Chapitre 1

U et B sont morts. Les autres, je ne les vois pas. Il semble que moi seul ai passé le transfert sans dommages. J'ignore comment je rentrerai, ni même si je pourrai rentrer un jour. Un transfert, c'est plus de 300 révolutions aégnosiennes de condensation d'énergie. Si je dois espérer revoir mes semblables, ce n'est pas avant longtemps, même si ici le temps semble s'écouler différemment.

Le visuel panoramique qui m’entoure est étrange, mais il ne m'est pas tout à fait inconnu. Cette planète, je l'observe depuis longtemps grâce aux captations à distance de nos experts. Mais cela n'avait rien de comparable à ce que je vis actuellement. J'ai été transféré sur une vaste étendue couverte d'organismes étonnants, vraisemblablement des chlorobiontes. Ils sont immenses, rigides, et s'élèvent vers le ciel en ramifications de plus en plus étroites. L'aléatoire règne en maître, semble-t-il, car aucun d'entre eux n'a tout à fait la même forme, ni la même taille. Au sol, d’autres spécimens organiques de dimension moindre se partagent l’espace dans un même chaos, offrant un spectacle troublant. Aucun ne se ressemble. C'est fascinant.

 

Leurs coloris, en revanche, sont d'une grande pauvreté. Des bruns, des verts irritants, du grisâtre. J'avais constaté cette indigence sur nos captations visuelles, mais je l'avais attribuée à une défaillance de notre technologie. Il n'en est rien. Ce monde connaît peu la couleur. Même la voûte qui délimite l’atmosphère de cette planète est blanche comme la mort.

 

Je ne peux m’empêcher de me poser la question : les bipèdes de cette planète voient-ils seulement la couleur ? Ou bien, agresse-elle leurs senseurs visuels – il en ont deux – , auquel cas ils auraient façonné le visuel panoramique selon leur handicap ? Cette dernière hypothèse me semble plus probable, tant la première est farfelue. Jamais ils n’auraient pu se développer autant avec une telle invalidité : le ressenti et la maîtrise de la couleur sont des critères phares du développement d'une civilisation. Il faudra néanmoins que je m'en assure.

 

Il y a tant à voir que j'en oublie presque la mission. J'étale mes filins autour de moi, et commence à glisser : tout va bien, même si le sol n'est pas facilement praticable. L'air est saturé d'oxygène, comme on m'avait prévenu, et cela me procure une sensation de léger vertige, mais rien qui ne puisse entraver mon évolution. 

 

Une onde soudaine et puissante, qui heureusement ne dure pas, me saisit, et la surprise me fait virer au jaune. Je redresse mes senseurs visuels et électromagnétiques. Au-dessus de moi, fixée sur une des hautes ramifications brunes, se tient une créature qu'il me semble reconnaître car observée à plusieurs reprises sur nos captations. Si je ne me trompe pas, c'est un spécimen de ce que j'ai nommé un plumet, et qui a l'extraordinaire particularité de se déplacer directement dans les airs. Je suis tellement ému de pouvoir en observer un de si près que mon corps se couvre d'une teinte violette dense et chaleureuse. La créature m'ignore superbement, malheureusement, et ne semble pas vouloir se déplacer dans l'immédiat : elle s'en tient à quelques mouvements saccadés qui font bouger la ramification sur laquelle elle est aggripée. 

 

Ce plumet-ci est intégralement noir, du clapet aux bouts des éventards. Il émet encore quelques ondes, et je comprends qu'il s'agit d'ondes sonores, qui émanent de son clapet. Voilà une autre étrangeté à étudier. Bien que ces ondes soient désagréables à mon organisme, je reste encore quelques instants à proximité, espérant le voir glisser dans les airs, miracle propre à cette fascinante planète. Mais il ne décolle pas de sa ramification brune, et je dois me contraindre à le quitter. J'ai une mission, et ne peux m'arrêter de glisser à chaque instant pour m'émerveiller de tout. Je dois trouver les bipèdes, et entrer en contact avec eux. Je crains cependant de les effrayer.

