Chapitre 1 - Aelys

Notes de l’auteur : Je m'excuse à l'avance si il y a des fautes, ainsi que pour la mise en page. Je ne maitrise pas encore tout. Bonne lecture !

 

Dans le village de Psyché, qui fût autrefois une grande cité vit une jeune femme, Aelys. Bien qu’elle semblait comme toutes les autres jeunes femmes de son âge, Aelys n’était pas à l’aise avec les gens qui l’entouraient, elle fuyait le contact à part avec sa famille proche. Depuis maintenant un an, elle s’occupait du cimetière, où elle passait le plus clair de son temps. Elle nettoyait, décorait et plantait beaucoup de fleurs, elle avait même créé un petit étang au centre des lieux avec de beaux poissons amenant un peu de vie et de couleurs. Son objectif était de créer un vrai havre de paix, comme sa grand-mère le faisait à l’époque. Aelys avait fait des études pour être paysagiste, car elle préférait largement la nature aux humains.Une fois le nettoyage des dernières tombes finies et avoir mis des fleurs, fatiguée de sa journée, elle s’adossa au vieux saule pleureur près de la tombe de sa grand-mère.

– Dit Mémé, tu me penses capable de côtoyer les vivants, un jour ? demanda-t-elle en sortant son carnet. Regarde, j’ai de nouveaux projets pour le cimetière ! s’exclama-t-elle en tournant fièrement les pages.

Ce carnet était rempli de croquis représentant les lieux. Aelys avait vraiment un don pour le dessin, et le jardinage. Les lieux étaient très détaillés, chaque coin et recoins du cimetière y était représenté.

Son premier projet avait été de fabriquer un point d’eau puis de refaire des chemins plus épurés que ceux d’origine, qui n’était que de la boue à l’aide de petits graviers.

– Le nouveau projet serait de refaire la maisonnette du gardien. Mais je ne sais pas si Monsieur Spruce va être d’accord. J’imagine que je vais devoir aller à demeure. Soupira-t-elle en se relevant.

Après un dernier au revoir, elle rangea les derniers outils qui traînaient encore dehors et se mit en direction de la maison de monsieur Spruce. C’était l’homme le plus ancien du village et donc l’homme à qui toutes les décisions revenaient. Avant lui c’était sa femme, mais elle était malheureusement décédée l’année dernière.

 

Après quelques minutes de marche, elle monta l’allée de gravier. Elle prit son courage à deux mains et frappa à la porte. Pas de réponse. Elle refrappa. Toujours rien. Elle décida donc de faire le tour et d’aller voir près du lac en bas de la colline. C’est là qu’il passait la plupart de son temps depuis que sa femme n’était plus là. Après quelques coups de tête à droit puis à gauche elle l’aperçu assis sur le ponton, et s’avança vers lui.

– Monsieur Spruce ? Désolée de vous déranger, je voulais vous parler du cimetière, encore.

– Oh, ma petite Aelys ! Viens donc t’asseoir à mes côtés, dit-il en tapotant l’espace vide à côté de lui de sa main frêle. Alors, de quoi voulais-tu m’entretenir ? Questionna-t-il.

– Je voudrais savoir, si vous étiez d’accord pour que je puisse refaire la maisonnette du gardien. Ce n’est pas qu’elle ne convient pas, mais elle est assez abîmée…

– Écoute, tu viens à chaque fois me demander l’autorisation, je te propose de te donner carte blanche, je te ferai le document demain. J’ai vu ce que tu sais faire, tu as un don. Je te confie donc le cimetière. Maintenant va te reposer, tu as du pain sur la planche pour demain avec la maisonnette. Moi je vais contempler un peu plus longtemps les reflets du lac.

 

Aelys était encore sous le choc d’avoir eu carte blanche, elle voulait le remercier mais son regard était tellement plongé au loin qu’elle n’eut pas le cœur à le déranger encore une fois.

