– Mars, c'est un mois de merde.
Une semaine après l'annonce de sa grossesse, Camille était en voiture avec Véronique, de retour d'un entretien préalable à une euthanasie. La pluie cinglait le pare-brise et décuplait la lumière vive des feux de circulation.
– Dis-toi qu'au moins, c'est bientôt le printemps. Putain, encore une rue à sens unique. Qui a décidé des sens de circulation dans le Vieux-Lille ?
– Probablement la personne à l'origine du design de la station Porte des Postes.
– On va finir par beugner la bagnole un de ces quatre.
– Cesse de référencer des podcasts que je n'écoute pas s'il te plaît, plaida sa collègue.
– Oui, tu préfères écouter de la chanson française chelou.
– Je me prépare au cas où je serais un jour obligée de passer chez Nagui. Pour expier mes péchés.
Après plusieurs jurons et détours, elles finirent par retrouver le chemin jusqu'à République. Elles se garèrent sur une des places de stationnement dédiées aux Death planners avant de courir se mettre au sec. Kévin, un des secrétaires, les vit entrer.
– La boss vous attend. Je vous prépare des chocolats ? La machine à café déconne de plus en plus.
– Kev, t'es un mec sûr, lui lança Véronique qui avançait vers le couloir principal.
Camille la suivit et toqua à une porte qui comportait une simple feuille collée avec du scotch: « Madeline Aubert, cheffe des services des Death planners de Lille centre. »
– Entrez.
Elles se retrouvèrent face à une femme blanche d'une cinquantaine d'années aux cheveux grisonnants, avec des lunettes rectangulaires et un visage long et carré. Celle-ci fixa Camille droit dans les yeux.
– Tu pensais me cacher ça combien de temps encore ?Vous avez cru quoi ? Que le polichinelle dans le tiroir allait disparaître comme ça ?
Camille eut la soudaine impression d'être revenue au collège. Elle se mit à se gratter le dessous de nez tandis que son amie balbutiait :
– Alors, c'est que... On a pas changé ta plaque Madeline ?
– N'essaie pas de changer de sujet.
– T'as quand même changé ton nom à l'état-civil alors..
– Je t'ai déjà dit de ne pas essayer de changer de sujet ! Cam. Dis quelque chose.
Camille ne trouva rien à dire. À la place, elle se mit à pleurer comme si elle n'avait pas pleuré depuis des semaines, ce qui était effectivement le cas. Ses larmes devinrent sanglots et ses sanglots des petits cris d'animal blessé. Tandis que Véronique se disait qu'elle n'aurait jamais assez de mouchoirs pour elles deux, Madeline en sortit une boîte qu'elle posa devant Camille qui marmonnait :
– Je- J'ai foiré voilà... C'était pas prémédité ni...
– OK ma puce, la rassura Madeline. Tu vas pleurer un bon coup puis tu vas nous expliquer les choses qu'on soit un minimum au courant des faits, ta binôme et moi. D'accord ?
La morve au nez, Camille hocha la tête. Kévin arriva sur ces entrefaites avec deux chocolats chauds et des petits gâteaux. Un biscuit Delacre en bouche, Camille se sentit un peu mieux. Elle repensa au jour où tout avait commencé. C'était le jour du mariage de Chloé, son amie d'enfance.
Chloé avait été sa confidente, sa sœur et son premier amour. Camille n'avait jamais osé lui dire jusqu'à une soirée à l'université, après avoir un peu trop bu – elle avait l'alcool triste. Chloé l'avait écoutée très patiemment après que Camille l'eut emmenée dans la cage d'escalier froide et mal éclairée. Il y avait eu quelque chose dans son regard qu'elle n'avait pas su décrypter, qu'elle n'avait pas pu oublier. Si elle avait brièvement espéré y voir une étincelle d'amour sincère, elle se trompait. Chloé l'avait serrée dans ses bras avant de lui glisser ces mots terribles :
– Je suis désolée, Cam. J'espère que tu trouveras quelqu'un qui te mérite.
