Chute aux enfers pour l’Indestructible
C’est dans la nuit du 12 au 13 que s’achève l’âge d’or de Sofiane Benkraiem, connu ici comme l’Indestructible depuis ses quatorze ans. Aujourd’hui pompier, âgé de trente-sept ans, Sofiane Benkraiem est connu pour sa tendance à foncer tête baissée et son exceptionnelle résistance physique.
« Il est trop téméraire » nous confie son chef de brigade, Charles Riquet. « Je l’avais prévenu qu’un jour, ça tournerait au drame. Il faudra prendre des mesures. »
Monsieur Benkraiem aurait, en dépit des ordres, pénétré la maison alors en flamme de la famille C.
« Nous allions sortir l’échelle » nous a déclaré un collègue. « L’étage était devenu instable, mais la petite était prisonnière dans sa chambre, avec une fenêtre. Elle avait une chance. »
Arrivé à l’étage, monsieur Benkraiem aurait pris la jeune fille dans ses bras avant de sauter par la fenêtre. Une chute qui, si elle l’a laissé miraculeusement indemne, aura été fatale à la victime. Tout le monde n’est pas indestructible, et il semblerait que monsieur Benkraiem ait préféré jouer les héros plutôt que sauver une victime.
« J’ai cru que c’était sa seule chance. » s’est exprimé Sofiane Benkraiem avant que son chef de brigade le fasse monter dans le véhicule.
2
La pluie avait redoublé avec la tombée de la nuit. Une bière à la main, les oreilles très vaguement dirigées en direction du film qui se poursuivait dans son dos, Sofiane observait son reflet dans la fenêtre changée en miroir.
C’était un miroir plus flatteur que celui de sa salle de bain. Le jeu de lumière lissait les prémices de rides sur son front et l’extinction de ses prunelles. Mais même ainsi, il donnait raison à sa mère : il ne trouverait pas de boulot dans l’illusion de ses vingt ans. Quand il était encore pompier, tout le monde se fichait de ses dreadlocks, tant qu’il avait la condition physique, le sourire et la tenue adéquate.
Il avait suffi de deux ans pour lui voûter les épaules et lui gondoler le bide. Il savait qu’il ne courrait plus longtemps sans s’essouffler. Il ne faisait plus attention à ce qu’il portait ou comment il se coiffait.
La ville entière voyait en lui un déchet, un échec, et il s’échinait à leur donner raison.
Des coups empressés contre son battant l’arrachèrent à lui-même. Une erreur ? Mais la personne s’acharna, et il y avait son nom et prénom sur le battant. Sofiane alla ouvrir, réalisant au dernier moment qu’il était en calbut.
Un déchet.
— Vous êtes Sofiane Benkraiem ? demanda le visiteur.
— C’est écrit, non ? répliqua Sofiane en fronçant les sourcils.
L’imperméable du petit homme luisait de pluie et dégouttait sur le paillasson comme ses bouclettes dégouttaient sur son visage. Il plissait le nez et jetait des coups d’œil dans son dos, comme un petit rat paniqué.
— Le Sofiane Benkraiem ? insista-t-il nerveusement. L’indestructible ?
Un élan de colère traversa Sofiane. Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus toqué pour l’engueuler ou lui faire une sale blague. Il avait essuyé pendant longtemps les vieux crachant leur fiel, les amis venant pleurer leur rage et les gamins profitant de l’humeur générale pour l’arroser ou casser des œufs sur sa porte.
— J’ai quelque chose d’important à dire à ce Sofiane-là, chuchota l’homme en se tordant les mains.
— Des insultes ?
Il ouvrit de grands yeux surpris.
— Non ! Pas du tout !
— Comment vous êtes entré ?
— J’ai sonné au hasard et dis que je voulais vous parler.
Sofiane grogna. Sa mère lui avait suggéré de déménager – d’immeuble ou de ville – pour se protéger, mais il était resté.
Il s’appuya d’une épaule au chambranle, croisa les bras et annonça :
— Vous avez deux minutes. Je vous écoute.
— Ah, oui, alors… alors voilà… Demain soir, il…
Il regarda à nouveau derrière lui, ce qui devenait crispant et inquiétant. Ils se trouvaient au dernier étage et le seul bruit audible était la musique venant de l’appartement au bout du couloir. Cela parut rassurer le visiteur, ou le conforter dans son besoin d’aller vite. Sa voix se fit soudain posée, son regard fixe, et il débita ses propos avec concision :
— Demain soir, il va y avoir une livraison spéciale à l’aéroport, à minuit vingt. À priori ce sera une livraison de marchandises, mais il y aura une caisse avec un chargement particulier. J’ai entendu mes patrons en parler, je pense que c’est dangereux, je ne savais pas trop quoi faire. Mais mes parents habitent ici et je connais votre particularité, alors j’ai pensé à vous.