La nuit commençait à tomber, sur le chemin du retour Aelys se rendit compte qu’elle n’avait pas certaines mesures de la maisonnette et décida de retourner au cimetière. À l’entrée son regard vu attiré par des éclats de lumière un peu plus loin, pensant que cela pouvait être des feux follets elle continua son chemin.

Les dernières mesures prises, elle rangea son carnet, crayons, mètre dans son sac et se dirigea vers l’entrée. Les lumières étaient encore là. Elle se demanda si des jeunes n’avaient pas investi les lieux pour se faire peur. D’un pas décidé, elle marcha vers ces lumières. Rien. Il n’y avait rien. Puis la lumière réapparue un peu plus loin, en direction du petit étang. Encore une fois, elle se dirigea en direction de celle-ci mais cette fois en toute discrétion.

Ce qu’elle vu ce soir-là, dépassait l’entendement. Elle ne cessait de se frotter les yeux, elle pensait halluciner. Sa grand-mère, elle était sûre que c’était elle ainsi que plusieurs autres personnes se tenaient là à faire la fête. La femme qu’elle pensait être sa grand-mère appelait les autres par des noms qui étaient étrangement familiers à Aelys. Et oui, c’était les noms de certains anciens villageois décédés. La jeune fille, ne savait pas quoi penser, Elle se retourna. Face à elle, un jeune homme qu’elle n’avait jamais vu la dévisageait. Après avoir reçu un coup, elle s’évanouit.

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Gnucki
Posté le 23/10/2020
Salut Marion,

J'ai été propulsé ici par "l'interview" que tu as faite avec Anne-Sophie.
Comme il n'est pas très long, je vais te faire un commentaire assez détaillé sur ton premier chapitre.
Je te préviens, je vais dans le détail du détail ! ;)
Mon avis est tout à fait subjectif et tu devrais le confronter à d'autres pour en obtenir des pistes d'améliorations éventuelles.


On commence par des remarques dans le texte à la lecture :

"Bien qu’elle semblait comme toutes les autres jeunes femmes de son âge, Aelys n’était pas à l’aise avec les gens qui l’entoure, elle fuit le contact à part avec sa famille proche."
"qui l'entouraient" "elle fuyait"
Tu peux utiliser un présent au milieu du passé que si c'est un présent de vérité générale. Pour donner un exemple: "Elle ne pouvait lui en vouloir: les hommes sont comme ça."

"le plus grand de son temps"
Je crois que l'expression est: "le plus clair de son temps"

"au centre des lieux avec de beaux poissons"
L'information du centre est-elle indispensable ? Cela alourdit la phrase.
"beaux" est une appréciation de sa part qui reste assez obscure pour le lecteur. Un qualificatif plus factuel (comme "aux mille couleurs" par exemple) donnerait plus d'informations au lecteur pour imaginer (couleurs, nombre, ...).

"Aelys avait fait des études pour être paysagiste, elle préfèrait largement la nature aux humains."
Plusieurs de tes phrases sont construites de cette manière (cf. celle de ma première remarque).
Si tu veux mettre une proposition relative ou subordonnée, il faut mettre un mot de liaison pour les lier.
"Aelys avait fait des études pour être paysagiste, car elle préférait largement la nature aux humains."
Si tu ne souhaites pas, tu as l'option de faire deux phrases (qui marche très bien ici).
Occasionnellement, tu peux utiliser cette construction comme figure de style, mais en jouant sur le rythme pour ne pas que ça passe pour une erreur de syntaxe.

"pour le cimetière ! S’exclama-t-elle"
Minuscule dans les incises: "pour le cimetière ! s’exclama-t-elle" (je n'ai pas signalé les autres occurrences dans le texte).

"Son premier projet avait été de fabriquer un point d’eau au centre"
Tu répètes l'information ici (du point d'eau au centre), donc pas besoin la première fois. :)

"de refaire des chemins plus épurés que ceux d’origine, qui n’était que de la boue."
Outre le fait que la boue puisse tout à fait paraître épurée, je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle avait fait. Elle a mis des graviers ? De la pelouse ?

