Chapitre 1

Notes de l’auteur : Je suis un fantôme depuis un certain temps maintenant, mais à la demande d'une certaine plume (coucou Mak), je publie ce soir une nouvelle histoire sur laquelle je travaille depuis cet été ! J'essaie de revenir doucement sur PA, j'espère avoir le plaisir de retrouver certaines plumes et d'en rencontrer d'autres. À très vite !

« Ces murs effondrés sur lesquels subsistent des vestiges de gravures et de fresques, ces objets de métal et de céramique rongés par le temps et la terre, ces ossements humains réduits au silence… Nous, les archéomages, leur redonnons une voix et sommes garants de leur mémoire, car sans passé, la civilisation est vouée à disparaître. »

Le Temps des Archéomages, Ilias Thir, 1854 ap. le Cataclysme

 

Un journal serré entre ses doigts, Héméra gravit en courant les marches jusqu’au parvis de l’Université de Ténéa. « Les ruines d’une antique cité ténéenne découvertes sur l’Archipel », titrait la une. Évidemment, l’article ne lui avait rien appris : la nouvelle avait fait le tour du département d’archéomagie la veille. Mais la direction de l’Université prendrait des décisions en conséquence, et elle comptait bien être au premier rang lorsque celles-ci seraient annoncées. Elle s’engouffra entre deux colonnes corinthiennes, au sommet des escaliers, tandis que son sac en cuir cognait ses hanches, alourdi par le poids de plusieurs ouvrages théoriques d’histoire et d’archéomagie. D’ordinaire, elle prenait toujours le temps d’observer le fronton triangulaire surplombant l’entrée de l’Université, de se remémorer tout ce qu’elle avait dû accomplir pour être admise en doctorat, tout ce qu’elle avait dû laisser derrière elle…

Mais pas ce matin.

Car ce jour, elle l’avait attendu toute sa vie.

Héméra ralentit le pas en pénétrant dans le hall, essoufflée. Si l’édifice était grandiose vu de l’extérieur, avec son propylée digne des plus grands monuments antiques, l’intérieur ne déméritait pas, loin de là. Un plafond à caissons culminait à une quinzaine de mètres au-dessus du sol, myriade d’alvéoles ornées de sculptures de feuilles d’acanthe. Des statues en marbre blanc longeaient les murs jusqu’aux deux escaliers permettant d’accéder aux étages supérieurs. Elle admira un instant ces représentations de la Triade, que l’on vénérait encore dans certaines régions reculées du pays, et suivit leur regard vers le centre du hall. Là, ses racines enfouies sous les dalles en pierre claire, un olivier millénaire aux rameaux vert cendré toisait chaque visiteur, impérial.

Héméra huma son odeur chaude, ensoleillée, et l’excitation enfla dans sa poitrine.

En dépit de l’heure matinale, il régnait déjà une certaine effervescence au sein de l’Université ; enseignants et étudiants se déplaçaient avec empressement, les murmures bruissaient…

— Tiens, Héméra !

Elle réprima un sursaut, foudroya du regard le responsable de cette frayeur. Deux jeunes hommes s’arrêtèrent à quelques pas d’elle. Le plus proche, celui qui l’avait interpellée, lui adressa un large sourire, révélant une fossette sur sa joue droite.

— Tu es matinale, sifflota-t-il.

Elle haussa un sourcil ; elle était toujours matinale, contrairement à Tadeo. Oh, pas qu’il soit habituellement en retard, mais, lorsqu’ils avaient des séminaires, il était plutôt du genre à arriver pile à l’heure, la chemise froissée et les paupières encore lourdes de sommeil. Aujourd’hui, il avait pris le temps de coiffer ses épis noirs et sa chemise en lin blanc ne comportait pas un pli. Elle en déduisit qu’Andrea avait dû lui forcer la main.

— Aurais-tu couru ?

Tadeo la dévisageait avec amusement. Héméra rougit en prenant conscience de sa propre allure, négligée, et fourra le journal froissé dans son sac avant de passer une main dans ses longs cheveux blonds pour les discipliner.

— J’en connais d’autres qui ont dû courir ce matin, intervint Andrea, lui épargnant d’avoir à répondre.

