Il lui semblait que toutes ces nuits se terminaient de la même façon. Entre deux personnes dont il serrait les mains le plus fort possible, son cœur noué de chagrin et d’amour, et les yeux posés sur un ciel astré se déployant dans un infini vertigineux.
Quand il se réveillait, Sofiane avait alors la boule au ventre et une vague odeur de fumée au fond de la gorge.
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L’averse démarra quand il sortit de l’épicerie, telle une mauvaise blague. L’air chaud et lourd se chargea presque aussitôt d’un parfum de macadam, tandis que des gouttes grosses comme des cailloux claquaient au sol.
Sofiane étouffa un grognement dans le suçoti de son Ricola, bourra ses dreadlocks dans la capuche de son sweat et se pressa jusqu’à chez lui. Il s’attendait presque à ce que son sac de courses cède en chemin, mais il parvint à bon port et rangea bientôt ses conserves et autres nouilles déshydratées tandis que la pluie battait la ville.
— Bord… Gros ! Pousse-toi !
Comme toujours à proximité du frigo, il avait failli se prendre les pieds dans son chat qui poussa un miaulement impérieux. Sofiane le prit dans ses bras le temps d’un bisou sous l’oreille et lui versa une poignée de croquettes.
— On verra bientôt plus tes pattes sous les bourrelets, menaça-t-il.
Gros lui jeta un regard outré qui le fit ricaner.
— C’est une météo à regarder des films d’horreur, ça, commenta Sofiane en s’approchant de la fenêtre.
Le ciel était d’un gris uniforme. Il tira les rideaux pour se contenter du son et se retourna.
Comme souvent, il se sentit démuni face au vide de son emploi du temps autant que par le bordel de son logis. Il lui avait fallu toute une matinée et le début d’après-midi pour se décider à s’habiller et sortir faire des courses d’à peine une demi-heure. À présent, il n’avait rien à faire.
Il envisagea le ménage. Le tapis était moutonneux, ponctué de poils gris ; il y avait une pile d’assiettes dans l’évier et des miettes sur le comptoir, une moitié de baguette dure comme de la brique à côté d’un carton de pizza. Quant à la chambre, c’était une bonne chose que la porte soit close.
Une angoisse qu’il connaissait bien monta en lui comme du lait sur le feu. Un sale sentiment qui lui harponnait l’estomac et lui saucissonnait les poumons. Sofiane mit son corps en branle – tout sauf l’immobilité – pour attraper l’élastique qui traînait sur la table basse. Il noua ses dreads en queue de cheval, défit le bouton de son jean et prit sa manette de console avant de s’avachir sur le canapé.
Gros le rejoignit presque aussitôt pour s’enrouler sur son estomac.
— On dirait une boule de pâte à pain, commenta Sofiane avec affection.
La pâte à pain ronronna comme un tracteur, et l’angoisse reflua lentement entre les vibrations félines et le jeu vidéo.
Franchement, pourquoi s’acharnait-il à sortir quand la seule chose qui ne le mettait pas en pls était son chat ? La prochaine fois, il se ferait livrer ses courses.
Cette idée charria aussitôt la voix de Leïla, qui montait dans les aigus quand elle était exaspérée : « T’as quarante ans, Sof, pas vingt ! Fais quelque chose de ta vie ! »
En réalité, elle aurait certainement dit « bouge-toi le cul », mais la reformulation parlait davantage à Sofiane. Il aimerait bien faire quelque chose de sa vie, mais l’effort demandé l’abattait.
Il aurait voulu dire à Leïla qu’il avait essayé, vraiment, mais il aurait fallu pour ça qu’ils se parlent encore. Depuis combien de temps ne l’avait-il pas contacté ? Peut-être un an. Elle-même s’était lassée de devoir sans cesse aller le chercher.
Ce fut à ce moment que le zombie le dévora, et que l’interphone grésilla en lui faisant manquer l’arrêt cardiaque. Il mit en pause, délogea difficilement Gros dont les griffes s’accrochèrent à son sweat et grogna dans le combiné :
— C’est qui ?
— Ta mère.