— Vous avez confondu la réalité avec un Marvel, monsieur.
Loin de s’enfoncer dans sa nervosité, le petit homme redressa le menton et plongea la main dans sa poche pour lui tendre un papier d’un geste décidé.
— Il y a vraiment des saloperies dans le monde, monsieur Benkraiem, et quand on ignore vers qui se tourner, on ne crache pas sur l’existence de quelqu’un qu’on a considéré comme un super-héros.
Il n’avait pas entendu ça depuis longtemps. N’avait-il pas viré du côté « super-vilain », désormais ?
— Si j’avais des super-pouvoirs, je les utiliserais contre vous, éluda-t-il.
— Oh, mais vous pouvez, s’entêta l’homme, les joues rouges et le regard fiévreux. Vous pourriez me tirer jusqu’à la fenêtre et sauter avec moi, vous seul survivriez à la chute. Vous êtes l’Indestructible, après tout.
— Barrez-vous, gronda Sofiane en saisissant la poignée de la porte.
— Je suis sûr que quelqu’un est en danger, s’énerva l’homme en coinçant le battant avec son pied. Moi je vous donne l’information, vous en faites ce que vous voulez.
Il lui colla le papier dans la main. Sofiane contracta les mâchoires, le souffle court et le cerveau à l’étroit.
— C’est quoi votre travail ?
— Pardon ?
Sofiane claqua la langue contre son palais.
— Vous avez dit avoir entendu vos patrons.
— Ah, souffla l’homme qui se détendit brusquement. Je travaille pour la compagnie Néréides.
— Le truc de l’eau, là ?
L’homme pouffa, un peu moqueur. Il commençait à trembler dans ses vêtements trempés.
— Nous avons installé des centaines de stations d’épurations dans des pays qui n’y avaient pas accès, et monsieur Wong est l’instigateur d’une efficace campagne de préservation des mers et océans. Le « truc de l’eau », oui.
Sofiane se sentit stupide, mais savait qu’il l’avait cherché. Pour un peu, le gars le mettait sur un piédestal, il était hors de question qu’il y reste. Il préférait passer pour un con.
— Je n’irai pas, prévint-il.
— C’est votre décision, convint le visiteur.
Il hésita, puis ajouta :
— Je ne peux pas exactement dire que c’était un plaisir de vous rencontrer, mais merci de m’avoir écouté.
Sofiane lui serra machinalement la main, et l’homme s’en alla d’un pas rapide, les bras croisés sur son torse pour récupérer un peu de chaleur. Il l’écouta descendre les escaliers craquants, puis ferma sa porte et ouvrit le poing. Sur le papier chiffonné, une écriture pressée indiquait une heure, un terminal et un numéro de vol.
Trois remarques :
- C'est un détail, mais Gros le chat, qui est très présent dans le chapitre 1, est absent ici
- La façon dont est écrit l'article au début me gratte un peu. Le ton n'est pas assez journalistique, et surtout, je trouve que tu arrives trop vite à l'information que tu veux nous faire passer (du coup ça rompt un peu la crédibilité de l'ensemble, on voit trop la ficelle de scénario)
- Je trouve que ce début va un tout petit peu trop vite ? Certes, on ne va pas passer mille ans ans l'appartement de Sofiane à pleurer sur son triste sort. Mais si tu veux nous dire qu'il est englué dans sa situation, il faut, me semble-t-il, qu'on le voit un peu plus être englué.
Sinon chouette lecture, hâte de lire la suite !
Merci !
L'intrigue commence : que va-t-il se passer à l'aéroport ? Il refuse mais je sais qu'il va le faire. ;)
J'aime beaucoup, c'est très bien écrit, fluide et très clair.
J'ai aussi une question très importante : à quoi ressemble exactement Gros ? ;)
Je réponds tard, désolée. Merci beaucoup de ta lecture ♥ Ah, s'il refusait d'aller à l'aéroport, en même temps, y aurait plus d'histoire xD Mais ça m'aurait semblé étrange qu'il accepte tout de suite.