Il s’appuyait sur sa canne, ses doigts enveloppant le pommeau doré en forme d’équerre finement ciselé. Héméra n’avait jamais su s’il en avait réellement besoin pour se déplacer ou si ce n’était qu’un objet d’apparat, mais elle ne le voyait jamais sans.

— Tu allais partir sans moi !

— Je t’avais prévenu.

L’ébauche de sourire d’Andrea disparut lorsque son regard croisa celui d’Héméra. Ses prunelles brunes mâtinées d’or luisaient d’un éclat insondable. Il avait du charme, avec ses boucles cuivrées, ses traits fins et son attitude calme et assurée ; le charme insupportable de ceux qui savent être nés sous une bonne étoile. Ne compte pas sur moi pour te laisser récolter les lauriers cette année, songea Héméra. Ils ne s’entendaient pas, ou, plutôt, leur rivalité avait toujours été trop forte pour qu’ils envisagent autre chose. Après tout, pendant quatre ans, ils s’étaient disputé la place du meilleur étudiant de leur promotion. Andrea l’avait remportée de peu l’année précédente, pour leur dernière année de maîtrise, et Héméra l’avait encore en travers de la gorge.

— J’y vais, asséna-t-elle.

Sans attendre de réponse, elle s’engagea dans l’escalier de gauche, sa jupe beige effleurant ses mollets, ses chevilles et le haut de ses bottines en cuir. Elle n’avait rien contre Tadeo – sa compagnie pouvait même s’avérer agréable –, mais Andrea se trouvait toujours dans son sillage. Comme s’ils ne pouvaient pas être séparés plus de quelques heures ! Une petite voix dans son esprit lui souffla pourtant qu’elle les enviait. Après tout, elle n’avait jamais été capable de nouer une telle relation avec qui que ce soit, même si elle s’entendait plutôt bien avec certains de ses camarades.

Peu importe, se morigéna-t-elle.

Elle n’en avait pas besoin pour se hisser parmi les meilleurs archéomages du pays, pour prouver à sa famille autant qu’à ces vieux universitaires sexistes qu’elle avait sa place à l’Université de Ténéa. Elle avait toujours su qu’il lui faudrait travailler plus que les autres, plus qu’Andrea, Tadeo et tous les garçons de sa génération. Elle s’y était préparée ; n’abandonnerait pas ; jamais.

Elle les entendit s’engager dans l’escalier en échangeant à voix basse. Le martèlement de la canne d’Andrea contre les marches résonnait dans le hall. Pourtant, plus elle avançait vers le grand amphithéâtre situé au premier étage et dominant l’entrée de l’Université, plus leur présence devenait anecdotique dans son esprit. Elle poussa le battant en bois avec empressement, et, aussitôt, des effluves de cuir, de bois et de papier l’assaillirent – l’odeur de la connaissance, de la sagesse. Une odeur enivrante pour Héméra, qui avait grandi dans les montagnes miséreuses du nord du pays.

Sur l’estrade en bois laqué qui surplombait la salle, les pontes de l’Université s’étaient réunis : Akilas Delos, le doyen, accompagné du directeur de la faculté d’archéomagie, de professeurs, et parmi ces derniers… une femme, vêtue d’un pantalon d’homme qu’elle portait avec un naturel déconcertant. La lumière chaude de la salle projetait des éclats dorés sur sa peau sombre, coulait dans la multitude de longues tresses noires qui dévalaient son dos. Elle se redressa en apercevant Héméra, rayonnante d’une prestance qui écrasait la plupart de ses homologues masculins.

Ariana Syris, la première femme à avoir été admise en doctorat d’archéomagie dix ans auparavant, était époustouflante. La plus grande fierté d’Héméra était sans doute qu’elle ait accepté de diriger sa thèse.