Elle était repartie en claquant la porte. La lumière vacillante de la cage d'escalier s'était éteinte ; Camille s'était retrouvée seule dans le noir. Quand elle était rentrée chez elle ce soir-là, elle avait espéré que le monde l'avale toute entière. Au fil des mois, elle s'était éloignée de Chloé qui était partie étudier à l'étranger. Sur les photos qu'elle postait sur Facebook, Camille l'avait vue sourire à ce garçon, d'un sourire que Chloé ne lui avait jamais adressé. Il y avait un an de cela, elle avait reçu un faire-part de mariage. Sa mère avait insisté pour qu'elle y aille, alors Camille y était allée. Elle fut aux premières loges pour voir les baisers, la robe blanche, l'amour que les jeunes mariés partageaient, loué par leurs familles béates. Chloé lui avait personnellement présenté son mari. Alors que Camille avait la sensation qu'on la transperçait de mille couteaux, elle lui avait souri. Elle leur avait souhaité à tous les deux beaucoup de bonheur, au moment même où celui-ci lui semblait être aussi lointain que Proxima du Centaure. C'était idiot de ressentir ça, elle le savait. Elle ne connaissait même pas la Chloé d'aujourd'hui, elle était juste familière avec le souvenir d'elle. Elle regrettait simplement cette histoire qu'elle n'avait jamais pu avoir, peu importe ce à quel point elle l'avait souhaitée. Alors qu'elle regardait le buffet froid sans charme, elle eut la sensation d'être fracassée par un trois-tonnes.
Je suis gay.
Elle s'était sentie envahie d'une grande sérénité, comme si elle avait visitée personnellement par l'ange des lesbiennes qui venait de lui annoncer, tout auréolé de lumière : « Tu es gouine, Camille. » Elle eut la sensation d'être écrasée par un second trois-tonnes lorsque son cerveau lui fit une rétrospective de tous les moments de sa vie qui indiquaient très clairement que oui Camille, tu es gay, tu es lesbienne, une gouine, une brouteuse de gazon, une pédée, une camionneuse, une goudou, etc. Elle eut soudainement envie de hurler, sans savoir si c'était de panique ou de joie. Ainsi prétexta-t-elle une urgence au boulot pour filer à toute vitesse vers sa vieille Clio et rejoindre la capitale des Flandres.
Elle débarqua sur le palier de Kévin, son collègue de travail et meilleur ami, avec les yeux d'un lapin pris dans les phares. Sans même attendre qu'elle puisse prononcer un mot, celui-ci la saisit par les épaules. Elle les serra si fort qu'elle crut qu'il lui en voulait personnellement.
– Tu as fait comme dans les films avec Hugh Grant et tu t'es opposée au mariage pour faire une grande déclaration ? demanda-t-il très sérieusement.
– Non Kévin, je suis-
– Tu as fait une bagarre de bouffe avec le foie gras ?
– Non Kévin, je-
– Tu as frappé le DJ car il passait du Francky Vincent ?
– Non, Kév-
– Tu as-
– KÉVIN, JE SUIS GAY ! hurla-t-elle si fort qu'elle entendit l'écho de sa voix résonner jusqu'aux combles.
– Contents pour vous ! entendirent-ils depuis l'appartement voisin.
Les joues rouges, elle suivit Kévin à l'intérieur de son logement. Celui-ci l'invita jusqu'à son canapé-lit avant de se lever à toute hâte pour lui servir un jus d'ananas. Lui-même ouvrit une bière.
– On trinque ? proposa-t-il avec un petit sourire.
– À quoi ?
– On sera officiellement le duo LGBT du bureau. Un peu comme la team Rocket. Il nous reste plus qu'à voler un chat.
Elle étouffa un rire avant de trinquer. Le lendemain, elle se réveilla de bonne humeur, aidée par les paroles encourageantes de son ami. Le lundi, elle était déjà un peu plus hésitante, toute trace d'enthousiasme lesbien nettement retombé. Camille n'avait aucune idée de comment faire son coming-out au bureau, ni même si elle devait le faire. Que diraient ses collègues ? Que penseraient ses parents ? Il lui fallut beaucoup de sang-froid pour se concentrer sur ses tâches matinales : elle devait faire un entretien préalable à l'euthanasie d'un homme un peu plus âgé qu'elle. Elle prêta à peine attention au dossier que Nour, la psychologue-cheffe de son agence, lui confia. Elle trouva une place devant un vieil immeuble du centre-ville, sortit de sa voiture, prit l'ascenseur puis toqua à la porte du numéro 15. Quand elle s'ouvrit, elle resta interdite, de même que l'homme qu'elle venait voir.
– Timothée ?
– Camille ?
Timothée était le grand frère de Camille, une autre amie d'enfance avec qui elle avait fait de la natation synchronisée. Pour éviter de confondre les deux fillettes, leur entraîneuse et entourage les avaient surnommées Cam (pour elle) et Milie (pour l'autre). Elle avait toujours trouvé Timothée mignon, un peu punk avec son piercing au sourcil. Maintenant qu'elle était adulte, Camille réalisait qu'elle devait avoir eu un bête crush sur lui, crush motivé par le fait qu'il était plus vieux et donc, selon la logique des pré-ados, plus cool. À l'époque de l'entretien, Timothée avait trente-deux ans et il était toujours aussi mignon, même avec son piercing en moins. Il ouvrit la porte puis continua avec un rire nerveux, la main dans ses cheveux bouclés :
– Je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi qui viennes... Je veux dire que je sais que tu travailles dans le milieu mais... Bref.