 

Malgré toutes les observations que nous recueillies sur cette planète dont le bleu nous intrigue, et sur lesquelles nous travaillons depuis un nombre incalculable de révolutions, nous n'avons pas su comprendre la nature profonde de ses habitants bipèdes. Évidemment, je sais à quoi ils ressemblent : ce sont des organismes de type épidermique, allant d'un rose pâle à toutes les nuances de brun, de forme verticale. Leurs fonctions vitales sont réparties dans leurs différentes extrémités, et ils utilisent constamment un orifice frontal à mandibules sans que nous n'ayons percé, jusque-là, son mystère. Je sais aussi qu'ils se déplacent par un système de déséquilibre constant de leur organisme qui semble fort épuisant. Le visionnage des captations a aussi permis de démontrer l'existence d'autres organismes épidermiques, dont de nombreux quadrupèdes dont la diversité est fabuleuse. Mais ce sont les bipèdes qui me fascinent au plus haut point, et ce depuis mes premières couleurs. Je ne saurais dire clairement pourquoi, mais c'est ainsi.

 

Ils vivent dans des volumes qui suivent des lignes rigoureusement horizontales et verticales. Nous avons d'abord cru à un paysage naturel, tant ces volumes sont semblables en divers endroits, mais l’un de nos ingénieurs a prouvé que les bipèdes les construisaient eux-mêmes. Alors pourquoi cette similitude dans ces volumes ? Nous n'avons pas su éclaircir ce mystère, qui m'apparaît d'autant plus étrange alors que je constate que les formes qui m'entourent présentement sont dominées par les courbes et les tracés aléatoires. Cette planète est effectivement faite d’arabesques et de sinuosités ; l’irrégularité domine, les reliefs ont des contours ondoyants, nombre d'organismes chlorobiontaux sortant du sol sont approximativement ronds ou oblongs : pourquoi une telle rigidité dans les constructions des bipèdes, alors ?

 

Tant de questions sans réponses. Mais je lèverai le voile sur ces mystères, j’en suis convaincu. J'ose espérer que les bipèdes eux-mêmes sauront m'expliquer les règles qui régissent ce monde étrange, malgré les mises en garde des aégnostosophes qui n'ont eu de cesse de me répéter que rien ne nous assurait que nous pourrions communiquer avec eux. Je suppose que les doutes de nos experts seraient d’ailleurs renforcés s'ils constataient comme moi à quel point la couleur est peu présente ici. Mais  je suis désormais seul maître à bord, et n’ai plus de consignes à recevoir. J’ai pour moi quelques centaines de révolutions aégnosiennes et une volonté sans faille pour gagner la confiance des bipèdes et les comprendre.

 

Les corps de mes camarades sont déjà blancs, leurs filins secs et recroquevillés. Là-bas, ils doivent être en train de se réveiller de nouveau, avec l'épiderme lisse et sombre des bis-natifs. B doit être soulagé. Cette mission l'angoissait, entraînant l'apparition de larges taches roses qui ponctuaient l’orange de sa bonhomie, et qu'il tentait maladroitement de cacher. Je préfère le savoir là-bas, finalement. Peu importe que je sois seul, j'irai à la rencontre des bipèdes. J'attends ce moment depuis si longtemps. Je n’ai pas peur. Certains d'entre eux peuvent être belliqueux, m'a-t-on prévenu. Je finirai bien par le vérifier, mais je n'y crois guère. Ils semblent tellement inoffensifs : leur vision est limitée, ils sont lents et ne savent pas glisser. Ils ne sont agiles, en somme, que de leurs extrémités supérieures, mais qui ne sont rien en comparaison de simples filins. Je ne les crains pas, non. Je les aime de toute façon trop pour cela.