Elle rejoignit les gradins, où une vingtaine de personnes, parmi lesquels des étudiants, des archéomages et des journalistes, avaient déjà pris place, et s’installa à côté de Kleio, une doctorante de troisième année. Avec émotion, Héméra observa la salle se remplir ; aujourd’hui, autour d’elle, ne siégeaient que des personnes qui avaient conscience de l’importance de l’archéomagie. Depuis des siècles, les archéomages utilisaient leur pouvoir pour voir le passé et écrire l’Histoire. De fait, grâce à leur clairvoyance et leur puissance, ils occupaient les plus hauts postes de la société : membres du Conseil et hommes politiques de divers horizons, universitaires, et même, pour certains, militaires, car utilisée à bon escient, l’archéomagie pouvait devenir une arme. Héméra avait si longtemps voulu se tenir à leurs côtés…

Elle grimaça lorsque Tadeo se laissa tomber près d’elle, accompagné d'Andrea, mais la fébrilité chassa rapidement son agacement lorsqu’Akilas Delos s’avança jusqu’au bord de l’estrade. Aussitôt, le silence tomba sur l’assistance.

— Merci à vous d’être venus si nombreux en ce jour exceptionnel pour l’Université de Ténéa ! tonna-t-il.

Héméra se pencha légèrement en avant pour mieux l’observer, captivée par ses paroles qui coulaient dans l’amphithéâtre. Malgré son âge, trahi par ses rides et ses cheveux aussi blancs que la neige, il se tenait très droit, irradiant d’une assurance que seule l’expérience lui avait permis d’acquérir.

— Les nouvelles vont vite, j’irai donc droit au but. Vous le savez, depuis plusieurs mois maintenant, des perturbations temporelles bouleversent le pays.

Héméra fronça les sourcils, tandis que Tadeo se raidissait près d’elle. Des perturbations temporelles… Le temps cessait de fonctionner, figeant des zones entières. Celles-ci se comptaient sur les doigts d’une main pour l’instant. Héméra n’avait jamais été témoin elle-même de ce phénomène, mais on racontait que, soudain, le vent ne soufflait plus, la terre ne respirait plus, les gouttes d’eau tenaient en suspension…

Ces lieux ne mouraient pas, ils cessaient simplement de vivre.

— Récemment, nous avons découvert sur l’Archipel des ruines de l’ancienne civilisation ténéenne. Des ruines qui ont émergé après des siècles d’ensevelissement ! Et ce ne sont pas n’importe quelles ruines, car nous supposons qu’il s’agit de l’ancienne capitale de l’Archipel, le centre du pouvoir de cette civilisation florissante qui nous a légué l’archéomagie !

Héméra sentait son cœur cogner contre ses côtes. La civilisation ténéenne était son terrain d’étude, comme tous ceux qui étudiaient l’histoire ancienne. Cette découverte était une chance inouïe de faire un bond dans ses recherches. À condition que l’Université accepte de l’envoyer sur le terrain…

Du coin de l’œil, elle vit la jambe d’Andrea tressauter. À cause de l’excitation ? De l’appréhension ? Le jeune homme semblait tendu, et même la main que Tadeo posa sur son genou, pour l’apaiser sans doute, ne parvint pas à le dérider.

Qu’est-ce que tu as, Andrea ? Cette nouvelle ne te réjouit pas ?

Il en gâcherait presque sa joie.

— Il est possible que cette résurgence ait un lien avec les perturbations temporelles, reprit Akilas d’une voix puissante. Aussi, et pour la première fois depuis vingt ans, l’Université de Ténéa va envoyer une équipe sur l’Archipel afin d’étudier ces ruines. Sous la direction de Vaios Erodia et d’Ariana Syris, avec la bénédiction du Conseil, cette équipe composée d’archéomages accomplis et de doctorants, prendra le large en direction de l’Archipel à la fin du mois.

Une clameur soudaine rompit le silence religieux qui étouffait l’assemblée. Une clameur à laquelle Héméra se serait jointe si l’émotion ne lui nouait pas la gorge.

Ariana serait l’une des responsables de cette mission.

Il était évident que ses étudiants l’accompagneraient, qu’Héméra l’accompagnerait. Qu’après tant d’années à en avoir rêvé, elle allait fouler la terre ancestrale de l’Archipel, inaccessible au commun des mortels. Qu’elle comprendrait peut-être enfin pourquoi chaque nuit, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle se voyait arpenter l’île centrale, elle qui n’avait jamais vu la mer ailleurs que dans ses songes avant de quitter ses montagnes, à l’âge de seize ans.

