Topazin, un vaste continent recouvert en grande partie par un immense désert régit par une seule et unique règle, celle selon laquelle à la seconde où vous foulez ce sable, il n’y a ni foi, ni loi. Or nous sommes loin d’un monde de bêtes sauvages, bien au contraire, il s’agit juste d’un monde d’homme.
Sur ces terres sévit un étrange phénomène, l’Heure de Midas, soit un orage qui précède un éclair noir transformant tout ce qu’il touche en or.
À une époque où les tensions sur le continent sont nombreuses entre le gouvernement et un mystérieux groupe qui se fait appeler « Les Lames de la rédemption ».
Notre récit suivra d’une part Trueno Kobin, un jeune garçon qui semble avoir perdu foi en la vie mais qui découvrira les secrets de la règle universelle, l’énantiodromie, soit la course vers le contraire. Et d’autre part Trueno Ciego, un homme, un père, un artiste, un cowboy partit en quête de vengeance avec une lame à la main, après avoir juré de ne plus jamais se servir d’un pistolet.
Prologue : Or et lien
Eschatologie, soit un discours sur la fin. C’est sous une foudre d’or que cette eschatologie fait tomber les oripeaux, et donne à tous ceux ayant des idéaux le rôle de héros.
Le désert de Topazin était peuplé d’effrayantes montagnes, et ces dernières avaient d’intrigantes créatures comme compagne. Emmi tous les phénomènes qui vivent dans et font vivre ce domaine, l’homme comptait parmi le plus dangereux des spécimens.
En ce doux soir, au-dessus de la mer d’or, des nuages noirs se formaient dans l’air
et un éclair sombre s’abattait sur terre.
— Mon cher frère, ma chère sœur, on dirait que l’Heure de Midas a sonné, allons donc récupérer notre livraison, fit remarquer un homme avec un chapeau de cowboy en bondissant sur son cheval les yeux rivées vers l’horizon.
— D’après notre position, je dirais que la bénédiction s’est abattue non loin du chemin de fer, informa un autre en grimpant sur son canasson, après avoir jeté son cigare dans le sable du désert.
— On ferait mieux de se dépêcher alors, ajouta une femme à la chevelure bicolore.
Ce petit groupe était loin d’être le seul à avoir remarqué le spectacle, cette lueur qui transforme tout en or, la foudre des miracles. Depuis les quatre coins du désert des hommes remuaient la poussière, gravissaient les monts, dévalaient les collines et bravaient le froid pour suivre le même trajet en amont. La destination en question était un chemin de fer avec une petit cabane non loin ; en sortit alors un homme de peu de soin. Ce dernier ne put s’empêcher d’observer et tenter de récolter le fruit de cette nuit.
— C’est donc vrai ! De l’or ! De l’or ! hurla le type à l’allure de porc.
L’heureux et hasardeux vagabond tenait dans ses mains un scorpion. La vie qui animait la chose avait été remplacée par la mort, et la chair qui le composait par l’or.
— Merci bien mais nous allons récupérer ce trésor, lâcha un des membres du trio en pointant un pistolet sur son malheureux et hasardeux consort.
— Non, c’est le mien, c’est à moi, mon précieux, mon précieux.
— Crève sale malade !
La balle se logea dans le bras du mendiant qui se mit à marcher à reculons, l’assaillant, lui s’avançait depuis sa colline en surplomb.
— Non, non, non, c’est à moi, c’est mon trésor, mon…
Il ne put finir sa phrase car il trébucha sur les rails ; l’œuvre de Midas lui échappa des mains pour tomber dans la broussaille.
— Non !
— Et merci bien l’idiot, dit l’autre garçon du trio.
— Bien Johnny, on va enfin pouvoir y aller, et on ferait mieux de se dépêcher avant que d’autres n’arrivent…Qu’est qu’il y a Catalina ?
— Je crois que c’est déjà trop tard…
Tout autour d’eux une bonne vingtaine d’individus étaient perchés sur leurs montures, ils usaient des collines et des quelques habitations comme parure. Outre le fait qu’ils étaient tous en quête de richesse et de rêverie, ces hommes avaient un autre point commun, ils avaient tous une véritable artillerie, et attendaient le moment opportun. C’est donc sans surprise que les festivités commencèrent et que le sang coula puis s’entremêla.
— Pourquoi, pourquoi…
— Ils ont eu Johnny…Mais pas nous. On doit juste attendre dans cette petite cabane que tout ce calme à l’extérieur.
— Mais…Il est mort…
— Quand ils seront plus qu’une dizaine ou un peu moins, on sortira pour récupérer le scorpion et partir, fais-moi confiance Catalina.
A l’extérieur de la cabane de multiples détonations résonnaient, la sculpture d’or passait de main en main, tout en se recouvrant de sang au fil des échanges des vilains.
Le vacarme était tel que ces êtres avides de richesse ne prêtèrent que peu d’attention au train qui passait à côté d’eux, en dépit du fait qu’il allait rebattre les cartes du jeu.
— Voilà de bien tristes gaillards, songea le conducteur en détournant le regard un instant avant de se remettre à penser à sa gare.
Dans tout le désordre le scorpion glissa près de la petite cabane pour y terminer son voyage. Nos deux bandits y étaient toujours cachés en raison de leur tentative de pillage.
— On dirait qu’il ne reste plus grand monde…On n’entend plus rien.