– Tu préfères que je dise à mes collègues de venir ? proposa-t-elle. Maria et Isabelle sont très bien aussi.
– Non, non. C'est peut-être mieux comme ça. Assieds-toi. Tu veux à boire ?
– Ouais.
Chacun devant leur verre de jus de fruits, ils évitèrent le regard l'un de l'autre dans un silence gêné. Timothée finit par dire :
– Je me rappelle de tes figures à la natation... Tu étais celle qui tenait le plus longtemps en apnée.
– Ah oui, répondit Camille qui avait oublié ce détail.
– Je risque plus de pouvoir concourir contre toi. J'ai un cancer des poumons. Stade 4. Il s'est métastasé sur ma colonne vertébrale et mon cerveau.
– Ah.
– J'aurais pas dit mieux.
– Merde. Merde ! jura Camille qui se frappa le front des deux mains. Je suis tellement prise de court par le fait de te connaître que je sais même plus faire mon petit discours de Death planner. Merde. C'est vraiment-
– Camille. Stade 4. Métastases. Même si je faisais une chimio très agressive, ce qui me mettrait dans un état déplorable, les chances que je m'en sorte sont infimes. Je ne veux pas détériorer ainsi ma qualité de vie pour un espoir aussi petit. Si je dois mourir, je veux le faire avec... Avec un minimum de bonne santé, paradoxalement, soupira-t-il. Ça sonne con.
Camille s'était penchée vers lui. Elle avait posé sa main sur la sienne avant de lui répondre sincèrement :
– Non, c'est pas con du tout.
Ils avaient rempli les dossiers préalables, convenu d'un second rendez-vous en présence de Nour et de Véronique puis s'étaient quittés avec une bise. Camille détestait ça, mais elle n'avait pas eu le courage de la lui refuser. Alors que l'ascenseur descendait, elle lut les papiers que Timothée avait signés. Elle tomba sur son numéro de portable : sans qu'elle ne sache pourquoi, elle l'enregistra dans son propre téléphone. Alors que la soirée avançait, allongée dans son lit à attendre que le sommeil vienne, Camille décida de lui envoyer un SMS. Après avoir tergiversé – Ce n'était pas professionnel ! – hésité – Mais quoi lui dire, au juste ? – s'être maudite – Quelle idée conne ! –, elle lui envoya un simple :
– Ça m'a fait plaisir de te revoir.
Elle se remit à se maudire. Clairement, quelle idée conne d'envoyer « Ça m'a fait plaisir de te revoir » à quelqu'un qui allait mourir, sinon d'un cancer, d'une injection létale qu'elle allait elle-même lui donner. Elle aurait pu tout aussi bien lui envoyer « Ça m'a fait plaisir de te revoir avant que tu crèves d'un putain de cancer du poumon à tout juste 32 ans. » Timothée lui répondit avec une blague qui la fit rire. Quand il lui proposa de boire un verre, elle accepta. Ensemble, ils se rappelèrent des souvenirs communs, parlèrent de leurs amis de lycée, de leurs carrières et des derniers films qu'ils avaient vus. Camille lui confia :
– Un soir, quand j'étais au lycée, j'étais allée à une soirée chez une pote, pas loin de chez tes parents. J'étais vraiment bourrée. Je suis rentrée à pied chez moi. Comme je voulais pas qu'on me voie tituber dans la rue, je suis passée par le marais. Je finis par ressortir par la petite rue, je passe devant chez tes parents et là, je hurle. Je voyais un mec bizarre me fixer depuis la fenêtre.
– La silhouette en carton de Johnny Hallyday ?
– La silhouette en carton de Johnny Hallyday.
– Ils l'ont retirée assez rapidement. En revanche, mon père a continué à fumer pendant longtemps. Je ne lui en veux pas, lui apprit-il après une brève pause. Ça a du jouer dans l'apparition de mon cancer, mais il y a beaucoup de gens en bonne santé et sans proches fumeurs qui en ont, alors... Mais... C'est pour ça que je ne veux pas dire la nouvelle à mes parents.
– Quoi ?!
– Je n'ai pas dit à mes parents que j'avais un cancer et que j'allais me faire euthanasier.
