Les étudiants intègrent le département d’archéomagie de l’Université de Ténéa à l’âge de seize ans et préparent leur maîtrise durant quatre ans. Chaque année est sanctionnée par des examens, et seuls les meilleurs sont ensuite admis en doctorat, à raison de quatre à six étudiants par promotion.
Andrea tourna la page d’un volumineux manuscrit, s’attardant sur la texture granuleuse du parchemin, sur l’odeur de l’encre séchée. Il parcourut les premières lignes d’un regard acéré et, dans la foulée, entama la traduction des mots venus d’une autre époque. Il n’avait pas de temps à perdre ; Vaios Erodia, son directeur de thèse, ne tolérerait pas le moindre retard. concentre-toi. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale, et il passa une main nerveuse sur sa nuque pour faire disparaître la mince pellicule de sueur glacée qui s’était logée là. concentre. toi. Soudain, les mots se brouillèrent sous ses yeux, et la mince protection que l’exercice avait formée autour de son esprit s’étiola. centre. toi. toi. toi… Une goutte d’encre s’écrasa sur sa feuille.
Que lui avait-il pris de s’enfuir ainsi de l’amphithéâtre ? Sous les yeux de Vaios ? Sous les yeux d’Akilas Delos ? Pourquoi avait-il fallu que Tadeo remette le sujet sur la table à ce moment précis ?
— Merde…
Andrea laissa tomber son porte-plume en ivoire sur la table de la bibliothèque, manquant de renverser son encrier, et plongea sa main dans le sac en cuir abandonné au pied de sa chaise. Ses doigts farfouillèrent jusqu’à se refermer sur une fiole en verre. non. Il ne pouvait pas en prendre maintenant, alors que d’autres étudiants travaillaient autour de lui. non. Il déglutit, relâcha la fiole et posa sa main tremblante devant lui. plus tard. quand tu seras seul dans ta chambre. quand tu auras fini ta traduction et que tu l’auras apportée à Vaios.
Andrea sursauta lorsqu’une chaise racla le sol, et son regard croisa celui de Tadeo, qui s’installa face à lui avec un calme travaillé, les manches de sa chemise retroussées. Plusieurs secondes s’écoulèrent sans que l’un ou l’autre ne prenne la parole. D’ordinaire, cela ne dérangeait pas Andrea, mais ce silence-ci, celui qui succédait à leurs conflits, il ne le supportait pas.
— Je suis désolé, avoua-t-il.
Tadeo émit un léger soupir en se frottant la nuque.
— Ce n’était pas le bon moment pour avoir cette discussion, reconnut-il, mais…
Ses lèvres frémirent et un petit pli se forma au coin de ses yeux, comme chaque fois qu’il s’apprêtait à aborder un sujet délicat :
— Ça me rend fou de te voir te replier sur toi-même depuis le début de l’année… Comme… comme lors…
— Nous savions que le doctorat serait difficile, le coupa Andrea.
— Pas de cette manière ! Pas au point d’enchaîner les nuits blanches ou de doubler les doses de ton traitement ou… Enfin, parle-moi, Andrea ! Ne me fais pas croire que tu vas bien !
Andrea referma le livre qu’il étudiait dans un claquement sec.
— J’ai consacré toute ma vie à ces recherches. Maintenant que je suis enfin en doctorat, rien d’autre ne doit plus compter.
Tadeo ouvrit la bouche pour répondre, se ravisa finalement avec une moue frustrée. Ils se connaissaient depuis leur entrée à l’université, il y a de cela quatre ans, étaient inséparables depuis presque aussi longtemps. Ils avaient tout partagé : les bancs des amphithéâtres, les tables de la bibliothèque, les nuits blanches, leur chambre, et parfois même leur lit. Quelque part, Tadeo devait savoir qu’il ne ferait pas changer Andrea d’avis, car les recherches du jeune homme comptaient trop pour lui. Après tout, il s’agissait de celles que son frère aîné avait entamées dix ans auparavant, quelque temps avant sa mort. Le dernier lien qui subsistait entre eux.
— Je dois finir cette traduction, soupira Andrea.