Alors, sachant qu'ils sautent du premier étage d'une maison, pour peu que la chute fasse tomber du côté de la pauvre fille, ou qu'elle subisse le coup du lapin parce qu'il ne la tenait pas assez bien, ça me semblait plutôt probable qu'elle pouvait mourir.
Peut-être faudrait-il que je l'explicite (ou que j'ajoute un étage à cette maison, à voir)
Quant à Gros... visualise-toi le chat que tu veux, tant qu'il pèse son poids ahaha
Merci encore !
Je suis à la fois content d'avoir mes réponses aux questions soulevées par le premier chapitre et à la fois déçu qu'elles arrivent aussi vite. Peut-être que le mystère aurait pu durer un peu plus longtemps ? Mais dans le fond, je trouve ça hyper intéressant et ça donne de la profondeur au perso de Sofiane.
L'individu qui sonne chez Sofiane est ultra louche. Bon, j'imagine qu'il va y aller parce que sinon pas d'histoires mais je le sens vraiment pas bien. Au moins, ça va sortir Sofiane de sa léthargie...
Je continue !
J'ai essayé de faire attention au rythme dans cette histoire, parce que j'ai tendance à toujours tout faire traîner. Et il était plus important de savoir d'où il vient pour suivre sa progression ; faire un mystère de cette histoire ne me semblait pas intéressant, je t'avoue. Lui n'a aucune raison d'en reparler, et ses proches non plus pour ne pas le braquer.
Mais je comprends qu'en attaquant, on doit s'imaginer que ça va être LE mystère de l'histoire "xD
Ce mec n'est pas du tout étrange... pourquoi aller voir un pompier retiré, même s'il a été un héros local, plutôt que contacter la police ? Tout ceci est fort louche. J'avoue avoir un peu de mal à comprendre les motivations de la personne à passer par toutes ces manoeuvres, j'imagine relativement aisément qu'il a peur de diverses choses, mais quand même. Je ne peux m'empêcher de trouver ça un chouilla facile pour lancer l'élément perturbateur.
En tout cas je suis pas un lecteur difficile et je suis bien harponné par ton histoire pour le moment, hâte de voir Sofianne évoluer !
Plein de bisous !
Ouais, il va trouver le héros de son enfance, mais c'est peut-être trop simple. Je réfléchirai à un moyen d'appuyer ça. Tu fais bien de le remarquer, merci !
Nan je m'excuserai même pas. C'est ta faute, aussi, avec ce titre !
Hm, c'est chouette que dès le 2e chapitre, on ait cet élément perturbateur annoncé dans le synopsis. Et puis il y a toujours une part de mystère (et on sait que ça va être assez rapidement résolu) autour du "superpouvoir" de Sofiane et du chargement particulier, ce qui donne envie de poursuivre la lecture.
J'ai lu le commentaire de Rach et ta réponse, et moi aussi je baignais un peu dans le flou, à ne pas savoir si des éléments fantastiques viendraient compléter cette base très réaliste dans laquelle tu nous as plongé-es jusqu'à présent. C'est un flou que je percevais déjà dans le synopsis, d'ailleurs (et j'ai un peu tilté sur le coup du verre en fin de premier chapitre, mais c'était pas suffisamment appuyé pour que je me pose plus de question que ça). Perso ça ne me dérange pas, parce que je me doute un peu qu'on sera fixé assez rapidement (?). Après, à toi de voir si ce flou te convient ou pas ?
Si tu veux corriger le tir et laisser croire aux lecteurices que c'est du fantastique dès le début, je pense qu'il y a quelques ajouts à apporter mais vraiment pas grand chose. Il y a quelques détails qui mettent la puce à l'oreille (la réplique sur les Marvel, par exemple, et qui est très cool d'ailleurs). Peut-être accentuer carrément qu'il ne se blesse pas à la fin du 1er chapitre ? Ajouter des indices voire carrément des explications l'air de rien dans les dialogues avec la mère ? Préciser ton synopsis ? Après j'ai l'impression que tu cherches à garder le mystère, et ça je comprends aussi parfaitement.
Sinon, à la lecture de l'article en tout début de chapitre 2, je me suis dis que la presse était peut-être un peu facilement à charge contre lui. Les pompiers bénéficient d'une aura assez particulière, ils sont toujours vus comme des héros rien qu'avec leur costume (et quand j'étais militante, j'ai travaillé sur une affaire dégueulasse où il fallait justement démolir cet aura auprès des tribunaux pour faire entendre que ben, si, des pompiers peuvent parfaitement être violents. Hé ben l'affaire est vieille d'une bonne décennie et la victime a toujours rien obtenu).