– Tu veux dire que je vais devoir un jour appeler ta mère pour lui dire non seulement que tu es mort, mais aussi... Tout ça ? s'étrangla Camille.
– Je réalise que c'est un sale mensonge ! Je sais que ça va pas être facile pour toi. Mais si je leur dis... Ils vont tellement s'en vouloir, Camille ! Ils vont vouloir à tout prix que j'essaie la chimio, et ils vont me dire que je vais m'en sortir, et que je peux rester chez eux le temps du traitement, et qu'ils resteront là pour moi et je vais les voir s'accrocher à cet espoir quasi nul et me voir dépérir dans leurs yeux et...
Timothée se mit à pleurer et à trembler sur sa chaise. Camille resta calme, incapable de savoir quoi faire. Elle n'avait pas l'impression que le prendre dans ses bras améliorerait sa situation, ni lui tapoter le dos. Elle se contenta de lui tendre un mouchoir. Lorsqu'il put reprendre une gorgée de sa bière, Timothée lui adressa un sourire en coin et un merci. Lorsque Camille quitta le bar avec lui, elle lui fit un rapide baiser, juste au coin de la bouche. Depuis, elle portait le résultat de la fin de cette soirée dans son ventre.
_____
– Et tu... commença Madeline avec précaution.
– Je l'ai « aidé », oui. Il m'a remerciée une dernière fois. Ses parents, eux, ne m'ont pas remerciée, comme tu peux l'imaginer, précisa Camille après un petit rire amer. Je ne sais pas ce qui m'a pris ce soir-là. J'étais si triste et si seule et le voir aussi triste et seul, j'ai du penser... Qu'on pourrait être seuls à deux, atténuer notre tristesse, même quelques heures. Maintenant, je suis toujours triste et seule et... J'ai foiré ! Comment j'ai pu foirer comme ça ? Qu'est-ce qui m'a pris ?
– Tu l'as dit toi-même. Tu t'es sentie proche de lui et tu t'es laissée emporter, dit Véronique qui lui toucha la main. Ça arrive à beaucoup de gens.
– Mais tout le monde ne finit pas enceinte et ne l'apprend pas après six mois ! Surtout des lesbiennes qui viennent de se découvrir lesbiennes et n'osent pas encore le dire à leurs collègues ou leur famille, songea-t-elle.
– Cam, tu as pensé à avorter ?
– Oui. Aux Pays-Bas. Mais il est trop tard maintenant, j'ai dépassé le délai légal. Je... Je sais pas quoi faire. Je n'en veux pas. Je veux pas !
Elle répéta ces mots en boucle, hermétique à toute parole. Comment ces deux mères de famille pourraient comprendre sa détresse ? Comment leur apprendre qu'elle avait même pensé à faire un accident de voiture afin de perdre cet être qui ne n'avait rien fait d'autre qu'exister ? Qu'elle rêvait de s'ouvrir le ventre et d'arracher ce qu'elle appelait « cette chose » ? Camille se sentait vraiment monstrueuse. Sous un prénom basique, une apparence ordinaire, elle se sentait hors de ce monde. Trop sarcastique, trop renfermée, trop désagréable, trop déprimée. Trop tout. Pas assez tout. Pas assez polie, pas assez gentille, pas assez aimable, pas assez patiente, pas assez femme parfaite.
Elle sortit précipitamment du bureau pour vomir.
J'aime beaucoup le personnage de Camille.
Son histoire de découverte de sa sexualité me parle beaucoup j'avoue, je m'identifie facilement à elle, à son bouleversement et ses inquiétudes pour la suite !
Et pour la partie enceinte eh bien... je ne peux qu'imaginer la détresse qu'elle ressent mais en tout cas je compatis à 200%, j'aurais tellement détesté être à sa place ! Surtout après avoir découvert que t'es lesbienne et avoir fait une connerie avec un crush d'il y a longtemps... c'est la poisse vraiment xD
J'ai hâte de voir comment ça va se passer avec son bébé, et comme elle va gérer la découverte de son orientation.
A bientôt ;)
J'espère te revoir aussi, merci beaucoup pour ce gentil retour ! ♥
Je ne m'attendais pas à ce que cette histoire m'accroche autant, pourtant dès le premier chapitre je suis conquise. J'aienvie de savoir comment Camille va avancer avec sa grossesse et son métier. L'humour est super efficace, et les sujets importants n'en sont pas diminués. Top !
À bientôt :)
PS :
"- KÉVIN, JE SUIS GAY ! hurla-t-elle si fort qu'elle entendit l'écho de sa voix résonner jusqu'aux combles.