Tadeo acquiesça sans un mot et sortit de son sac un épais livre sur l’architecture de l’ancienne civilisation ténéenne – celui qu’il étudiait depuis le début de la semaine. Un titre que lui avait conseillé Héméra, si Andrea ne se trompait pas. Rien de surprenant puisqu’ils rédigeaient tous les deux leurs thèses sous la direction d’Ariana Syris. Un instant, il envia Héméra et Tadeo de travailler avec elle. Si Ariana avait dirigé sa thèse à lui aussi, comme elle le lui avait proposé à la fin de sa maîtrise… non. Leurs sujets de recherches étaient trop éloignés.
Sentant une migraine poindre, Andrea se massa l’arrête du nez, puis il récupéra son porte-plume et posa la pointe en or sur sa feuille. Son regard s’attarda sur la bavure qui s’y étalait. L’arrivée de Tadeo avait paralysé son angoisse pour un temps, mais la fatigue lui brouillait désormais l’esprit et il peina à reprendre sa traduction là où il s’était arrêté.
Il était six heures passées lorsqu’il mit le point final. Il avait dû sauter le déjeuner et, quoi qu’en dise Tadeo, il fut soulagé d’avoir voué ses dernières nuits à ce travail afin de le rendre dans les temps. Il profiterait d’avoir sa soirée de libre pour avaler quelque chose et s’écrouler sur son lit. Peut-être qu’ainsi, il pourrait consacrer sa journée du lendemain à sa thèse, à laquelle il n’avait pas touché depuis plusieurs jours.
En rangeant ses affaires, Andrea jeta un coup d’oeil à la chaise vide face à lui. Tadeo avait décampé deux heures plus tôt pour se rendre à son rendez-vous hebdomadaire avec Ariana. C’était désormais son tour d’aller voir son directeur de thèse, malgré l’appréhension qui lui sciait les jambes. vide. fais le vide. Il récupéra sa veste sans se donner la peine de l’enfiler, attrapa la bandoulière de son sac et sa canne, appuyée contre le rebord de la table. Lorsqu’il fit quelques pas, il ne put réprimer une grimace. Son genou gauche le lançait, et il regretta un instant de ne pas avoir pris la peine de se dégourdir les jambes plus tôt dans la journée.
Il rejoignit un rayonnage dans la section « Histoire ancienne » pour ranger l’ouvrage qu’il avait emprunté. Ses doigts s’attardèrent sur le dos en cuir, comme un au revoir. La bibliothèque était le lieu qu’il préférait à l’université, peut-être parce qu’il se sentait protégé par toutes ces étagères croulant sous le poids de vieux manuscrits. Il aimait l’odeur apaisante du papier et le contact rêche des couvertures anciennes, il aimait les échelles qui permettaient d’accéder aux plus hauts rayonnages, les grandes fenêtres qui invitaient le soleil à caresser les tables et les plafonds voûtés ornés de peinture ocre, rouge passé et de fines dorures.
Il rejoignit la sortie sans parvenir à camoufler son léger boitement et dévala les quelques marches qui menaient à la cour intérieure de l’université, inspirant à pleins poumons le parfum des oliviers, des figuiers et la fraîcheur des soirées du début du printemps. Au-dessus de l’édifice, le ciel virait à l’indigo, signe qu’Andrea n’avait que trop tardé. Il traversa la cour d’un pas rapide malgré la douleur qui vrillait désormais son genou, emprunta un escalier, plusieurs corridors, passa devant quelques portes et s’arrêta finalement devant l’une d’entre elles. vide. fais le vide. vide. vide. Les doigts crispés sur le pommeau de sa canne, il frappa trois coups secs.
— Entre, Andrea.
Il abaissa la poignée sans s’étonner que Vaios ait deviné son identité ; l’archéomagie recelait encore de nombreux mystères, mais lorsqu’on la maîtrisait, même partiellement, les portes, les murs, les dalles du sol ou les objets se mettaient à vous parler. Et son directeur de thèse devait l’attendre…
Vaios était assis derrière un large bureau en bois de chêne, des feuillets étalés devant lui, un livre ouvert et un porte-plume en main. Il ne leva pas la tête lorsque Andrea pénétra dans la pièce aux murs chargés d’étagères et s’immobilisa à quelques pas du bureau, le claquement de sa canne étouffé par le tapis grenat. respire. mes poumons brûlent. respire. Son directeur de thèse attendrait pour lui adresser la parole, comme à chaque fois. Andrea s’appuya discrètement sur sa canne pour soulager sa jambe et laissa son regard dériver sur le mobilier ; un palmier nain s’épanouissant près de la fenêtre, une pile de livres échouée sur une méridienne…
— Il me semblait t’avoir prévenu que rendre un travail à l’heure dite, c’est déjà être en retard, Andrea.