"Après avoir fini le nettoyage des dernières tombes et avoir mis des fleurs"
"Après un dernier au revoir, elle rangea les derniers outils"
Répétition de structure assez proche.

"C’était l’homme le plus ancien du village et donc l’homme à qui toutes les décisions revenait. Avant lui c’était sa femme, mais elle est malheureusement décédée l’année dernière."
"revenaient" "mais elle était malheureusement"

"Prenant son courage à deux mains, elle frappa à la porte."
Elle venait de se mettre en route. Il manque peut-être une phrase pour dire qu'elle arrive devant a maison. Donner une petite indication de temps pourrait donner une information sur la taille du village.

"à droit"
"à droite"

"Désolée de vous dérangez, je voulais vous parlez du cimetière"
"déranger" "parler"

"à mes côtés. Dit-il"
"à mes côtés, dit-il"
Ce n'est pas la seule erreur typographique de ce style, pour info.

"à mes côtés. Dit-il en tapotant l’espace vide à côté"
Répétition proche.

"– Monsieur Spruce ? Désolée de vous dérangez, je voulais vous parlez du cimetière, encore.

– Oh, ma petite Aelys ! Viens donc t’asseoir à mes côtés. Dit-il en tapotant l’espace vide à côté de lui de sa main frêle. Alors, de quoi voulais-tu m’entretenir ? Questionna-t-il.

– Je voudrais savoir, si vous étiez d’accord pour que je puisse refaire la maisonnette du gardien. Ce n’est pas qu’elle ne convient pas, mais elle est assez abîmée…

– Écoute, tu viens à chaque fois me demander l’autorisation, je te propose de te donner carte blanche, je te ferai le document demain. J’ai vu ce que tu sais faire, tu as un don. Je te confie donc le cimetière. Annonça-t-il. Maintenant va te reposer, tu as du pain sur la planche pour demain. Moi je vais contempler un peu plus longtemps les reflets du lac."
Le dialogue est un peu expéditif. Pas de salutations, pas de temps mort. Il l'a fait asseoir pour 20 secondes si tu calcules bien.
Peut-être pourrait-elle regarder le lac avec lui une minute. Peut-être pourrait-elle prendre plus de pincettes. Peut-être pourrait-il lui raconter une histoire sur le village ou le cimetière (placement de contexte malin ;))

"Maintenant va te reposer, tu as du pain sur la planche pour demain." De quoi parle-t-il ? De son travail ordinaire ? Cette phrase m'a donné l'impression que quelque chose de spécial devait se dérouler le lendemain.

"elle alla en direction de ces lumières"
N'hésite pas à utiliser des verbes plus fort, quand tu en as l'occasion.
"elle se dirigea vers les lumières" (en plus ça t'évite la répétition du "en direction" la phrase suivante).

"en direction de ces lumières. Rien. Il n’y avait rien. Puis la lumière réapparue un peu plus loin, en direction du petit étang. Encore une fois, elle se dirigea en direction"
Triple répétition de "en direction". Tu utilises "se diriger" dans la troisième phrase donc ma proposition au-dessus n'est plus trop valide.

" Encore une fois, elle se dirigea en direction de celle-ci mais cette fois en toute discrétion.

Ce qu’elle vu ce soir-là, dépassait l’entendement."
Tu gagnerais probablement à allonger la phase d'approche pour faire monter le suspens. Là, c'est un peu soudain. Tu devrais peut-être essayer de faire comprendre au lecteur qu'il va découvrir quelque chose d'extraordinaire.
Peut-être même qu'elle pourrait directement se mettre en mode furtif. Si elle pense que ce sont des jeunes qui veulent se faire peur, elle peut avoir l'idée de les aider un petit peu... ;)
"Ce qu’elle vit ce soir-là dépassait l’entendement." (petite faute)
Petite suggestion au passage: "Ce qu'elle vit alors dépassait l'entendement" ("alors" reste dans l'action, "ce soir-là" met à distance: on s'attend presque à ce que tu passes au plus que parfait derrière).

