Chapitre 1

Notes de l’auteur : Où l'on fait la connaissance des personnages

À Ténéris, il aurait été difficile de dire qui des messagers ou des esclaves étaient les plus importants à l'empire.

 Les messagers pouvaient être au service d'un seul maître ou de l’État. Ils choisissaient. Tant qu'ils juraient sur les Lunes de ne jamais divulguer les messages qu'on leur confiait, et qu'ils respectaient cet engagement, ils étaient libres. Il n'était pas bien difficile de devenir messager. Il fallait avoir une bonne mémoire, le sens de l'orientation, ne pas avoir le mal de mer, et savoir écouter les chevaux. Les messagers détenaient le pouvoir de l'information. Ils reliaient toutes les îles de l'empire et permettaient de diffuser les nouvelles. Grâce à eux, le royaume de Ténéris conservait sa paix.

Les esclaves ne choisissaient rien. Ils obéissaient. On les trouvait partout. C'était eux qui travaillaient dans les grandes exploitations agricoles. Eux qui élevaient les enfants. Eux qui préparaient à manger. Eux qui nettoyaient les maisons. Eux qui remplissaient les livres de compte. Eux qui accomplissaient toutes ces choses que les autres refusaient. Ils étaient au moins aussi utiles que les messagers, mais ils n'étaient que des objets sans âme. Les derniers descendants de la société elfique qui régnait sur un petit archipel avant que le premier roi humain ne rassemble toutes les îles sous son contrôle et réduise toute la cour de l'impératrice en esclavage. On les reconnaissait facilement, avec leurs yeux aux pupilles obliques. Dans leur langue, ils s'appelaient le « peuple chat ».

Dimitri, messager, n'ignorait pas que, parfois, il arrivait qu'on confie des paquets vivants aux messagers. Les esclaves s'échangeaient et s'offraient tout autant que les bijoux ou les meubles en bois rare. Dimitri le savait comme il savait que la lune Thæ était rouge ; sans y faire vraiment attention. Il n'avait jamais eu à transporter de tels colis. Il rechignait d'ailleurs à employer ce terme pour désigner des personnes capables de parler et de réfléchir.

Dimitri était messager par tradition familiale. Ses parents faisaient ce métier tous les deux.Ils avaient fini par avoir assez d'argent pour acheter une maison où ils pouvaient recevoir leurs amis et laisser leurs chevaux vagabonder dans le jardin, réduisant toute tentative de potager à néant. Dimitri aurait pu se marier et acheter une ferme, ce dont rêvaient habituellement les garçons de dix-sept ans. Il avait préféré se mettre au service du Comte de Gadaxan et de sa femme, l'une des plus influentes famille noble de l'empire.

Le Comte possédait un nombre ahurissant d'esclaves. La Comtesse, elle, n'en avait que trois : une petite fille qui servait de bonne à tout faire, une dame de compagnie et une jeune femme à l'emploi plus trouble.

Au fil du temps, Dimitri avait perdu de son intérêt pour les esclaves du comte. Il avait toujours du courrier à envoyer, des informations à transmettre. Il passait plus de temps sur un bateau ou un cheval que dans le domaine de son employeur. Aussi, quand la Comtesse le fit appeler au retour d'une de ses missions, il craignit aussitôt le pire. Il avait pourtant toujours respecté l'honneur de sa profession. Que pouvait-elle bien lui vouloir ?

La Comtesse le reçut dans son cabinet de travail. Contrairement à ce qu'on pouvait croire, cette pièce était dépourvue du moindre raffinement féminin. On y trouvait juste le strict nécessaire. Le soleil, encore bas sur l'horizon, donnait une teinte dorée aux murs blancs et aux meubles simples et robustes. Quand il serait plus haut, on pourrait tirer les fins voilages pour tenter de préserver la relative fraîcheur de la pièce.