Andrea garda le silence. Vaios n’attendait pas de réponse. respire. il te fera quelques remontrances. sans doute. puis tu pourras. partir. Enfin, son directeur de thèse posa son porte-plume et daigna relever la tête, le scrutant derrière ses fines lunettes rondes. Il était plutôt jeune, avait le début de la trentaine tout au plus. Sa courte barbe d’un brun mâtiné de reflets roux, soigneusement taillée, ancrait sur son visage le charisme des universitaires. Vaios retira ses lunettes et les posa sur le bureau.
— Montre-moi ton travail.
Andrea sortit de son sac la liasse de feuilles sur lesquelles s’étalait sa traduction et la lui tendit. Vaios la parcourut de son regard sombre et brillant d’intelligence, tandis que son étudiant guettait le moindre changement d’expression sur son visage.
— Je suppose que rendre quelque chose de propre n’était pas dans tes cordes, cingla Vaios en désignant la bavure.
Andrea se raidit.
— Je n’avais pas le temps de recommencer, rougit-il.
Un reniflement méprisant lui répondit. Parce qu’Andrea ne méritait pas davantage. Parce que son travail était toujours aussi médiocre et qu’il n’avait pas sa place en doctorat.
— Et ta comédie ce matin ? C’est parce que tu n’avais pas non plus le temps de rester parmi nous ? De te réjouir de cette annonce à nos côtés ?
Le pommeau de sa canne s’enfonça dans la paume d’Andrea.
— Je craignais de ne pas pouvoir vous rendre ma traduction en temps et en heure.
menteur. tu avais peur.
peur de craquer dans cet amphithéâtre. d’être. faible.
— Dis-moi, Andrea, pourquoi ai-je accepté d’être ton directeur de thèse ?
coup de couteau. dans la poitrine.
— Je…
je ne sais pas.
plus.
Une goutte de sueur roula dans sa nuque, mouilla le col de sa chemise en lin. Il avait trop chaud tout à coup. Le poids de son sac à son épaule lui rappelait la présence de la fiole contenant son traitement, à portée de main. Pourtant, sa voix vacilla à peine lorsqu’il répondit :
— Parce que je ferai tout ce que vous demanderez, quels que soient les délais. A… Absolument tout.
— Les mots ne suffisent pas, Andrea, tu es bien placé pour le savoir. Tu dois prouver tes dires. Tu es en doctorat désormais, ta vie ne doit plus tourner qu’autour de ça : lorsque tu travailles, lorsque tu marches, lorsque tu manges, lorsque tu respires… Sinon, tu n’as rien à faire dans cette université et je ne m’encombrerai pas de ta médiocrité.
Andrea encaissa sans broncher, en s’efforçant de dissimuler le léger tremblement de ses mains. Sinon, tu n’as rien à faire dans cette université et je ne m’encombrerai pas de ta médiocrité. Il avait toujours eu conscience que le milieu universitaire serait impitoyable ; il n’avait pas le droit de flancher.
Vaios avait raison de le lui rappeler.
— Oui, Monsieur.
Les mains jointes sous son menton, son directeur de thèse le dévisagea un long moment. regarde-le. regarde-le et souviens-toi que tu es. lamentable. Six mois qu’il travaillait auprès de Vaios, et il avait été incapable de faire ses preuves. Tadeo avait tort, le dédain qu’il discernait dans le regard sombre de l’homme était justifié.
— En principe, Ariana et moi devrions emmener nos doctorants avec nous sur l’Archipel, mais penses-tu mériter cette place dans l’équipe que nous dirigerons, Andrea ?
— Je ferai tout pour m’en montrer digne.
Un rictus étira les lèvres de Vaios.
— Vraiment ?
Andrea acquiesça lentement. Il devait faire partie de cette expédition, ne pouvait manquer l’opportunité qu’elle représentait d’avancer dans ses recherches. Mais il n’était pas certain de savoir ce que cela lui coûterait.