- Contents pour vous ! entendirent-ils depuis l'appartement voisin." --> ce passage m'a tué x))
Ce dialogue était pas comme ça au départ, mais je trouvais ça drôle de montrer le manque d'isolation acoustique des parties communes de l'immeuble de Kévin...
j'aime beaucoup ce chapitre, au moins aussi bon que le premier! dialogues très bien écrits et réalistes.
Il donne envie de poursuivre notre lecture !
A très vite
Pas mal de moments m'ont fait sourire - le passage où Kevin coupe sans arrêt (la pauvre au passage, on sent monter l'agacement), le foirage de changement de sujet, la silhouette de Johnny... Le tout avec un langage assez direct, et le style de Véronique me plaît beaucoup !
Et au milieu de ces moments drôles, des passages qui serrent tellement le coeur et sonnent juste. La maladie de Thimoté, la difficulté à faire le coming out etc. Vraiment, très investie dans la conversation et les enjeux qui se tissent.
Je comptais faire un com relativement toutes proportions gardées pertinent à la fin du troisième chapitre MAIS je suis bien obligé de m'arrêter : "beugner la bagnole" : est-ce que c'est une bien une référence à ec que je pense ? *-* J'ai écouté un podcast qui utilise cette expression y a littéralement... trente minutes xD
Bref, j'arrête pour le commentaire le moins utile au monde, et clairement qui détonne au milieu du sérieux des autres, je ferai mieux au prochain !
Plein de bisous !
Il y a un moment dans le chapitre où j'ai eu un peu de mal à me retrouver entre les personnages. Ça ne m'a pas gêne longtemps mais je te le remonte quand même.
Génial ce chapitre, j'ai beaucoup aimé la narration qui navigue entre passé et présent. Apprendre d'où venait sa grossesse était très intéressant, la situation est carrément compréhensible. Par rapport à son enfant, étant donné qu'elle est au 6e mois de grossesse, peut-être peut-elle envisager un accouchement sous X ? Ça me semble la moins mauvaise solution à ce stade de l'histoire même si ça reste une décision extrêmement difficile et délicate.
En tout cas, c'est fort le nombre de sujets de sociétés soulevés en seulement 2 chapitres. J'aime particulièrement l'idée du métier de ma narratrice avec un accompagnement vers l'euthanasie, c'est original et très intéressant pour l'histoire à mon avis.
Je poursuis ma lecture (=
Tous les sujets que tu évoques, de l'euthanasie à la grossesse non désirée en passant par l'orientation sexuelle, sonnent incroyablement justes. A tel point que cette histoire de Death Planner, je la sens réelle.
Mention spéciale au fait que ça se passe à Lille (je prends le métro Porte des Postes tous les jours, je suis peut-être la seule plume à avoir sincèrement ri - jaune - à ce bout de dialogue !).
Il y a juste une chose que j'ai eu du mal à suivre à propos de Thimothée : j'ai cru comprendre qu'il avait changé de genre ? C'est ça ? Le passage où elle l'évoque comme son amie d'enfance du club de natation et son grand frère m'a paru un peu confus.
J'ai aussi découvert le métier de Death Planner : je ne savais pas que cela existait.
C'est un chouette récit, très prenant émotionnellement. 😊
Merci beaucoup pour ton commentaire ♥
Une enfant dans un corps d'adulte, voila ce que je vois du personnage. Quelqu'un de fragile psychologiquement qui a du mal à assumer les conséquences d'un acte qu'elle ne comprend pas.
Il y a beaucoup de personnages qui ont cette psychologie de base. Ce qui fait que "Camille" est intéressant, c'est le contexte social dans lequel le personnage s'insère avec cette image de la mort et de l'euthanasie.
J'aimerais bien que Camille se relève et transcende ce qui lui arrive...
Tu verras bien, suspense !
J’ai également beaucoup aimé ce second chapitre.
L’humour est bien dosé, l’ambiance toujours bien retranscrite.
Je pense qu’une phrase mérite d’être retravaillée : « Elle ne connaissait même pas Chloé ». Cette phrase est important, je suppose que vous voulez dire que Camille ne connaît plus Chloé, qu’elle ne reconnaît pas la nouvelle Chloé.
Le sujet de l’euthanasie et du métier de Camille sont bien amenés.
L'histoire de Camille est affreusement ordinaire et tu arrives formidablement bien à la retranscrire, et à nous partager son désespoir.
Niveau écriture attention cependant, il manque quelques "été" à tes "avait été ci ou ça" ^^ Ce n'est pas bien grave mais cela sort un peu de la lecture.
Merci pour cette lecture.