Le temps passa et le soleil se leva causant alors le réveil d’un homme, la danse d’Apollon clôturait la veille qui avait été un véritable fiasco en somme. Notre voyageur avançait en direction du territoire civilisé avant le désert de Batalla-Batalla, le petit village de Panette et la fameuse forêt adjacente, les bois Kokiripas.
— On sera bientôt arrivé Kobin, je ne pourrai pas t’amener avec moi dans le désert, alors tu vas rester avec ta tante, expliqua le père à son fils qui était agrippé à lui tout en maintenant avec son cheval une allure constante.
Il y avait deux sublimes statues en bois à face à eux, ils étaient enfin arrivé à destination, plus loin se présentait de multiples habitations faites aussi du même matériau, seule l’église en pierre au centre du village dénotait un peu avec le reste des constructions.
— Nous y voilà…
Le père et son fils s’arrêtèrent devant une immense auberge, cette dernière brillait via la beauté de son architecture ogivale, et de ses fenêtres ovales décoré de cierges.
— Ciego ? Ciego c’est toi ?! s’excita une femme à la corpulence assez impressionnante alors que les vêtements qu’elle entrait lui tombait des doigts.
Ciego sauta de son destrier de manière pressante, et aida l’enfant d’une douzaine d’années à ne pas tomber lors de sa descente.
— Elyncia je dois te laisser le mioche…
— Je suis encore désolée pour Leia.
— Ne t’inquiète pas je compte bien retrouver le chien qui a tué ma femme sous les yeux de mon fils, et cette fois je le conduirai au tombeau, grogna le parent en sortant son sabre de son fourreau.
— Et tu comptes vraiment traverser le désert à la recherche de ce type avec juste une lame…
— Je compte bien planter cette lame dans son cœur, pour l’heure occupe-toi bien du mioche.
L’immodeste revanchard s’éloignait sous le regard attentif de son fils, et de sa sœur pour partir en direction du grand-est pour s’acquitter de son office.
— Kobin ça va aller, il reviendra vite j’en suis sûre.
Le jeune garçon restait encore muet, il détourna vite le regard pour observer derrière le village, la forêt. Quelques heures après Elyncia était occupée à faire tourner l’auberge, le gamin décidait de s’aventurer dans les bois en jouant avec sa ventoline et sa gamberge. Il avançait dans les lieux en admirant la faune et la flore d’un air infantile, et il se disait qu’il vaudrait mieux trouver un coin tranquille. Kobin décida donc de suivre un petit sentier de l’antre, tout cela le mena à une immense clairière avec un arbre au centre.
« Maman…Pourquoi elle…Pourquoi l’avoir tué ? Qu’est-ce qu’elle avait fait de mal…Pourquoi les hommes s’entretuent ? »
Lentement mais surement il s'apprêtait à retourner au village, cependant il décida de ramener un petit quelque chose de son « voyage ». Le rejeton cueillait donc ici et là des bais, des champignons.
— Je me demande si tante Elyncia va apprécier ç…
Tout à coup en passant la tête derrière un buisson, il tomba nez à nez avec un marcassin sauvage qui commença à le prendre en chasse. Le polisson prit les jambes à son cou désemparé par le frisson, son souffle s’emballait, et de la sueur s’écoulait sur sa face.
— Laisse-moi ! Pars !
Son premier réflexe fut de ramasser une branche, dans un élan de folie ou de courage, il chargea le jeune sanglier de manière franche. Or il ne fit pas le poids et chuta violement laissant s'envoler l’arme qu'il avait ramassé. Impuissant, ne pouvant plus courir ou ni même se secourir, Kobin était bien embarrassé.
— Papa…Quelqu’un aidez-moi, hurla-t-il alors qu’une larme faisait son apparition sur son visage plein d’émoi.
— Si tu veux vraiment vivre ici il va te falloir plus de courage, scanda un jeune garçon qui était sur une des branches de l'arbre du milieu et qui semblait avoir son âge.
— Quoi ?
— Il faudra te battre si tu veux résister ! lâcha le jeune homme à la chevelure brune et à la peau caramel en sautant de l'arbre pour aider.
En premier lieu il lui redonna son bâton avec un sourire amical, et c’est ensemble qu’ils firent déguerpir l’animal.
— Voilà ! Pour qui diable me prends-tu ?! brailla-t-il à destination de la bestiole qui prenait la poudre d’escampette avec la mine abattue.
— Moi c'est Vaan !
— Et moi c'est Kobin.
— Dis-moi Kobin, est-ce que tu as un rêve ?
— Je…je…
Kobin put reprendre son souffle après une inspiration, et une expiration avec sa ventoline.
— Je n’ai pas vraiment de rêve et toi ?
— Je veux devenir quelqu’un d’aussi incroyable que Fortunate Math.
— Le fameux cowboy ?
— Oui.
Avant même qu'ils eurent le temps de se remettre de leurs émotions et de s’accroupir, le jeune sanglier revint à la charge mais cette fois avec sa mère, alors les deux garçons se mirent à courir. Cette journée se terminait pour Kobin, avec un sourire aux lèvres, la mort aux trousses et un nouveau partenaire.
Un vif aurevoir
Une très longue souffrance
Une courte larme