Il grimaça et appuya sur le bouton. Elle fut sur le palier la minute d’après, un sac dans une main et le poing sur la hanche.
— C’était quoi, ce ton ? reprocha-t-elle.
— Pardon, grommela-t-il, je t’attendais pas.
— Faut bien que quelqu’un vienne te voir, répliqua-t-elle en entrant. Embrasse ta mère, que je décide si tu mérites tes surprises.
Un sourire leur échappa. Il plaqua une bise sur sa joue et lui prit son manteau mouillé. Elle entreprit d’extraire les tupperwares de son sac pendant que Sofiane faisait réchauffer un fond de café. Quand il lui tendit la tasse, il y avait une pile de belle taille sur le comptoir.
— Tu me ramèneras les boîtes, ordonna-t-elle.
— Promis.
— Et pas l’année prochaine, hein ? Pas terrible ton café, mon chéri.
Il prit le reproche avec un haussement d’épaules et détourna le regard quand le visage de sa mère se para d’inquiétude. Il savait qu’elle étudiait l’environnement, qu’elle se retenait de tirer les rideaux, d’ouvrir les volets et d’exiger un aspirateur.
Il y eut un instant gênant, où elle replaça inutilement son voile. Aux yeux de Sofiane, sa mère était l’une des plus belles femmes du monde, même s’il se retenait de lui dire. Ses pattes d’oie aux coins des yeux et ses rides de sourire rendaient sa peau plus délicate chaque année, comme un tissu de soie plissé avec attention. Ses yeux, eux, avaient conservé tout le perçant et la chaleur de son enfance.
— Y a des baklavas ? s’enquit-il pour briser le silence.
Elle tapota l’une des boîtes de l’index.
— Il y en aurait plus si tu n’avais pas raté la fête de l’Aïd.
— Désolé. Mais tu sais, moi, les grands rassemblements…
— Je sais, Sofiane, dit-elle en appuyant doucement sur son nom.
Il se renfrogna de malaise. Face à sa mère, le poids des ans et de son inaction le minait encore davantage, faisant bouillir son anxiété qui traînait toujours à proximité. Elle avait pourtant été si fière de lui il n’y avait encore pas si longtemps.
— Sofiane.
Elle s’était approchée, serrant son avant-bras de ses mains aux veines saillantes et aux ongles vernis. Elle sentait le patchouli et le miel.
— Personne ne t’en veut.
Il s’arracha à sa prise et s’éloigna. Resté sur le canapé, le chat suivait leur échange comme un monarque somnolent.
— Merci d’être venue, maman.
— Il faudra bien qu’on en parle ! protesta-t-elle.
Il croisa les bras.
— Non, ce n’est pas la peine.
— Parles-en à un spécialiste, alors. Ton oncle Mohammed…
Sofiane lui coupa la parole avec un rire sans joie, exagérément moqueur en espérant secrètement la faire partir. Son cœur battait la chamade.
— Mohamed est bipolaire. Moi, je vais bien, maman.
— Non tu ne vas pas bien ! s’écria-t-elle. Ton appartement est insalubre, tu te nourris mal, tu présentes mal ! Comment comptes-tu trouver un nouveau travail habillé ainsi, avec cette coupe de cheveux ?
Il toucha ses dreadlocks d’un geste presque protecteur.
— Pas besoin de travail, le RSA me suffit.
— Il est hors de question que tu profites du RSA une année de plus ! Il y a des gens qui en ont réellement besoin, toi tu te laisses simplement couler !
Elle plongea le visage dans ses mains en coupe. Elle faisait toujours ça quand la colère ou le chagrin – aujourd’hui les deux – la submergeait. Elle devait partir avant qu’il ne s’écroule comme un château de cartes.
Elle releva la figure, l’œil plus acéré qu’avant, et replaça une mèche de cheveux sous le voile sombre qui mettait son visage en valeur.
— Si tu n’appelles pas quelqu’un, c’est moi qui le ferai, prévint-elle. Je ne laisserais pas mon fils s’enfoncer davantage.