Le messager eut la surprise de découvrir qu'il n'était pas le seul à être appelé. A son grand étonnement, la mystérieuse elfe se trouvait déjà là, debout, dans l'attitude d'un écolier envoyé chez le directeur pour une bêtise qu'il n'a pas commise. Le messager eut droit à une chaise, sur un signe très digne de la Comtesse, tandis que l'esclave restait debout. Mme de Gadaxan s'assit elle aussi, de l'autre côté du bureau. Elle possédait une grâce indéniable, qui impressionnait beaucoup Dimitri depuis qu'il l'avait rencontrée pour la première fois.

— Bien, ne perdons pas de temps. Je vous ai appelé tous les deux au sujet d'une affaire de la plus haute importance. Mon frère, le comte des Sables, se remarie avec la jeune duchesse de Castemont dans deux mois. La tradition veut, bien évidemment, que je leur offre un cadeau de mariage. (Son regard s'arrêta sur la jeune esclave qui parut soudain terrifiée. Dimitri eut un très mauvais pressentiment sur la suite de l'annonce.) J'aurai pu leur envoyer une collection de vaisselle en porcelaine, mais j'ai choisi de me montrer plus originale et d'offrir quelque chose qui serve réellement.

« Quelque chose qui serve réellement, se répéta mentalement le messager, interloqué. Déesse toute puissante... » Il jeta un coup d’œil à la jeune femme aux cheveux noirs. Elle semblait prête à pleurer, ou à vomir. Il la comprenait parfaitement. Le son de la voix de la Comtesse le ramena à la réalité. Elle semblait sincèrement ravie de son idée.

— Je crois que vous avez déjà compris à quoi est-ce que je fais allusion. Une parfumeuse est un cadeau parfait pour une jeune femme. Bien entendu, mon mari a donné son accord... D'autant plus qu'il m'a d'ores et déjà trouvé un remplacement. Vous partez après-demain. C'est assez pour préparer le voyage, n'est-ce pas ? (Si ça ne tenait qu'à lui, il serait parti dès le lendemain, mais l'elfe devait avoir beaucoup de choses à faire.) Je vous laisse le choix du cheval pour elle. Voyez ça avec le responsable des écuries. Vous aurez peut-être des lettres à apporter à Ancona, pour la poste impériale. Pour le reste, vous avez l'habitude. (Elle se tourna vers la jeune femme.) Anaëlle, va voir l'intendante et elle te dira tout ce qu'il faut pour le voyage, je lui ai remis des instructions. Je vous ai tout dit, il me semble... Vous pouvez disposer.

L'elfe – Anaëlle – fit la révérence et quitta la pièce, le messager sur les talons. Elle resta immobile au milieu du passage un instant. Avant qu'elle n'ai l'idée d'aller se cacher dans un coin, il lui demanda si elle savait monter à cheval.

— Bien sûr que non ! Répliqua-t-elle d'un ton acide.

Il s'en doutait, évidemment.

— Dans ce cas, quand vous aurez vu l'intendante, venez aux écuries. Je vous apprendrai les bases. Prenez de quoi vous protéger du soleil, il n'y a pas d'ombre au manège.

Devant son silence, il estima qu'elle était d'accord et la laissa là.

Elle arriva plus d'une heure après lui. Le maître d'écurie avait décidé de lui donner une jument placide, d'une jolie robe noire, et le messager l'avait préparée pour aller plus vite. Ils se tenaient dans un coin à l'ombre proche du manège. En voyant sa monture, Anaëlle afficha un air maussade et tenta :

— Laissez moi deviner... Il s'appelle Tempête ? Nuit étoilée ? Corneille ?

— Absolument pas, répondit-il très sérieusement. Elle s'appelle Vallmia. Du nom de l'île où elle est née.

La jument renifla les poches de la nouvelle arrivante, espérant y trouver des friandises. Devant la réticence de l'elfe, Vallmia tourna sa tête vers le messager. « Elle n'est pas très drôle. Toi, je sais que tu as des pommes. Donne moi des pommes. »

— Tu auras des pommes après la séance, si tu es gentille, lui répondit-il.

— Ça lui est déjà arrivée de vous répondre ? S'enquit Anaëlle, sarcastique.

— Les chevaux sont des animaux intelligents, rétorqua-t-il, vexé. Ils comprennent très bien ce qu'on leur raconte. Et ils sentent aussi très bien la peur.