Le sourire de Vaios persista lorsqu’il reprit son porte-plume et se replongea dans ses documents, sans lui accorder un mot de plus. Andrea laissa passer quelques secondes avant de considérer que ce n’était qu’une manière de le congédier. Il tourna les talons et s’appuya sur sa canne pour faire les quelques pas qui le séparaient de la porte, la jambe engourdie d’être resté figé si longtemps dans la même position. Il avait posé les doigts sur la poignée lorsque la voix de Vaios s’éleva dans son dos :
— Que fais-tu ?
Andrea s’immobilisa.
— Les prochains jours vont être harassants, nous avons du pain sur la planche avant mon départ. Profitons de la nuit pour avancer, veux-tu ?
Alors, l’esprit vide, Andrea relâcha la poignée.
Pauvre Andréa ! Apparemment, il a déjà tendance à se mettre la pression tout seul, en reprenant les études de son frère et tout ça, en plus il est malade, et en plus il fallait qu'il tombe sur un pervers narcissique comme directeur de thèse... On sent que tu ne vas pas l'épargner, pauvre chou ! Et j'ai bien peur que Tadeo ne saisisse pas du tout ce qu'il vit.
Je continue !
Ravie que le point de vue d'Andrea te plaise, j'ai beaucoup réfléchi à la manière de différencier leurs voix ! Vu la psychologie d'Andrea, on a tout de suite un autre aperçu de l'univers, et certainement pas l'aspect le plus sympathique... x) Andrea est vraiment dans une situation délicate, surtout avec le directeur de thèse qu'il a. Quant à Tadeo, j'aurais tendance à dire qu'il saisit plutôt bien ce qu'il vit, mais qu'il est complètement impuissant...
À très vite !
Excellent chapitre !
Pour le coup il y a très peu d'exposition de worldbuilding, je me demande s'il n'y a pas moyen de basculer 2,3 infos du chapitre 1 ici pour équilibrer ? Sinon, chouette idée les citations pour amener des infos sur l'univers sans se casser la tête ahah C'est ma seule petite remarque relou sur ce chapitre que j'ai grave aimé !
Déjà, c'est très bien d'enchaîner avec le pdv d'Andrea suite à cette chute de premier chapitre déstabilisante. On a quelques explications et on commence à mieux le comprendre. Ce personnage fait de la peine, heureusement que Tao (son futur amant ?) le réconforte. Il va bien avoir besoin d'une amitié solide avec cette relation supratoxique à son maître de thèse.
Bon, voici un premier antagoniste avec Vaios et je remarque une fois encore que tu as un faible pour les méchants tortionnaires. Celui là est d'un style bien différent, plus subtil et manipulateur, sans aucune violence physique mais tout aussi redoutable. C'est assez terrible de voir Andrea sous sa complète emprise penser qu'il a raison.
Bon, sinon, je voulais savoir : c'est quand qu'on voit Ariana ? J'ai trop hâte de la découvrir moi xD
Mes remarques :
"il y a de cela quatre ans, étaient" et plutôt qu'une virgule ? j'ai dû relire pour complètement comprendre la phrase
"Tu es en doctorat désormais, ta vie ne doit plus tourner qu’autour de" ça aie aie aie ^^ université
"et je ne m’encombrerai pas de ta médiocrité." couper à université ? je trouve bien plus menacant quand c'est sous-entendu
Je continue !!
A très vite !
C’est vrai que je n’avais pas pensé à basculer des informations de worldbuilding du chapitre 1 dans celui-ci mais c’est une bonne idée ! Il faudrait que je vois ce que je pourrais décaler.
J’avais hâte d’enchaîner l’écriture du chapitre 2 parce qu’autant dire que les points de vue d’Héméra et d’Andrea c’est le jour et la nuit x) Mais ça apporte un éclairage très différent sur le personnage d’Andrea tout en montrant la face « sombre » de l’université.
J’ai un faible pour les méchants tortionnaires moi ? Mon côté cynique dirait que l’on s’inspire de ce que l’on connaît xD Mais je trouvais intéressant d’avoir ce type de personnage dans le milieu universitaire parce que finalement je pense que c’est plus courant que ce que l’on pourrait penser.
Et… Ariana is coming <3
Merci pour tes remarques et à très vite !
J'aimerais dire que ce n'est pas crédible mais... toi même tu sais.
En tousbles cas ce chapitre tranche fortement avec le précédent, quibétait tout en lumière.
J'ai vu qu'il y a quelques endroits avec une ponctuation étonnante, mais ça semvlebfait exprès. J'avoue ne pas trop comprendre le rythme que tu donnes, même si ça n'estvpas bloquant à la lecture.