Sofiane se sentait vibrer de l’intérieur, en proie à une angoisse tant mentale que physique.
— Aucun docteur ne saura jamais ce que c’est que d’être moi, déclara-t-il sombrement. Personne ne peut savoir ce que c’est de tuer quelqu’un qu’on aurait pu sauver.
— Si, opposa-t-elle doucement. Il y a des gens qui savent, Sofiane.
— Ces gens ne sont pas moi, s’entêta-t-il, à bout de souffle.
Il serra les mâchoires.
— Merci pour les gâteaux, maman. Je te ramènerai les boîtes bientôt.
— Sofiane…
— J’ai besoin d’être seul.
Elle ne lutta pas. Peut-être voyait-elle la détresse au fond de ses pupilles, la honte aussi. Il était certain qu’elle lui téléphonerait d’ici moins de deux heures, mais pour le moment, elle accepta de lui accorder de l’intimité.
Elle prit néanmoins le temps de le serrer contre elle.
Sofiane ferma la porte, délicatement, et l’angoisse eut raison de lui. Elle l’assomma comme un marteau, le poussant au sol, lui coupant le souffle et noyant ses yeux.
« Le meilleur d’entre nous », avaient dit les journaux locaux. Aujourd’hui, il aimerait leur casser la gueule. « Le héros », « l’adolescent prodigieux ».
Puis « le désastre ».
Il se souvenait de chaque titre. Parce qu’il les avait conservés avec fierté, puis pour se punir.
« La famille accuse le héros local ».
Sofiane se leva d’un bond tremblant et se servit de l’eau, qu’il contempla un instant avant d’éclater le verre contre l’évier. Lui qui avait longtemps été fier de ne jamais se blesser, aurait aimé que les débris entament sa peau.
Moi j'arrive après l'armistice et la commémoration, bref très bon début franchement, rien à ajouter aux coms précédents, droit au but, intrigue placée, personnage campé, c'est engageant à tourner la page ce truc bravo !!
Et oui sinon les dreads les jeux vidéo le l'appart typique 18/25 mais ...justement je confirme belle façon de le présenter ce Sofiane, est-il bloqué dans le passé pour la raison entrevue en fin de chapitre ?
Il était dans ma pile a lire ce bouquin, il y reste !
Je m'excuse pour le temps que j'ai mis à te répondre, sache que ton commentaire m'a surprise... mais dans un très bon sens. Je ne pensais pas avoir de nouveaux commentaires sur cette histoire ahaha
Merci beaucoup ♥ C'est un texte qui me reste cher au coeur malgré le temps qui a passé, alors c'est toujours un vrai plaisir de voir qu'il plaît encore à de nouveaux lecteurs.
Le début, tout du moins. J'espère que la suite te plaira aussi ! Merci encore ♥
Comme c'est une histoire finie-corrigée, je risque de pas avoir grand-chose à dire, et en plus ce ne sera pas une lecture très régulière (désolée d'avance), mais je vais essayer de commenter à chaque chapitre !
Sinon c'est cool comme début ! En parcourant les commentaires, j'ai vu qu'il y avait débat sur le fait qu'on percevait le personnage comme trop jeune au début. Mais c'est un petit retournement de situation qui m'a bien plu, je trouve que annonce une intrigue imprévisible pour la suite, donc de bons présages.
De même, apprendre qu'il ne peut pas se blesser dans les dernières lignes me donne tout à fait envie de lire la suite et découvrir ce qu'il en est.
La honte... je ne sais pas à quel moment j'ai raté ton commentaire, ou que je l'ai oublié (normalement je fais gaffe pour ne jamais oublier de répondre... mais bref)
Merci pour ton retour sur ce premier chapitre ♥ mieux vaut tard que jamais pour te le dire !
Ce premier chapitre nous fait entrer dans ton histoire sur les chapeaux de roux. Bravo ! On sent vraiment la détresse du héros (dans les deux sens du terme) et tu distilles quelques informations, sans trop en dire. cela fonctionne bien, car j'ai vraiment envie de lire la suite.
