Il était tôt, bien plus tôt que d’habitude. Cass avait pu quitter la centrale plus vite, car elle s’était dépêchée d’inspecter les lieux, voulant partir au plus vite. Cass était assez jeune, mais elle était déjà en charge de l’inspection de la centrale de protection gamma. Son boulot consiste en la vérification du bon fonctionnement de tous les moteurs nucléaires nécessaire au bon fonctionnement de la barrière anti-gamma. Ce n’était pas simple et il fallait quelques années d’expérience pour pouvoir le réaliser, mais elle travaillait parfaitement.
Elle marchait rapidement dans les rues bondées de monde, comme toujours. Cass n’avait qu’une seule envie, rentrer chez elle et se reposer. La fin de la semaine avait été éprouvante et elle souhaitait juste se retrouver. Elle pensait à tout ce qu’elle allait pouvoir faire quand une voix s’éleva dans l’air.
-Hé ! Toi, là, bouges tes sales pattes de ma marchandises !
Un garçon partit en courant, son butin dans les bras, suite aux cris d’un marchand, pas n’importe lequel; Trévor. Ce dernier ne cessait de vociférer des insultes et de crier qu'on l'arrête. Trévor, sans doutes, le plus puant, le plus gras et le plus laid de tous les marchands d'Andromède. Ceux qui le voient gueuler, et c'est bien le mot, pour la première fois doivent le confondre avec un gros porc suant et postillonnant. La seule qualité que l'on pourrait lui concéder est qu'il est un excellent marchand. On trouve toutes sortes de choses dans son commerce; de l'or de Behemoth aux livres de Rigel, en passant par les technologies de Deneb et même du gaz d'Alphard. Vous avez besoin de quelque chose ? Vous le trouverez chez Trevor. Par contre, prévoyez votre argent. En effet, il en profite souvent pour vous arnaquer, et en beauté.
Le jeune garçon fonça sans réfléchir dans la direction d'une jeune femme et la heurta de plein fouet, les faisant tous les deux tomber et laissant le butin échapper. En se tournant vers lui, Cassiopée vit ses yeux plein de peur posés sur elle. Il attendait peureusement sa réaction. Elle ne pouvait pas le laisser là. A toute vitesse, elle rassembla le plus gros de la marchandise et la lui donna. Il referma ses bras dessus sans oser bouger.
-Pars ! Dépêches-toi !
Elle le vit hésiter et finalement il s'enfuit sans demander son reste. Elle se rendit compte qu'elle était encore par terre, dans la crasse. C'était bien sa veine ! Son manteau était désormais recouvert de boue. Elle se releva au plus vite et reprit sa marche, avant que Trévor ne puisse l'apercevoir.
Elle tourna au coin de la rue, s'enfonçant encore dans la pauvreté. En effet, sur Andromède, tous sont pauvres, certes à des degrés différents, mais tous le sont. Seule échappatoire possible, intégrer la Fédération Marchande, mais les places sont rares et se gardent difficilement. Les voyages pour se rendre sur une autre planète sont chers et la situation n'y est pas forcément meilleure.
La seule planète où cette règle ne s'appliquent pas est Alphard. A la seule différence que personne ne veut s'y rendre depuis la Grande Tempête.
Il y a quelques années, des catastrophes climatiques eurent lieu, dévastant Alphard. Des orages aux forces sans nom, des tornades et des cyclones, ravageant tout sur leur passage. Ces événements furent nommés "la Grande Tempête". Depuis cette époque, se rendre sur cette planète relevait du suicide, ou de la folie, car tous ces événements climatiques avaient libérés des forces virulentes. Une grande partie du gaz présent dans le sol de la planète s'était échappé et il recouvrait désormais la planète. Plus moyen de marcher sur Alphard sans un risque d’intoxication.
Cassiopée marchait rapidement vers chez elle. Autour, tout semblait se dérouler normalement; les personnes marchaient vite, les marchands s'occupaient de leurs échoppes. En somme, pas un ne faisait attention à elle. Elle trouvait ça rassurant, en un certain sens.
C'est lorsque Cassiopée tourna au coin de la rue qu'un violent bruit retentit. Le son résonnait sur les façades des bâtiments. Au début, Cassiopée se boucha les oreilles, elle se rendit enfin compte de quelle alerte il s'agissait, une explosion gamma. Elle se mit à courir à travers les rues. Tout s'agitait autour d'elle, tous courait vers des abris. Les commerçants rassemblaient leurs marchandises et quittaient leurs échoppes.