La dernière phrase était prononcée d'un ton léger, mais elle capta parfaitement le message et lui retourna un regard noir. L'ignorant, il tira sur les rênes pour entraîner la jument sur le sable du manège.

— Bien, il est temps de passer en selle, assura-t-il lorsqu'ils furent à destination. On monte toujours par la droite. Le pied droit dans l'étrier, et on pousse pour passer l'autre jambe par-dessus. Tenez-vous à la selle, c'est moi qui ai les rênes.

Elle prit une profonde inspiration les yeux fermés. Elle dut recommencer deux fois avant de parvenir à se hisser à sa place, pas rassurée.

— Bien, la félicita le messager, résigné à y passer la journée. Essayez de vous détendre.

— Me détendre ? Perchée aussi haut ?

La voix de la jeune femme tremblait. Il eut pitié d'elle.

— Respirez profondément. Tenez-vous droite, regardez devant et pas les jambes de Vallmia. Accrochez-vous à la selle, elle est faite pour ça. Vous avez de la chance, vous n'êtes pas en amazone.

— Vous appelez ça de la chance ? marmonna-t-elle, mais elle suivit son conseil.

Estimant qu'elle était prête, il mit Vallmia en marche, tout doux. Ce qui n'empêcha pas sa cavalière de pousser un petit cri, puis de se rattraper à la crinière. Il leur fit faire deux tours de manège au pas. Anaëlle finit par s'habituer au balancement et se redressa. Elle eut droit à un sourire encourageant lorsqu'ils s'arrêtèrent. Il lui tendit les rênes en lui expliquant comment s'en servir, ce qui ne l'empêcha pas de devoir lui remontrer la position des mains à peine deux minutes plus tard. Elle recommença à tourner, seule cette fois.

— Arrêtez de tirer autant, vous lui faites mal ! lui cria-t-il de l'autre bout de la piste.

Vallmia mettait toute sa bonne volonté à ne pas rouspéter. Brave fille. Sans prévenir, il la fit passer au trot. Ça ne manqua pas : l'elfe se retrouva par terre, crachant du sable. La jument, elle, s'était arrêtée dès qu'elle avait senti sa cavalière partir à la renverse.

Au fil de la matinée, ponctuée de chutes et de cris, le messager rendit l'exercice de plus en plus difficile. Il s'agissait de savoir tourner et freiner, de galoper et de se remettre en selle. A la fin, la pauvre Anaëlle devait avoir les muscles en compote. Pourtant elle ne se plaignit pas tandis qu'il lui montrait comment panser sa monture, lui donnait des pommes et la raccompagnait en cuisine où le repas était servi. Ils ne se recroisèrent pas de la journée. Il devait vérifier ses provisions, son itinéraire et son matériel, et elle devait faire le ménage dans le réduit qu'elle occupait avec ses parfums.

Le jour du départ, ils se levèrent en même temps que les boulangers, bien avant l'aube. Le ciel rosissait à peine alors qu'ils prenaient un petit-déjeuner avec les restes de pain de la veille, tartinés de confiture que Dimitri avait piqué dans le garde-manger. Il fallait du sucre pour tenir une journée d'équitation. Ensuite il prépara son cheval, surveillant du coin de l’œil la fille d'écurie qui faisait de même avec la jument d'Anaëlle – il préférait laisser une professionnelle s'en occuper le premier jour.

Resserrant les sangles – cette maudite habitude des chevaux de gonfler leur ventre quand on les sellait ! – il lui conseilla de tenter de se détendre et monta en selle. Elle le dévisagea, une lueur indéfinie au fond de ses yeux félins. Il remarqua leur couleur peu habituelle pour la première fois. Un bleu très clair. La couleur de la glace qui couronnait les montagnes, chez lui. Il connaissait plusieurs mots pour la glace et la neige dans son vocabulaire, avec toutes les langues qu'il parlait.

— C'est le moment de dire au revoir, dit-il, rompant le silence.

— A quoi vous voulez que je dise au revoir ? Questionna l'elfe, amère.