— Eh bien, chuchota Tadeo. Si je m’attendais à ça pour notre première année de doctorat…

Quelque chose vibra dans la poitrine d’Héméra, une étincelle, qui remonta jusque dans ses doigts. À l’idée de s’approcher de ces ruines, de les toucher, de les ranimer, sa magie crépitait d’impatience. C’en était presque douloureux. Elle voulait plonger dans l’histoire de cette civilisation, la comprendre et la révérer. Elle voulait voir de ses propres yeux ce que ses lointains ancêtres avaient accompli. Elle voulait, comme ses prédécesseurs, être capable de guider sa patrie vers l’avenir le plus radieux qui soit. À ce moment-là, peut-être, elle se sentirait entière.

— Cette discussion est close, Tadeo, chuchota furieusement Andrea, arrachant Héméra à ses pensées.

Elle eut tout juste le temps de tourner la tête ; Andrea se leva d’un bond, les doigts crispés sur le pommeau de sa canne, et les épaules de Tadeo s’affaissèrent lorsqu’il vit son ami s’éloigner. Héméra fronça les sourcils, partagée entre l’incompréhension – jamais elle ne les avait vus se disputer – et l’envie de s’indigner, s’attendant presque à ce qu’Andrea fasse marche arrière.

Pourtant, celui-ci gagna la sortie de l’amphithéâtre sans tenir compte des regards sidérés de la foule ou de celui, colérique, d’Akilas. La lourde porte en bois se referma derrière lui dans un silence assourdissant.

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Isapass
Posté le 11/12/2024
Coucou Mathilde !
Je me suis gardé pour la fin des HO la découverte de ton histoire. Parce que je me souvenais que j'aimais ta plume, et parce que ton résumé et l'argumentaire de Makara ont fini de me convaincre que je passerai un bon moment ;)
C'est déjà le cas avec ce premier chapitre : très belle mise en place ! D'une manière très agréable et très fluide tu nous plonges dans le récit à travers le point de vue d'Hemera qu'on sent déjà pugnace et fière, et curieuse bien entendu. La présentation des Archéomages est concise et précise, du coup on a déjà une bonne idée du contexte sans que ça alourdisse le texte, et avec le discours du doyen, on a l'élément déclencheur. On a même un petit mystère pour finir de nous accrocher avec le comportement étrange d'Andréa qui fait qu'on a très envie de tourner la page.
Avec tout ça, pas moyen de faire autre chose que de cliquer très vite sur suivant !
Mathilde Blue
Posté le 16/12/2024
Coucou Isapass,

Oh merci beaucoup, j’espère que garder cette histoire pour la fin t’a permis de passer un bon moment pour clôturer ce marathon !

Je suis ravie que ce premier chapitre t’ait plu. C’était difficile pour moi de bien doser les informations puisque je suis plutôt adepte des débuts in medias res ^^’ Mais c’était chouette de pouvoir introduire tranquillement les personnages et l’univers haha.

Merci pour ton commentaire et à très vite !

Mathilde
Artichaut
Posté le 03/12/2024
Hello Mathilde,

Ce départ est pour le moins intriguant. Le mélange temps/magie offre un certain potentiel narratif, même si j'ai encore du mal à visualiser la forme que cela peut prendre. En tout cas, je me pose déjà mille questions et ma curiosité est titillée.
Est-ce que les magiciens peuvent modifier le temps à leur profit, est-ce que cela a un impact façon effet papillon où le moindre changement peut avoir une incidence ? Je m'interroge.

Question : n'est-il pas curieux que dans une société où le temps se manipule de façon magique, il ait fallu attendre si longtemps pour trouver la trace d'une cité perdue ? N'aurait-il pas simplement fallu se projeter à cette époque pour en dénicher l'emplacement historique ?
Peut-être que quelque chose m'échappe encore... ^^

Les personnages sont sympathiques. Je sens qu'Héméra (magicienne?) en garde sous le coude.
Par ailleurs, la plume est agréable. Et la lecture en est facilitée. Ce qui est à noter.

Je vais lire la suite.
Artichaut.
Mathilde Blue
Posté le 06/12/2024
Hello Artichaut,

En fait, ce n'est pas réellement une magie liée au temps au sens classique du terme. Elle ne permet pas de modifier le temps, mais, au contact de ruines et de vestiges, permet de "ranimer" le passé. Donc pour répondre à ta question, ils se savaient que des ruines se trouvaient sur l'archipel, mais tant qu'elles n'émergeaient pas, ils ne pouvaient pas faire grand-chose !