Trop sympa d'être passée par ici, merci à toi ! ♥ Je suis bien contente que ce début te plaise, j'espère que la suite aussi.
Bisous !
Ce début est incroyable ! La nuance des personnages, leurs démons qui sont présentés avec minutie sans en dévoiler trop, etc. Je n'ai jamais lu, je crois, d'histoire comme la tienne alors j'ai hâte ++ d'en lire encore plus !
Je suis très contente de voir une nouvelle tête sur ce texte, merci pour ces compliments ♥
J'espère que la suite te plaira alors ! A bientôt !
Mais voilà un début qu'il est bien ! C'est vraiment original, une histoire de super héros qui commence avec un super héros de 40 ans dépressif qui est déjà au plus bas. Il peut que remonter la pente !
C'est très réaliste, en tout cas. Tous les petits détails, de son appart, de son quotidien, son chachat et sa maman, ça le rend immédiatement très humain et attachant.
Evidement, j'ai très envie de connaitre les détails de la tragédie !
Il était temps que je me mette à cette histoire !
Je pense que tu viens de me pondre un meilleur résumé de l'histoire que moi : "c'est l'histoire d'un super-héros de 40 ans dépressif et au plus bas" xD
J'espère que la suite (que dis-je, l'ensemble !) te plaira
A bientôt, alors !
Le début était intéressant mais je lisais sans être particulièrement investi jusqu'à cette phrase :
"— Aucun docteur ne saura jamais ce que c’est que d’être moi," wow, ça m'a fait quelque chose de lire ça. Et la suite du chapitre, qui permet de découvrir (en partie) ce qui a causé l'écroulement moral de Sofiane est particulièrement forte. Ca donne envie d'apprendre pourquoi il était considéré comme un héros et ce qui s'est réellement passé...
J'ai beaucoup aimé aussi le passage où il dit qu'il trouve sa mère très belle. Le personnage de la mère est très touchant !
Bref, un excellent début, j'attaque la suite de ce pas (=
Merci pour ton retour. Je suis soulagée que cette petite phrase t'aie fait accrocher ahaha
J'ai beaucoup aimé décrire cette maman, je l'avoue ♥
A bientôt !
Rholala que c'est prenant. Moi aussi j'ai envie de baklavas....
J'aime comme tout est posé sans trop en dire. J'ai presque était étonné des titres des journaux à la fin, je me serais attendu à ce que cette révélation vienne un peu plus tard.
Question existentielle : est-ce que le chat s'est fait surnommer Gros parce qu'il a pris du poids, ou est-ce qu'il s'appelait ainsi déjà avant d'en prendre ?
Plein de bisous !
(ahlala j'aurais dû actualiser les chapitres que j'ai repris. Tant pis pour moi). J'ai passé beaucoup trop de textes à traîner pour des révélations qui n'en sont pas xD J'ai décidé de mettre cette Elka là derrière moi alors hop hop hop on dit tout !
Gros était un chaton dodu, mais il a un vrai nom complet. "Gros" c'est venu un peu après
bisous !
J'aime beaucoup le fait de se représenter et de comprendre Sofiane alors qu'il n'y a pas de passage descriptif à proprement parler : tu nous l'apportes par touches, et avant la fin du chapitre on est déjà avec lui.
J'aime beaucoup aussi ton écriture, pleine d'images "discrètes" : le chat qui ronronne comme un tracteur, "comme du lait sur le feu", etc. On est dans un appart sale et gris, et pourtant le style nous permet de voyager sans entrer en contradiction avec le décor.
Les dialogues sont très réussis, et j'ai adoré la mère, très réaliste à mon sens, et déjà très "riche".
Et puis on ne sait pas encore ce que c'est que ce fameux accident, et ça reste très intriguant...
Merci pour tous ces compliments ! Je les mérite sûrement pas à ce point ahaha J'envisageais de reprendre un poil le début pour davantage exprimer ce que ressent Sofiane, mais je suis hyper contente que tu l'aies déjà bien compris ♥
Merci de ta lecture !
