L’alerte avait persistée toute la nuit, confinant les gens chez eux. Cass n’avait pas beaucoup dormis, flottant entre semi-sommeil et réflexion profonde. Lors de ses périodes de réflexion, elle revoyait en détails toutes ses actions, cherchant les défauts dans ses actions. Elle inspectait, de tête, l’usine, vérifiant chaque détails. Malgré cela, elle ne voyait rien qui aurait pu conduire au dysfonctionnement de la barrière. Elle avait également imaginée toute la nuit le nombre de victimes, qu’elle estimait à une dizaine tout au plus. Normalement, tous étaient déjà chez eux.
Le matin, très tôt, l’alerte fût levée. Il était l’heure d’aller à l’usine et Cass était levée, et prête. Elle se couvrit de son habituel veste grise et sortit de chez elle. Dans la rue, presque tout semblait normal, les commerçants commençaient à sortir leurs marchandises, quelques badauds osaient s’aventurer dehors.
Mais elle comprit bien vite que la situation était plus grave qu’elle n’y paraissait. Pas si loin, les toits de certaines habitations étaient détruis. Des trous imposants creusaient le sol, l’un d’eux s trouvait à quelques mètres d’elle. En levant la tête, elle vit de la fumée s’échapper dans le ciel.
La jeune femme se dirigea rapidement vers l’une des rues principales. Lorsqu’elle y pénétra, tout lui sembla irréaliste. La rue, d’habitude pleine de monde, était quasiment déserte, aucun marchands, presque personne. Il faisait froid et il flottait dans l’air un parfum amer. Elle rabattit sa capuche sur sa tête et tira sur ses manches. En marchant, elle se rendit compte que son estimation des victimes était en dessous de la réalité. Elle rencontra au moins une vingtaine de corps, couchés, immobiles à jamais. L’Autorité essayait de dégager les rues.
La pensée de tous ces gens à qui on avait enlevé la vie, qui ne reviendraient jamais chez eux pour embrasser leur femme, leur maris ou leurs enfants, fit monter une nausée chez la jeune femme. Mais elle souffla un bon coup, fermant les yeux, pour essayer de se reprendre.
Lorsqu’elle les rouvrit, elle continua sa route pour rejoindre l’usine. Elle ne faisait plus attention autour d’elle et restait concentrée, comme si tout ça n’était qu’un cauchemar. En arrivant, elle se rendit immédiatement dans son bureau. Elle chercha tous les anciens dossiers, pour essayer d’identifier le problème, il fallait retourner aux sources, revoir tous les schémas, à la recherche de la moindre faille.
Elle passa toute la matinée à revoir ces informations, les dessins, les machines couchées sur papier. Personne ne vint la déranger, personne n’aurait sut quoi dire ou quoi faire. L’usine bourdonnait de plus en plus, les employés arrivaient et chacun s’occupait de ses tâches habituelles. Chacun devait avoir cette question en eux, la même qui était dans la tête de Cassiopée; “Est-ce de ma faute ?”.
Lorsqu’elle eut enfin fini de revoir les documents, elle était prête pour une nouvelle inspection. Le problème de la veille devait forcément encore se trouver ici. Elle enfila son gilet de sécurité et son badge, se saisit de son calepin et descendit pour rejoindre le sol de la centrale. Naturellement, elle commença par les réacteurs, mais elle ne vit rien d’anormal, et continua.
Suivant la liste qu’elle avait établie, du plus au moins probable, elle déambulait partout. Les ouvriers la regardaient passer, des questions dans la tête, qu’aucun n’osaient poser. Elle fût bientôt arrivée à la moitié de la liste et aucune anomalie ne lui était apparue. Contre toutes attentes, toutes les machines semblaient fonctionner correctement. Elle décida de faire une pause pour laisser reposer son cerveau.
Elle retourna donc à son bureau, prenant un …. Elle s’assit et se cala bien au fond
du siège. Elle se laissa quelques instants de repos, où elle ne pensait qu’au … chaud qu’elle buvait. La culpabilité, les horreurs, le drame, furent oubliés juste quelques minutes.
Elle n’eut que le temps de finir sa tasse et de la poser sur le bureau, qu’un vacarme retentit dans la centrale. La pièce étant surélevée par rapport au reste, elle n’avait qu’à se mettre à la fenêtre pour voir ce qui se passait.
Plus bas, tous avaient l’air de s'agiter, renversant parfois des sceaux, des outils. Cass reprit son rôle et décida de descendre. Elle vit tout de suite ce qui provoquait une telle effervescence. L’Autorité, en uniforme de combat, venait de débarquer dans l’usine. Tous les ouvriers, ou presque, avaient des choses à se reprocher, même si c’était pour survivre.
-Nous recherchons Cassiopée Nova ! Hurla l’un des officiers de sa voix sourde.
Celle-ci fronça les sourcils. Elle n’était pas toute blanche, mais de là à envoyer les unités spéciales de l’Autorité… Les ouvriers avaient arrêtés tous mouvements, c’était calme d’un coup, se retournant vers la femme qu’ils connaisaient bien. L’officier finit par la voir et, suivit de ses hommes, se précipita vers elle. Deux hommes passèrent derrière elle et la mirent à genoux, la jeune femme ne se débattit pas, c’était inutile. L’officier reprit, il était d’une grandeur écrasante :
-Vous êtes en état d’arrestation. Veuillez mettre les mains dans le dos et ne pas tenter de résister, sous peine de quoi nous serions obligés de riposter.
-Que me veux-t-on, officier ? Pourquoi m’arrêtez-vous ?
-Vous savez très bien ce que vous avez fait.
-Non ! Je ne vous poserais pas la question sinon. L’officier se baissa à sa hauteur.
-Vous êtes en état d’arrestation pour avoir volontairement saboté la centrale de protection, et causé, jusqu’à présent, la mort de 183 habitants d’Andromède.
Et, alors qu’une murmure s’élevait dans l’usine, elle fut menottée fermement et tirée jusqu’au fourgon blindé, pour l’emmener à l’unité centrale de l’Autorité.
J'aime bien le nom de l'héroïne !
Par contre, au passage avant l'arrivée de l'Autorité, y'a des phrases coupées par des points de suspension et il manque des mots, c'est normal ? ^^
Hâte de lire la suite !