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Fannie
Posté le 31/05/2018
Coucou Olga,
Ce début est original et surprenant. C’est une très bonne idée de raconter l’histoire du point de vue d’un extraterrestre qui arrive sur notre planète.<br /> Comme Isapass, je trouve que les couleurs par lesquelles passe le narrateur sèment un peu la confusion (« et me fait virer au jaune » / « Le bleu m’envahit »). En effet, on ne comprend pas tout de suite que l’onde est un son, et quand « le bleu envahit » le narrateur, on peut croire qu’il est sensible au bleu du ciel (qui envahirait sa vision). À mon avis, il faudrait trouver un moyen d’associer clairement les couleurs aux émotions, si ce sont bien les émotions qui le font changer de couleur.<br /> J’imagine un corbeau (le plumet noir avec des « éventards », c’est-à-dire des ailes) qui croasse (et donc produit une onde), un son si désagréable pour notre extraterrestre qu’il vire au jaune. Du coup, je comprends que le bleu correspond à l’agréable surprise de voir l’apparition tant attendue d’un plumet (un oiseau). Ai-je bien compris ou suis-je à côté de la plaque ?
Coquilles et remarques :
Je ne reviendrai pas sur les coquilles trouvées par Isapass, sauf si j’ai une proposition.
ni même si je pourrais rentrer un jour [pourrai ; futur simple]
mais ne m'est pas tout à fait inconnu [Je propose : « mais il ne m’est pas »]
des verts irritants [Qu’est-ce qu’un vert irritant ? Comme tu emploies le verbe « irriter » dans le paragraphe suivant, je te suggère de trouver un autre adjectif.]
Même la voute qui délimite [voûte; à moins que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990*]
Ou bien, irrite-elle leurs senseurs visuels – il en ont deux – [j’enlèverais la virgule après « ou bien » / irrite-t-elle / ils en ont]
mais ne décolle pas de sa ratification brune [ramification (donc une branche d’arbre) ?]
ce végétal, bien qu''il soit rigide [double apostrophe]
Evidemment, je sais à quoi ils ressemblent [Évidemment ; l’Académie française et Grevisse recommandent de mettre les accents sur les majuscules parce qu’ils ont pleine valeur orthographique]
de forme allongées [allongée]
Le visionnage des captations ont aussi permis de démontrer que cette planète accueillent d'autres organismes [a aussi permis / accueille]
qui ont eu de cesse de me répéter [qui n’ont eu de cesse]
Mais je suis désormais seul maitre à bord [double espace après "Mais" / maître ; à moins que tu appliques les rectifications orthographiques de 1990*]
et il se couvrait régulièrement de larges tâches roses [taches ; une tâche est un travail à faire]
Je préfère le savoir là-bas, au final [finalement, en fin de compte, en définitive ; « au final » est à bannir, voir ici : http://www.academie-francaise.fr/au-final]
ils sont lents, leur vision est limitée, et ne savent pas glisser. [Je propose : « ils sont lents – leur vision est limitée – et ne savent pas glisser » (si leur vision limitée explique leur lenteur) ou « leur vision est limitée, ils sont lents et ne savent pas glisser »]
<br />
*Si tu appliques les rectifications orthographiques de 1990 concernant les accents circonflexes, il faut le faire partout et écrire « maitre », « connait », « voute ». (D’ailleurs, tu as écrit une fois « maître » et une fois « maitre ».) Si tu conserve l’orthographe classique, c’est « maître », « connaît », « voûte ».
Olga la Banshee
Posté le 31/05/2018
Salut Fannie !
Bon, je viens enfin répondre à tes commentaires bien consistants, et je crois que je vais corriger dans la foulée ! Merci d'avoir fait ce travail en tout cas !
Oui, les couleurs correspondent bien à des émotions, et il s'agit bien d'un corbeau ! Bravo :)
Sur certaines remarques : 
- le "vert irritant" : pour l'alien, c'est une évidence que le vert soit irritant. Par contre je vais retirer la répétition !
- oui, ramification, ahahah, c'est clair que sinon ça veut rien dire
- merci pour les moultes corrections ortho ! D'hab, je n'en fais pas tant, je me demande ce que j'avais ce jour là, trop pressée de poster ! Mais j'ai un vrai souci avec l'accent circonflexe. Je n'avais jamais tilté qu'il y avait deux façons d'écrire tache/tâche !
 Je file lire la suite !
Mart
Posté le 31/05/2018
Coucou Olga!
Sur les incitations d'Isapass, je me suis penché sur ce récit surprenant. Ce regard d'étranger tout en couleurs sur notre planète et nous est très intéressant, c'est une chouette idée!
Les termes scientifiques (même inventés) passent tout seuls et cette narration sous forme de monologue de documentation scientifique est bien menée. Une seule question sur ce point: pourquoi l'italique à un moment? La narration ne change pas vraiment à ce moment-là, est-ce pour traduire de la surprise? Cela ne m'a pas semblé fort pertinent si c'était pour des pensées plus directes.
Il reste beaucoup de coquilles. Comme je suis sur téléphone là, je ne les ai pas relevées, mais je peux repasser sur le texte par après si tu veux ;).
Je lirai le prochain chapitre à ma prochaine pause, merci d'avoir partagé!
Au plaisir de te lire,
Mart. 
Olga la Banshee
Posté le 31/05/2018
Salut ! Merci mais ne t'embête pas après mes montagnes de coquilles (honte sur moi ! je vais me flageller à coup de branches de céleri dés que j'en aurais sous la main), et ne m'envoie pas non plus ton sénéchal bourrin ! :D
Le passage en italique est aussi... une coquille, n'y prête pas attention !
Bon, tu es le seul qui ne semble pas gêné par le début, qu'on m'a souvent dit trop compliqué. Tout en lisant sur un téléphone ! Bravo :)
 