Ravie que ce début ait titillé ta curiosité et que les personnages te semblent sympathiques !

À très vite,
Mathilde
Edouard PArle
Posté le 29/11/2024
Coucou Mathilde Blue !
Je reviens te lire avec grand plaisir, ce nouveau projet a l'air d'envoyer du lourd !
Pour ce premier chapitre, j'ai trouvé que la plus grande qualité était aussi un peu le défaut : le world building. Il est très conséquent dans ce premier chapitre, on a beaucoup d'infos, surtout à partir de la scène du discours. Ca peut être déstabilisant. Mais c'est aussi ce qui m'a le plus plu. J'aime beaucoup l'ambiance de cet univers, et ce que tu nous en dévoiles dans ce début de roman. Cette magie d'histoire, qui permet de voyager dans le temps est assez fascinante et ouvre d'innombrables possibilités à ton histoire. Connaissant tes facultés en worldbuilding, j'ai très très hâte de mieux découvrir cet univers.
Ta plume est toujours aussi chouette, les descriptions sont réussies, je me suis facilement imaginé les scènes.
J'aime beaucoup le personnage d'Héméra, du moins je sens son potentiel. Sa volonté de briller malgré son genre, sa détermination sont clairs et la rendent attachants. Sa rivalité avec Andrea / Tao n'a pas l'air bien méchante. J'ai même plutôt tendance à penser qu'ils vont être amenés à coopérer dans un futur proche. La colère d'Andrea en fin de chapitre est bien curieuse par contre... Je ne suis pas sûr de l'avoir bien comprise.
Mes remarques (il y a beaucoup de choses, je te laisse faire le tri) :
"Car ce jour, elle l’avait attendu toute sa vie." cette phrase pourrait faire un incipit efficace, si tu la remontes quelques lignes plus haut
"myriade d’alvéoles ornées de sculptures de feuilles d’acanthe." très beau !
"Elle en déduisit qu’Andrea avait dû lui forcer la main." couper le "elle en déduit" ? la conjugaison en avait dû sous-entend je trouve assez bien que c'est une pensée d'Héméra
"en prenant conscience de sa propre allure, négligée," -> en prenant conscience de son allure négligée ? (pour alléger la tournure)
"et fourra le journal froissé dans son sac" -> froissa le journal dans son sac ? pareil pour alléger ce passage
"Elle s’y était préparée ; n’abandonnerait pas ; jamais." -> Elle s'y était préparée ; n'abandonnerait jamais ? pour enlever une maque de ponctuation dans cette phrase très courte
"Ariana Syris, la première femme à avoir été admise en doctorat d’archéomagie dix ans auparavant, était époustouflante." eheh ce personnage semble effectivement envoyer du lourd, hâte d'en apprendre plus à son sujet !
"Depuis des siècles, les archéomages utilisaient leur pouvoir pour voir le passé et écrire l’Histoire." le passage qui suit est un peu introductif, je trouve que tu peux le réduire un peu / le déplacer, c'est pas forcément des infos capitales à ce stade, le plus important passe avec le discours après
"— Cette discussion est close, Tadeo, chuchota furieusement Andrea, arrachant Héméra à ses pensées." j'ai pas trop compris pourquoi il est en colère ? c'est volontaire de ta part ?
Evidemment, je continuuuueee !!
Edouard PArle
Posté le 29/11/2024
PS : Mdrrr j'ai enfin trouvé le commentaire "preums" de Contesse xD
Mathilde Blue
Posté le 03/12/2024
Coucou Edouard !

Ravie de te retrouver par ici hehe.