— Non attends encore eu un peu.
— Non Catalina, on doit vite partir d’ici, alors je vais voir.
Le frère ouvrit la porte bravant la pénombre de minuit ; il ne pouvait s’empêcher d’observer l’objet des convoitises à quelques mètres de lui, si bien qu’il fut touché de cécité concernant les ennuis.
— Le voilà…Je vais juste le prendre et…
— Pas si vite gamin, siffla un nain avec un pistolet à la main.
— Qu’est-ce que ?!
De la trentaine d’homme qu’avait amené le destin, il n’en restait qu’une dizaine à la fin. Les rapias se braquaient mutuellement leurs armes dessus, tous à l’affut, ils formaient un cercle, mais un seul sortirait vivant de cette razzia.
— Vous savez on peut partager.
— Il n’y aura aucun partage, je partirai avec ce scorpion, répliqua un souillon qui n’avait de cesse d’émettre des postillons.
— Effectivement tout comme cette créature la vie ne va pas tarder à quitter ton corps, reprit un autre tout en jetant un œil au transport.
— Moi je partirai avec le trésor et vos macchabées, jura un énième illuminé prêt à attaquer.
Il n’y avait plus que le bruit du train qui animait le plateau. Quelque chose ou plutôt quelqu’un bondit de l’un des wagons du véhicule à vapeur ; l’individu était vêtu d’un manteau et un masque orange décoré de symboles tribaux. Son entrée en scène avait provoqué la stupeur et la terreur chez les voleurs.
— Merde…
— C’est lui ? questionna un des hommes tandis que son pistolet tremblait et qu’il semblait faibli.
— C’est cet enfoiré de chasseur de prime !
— Les gars on lui fait ça fête avant, et après je m’occupe de vous !
— Bien, débarrassons-nous de ce chien.
Toute l’artillerie des survivants s’unissait pour abattre ce mystérieux invité, malheureusement leur union sacrée ne suffit pas à arrêter le danger personnifié.
— Purée rien n’y fait !
— Fait chier !
L’être au masque souleva son manteau et présenta son compagnon, son canon pour se débarrasser du bataillon.
— Merde alors je me casse mo…
— Putain.
En un instant s’était déversé un torrent de balle, tous les hommes étaient désormais transpercés par des dizaines de bout de métal. Au loin le dernier frère du trio avait profité de cette situation fortuite pour prendre la fuite.
— Haha à moi la richesse et les….
Une munition déchira l’air pour se planter dans son corps, et l’individu au masque récupéra le trésor.
— Qu’est-ce que ?! Jyro ! Jyro ! Non, non ce n’était pas ton heure ! pleura la sœur en fixant le cadavre de son frère avant de détourner le regard vers le tueur.
Sur le bras de l’étranger on pouvait voir l’inscription « 3121 », ce dernier s’éloignait en étant agrippé au dernier wagon du train avec une main.
— Je te tuerai Nara Sumas !
Le désert, dans cette étendue l’histoire de l’humanité n’est qu’un petit grain de sable arborant le vent de vie. Dans ce lieu, le souffle vital d’une personne seule se fait aisément aspirer, néanmoins parmi ces grains de sable il y en a un dont la rafale est plus forte que toutes les autres, c’est la brise de Nara Sumas.
Il m'inspire encore
Son absurdité m'amuse
Le monde est ma muse
Je n'avoue pas du tout avoir compris l'intérêt et le sens des premières phrases.
Pour la suite je me suis plus facilement accroché. La scène où les hommes se déchirent et s'entretuent pour de l'or est très parlante. Pressé de voir la suite !
Pour le choix du titre, je trouve que "eschatologie" fait un peu repoussoir. Je ne connaissais même pas ce mot avant d'arriver ici. Le titre pourrait être simplement "tream".
La couverture est très jolie, l'as-tu réalisée toi-même ?
Quoiqu'il en soit, à très vite (=
Tu passes du soutenu au familier, est-ce ton choix ou t'es tu laissé emporter par l'écriture ? Il est évident que tu vis ton personnage, c'est intéressant.
Continue.
J'ai moins aimé les lignes de dialogues très gollumesque - je trouvais ça un peu convenu -, mais je tiens en compte que c'est un choix - chose à respecter, malgré tout, lorsqu'on lit un texte. (j'avoue que la tendance à avoir un regard critique peut sans doute émietter un peu la lecture... Disons qu'on se plongerait sans doute avec moins de réserve si l'on n'était pas sur une plateforme d'échange et d’entraide.).
Autre chose sur les dialogues : tu commences avec un style très soutenu pour basculer ensuite vers un langage très familier... A toi de voir si tu souhaites garder ce côté discontinu.
Dernier détail :"En ce doux soir au-dessus de la mer d’or des nuages noirs se formaient dans l’air, et un éclair de la même couleur s’abattait sur terre."
Je trouve que cette phrase a une belle efficacité, un côté saisissant, mais j'aurais ajouté des virgules pour la rendre plus fluide, notamment avant "au-dessus" puis après "d'or". Et... J'ai un léger doute quant à l'usage de l'imparfait. A toi de voir.
Pour conclure, ça me semble être un bon début. A toi de nous épater avec la suite !
Sinon comme tu rédige bien c'est assez lisible quand au déroulement de l'histoire je trouve cela classique, mais je t'invite à poursuivre ton idée et ce jusqu'au point final.
A bientôt,
Carmin