Merci merci, j'espère te lire bientôt !! 
apo
Posté le 31/05/2018
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; text-indent: 18.0px; font: 13.0px Palatino} Bonjour Olga
Je viens de lire rapidement ta nouvelle. 
J'avais noté quelques coquilles mais du coup je laisse tomber.
Impression générale: la fin est vraiment surprenante. Je ne m'attendais pas à ça. Un excellent point pour une nouvelle. 
J'aime beaucoup ton parti pris de placer le récit selon le point de vue de l'alien. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien.
Par contre je n'ai pas compris qui était la personne qui venait à la rencontre de l'alien à la fin (j'ai découvert ton explication en lisant ta réponse au commentaire d'Isapass).
Je rejoins également Isapass sur le fait que le début est un peu difficile à visualiser, trop d'informations inhabituelles à intégrer. On a un peu de mal à transposer sa vision à la notre pour voir de quoi il s'agit.  Je n'avais pas non plus saisi immédiatement ce qu'était le plumet. Pour les bipèdes, c'était plus facile. 
Du coup, je trouve que le premier chapitre manque de fluidité, contrairement aux suivants.
Ce n'est vraiment que dans le 3ème chapitre que j'ai tout compris (sauf pour la créature finale). C'est bien car c'est le principe de la nouvelle. Mais je pense que le début mériterait quand même d'être un peu retravaillé afin que le lecteur rentre plus facilement dans le récit (et surtout qu'il ne risque pas d'abandonner en route). 
Globalement je trouve que cette histoire a vraiment du potentiel. 
Merci pour cette lecture et à bientôt.
Olga la Banshee
Posté le 31/05/2018
Hello Apo ! merci d'avoir réagi à mon appel :)
Pour la personne de la fin, comme ça ne gêne pas la compréhension, je vais la laisser, mais personne n'a compris je crois !
Je vais aussi simplifier ce début. Tu n'es pas le premier (la première ? oups je sais plus) à ne pas comprendre ce qu'est le "plumet", ce qui me surprend plus. Mais de toute façon, l'alien n'est pas censé connaître les plumes, donc ce mot me gêne. Mais comme il ne connapit pas non plus le bec ou les ailes, pas facile à faire deviner !
Plutôt contente de voir que les choses mettent du temps à se comprendre, même si au 3e chapitre, c'est peut-être un peu tard (au bout d'un moment lire un truc qu'on comprend pas c'est quand même un peu chiant !). Je vais tâcher d'éclaircir tout ça !
Merci encore ! Ciao ciao 
Isapass
Posté le 28/04/2018
Je n'ai pas tout lu, seulement ce premier chapitre mais je te fais des retours tout de suite et je te mettrai un commentaire plus global à la fin.
J'aime beaucoup l'idée d'être tout de suite plongée dans un monde inconnu par le détail. L'absence de vue d'ensemble est déconcertante et donne un petit sentiment de vertige sympa. 
Et les descriptions que tu donnes, alliées aux actions du narrateur ouvrent plein de questions à la fois sur les fameux bipèdes, mais aussi sur l'espèce du narrateur lui-même, et ça c'est original.