Je comprends ton retour sur le worldbuilding. C’est la première fois que j’en fais un aussi poussé pour un projet et j’ai dû repenser la manière dont je faisais mes premiers chapitres (tu me connais, je suis plutôt partisane des débuts in media res d’habitude haha) tout en ayant en tête que l’intrigue repose énormément sur ce worldbuilding. D’ailleurs, le passage que tu as souligné comme étant trop introductif avant le discours a été ajouté après coup parce qu’un lecteur trouvait qu’il manquait un passage expliquant l’importance des archéomages en dehors de la sphère universitaire, mais je n’étais pas certaine de l’avoir bien inséré ^^’

Je suis ravie que le personnage d’Héméra te plaise pour le moment (et oui Ariana est grave stylée). Effectivement, sa rivalité avec Andrea n’est pas méchante, mais c’est typiquement le genre de rivalité qui peut évoluer en bien ou en mal en fonction des circonstances (oups). Et c’est normal que tu n’aies pas forcément compris la colère d’Andrea à ce stade puisque Héméra n’a pas entendu la conversation !

Merci pour toutes tes remarques !
À très vite :)

PS : Eh oui, le mystère est enfin levé mdrrr
Saskia
Posté le 26/11/2024
Coucou Mathilde !

Je profites des HO pour venir découvrir ce nouveau roman, qui a l’air très différent du Prince déchu mais tout aussi intéressant !

Déjà j’aime bien la citation du début ^^ Et puis je trouve cet univers très intriguant avec cette histoire d’archéomagie et de perturbations temporelles. Très hâte d’en savoir plus à ce sujet ! En un chapitre, j’aime déjà bien Héméra, sa détermination à tout épreuve et sa rivalité avec Andrea. Curieuse d’en savoir plus sur lui aussi d’ailleurs. Sa réaction finale interpelle…

Petite remarque :
« Elle grimaça lorsque Tadeo se laissa tomber à côté d’elle, Andrea à ses côtés »
> Tu peux sûrement reformuler cette phrase pour éviter la répétition à côté / à ses côtés
Mathilde Blue
Posté le 27/11/2024
Coucou Saskia !

Ça me fait plaisir de te voir sur cette nouvelle histoire ! Effectivement, l’ambiance est très différente du Prince déchu (mais les traumas ne sont jamais loin rip).

Ravie que l’univers te plaise et que les personnages t’intriguent ! On en voit assez peu pour l’instant, mais j’ai hâte que tu les découvres plus en profondeur !

Bien vu pour la coquille, je vais corriger !

À très vite
Raza
Posté le 25/11/2024
Tout d'abord, bonjour :)
Je viens ici poussé par les HO, je papillonne un peu et je dois dire (oui, je le dois) que passer par ici me satisfait pleinement :)
Il m'a fallu quelques paragraphes pour m'habituer à ta plume assez technique, mais ensuite, je me suis laissé porté et ton univers me plait. Ayant fait une thèse (même si c'est dans un domaine qui n'a rien à voir), la mise en scène de futurs diplômés chercheuses et chercheurs me parle fortement <3
Si je voulais dire un truc pour dire autre chose que j'ai aimé et que j'espère bien lire la suite, c'est que les éléments importants (magie/temps) arrivent après pas mal de descriptions, juste à temps je dirais, mais tu as un équilibre délicat. disons que je sens que je suis pas passé loin de passer quelques lignes, mais je ne l'ai pas fait parce que j'aime bien le type de décor que tu proposes.
Merci pour le partage <3
Mathilde Blue
Posté le 27/11/2024
Hello !

Ravie que tu sois content de ton passage par ici et que l’univers te plaise (j’espère que la plume ne t’a pas trop gêné au début haha) !

Je comprends ce que tu dis au sujet des descriptions. En vérité, je suis plutôt une habituée des débuts in media res, donc là c’était une approche assez nouvelle pour moi, mais je voulais planter le décor rapidement pour une fois !

Par curiosité, tu as fait une thèse dans quel domaine ? :o

Merci pour ce commentaire <3
Raza
Posté le 27/11/2024
Re! Ma thèse était en traitement d'images et reconnaissance de formes :)
Flammy
Posté le 24/11/2024
Bon, tu ne mérites clairement pas mes merveilleux commentaires, mais j'ai des quotas, donc voilà.

J'aime beaucoup ce chapitre d'introduction ! J'avais peur de pas forcément tout suivre vu que j'y connais pas grand chose dans la période qui t'inspire et d'être bombardée de trop d'infos, mais ça passe crème.