Il n'avait pas la réponse à sa question. Il préféra se taire et quitter la cour, Anaëlle le suivant.

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tiriel
Posté le 31/07/2023
J'aime bien le point de départ de cette histoire !
On aimerait en apprendre plus sur cet univers, et avoir plus d'interactions entre Dimitri et les chevaux.

La seule chose qui me perturbe est l'attitude assez peu servile d'Anaëlle vis-à-vis de Dimitri. On en vient à se demander si les esclaves n'ont à répondre de leurs actes qu'aux nobles, ce qui éloignerait du concept d'esclave qu'on connait traditionnellement, ou si c'est pour autre chose.

Dans tous les cas ça donne envie de lire la suite!
Xendor
Posté le 31/10/2020
Coucou Claire ! Je peux te dire qu'à ma première lecture, je suis à la fois étonné et et pas étonné. Etonné parce que les elfes dans cette histoire sont des esclaves, et pas étonné par la nature humaine qui reste invariablement capable du pire ...

En tous cas, la lecture du titre du premier chapitre et du titre est très clair : l'histoire va tourner autour d'Anaëlle. Ce qui est une bonne chose :)

Le truc qui me manque un peu, c'est de connaître plus en profondeur les sentiments de l'elfe face à sa condition. Mais j'imagine que cela va se préciser au fil des chapitres. Bonne continuation ;)
ClaireDeLune
Posté le 20/10/2022
Merci !
Je les ai appelés "elfe" parce que je n'avais pas d'autres termes, je sais que ce n'est pas le plus original.
Oui, ça se précise dans la suite...
djinn
Posté le 10/10/2020
Bonsoir. j'ai adoré cette idée de faire parler les chevaux. Très bonne entrée en matière, je trouve. Quelles aventures vont vivre Dimitri, l'Elfe, et les chevaux ?
Une remarque quand même : pour un statut d'objet, l'elfe me paraît avoir un sale caractère.
ClaireDeLune
Posté le 20/10/2022
Merci ! (Ce commentaire date d'il y a plus de deux ans, désolée...)
Gwenifaere
Posté le 19/03/2020
Premier chapitre super intéressant. L'univers est vraiment mis en place très rapidement, c'est efficace, je me sens tout de suite située. J'aime bien les deux personnages, et bien sûr la jument (ah le gonflement de ventre, quelle joie...)

Juste un point qui m'a fait tiquer : la manière dont elle parle à Dimitri. Je me suis permis de jeter un oeil aux autres commentaires pour voir si j'étais la seule, j'ai vu que tu avais une bonne raison de la faire parler comme ça, donc prends ce qui t'intéresse dans ce que je dis ; mais je trouve que c'est dommage de commencer le premier chapitre avec un point si contradictoire dans la manière dont tes personnages évoluent dans leur univers. Quand on parle d'esclave, et tu décris très bien leur statut d'objet, on a tout de suite des images assez précises en tête ; sa manière de s'exprimer va directement à l'encontre de ces images, et à plusieurs reprises en plus. Si elle laissait juste échapper un truc caustique une fois, ça passerait sans doute beaucoup mieux...

Bon j'imagine que je verrai dans les prochains chapitres si cette remarque était totalement hors de propos ^^°
ClaireDeLune
Posté le 28/03/2020
Merci pour les compliments ! Bon, je note pour Anaëlle, j'essaierai de changer ça à la ré-écriture. N'hésite pas à me dire si la suite te paraît plus cohérente ou non !
anthea1659
Posté le 02/12/2019
Très bon début ! La mise en place de ton univers et ses enjeux se fait de manière très fluide, tout est bien amené, sans que ce soit forcé. J'ai hâte de découvrir la suite et tes autres personnages !
ClaireDeLune
Posté le 02/12/2019
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire et bonne lecture de la suite ! ^^
Hinata
Posté le 18/06/2019
 