Sinon c'est top, même si tu es cruelle avec Andrea. <3 sur lui.
Ah si seulement ça pouvait ne pas être crédible… x) JE n’ai pas encore trouvé comment caser les réflexions que faisait un de mes profs, mais j’y pense fortement.
La ponctuation étonnante est voulue, le but est de reproduire les pensées parasites provoquées par l’anxiété. Je sais que ça peut être déstabilisant mais c’est vraiment un aspect auquel je tiens.
Merci pour ton commentaire <3
Très chouette le passage explicatif du début qui nous explique le fonctionnement de l’Université de Ténéa ^^ A ce que je vois, les doctorants d’ici sont beaucoup plus jeunes que les doctorants français du coup !
J’avais déjà bien aimé Héméra dans le chapitre précédent, mais alors là Andrea je l’aime encore plus ce petit <3 C’est terrible la façon dont le traite Vaios ! L’anxiété d’Andrea est bien retranscrite (j’adore les passages en italique !) et même si je n’ai jamais fait de doctorat, je compatis fort au fait de donner le meilleur de soi-même sans que ça ne satisfasse jamais les gens en face. Heureusement qu’il peut quand même compter sur le soutien de Tadeo ! D’ailleurs je ne sais pas pourquoi il a un traitement, mais Tadeo a raison de s’inquiéter de le voir doubler les doses, c’est pas bon signe du tout ça...
Sinon je suis curieuse d’en savoir plus sur les recherches que mène Andrea. Je me demande aussi comment son frère est mort…
Ce qui est sûr, c’est que cette expédition sur l’Archipel s’annonce compliquée !
J’essaie d’alterner entre citations fictives et passages explicatifs, j’aime bien cette manière de faire, je n’avais jamais essayé avant haha. En effet les doctorants sont beaucoup plus jeunes que les doctorants français, ce qui explique aussi que les directeurs de thèse puissent être assez jeunes eux aussi !
Eh oui, on découvre vraiment Andrea au bout de sa vie dans ce chapitre, disons que lui hérite vraiment des dysfonctionnements du doctorat avec Vaios T_T Il fait tout ce qu’il peut au point de se ruiner la santé, mais ça ne suffit jamais… Comme tu le soulignes, il peut au moins s’appuyer sur Tadeo qui l’empêche de se retrouver complètement isolé !
Quant à ses recherches et la mort de son frère, on en apprendra plus au fil de l’histoire…
À très vite !
Me revoilà maggle (je profite de quelques minutes d'accalmie avant qu'Ozzie refasse n'importe quoi).
On découvre notre personnage principal, qui est comme d'hab bien torturé et comme d'hab victime d'emprise par un mec bien louche, vraiment jpp, tu prends jamais de vacances toi xD
Bon par contre, directeur de thèse au début de la trentaine c'est chaud, je sais pas comment il a fait le mec xD Fin trentaine pourquoi pas, rare mais why not, mais début... euh wow xD
Donc on sait pourquoi Andrea s'est barré soudainement de l'amphi plus tôt, même si on a toujours pas connaissance de la discussion entre lui et Tadeo, mais j'imagine que c'est pas forcément nécessaire pour comprendre le reste ?
En tout cas, c'est clair qu'il a l'air sacrément perturbé ! Je me demande bien ce qu'il prend comme traitement plus exactement, ça a l'air louche ça aussi tiens mdr.
En tout cas kiss kiss love Ariana, je pense que j'aurais grave kiffé l'avoir comme directrice de thèse (et me connaissant j'aurais tout fait pour, lol). Je sais pas pourquoi mais son nom sonne comme le nom d'une prof sexy. Voilà, c'est tout pour moi mdr. Je vais arrêter avec les coms pas pertinents sinon je vais encore passer pour une débile mdr.
BISOUILLES
Annnnw, fais des bisous à Ozzie pour moi <3
Des vacances ? Pourquoi faire ? Plus sérieusement, je le connais un peu le milieu universitaire, et ouais, je voyais mal tous les personnages passer entre les mailles du filet so... pas de chance, c'est tombé sur Andrea (rip).
Pour l'âge de Vaios, comme je le disais à Flammy ci-dessous, leur système n'est pas exactement le même que le notre et ils finissent leur doctorat à 24 ans (ils entrent à l'université à 16 ans), donc plus tôt que nous, ce qui crée un décalage !