Bref : là aussi, peut-être accentuer les faits pour prouver qu'il est passé du statut de héros à paria, et que ce soit 100% plausible ? Là, on pourrait tourner l'histoire autrement et dire "malgré tous ses efforts et même une défenestration courageuse, le pauv' pompier a vu la fillette mourir dans ses bras".
Bref bis. Ça fait tout un pâté de commentaires pour deux axes possibles d'amélioration. Mais rien d'insurmontable, bien au contraire ! Et puis il y a toujours la magie des personnages et la bôtey du style, en toute cohérence avec le premier chapitre.
Je continue gentiment ma lecture !
J'aime bien le flou, mais j'avais quand même prévu qu'on soit davantage fixés avec la fin du chapitre . Je pense que je vais être plus clair avec l'histoire des bouts de verres. Possiblement ajouter quelque chose dans le dialogue avec le visiteur détrempé.
Hmm pour son histoire justement la défenestration n'est pas courageuse du tout. Toute son équipe l'aura blâmé parce que la fille est clairement morte par sa faute. Dans l'éventualité où la fille aurait pu être connu des journalistes en question ou une figure associative de leur (petite) ville, ça te paraîtrait pas possible qu'il subisse une vague de colère ?
On parle d'un évènement local, qui ne s'est pas ébruité plus loin que là.
J'ai prévu de reprendre ces chapitres cet aprem. Ton retour m'est précieux ! Merci beaucoup
Ce n'est pas là dessus que va porter l'histoire, et si je comprends bien, c'est la "mission" du petit monsieur qui va nous intéresser dans la suite. Sophiane pourra-t-il résister à la curiosité et à l'appel dune "mission" ?
Sur le coté "superpouvoirs" il y a comme un flou, et j'avoue que ça m'a gênée, parce que j'avais l'impression au premier chapitre qu'on était dans une fiction tout ce qu'il y a de plus réaliste, alors que là, maintenant, je ne sais plus si on est dans notre univers ou dans un autre plus fantastique. Pour moi, le "contrat" entre le lecteur et l'auteur qui s'établit au début de la lecture est qu'on est dans du réaliste. Si ce n'est pas le cas, c'est un peu déstabilisant (je ne sais pas si je suis claire). Je n'ai absolument rien contre le fantastique, les pouvoirs chelous ou les super-héros, mais c'est le flou qui est troublant. A moins que tu ne veuilles nous surprendre en nous faisant croire à un truc pour nous détromper ensuite, mais je n'ai pas l'impression que c'est le cas. Bref, je pinaille, parce que j'ai quand même bien aimé ce chapitre qui fait décoller l'histoire (l'aéroport, toussa, laisse tomber ma blague est pourrie...) ^_^
Alors, on est dans du fantastique. J'essaye de le garder léger, mais Sofiane a bien un super-pouvoir (ou un don, en tout cas (comme tu l'auras lu dans la suite).
En fin de premier chapitre j'ai essayé de formuler qui ne se blesse pas avec les éclats de verre mais j'en étais pas satisfaite. Tu me confirmes que ça marche pas et que, au moins là, je dois être cash.
Dans le résumé de l'histoire aussi, en fait.
Le flou est peut-être dû au fait que je ne veux pas que les super-pouvoirs éclipsent mes personnages (hmm c'est à mon tour d'être peu clair).
En tout cas je m'excuse pour le flou, et j'espère que tu apprécieras tout de même.
♥
Ce deuxième chapitre nous éclaire assez vite sur le pourquoi du commet du mal être de Sofiane, mais j’ai l’impression qu’il pose d’autres questions (en dehors de l’apparition du petit homme frisottant).
J’ai l’impression que tu parlais d’une histoire de super héros quand on était tous ensemble et du coup j’ai du mal à saisir s’il va y avoir des pouvoir et du fantastique dans cette histoire. Je vais patienter tranquillement pour avoir ma réponse ^^.
Moult poutoux
Initialement j'avais pensé cette histoire comme un gros truc de super héros, pour finir avec un personnage dépressif et plus une idée de "hé mais si le super héros était détesté et au fond du trou" ?, pour progresser vers [reste de l'intrigue].
Du coup j'ai gardé ce concept de super héros, et y a bien du fantastique parce que Sofiane dispose d'un pouvoir mais y a aussi d'autres trucs) mais c'est peut-être pas aussi éclatant que j'ai pu le laisser paraître.