Je sui s venue faire un tour par ici, et je ne le regrette pas. On rentre immédiatement dans cette ambiance déprimante, et on sent la souffrance de ton héros qui lui colle à la peau. La mère est aussi très attachante dès le début et on se dit qu'elle a raison de lui secouer les puces !
A la fin tu poses bien le "mystère" du héros, on a envie d'en savoir plus et de filer au chapitre suivant.
Concernant l'âge du héros, il me semble que si tu enlevais le malabar du début, on aurait moins cette idée de départ qu'il est un ado. Tout le reste (chat, appart, courses) le marque plus comme un adulte, mais le mâchouillement du malabar, je ne sais pas, c'est quand même très marqué ado, à ce qu'il me semble...
(Alors, si j'en crois ma boite mail, t'as fait pleins de commentaires ! Je te remercie d'avance ! )
Comme dit à Liné au-dessus, je me disais que j'allais peut-être approfondir sa déprime, l'exprimer autrement ou mieux, mais je suis déjà très heureuse et soulagée que ce que j'ai fait passe bien comme ça !
Je suis hyper fière de cette maman xD Je vais peut-être écrire un spin-off juste sur elle.
Excellente idée pour le malabar ! J'aimais bien qu'il mâchouille un truc... Si je dis juste chewing-gum ça passerait ? Sinon il mâchouillera... une pastille de menthe ? Un mentos ? "xD
♥
Moi aussi je passe par ici :)
Misère, comme Lou, je me suis sentie comme un troll ahah je croyais aussi que le héros était un p'tit jeune MDR
J'aime vraiment ta plume. Elle est directe et très descriptive, dans le sens où ça se lit tout seul. ça coule tout seul.
Un chapitre doux-amer avec déjà plein de questions! C'était chouette.
à bientôt pour la suite!
Célinours
Non mais je vous comprends, j'écris toujours sur des ados alors forcément "xD Ca m'apprendra à ne m'être jamais diversifiée sur les âges.
Bisous !
Et c’est parti pour cette lecture.
Je n’avais pas du tout compris que le héros avait 40 ans, je m’attendais vraiment à un ado. Et cette surprise est la bienvenue.
Pour le moment, la lecture est très agréable, on retrouve immédiatement tes points forts : des descriptions très humaines qui font qu’on se sent immédiatement proche du personnage.
Et puis un mystère qui nous donne envie d’en savoir plus.
J’ai beaucoup aimé la maman. Elle sonne hyper juste.
Petits commentaires mais où je n’ai pas vraiment d’argument solides :
L’averse démarra quand il sortit de l’épicerie, telle une mauvaise blague.
>> J’aurai mis « comme une mauvaise blague ». Mais pourquoi, mystère ?
Sofiane étouffa un grognement dans le mâchouillement de son malabar
>> Je trouve que la phrase est désagréable à l’oreille. il y a une superposition de -ent, et de mots longs qui sont lourds.
Voilà, je te dis à bientôt. Moult bisous.
J'avais très envie de personnages plus âgés, mais franchement j'ai un soucis parce que je suis d'accord : on dirait un ado xD (après, vu son caractère dans ce début, ça collerait quand même)
J'ai toujours l'impression qu'il y a un truc qui manque quand je veux les vieillir.
J'ai hésité à lui filer mon âge pour me faciliter la vie, mais ça n'irait pas avec ce qu'il a traversé. Je voulais qu'il ai eu une petite expérience de vie quand même.
Merci pour tes compliments, ils me vont toujours droit au coeur ♥ (et j'étais très contente de cette maman alors je suis ravie qu'elle plaise !)
Tes remarques me plaisent !
-> Je me souviens totalement avoir testé cette phrase avec "comme" aussi, et je pense avoir opté pour "telle" de façon complètement subjective. Je demanderai à d'autres ce qui sonne le mieux.
-> Je suis d'accord. Que dirais-tu d'un mot inventé pour donner le "mâchouilli de son malabar" ? (tu peux me dire "LOL C NAZ", c'est le premier truc auquel j'ai pensé en me mettant dans les baskets de Sofiane (et disons qu'avec mon café et ma vue d'une cour ensoleillée je suis un peu loins de lui, là...)