 J'adoore les premiers paragraphes ! (hum hum, l'incipit comme on dit dans le jargon) C'est hyper formel mais bien écrit, on y voit clair, je sais pas, ça plonge dans une société imaginaire mais très clean, très sérieuse. Moi qui préfère d'habitude des entrées en matière plus poétiques voire cinématographiques, ben ça m'a plu. On se sent en confiance. 
 Le personnage de Dimitri est bien présenté, on n'a pas encore trop sa facette personnalité mais déjà on sait ce qu'il fait dans la vie quoi, et puis quelqu'un qui comprend les chevaux et parle plusieurs langues, moi ça me fait craquer d'avance ^^ (en revanche je trouve dommage que son prénom arrive pour la première fois en plein milieu d'un paragraphe, c'est un peu brutal je trouve, ou au contraire pas assez mis en avant, comme perdu dans la foule...) 
Anaëlle a un sacré caractère ! Sur le coup, j'ai trouvé que c'était un peu contradictoire avec son statut d'esclave/objet et je me disais que ses petites remarques désabusées voire un peu acides devraient arriver plus tard, quand elle voyage seule avec Dimitri...mais bon, maintenant je me dis que tu veux sans doute faire l'inverse, l'adoucir à son contact ou quelque chose comme ça...ce qui ne rend pas son "audace" actuelle un peu dérangeante à mon sens (ou alors il faudrait préciser qu'à l'égard des messagers, les escalves ont plus de liberté de parole qu'en présence de leurs maîtres...)
 J'ai beaucoup aimé la leçon d'équitation, comme première scène entre les deux personnages c'est très bien et tu le racontes bien ! Et my god Vallmia, quel nom, J'A-DORE  *-*  
Bien hâte de voir comment (et si) ces deux cocos vont s'apprivoiser, et puis...j'attend le petit orphelin moi ! 
ClaireDeLune
Posté le 18/06/2019
Merci beaucoup pour la lecture et ton retour enthousiaste !
J'ai corrigé les fautes d'orthographes que tu as relevé sur mon JdB et j'ai un peu modifié la première apparation de Dimitri (je répondrais à certains détails directement sur le forum) 
Pour ce qui est de la relation Anaëlle/Dimitri, je vais essayer d'expliciter plus pourquoi est-ce qu'elle se permet certaines remarques "acides" comme tu dis dans la suite (et peut-être aussi préciser deux trois petites choses dans ce chapitre, je me laisse le temps de la réflexion) 
Je suis heureuse que Vallmia te plaise, parce que ce nom (et d'ailleurs de la majorité des noms de lieu eu de famille) m'a gentiment été suggéré par les générateurs de noms qu'on peut trouver sur Internet. (sinon je me focalise sur "trouver un nom" et pas "écrire le texte") :) 
Merci encore !
Draguel
Posté le 18/06/2019
Je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que c'est intéressant et fluide :D C'est assez amusant de faire du cheval un personnage à part entière j'ai hâte de voir ce qu'elle deviendra, j'ai l'espoir que Vallmia ne soit pas qu'une monture doué de parole mais qu'elle aura un vrai rôle dans l'histoire :D<br />Sinon il y a une chose qui m'interpelle, c'est le comportement de Anaëlle face à Dimitri. Au tout début tu nous dis que les messagers sont tout en haut et les esclaves en bas pourtant elle fait preuve de pas mal d'impertinence compte tenu de leur différence de statut. Soit elle n'a pas froid au yeux, soit les messagers n'ont qu'un rôle important mais pas un statut social très haut.<br />Je vais suivre ton histoire avec intérêt ^^ 
ClaireDeLune
Posté le 18/06/2019
Merci pour ton retour !
Héhé, je ne dis rien ^^ (par contre, on est d'accord qu'elle ne parle pas vraiment et que c'est surtout Dimitri qui extrapole à partir de son comportement ? D'où la question de l'elfe juste après...)
Cette histoire d'impertinence revient dans tous les commentaires, va falloir que je me penche sur la question... Ta suggestion (les messagers n'ont qu'un rôle important mais pas un statut social très haut) c'est ce que j'avais en tête à la base, c'est mal passé visiblement. Normalement je pourrai intégrer un peu de remise en contexte plus tard (et j'ai changé la première phrase pour lisser l'idée de "pyramide sociale" que j'avais introduit dans la première version.)
A bientôt alors !
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