Attention quand même à la densité du vocabulaire "science-fiction" et des détails étranges. Là, c'est la limite haute, je pense. La lecture demande pas mal de concentration pour comprendre. Et c'est quand même compliqué à visualiser. J'imagine que c'est ton but de perdre un peu le lecteur, mais trop de flou peut déconnecter. Je pense que tu pourrais rajouter une ou deux comparaisons à des choses simples pour qu'on puisse se raccrocher à quelque chose. 
Pour l'instant, avec les filins et les corps qui blanchissent, je vois un narrateur araignée... 
Détails : 
"même si ici le temps semble d'écouler différent" : semble s'écouler différemment, non ?
"Le visuel panoramique qui m’entoure est étrange, mais ne m'est pas tout à fait inconnu." : pas très sympa ce mé ne mé...  peut-être "mais ce n'est pas la première fois que je le vois"
"mais si l’expérience est incomparable" : même si l'expérience 
 "Leurs coloris, en revanche, sont d'une grande pauvreté." : c'est un peu en contradiction avec la "beauté sans nom" de la phrase précédente, du coup (tout est relatif, mais les couleurs que tu cites ensuite ne font pas très envie).  
"mais je l'avais attribué à une défaillance de notre technologie. " : attribuée
"Je ne peux m’empêcher[...] que je m'en assure." : je comprendrai peut-être plus tard, mais a priori, l'italique ne me paraît pas justifié puisque c'est la même narration que précédemment. Sauf si c'est les notes que le narrateur prend ou enregistre ? Dans ce cas, il faudrait le dire, non ?
"J'étale mes filins autour de moi, et commence à glisser : " la technique de déplacement est sympa mais on aimerait en savoir plus pour pouvoir visualiser. Pas possible de rajouter une petite phrase plus descriptive ? (ah moins que le narrateur ne soit pas humain, et que tu ne veuilles justement pas trop en dire pour ménager le suspense d'avoir inversé les points de vue ?...) 
"Une onde soudaine et puissante, [...] n'a pas la dureté que je pensais. " : j'ai dû relire plusieurs fois pour comprendre. Il s'agit d'une créature (végétale ?) qui émet des ondes qui transforment ceux qui l'entourent en changeant leur couleur, c'est ça ? C'est très beau mais un peu confus à la première (voire deuxième) lecture. Peut-être que tu ne devrais pas commencer par la phrase où le narrateur vire au jaune, parce que c'est très déconcertant et on ne fait pas forcément la relation avec le plumet. 
"Ratification" : c'est vraiment ce mot-là que tu voulais ? Ca veut pas dire signature ? Genre ratification d'un traité ? 
"Evidemment, je sais à quoi ils ressemblent : ce sont des organismes de type épidermiques, qui va d'un rose pâle à toutes les nuances de brun, de forme allongées. " : un S en trop à épidermique. Et "qui va d'un rose pâle", ça s'applique au type épidermique ? Si ça s'applique aux organismes, c'est qui vont.
"et ce depuis mes premières couleurs." : euh... j'imagine que je comprendrai plus tard, le coup des couleurs ? 
"pourquoi une telle rigidité de les constructions des bipèdes, alors ?" : dans les constructions 
"Mais je lèverai le voile sur ces mystères, j’en suis convaincu, malgré les mises en garde des aégnostosophes qui ont eu de cesse de me répéter que rien ne nous assurait que nous pourrions communiquer avec les bipèdes." : cette phrase mériterait peut-être d'être simplifiée. 
Je lirai la suite rapidement.
A+ 
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