Je serai ravie d'avoir tes retours sur la suite ♥
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Je craignais qu'on n'accroche pas forcément à Sofiane en le rencontrant dans un si mauvais jour, sans vraiment connaître celui qu'il était avant.
Mais qui te dit qu'il va remonter ? hehe
ce premier chapitre me semble prometteur. Il se laisse lire facilement dans une jolie écriture. La fin est surprenante et accroche contrairement aux morceaux de verre...
Petites remarques:
-« Il aimerait bien faire quelque chose de sa vie, mais l’effort », il aurait bien aimé.
-La voix monte dans les aigus, pas aiguës.
-« il n’y avait encore pas si longtemps », pas encore si longtemps.
-« c’est moi qui le ferais », ferai.
Au plaisir
Merci pour ton gentil retour, je suis contente que tu aies apprécié ta lecture ! ♥
Merci aussi pour les coquilles, je vais arranger ça.
Au plaisir de te revoir :)
Je t'embête d'abord avec trois trucs : tu as écrit "Mohammed" puis "Mohamed". Il y a un souci de concordance des temps dans "Aujourd’hui, il aimerait leur casser la gueule." -> il aurait aimé, plutôt, vu que ton texte est écrit au passé. Et dans "Elle avait pourtant été si fière de lui il n’y avait encore pas si longtemps.", il y a cette petite répétition de "si" qui peut peut-être être évitée. (peut peut-être être... et c'est moi qui parle de répétition xD) Voilà c'est tout pour le chipotage, je peux passer aux trucs intéressants !
Très chouette entrée en matière, vraiment. Y a toujours ce même truc que j'aime dans ton écriture, des évocations par petites touches de trucs parfois futiles, parfois au contraire essentiels, et qui me semblent appartenir à une expérience commune à tout le monde : la pluie qui tombe comme une mauvaise blague, le chat monarque somnolent (j'ai pouffé), l'angoisse des jours vides, la beauté des mamans et la sollicitude qui fait mal mais un peu du bien, mais mal. Mais pour autant, même si on (ou en tout cas, moi, en tant que lectrice) se reconnaît dans Sofiane, ça fait pas de lui quelqu'un de banal pour autant. Les dernières lignes annoncent bien la couleur. Difficile de dire avec certitude si elles seront aussi claires pour des lecteurs à qui tu n'aurais pas déjà parlé de ton histoire, mais je pense que oui ! Les émotions étaient vraiment palpables à la lecture, je suis déjà connectée au personnage.
Ce que j'aime bien avec ce début, c'est qu'on sent tout de suite que ce n'est pas vraiment un début, en fait on prend l'histoire au milieu, parce que Sofiane a déjà son passé. C'est vraiment un procédé que j'aime de plus en plus, ça donne l'impression de suivre deux histoires à la fois, le passé et le présent.
Bref, c'était bien cool à découvrir, je suis contente que tu aies commencé à poster ^^ Je vais essayer de suivre ça ! Poutouxxxx
D'abord un grand merci pour le chipotage ! Tu fais bien de noter tout ça, je suis passée par antidote derrière et j'ai corrigé pas mal de trucs en relisant... Mais j'écris aussi cette histoire dans un état d'esprit bizarre et je pense que plein de choses passeront bêtement à la trape.
Tes compliments me vont droit au ♥ Ca m'a pas mal manqué de poster ici et de recevoir une gorgée de bienveillance comme ça. J'espère bien maintenir un rythme de publication qui entraînera un rythme d'écriture. On verra ça !
Oui, cette fin est un pseudo risque. Si on se dit qu'il y a un truc bizarre et qu'on le comprend après, ça me va quand même. Je n'aimais pas trop l'effet gros sabot, puisque c'est le quotidien de Sofiane, il n'a pas de raison de se le formuler noir sur blanc.
Mais il fallait quand même le dire un peu, d'une façon ou d'une autre. Je suis curieuse de savoir si d'autres comprendront aussi facilement que tu le penses !
Par contre, il faudra que j'arrête avec les protagonistes en dépression xD
Merci encore Erybou !