Concernant la teneur de la conversation dans le premier chapitre, elle n'est pas très importante en soi parce que c'est un sujet récurent entre Tadeo et Andrea (cf. le début du chapitre quand ils parlent dans la bibliothèque). Mais ouais Tadeo a des raisons d'être inquiet mdr, Andrea est mal barré entre son directeur de thèse et son traitement ahem.
Ariana est en effet très sexy. Voilà. Bisous.
Ben écoute on verra ça lol
(Oui Ariana je veux que ce soit ma directrice en fait.)
J'aimerai bien dire que Vaios est une caricature de directeur de thèse, mais j'ai trop vu passer d'amis thésards qui allaient pas bien pour dire ça x) Lui encore, il a le bon goût d'être franc et frontalement dans son comportement toxique et de *censuré* . J'ai envie de dire, le truc le moins crédible à la limite, je trouve, c'est d'être directeur de thèse à 30 ans xD C'est quand même super triste.
En tout cas, d'un coup, Andréa remonte vachement dans mon estime, parce que se taper ça comme directeur de thèse, ça détruit/bouffe n'importe qui. Peut-être qu'il est froid/pas très agréable en apparence, mais il morfle en vrai, et Tadeo semble vraiment s'inquiéter pour lui, mais ça risque de ne pas donner grand chose x) En tout cas, l'expédition, il va aussi bien morfler je sens parce que son maître de thèse est vraiment un connard fini. Il a l'air tellement cassé en vrai x) Et le pire, c'est que je me dis que ce n'est que le début, surtout avec une sadique comme toi.
On verra bien ^^'
Ouais, malheureusement caricature ou pas, je pense que les directeurs de thèse comme Vaios ne sont pas si rares x) Mais comme tu le dis, il a la décence de ne pas se cacher...
Pour le fait qu'il soit directeur de thèse à 30 ans (32 en réalité), il faut prendre en compte qu'ils finissent leur doctorat à 24 ans, donc beaucoup plus tôt que dans notre système universitaire ! Et particulièrement dans le département d'archéomagie, ils ne fonctionnent pas forcément exactement comme nous le faisons pour nommer les directeurs de thèse.
Et oui, ça bouffe complètement Andrea, qui est épuisé sur tous les plans. Dans ces conditions, difficile de se comporter normalement ^^'
Comment ça je suis sadique ?? Tu n'as aucune preuve.
À très vite ! (va corriger tes copies)
On découvre ici Andrea, rongé par la pression qu'il s'impose lui-même pour plaire à son directeur de thèse, la fatigue, le stress, les médocs pour tenir le coup dans ses recherches... Tout cela fait écho à mon propre parcours d'il y a quelques années et je ne peux m'empêcher de compatir avec lui. C'est dur de donner le meilleur de soi, de faire tous les efforts possibles pour s'entendre dire que ce n'est jamais suffisant, on finit par le croire et s'en persuader.
Bref, on retrouve une fois encore dans cette histoire l'un de tes personnages tourmentés qui donnent de la saveur à tes récits et une profonde touche d'humanité. Et ça fonctionne.
Au plaisir,
Ori'
Si Héméra a réussi à trouver un environnement plutôt sain, c'est l'inverse pour Andrea, qui se noie complètement dans les difficultés liées au doctorat et à son directeur de thèse. C'était important pour moi d'aborder cet aspect à partir du moment où j'ai choisi le milieu universitaire pour faire évoluer mes personnages. Je suis touchée que cela ait fait écho à ton propre parcours.
Merci pour ton gentil commentaire !
À bientôt :)
Mathilde
J'aime assez les ruptures dans la narration qui représentent les pensées parasites d'Andrea, l'effet est réussi, j'ai bien ressenti sa tension et sa détresse face à son odieux directeur de thèse.
J'ai hâte de lire la suite ! :)
À bientôt,
Gab
Non c’est vrai que ce chapitre reste assez avare en informations (on en découvre un peu plus dans le suivant), disons qu’on y voit davantage le revers de la médaille en revanche…
Ravie que la narration d’Andrea te plaise, c’est ce qui m’a permis de marquer la différence avec la narration d’Héméra quand je cherchais leurs voix respectives. C’est sûr qu’il n’est pas aidé avec son directeur de thèse en tout cas ^^’
À bientôt :)
Mathilde