Par contre c'est du fantastique, mais que j'ai essayé d'ancrer dans le présent avec des problématiques terre à terre autant que possible (après les loups-garous qui vont au lycée, les super-héros qui mangent du tajine)
Merci de venir lire en tout cas ♥ Poutoux !
Il m'intéresse ton retour ! Est-ce que tu aurais préféré le savoir plus clairement en chapitre 1 ? J'avais hésité mais j'ai laissé la dernière phrase du chapitre 1 un peu cryptique pour le lecteur (mais je pourrais être très clair dans le résumé, par exemple)
Merci pour ton retour !
J'avais trop envie d'en savoir plus lol ça se lit tellement bien que c'est impossible de résister à quelques mots de plus.
Donc, on est dans le "superhéros" et c'est trop coooool XD (je viens justement de finir extraordinaries de TJ Klune et je me disais que ça manquait des récits avec des superhéros donc je suis ravie d'être tombée sur cette histoire !!!).
Encore un peu plus de mystère héhé c'est toujours bien amené et ça donne envie de poursuivre donc je pense bien que je vais continuer ma lecture (et ça sera entièrement ta faute si je suis à la bourre pour le boulot XD).
Des bisous
La suite de ton commentaire me touche d'autant plus. Merci merci pour cet enthousiasme ! (mais ne te mets pas en retard pour autant xD)
J'ai tenté les super-héros, oui ♥ Moi aussi j'aime bien ça ! Mais c'est du super-héros un peu bancal, tu me diras ce que tu en penses ! (ton livre m'intrigue, je vais aller regarder ça)
Bisous ♥
Dites donc ça doit faire au moins cent ans que j'ai pas laissé un commentaire sur PA... Mais j'étais très curieuse depuis un long moment de découvrir cette histoire, et c'est agréable de le faire là ♥
J'ai vraiment beaucoup aimé ton premier chapitre, le personnage de Sofiane est très bien campé en très peu de ligne, avec ce qu'il faut de complexité et de côté un peu minable pour qu'on se pose des questions et qu'on compatisse. Et puis j'aime beaucoup cette approche des superpouvoirs et des superhéros. Je me suis demandé du coup si ce genre de capacités sont communément admises dans ce monde ou cette version du monde ?
J'ai peut-être eu plus de doutes sur le chapitre 2, dans le sens où j'ai pas réussi à savoir si Sofiane prenait ce visiteur au sérieux ou s'il pensait jusqu'au bout que c'était une blague. Il m'a peut-être manqué un peu de ses pensées ou de ses émotions pour comprendre sa posture, parce que vu d'ici, en imaginant un univers très proche du nôtre, c'est quand même sacrément gros, comme situation. N'importe qui penserait que c'est un canular, et si Sofiane y coupe pas court parce qu'il pense le mériter, peut-être que ça vaudrait le coup d'insister sur son malaise, son humiliation ? Bon, c'est seulement mon ressenti à chaud !
Je sais déjà un peu vers quoi on se dirige avec ce mystérieux chargement, donc mon point de vue est probablement biaisé, aussi. En tout cas, je vais continuer ! Je suis hyper contente que tu aies réussi à reprendre ce projet, ça promet ♥
C'est cool de relire un de tes com' ici (et ça doit être plus confortable pour toi de quitter l'optique bêta-lectrice avec mes scénarios solides comme des brindilles ! xD)
Je place cette histoire dans notre monde, donc les super-héros n'existent pas (à part lui). Ton retour sur la scène avec le visiteur m'est précieux. J'avais tellement le dialogue en tête, ou presque, que j'avais moins en vu la psychologie de Sofiane. J'ajouterai donc plus de son ressenti. L'humiliation, oui, c'est vraiment ce qui le dévorerait un peu plus à chaque minute. Tout en étant, loin dans le fond, désireux de redevenir un peu ce quelqu'un qu'on a aimé.
Ton ressenti à chaud c'est ce que je veux, parce que je considère cette histoire comme lisible relativement vite (dans le côté : chapitres courts et récit court)
Merci pour ton encouragement ! Je suis aussi contente d'avoir remis les pieds dedans et j'espère le mener à terme ♥ En tout cas, il réussi à me refaire tourner les méninges et me délier les doigts. On a beau se rappeler que les périodes de doutes et de blanc ne dureront pas, c'est dur (oui, je tenais à finir sur une pensée profonde sur la nature humaine : les blocages c'est dur.)
Bisou à Momo (même pas honte.)