. La bonne-heure est à la commémoration.
Et les ultimes réminiscences de la vie d'Adèle se mettent à illuminer la pièce. C'est un tourbillon de séquences de vie. Les écrans, jonchant les murs, animent les dernières pensées maternelles. Parmi ces vestiges de leur jeunesse, Claude et Anna tournoient au rythme des pellicules. Ils reconnaissent la comptine de leur enfance, des crocodiles s'aventurant dans divers lieux inconnus. Adèle s'amusait à glisser ses doigts sur leur visage ou leurs pieds pour cadencer sa musique. Ils ouvraient la bouche en dévoilant toutes leurs dents et feignaient croquer l'ongle maternel. Adèle simulait la morsure et partait à grandes enjambées vers la salle de bain. Les deux enfants s’esclaffaient et revenaient le cœur léger s'assurer que la comédie de leur mère était bien fictive.
Les fauteuils pivotent et l'image d'eux affolés face aux monstres imaginaires de la nuit apparaît. Leur mère, guerrière des cauchemars, sortait son arme redoutable. Elle soufflait sa tempête factice et les créatures disparaissaient sous la force de cette tornade. Elles venaient ensuite s'allonger auprès d'eux et attrapait leurs petits doigts. Elle leur confiait que si ce petit doigt était si fragile seul, alors il se fortifiait accompagné. Tous les trois liés, ils devenaient les plus redoutables adversaires face aux démons de la nuit. Et ils s'endormaient, rassurés par les mots et les caresses de leur mère. Aujourd'hui, ils ressentent encore dans leur âme la tendresse et la plénitude procurées par ces câlins du passé innocent.
Les enregistrements les ramènent directement vers une journée estivale quelques années auparavant. La fumée du train se répand sur les quais d'une gare. Transperçant ce brouillard artificiel, les jeunes Anna et Claude courent en direction de leur mère, tout juste rentrée de voyage. Elle les presse contre elle, se dope de leur odeur puis leur intime gentiment de se hâter vers la sortie. Une de ses connaissances avait pu lui prêter pour la journée trois bicyclettes. Les enfants enfourchent les vélos et questionnent leur mère d'un regard inquisiteur sur la direction que leur guidon doit suivre. Elle rit aux éclats et assure la tête de file. Ils roulent à toute vitesse, Claude manque même de dérailler sur la chaussée en voulant éviter un autre enfant. Ils arrivent sur la plage de Cynoa pour les derniers rayons du soleil. Adèle sort de son panier les petits oursons à la guimauve préférés d'Anna et lui tresse ses cheveux bouclés pendant qu'elle les dévore. Claude de son côté part à la quête des coquillages de Sainte-Lucie. Ils jouent tendrement tous les trois dans le sable. Anna s'esclaffe aux blagues de son frère tandis qu'Adèle observe fièrement ses enfants.
L'émerveillement et l'admiration dans ses yeux illuminent la salle du Mimnesko. La luminosité des écrans s'amoindrit. Les deux orphelins sont hypnotisés par ce dernier spectacle de la vie d'Adèle. Un soleil s'apprête à terminer sa descente pour se retirer dans l'océan de Cynoa. Les trois acteurs du passé sont lovés les uns contre les autres et décomptent son cache-cache en l'applaudissant pour cette prestation journalière. L'image se fige sur ce moment de simplicité. Et si le bonheur résidait finalement dans les moments ordinaires, entourés des êtres aimés ? s'interroge Anna.
Les lumières s'éteignent et les fauteuils se stabilisent. L'obscurité domine à nouveau. Claude et Anna se sentent tourbillonner intérieurement. Des éclats de rire s'envolent, des journées s'effacent, leur enfance aimante s'estompe. Le quotidien passé se courbe vers une vérité nouvelle. Les souvenirs deviennent des vertiges et vers l'amnésie, ils chutent totalement. Une brise légère se répand sur la ville d'Ilbüm. Ils ouvrent les yeux. La vie d'Adèle est maintenant perdue dans la nuit des temps pour l'ensemble de la civilisation.
Eh bien pour ton lancement dans la création d'un premier, c'est incroyablement prometteur ! J'aurais voulu écrire aussi bien que toi à l'époque où j'ai commencé à écrire mes premiers chapitres car c'était pas du tout le cas😁
Ta plume est absolument splendide, tu as un vocabulaire enrichi et très agréable et tu excelles dans la description des émotions. Car ton chapitre était vraiment poignant !
Je trouve le sujet de ce passage très intéressant parce qu'il nous permet de nourrir une réflexion très profonde sur la douleur du deuil.
Peut-être le seul conseil que je pourrais te donner serait d'espacer un peu plus tes paragraphes ? Cela permettrait d'aérer ton texte et apporterait encore plus de plaisir à la lecture 😊
"Adèle sors de son panier les petits oursons": sort * ^_^
Merci énormément pour ton retour, tes mots me touchent profondément et me donne vraiment du courage pour continuer les autres chapitres..
Effectivement, c'était une des premières pistes de réflexion, qu'est ce que la douleur et finalement à quoi nous sert il ? Il est abordé finalement principalement la douleur psychique, avec une composante légèrement plus physique dans le deuxième chapitre. Et après au fur et à mesure de la romance , c'est d'essayer de trouver un intérêt à cette expérience dite de base négative.
Merci beaucoup pour ton conseil, je vais l'appliquer dès maintenant ;)
Passes une bonne journée
Sinon j'aime toujours les tournures comme "L'illusion est une berceuse qui s'imagine dans la solitude", certains des vers de cette prose sont on ne peut plus lyrique ahah. Cependant, même si l'usage que tu fais de la langue est souvent joli, tu fais l'écueil de "trop" vouloir en faire. Une grande partie des phrases que tu utilise sont belles et puissantes, mais elles ne reposent sur rien de tangible.
Le souffle du lecteur se perd vite lorsqu'il ne peut fixer son regard sur une scène. Ici il y a pléthore de sentiments mais bien peu de décors. C'est bien que de conter des émotions puissantes, mais si ce sont celles de personnages anonymes le lecteur aura du mal à s'y tenir.
Dans ce genre de cas de figure, un prologue mettant en scène ces mêmes personnages permet de fixer l'oeil du lecteur. Et cela ferait un mini cycle narratif avec ce chapitre, qui apparait comme le dénouement d'une histoire entamée en amont.
Cela a été repris seulement une fois, mais c'est une grande première de se lancer dans le défi de l'écriture ! ;)
Merci beaucoup pour tes remarques constructives, je vais revenir sur le texte en essayant de le rendre moins puissant et surtout plus fluide
L'idée d'un prologue est vraiment top ! Et permettrai d'amener plus facilement au lecteur les personnages ;
Merci encore d'avoir pris le temps de faire un retour ;)