En levant la tête, on pouvait voir une barrière transparente qui commençait à encercler Ganymède. On observait déjà les panneaux réfléchissants se déployer. Cassiopée arriva dans son quartier, elle rentra rapidement chez elle et se précipita vers l'abri au sous-sol. Elle s’assit sur une vieille chaise en métal et saisit de quoi s’occuper. Son télécran était posé devant elle. Le télécran était un petit objet cylindrique dont l’un des côté était plat pour pouvoir le poser. Du côté cylindrique, un petit écran pouvait sortir.
Une lumière rouge au-dessus de la porte indiquait à Cass que l’alerte n’était pas terminée. On ne savait jamais combien de temps elle durait exactement. Cela pouvait aller de quelques minutes à quelques heures, on lui a même raconté qu’il y a bien longtemps, les explosion gamma durait des jours ou des semaines. En s’occupant comme elle le pouvait, Cassiopée se dit que l’alerte n’était plus nécessaire maintenant. Cela faisait des années qu’ils avaient découvert comment se protéger des rayons gamma et de leurs retombées, ainsi que des éclairs gamma qui s’ensuivaient.
Le télécran se mit à émettre une vive lumière, il s’allumait alors que la jeune femme n’y avait pas touché, cela voulait forcément dire que quelque chose de spécial se passait. L’écran sortit de son boitier et afficha les images caractéristiques du journal d’Andromède. Le présentateur prit alors la parole
“Madame, monsieur, bonjour. Je suis Ray Bransom, présentateur du journal d’Andromède. Comme vous le savez, une explosion gamma a eu lieu, déclenchant le mécanisme d’alerte. Si je vous parle dans cette édition spéciale c’est pour vous annoncer une triste nouvelle. Pour une raison encore inconnue, la barrière de sécurité qui nous protégeait des retombées et des éclairs gamma est défectueuse. Des éclairs frappent en ce moment même la surface Est d’Andromède. Nous ne savons s’il y a des pertes humaines. Nous recommandons à tous les habitants de la planète de rester dans le abris jusqu’à la levée des alertes.
Merci de nous avoir suivit, nous nous retrouvons ce soir pour plus d’informations.”
En entendant ces nouvelles, Cass stoppa toutes actions. Elle réfléchit quelques instants et se dit qu’il était impossible que des éclairs passent la barrière. La seule solution était que quelque chose clochait à la centrale… Mais c’était également impossible, elle était sûre d’avoir tout vérifier en partant, et tout était normal.
Elle savait que tous les habitants ne se réfugiaient pas dans les abris et elle pensa soudain à ses parents. Elle saisit rapidement le télécran, appuyant sur une des extrémités. Il en sortit un plus petit écran et elle sélectionna ses parents. Après quelques secondes d’attente, l’image de ses parents apparut.
-Cassiopée ? Tu vas bien ?
-Tout va bien maman, ne t’en fais pas, je suis rentrée à temps. Et vous ?
-Nous sommes à l’abris également.
-Cass, tu ne saurais pas pourquoi tous ses problèmes ?
-Je n’en ai aucune idée papa, même si j’aimerais vraiment savoir d’où ils viennent. J’ai tout vérifier à la centrale, j’en suis absolument sûre.
-Je sais, ne t’en fais pas, je suis sûre que rien n’est de ta faute.
-J'espère que tu as raison. Bon, je vous laisse. Et ne sortez surtout pas avant la fin de l'alerte.
-Promis, à bientôt ma chérie.
Cass appuya de nouveau sur le bord du cylindre et l'écran disparut, emportant avec lui l'image de ses parents. Elle espérait que rien ne leur arriverait.
Cassiopée se rassit sur la chaise, et elle se jura de remplacer tous ces meubles rouillés et inconfortable. Elle croisa les bras et plaça sa tête dessus, revoyant dans sa tête toutes les actions qu'elle avait effectuées à la centrale, cherchant l'erreur
J'aime beaucoup ce premier chapitre, certes on plonge directement dans l'élément déclencheur sans vraiment s'attarder aux détails (univers, personnages) ou très peu, mais personnellement, j'aime beaucoup quand ça bouge ainsi ! J'imagine qu'on en découvrira plus au fur et à mesure !
Sinon, mise à part quelques problèmes de temps de verbe, rien de catastrophique, j'aime beaucoup ta plume ! Je lirai la suie avec plaisir !