Je suis très curieuse d'en apprendre plus sur les perturbations temporelles (rien que ça), sur l'archéomagie et sur nos trois loustics là. Héméra a l'air très déterminée et sait clairement ce qu'elle veut (même si ya clairement un truc louche avec ses rêves) et Andrea, ya aussi un truc. Il n'est pas convié aux recherches sur l'île donc il boude ? Ou il y a autre chose ?

En tout cas, je suis intriguée ^^
Mathilde Blue
Posté le 24/11/2024
C'est très aimable de m'inclure dans tes quotas.

Ravie que tu apprécies ce premier chapitre ! Nan, tu me connais, déjà j'ai fait un worldbuilding cette fois, mais de là à tout balancer d'un coup... Tu me connais bien mal :p

J'espère que la suite sera à la hauteur de tes attentes et répondra à quelques unes de tes interrogations hehe.

À tout de suite !
Contesse
Posté le 24/11/2024
Coucou, PREMS AVANT EDOUARD

C'est un chouette chapitre d'introduction que tu nous donnes là ! Tout y est : la présentation des persos, l'univers, le cadre de base : l'université, et l'apparition de l'enjeu principal ! Et tout ça en peu de mots, donc chapeau x)
La rivalité entre Héméra et Andrea s'annonce chouette, je trouve cool qu'elle soit présentée comme ambitieuse dès le début. J'espère vraiment qu'à la fin de l'année elle va dépasser Andrea parce que ouèche les femmes c'est les meilleures je veux rien savoir.

Allez, go chapitre 2 maggle (et avant Edouard stp)
Mathilde Blue
Posté le 24/11/2024
COUCOU TOI QUI ES ARRIVÉE AVANT EDOUARD

T'as vu comme chui forte ? 10000 signes et hop il y a tout (c'est faux, il y a surtout plus de 10000 signes parce que je n'avais évidemment pas respecté la limite de signes mdr)

Ravie que ce premier chapitre te plaise ! J'aimais l'idée qu'Héméra sache ce qu'elle veut et qu'elle soit déterminée à l'obtenir, c'est en grande partie ce qui lui a permis d'atteindre le doctorat ! Et il y a des années où elle dépasse Andrea, ils jouent un peu à saute-mouton tous les deux, c'est pour ça qu'ils ne se supportent pas lol.

GO FINIR DE LIRE LE ROMAN PAS ÉCRIT AVANT ÉDOUARD
Contesse
Posté le 24/11/2024
Bon ben j'espère qu'Héméra arrivera première à la fin de cette année. Et surtout qu'elle finira avec Ariana <3
(La meuf qui lâche rien jpp)
Mathilde Blue
Posté le 24/11/2024
Tu n'es pas la première à faire du lobbying pour qu'Héméra et Ariana finissent ensemble mdr. Et sans doute pas la dernière so...
Gabhany
Posté le 19/11/2024
Salut Mathilde !! Je suis contente de te revoir par ici avec un nouveau projet :)
J'ai adoré ce premier chapitre, il est très intrigant ! Tes personnages sont bien dépeints en quelques lignes, et le contraste entre la Rome (ou la Grèce) antique et le dix-neuvième siècle est intéressant. J'ai hâte d'en savoir plus sur la magie que tu mentionnes, d'où elle vient et comment ils l'utilisent, est-ce qu'ils en ont tous... bref, je lirai la suite rapidement !
À bientôt :)
Gab
Mathilde Blue
Posté le 19/11/2024
Salut Gab !

Je suis contente de te revoir par ici, et je suis ravie que ce premier chapitre t’intrigue ! C’est la première fois que je me lance dans un projet ambiance 19ème siècle, donc ça nécessite pas mal de recherches mais heureusement que les ruines ne sont jamais loin haha.

À très vite,
Mathilde
MrOriendo
Posté le 16/11/2024
Oooooh, une nouvelle histoire !
Content de te retrouver par ici, j'ai hâte de voir sur quel chemin tu vas nous emmener cette fois-ci ! Cette histoire d'archéomages, de régions figées dans le temps est intrigante, ça donne déjà envie d'en savoir plus :)
Mathilde Blue
Posté le 16/11/2024
Coucou Ori !

Ça me fait très plaisir de te voir par ici malgré ma longue absence ! J’espère que la suite te plaira, ce chapitre était assez court et les suivants en dévoilent un peu plus sur l’univers haha.

À très vite :)
Vous lisez