"elle se retourna et face à elle un jeune homme, qu’elle n’avait jamais vu."
Sous cette forme, la phrase est incomplète.
Une option basique : "Elle se retourna. Face à elle, un jeune homme qu'elle n'avait jamais vu la dévisageait."

"Sous le choc elle s’évanouit."
C'est un goût très personnel, mais le coup de l'évanouissement par surprise est un peu stéréotypique et peu crédible.
Si tu arrêtes sur la phrase d'avant, tu as un effet bien plus saisissant.
Pour revenir à l'état d'avant, tu peux lui faire reprendre conscience/se réveiller dans le cimetière avec un gros doute sur ce qu'elle fait là et ce qu'elle a réellement vécu.


Un premier chapitre court qui atteint tout à fait son objectif. Les enjeux ne sont pas encore là et devraient arriver, si possible, dans le prochain chapitre. Pour le moment, tu retiens le lecteur par le cliffhanger, mais ce ne sera probablement pas suffisant par la suite.
On sent une grande sensibilité dans ton écriture. Ton personnage s'extirpe déjà de la masse par son côté solitaire et asocial, mais bienveillant. La construction est bonne et m'a paru naturelle.
J'ai cru ressentir la peur de placer du contexte un peu lourdement en faisant trop de tell et/ou de descriptions. En l'occurrence, rassure-toi, tu pourrais prendre un peu plus ton temps sur certains passages (jonctions de paragraphes notamment).
Au niveau du style, c'est plutôt bien. Bizarrement, j'ai eu l'impression que tu manquais de confiance en toi sur certains passages. Je peux vraiment me tromper, mais il m'a semblé que tu essayais, parfois, de faire des phrases longues. Ton style actuel fonctionnerait très bien même si tu n'utilisais que des phrases courtes, donc n'ai pas peur d'en abuser.
Faire des phrases longues n'est pas du tout nécessaire à un style efficace ou même élégant et sophistiqué. Dans mon cas à moi (qui ne correspond peut-être pas au tien), je suis passé par une étape de sur simplification de mon style avant de le ré-étoffer (pour en saisir l'essentiel).


J'espère que mon commentaire ne t'aura pas semblé trop dur. Je me suis concentré sur ce qui pouvait amener une amélioration selon moi, donc ça peut donner cette impression. Cependant, cela n'enlève rien aux qualités de ton texte (et à la subjectivité de mon commentaire) !

Merci pour la lecture !
Mari_imagine
Posté le 23/10/2020
Merci beaucoup !
Non ton commentaire est instructif et j’aime. C’est comme ça que l’on progresse.

Comme tu l’as plutôt bien remarqué je n’ose pas. Je manque assez de confiance, bien que les idées soient là.

Je vais tenter de corriger, déjà les quelques fautes évoquées ici, puis éventuellement plus après. En ce moment je n’ai plus trop le temps de continuer, mais je vais faire de mon mieux !
Encore merci !
Gnucki
Posté le 23/10/2020
Ce n'est pas facile d'oser. :)
Ce qui m'aide beaucoup a progresser, ce sont les formats courts.
À chaque nouvelle, je me concentre sur un ou plusieurs aspects : sentiments des personnages, style, enjeux, ...
C'est plus facile que sur un format roman (où tu ne peux pas changer ton fusil d'épaule sans devoir tout réécrire) et, surtout, tu vois les progrès à chaque texte.
Si tu vises des appels à textes de nouvelles, c'est encore plus motivant !
Kevin GALLOT
Posté le 06/09/2020
Salut Mari-imagine
début d'histoire intriguant et poétique, avec du suspense.
effectivement, pas mal de fautes, notamment de grammaire.
Mais le plus gros bémol c'est le temps du récit, tu dois choisir, Ou le passé OU le présent, pas les 2 mélangés, du moins pas pour narrer le temps principal.

Tu switch du présent au passé à partir de là :
– Dit Mémé, tu me penses capable de côtoyer les vivants, un jour ? Demanda-t-elle en sortant son carnet. Regarde, j’ai de nouveaux projets pour le cimetière ! S’exclama-t-elle en tournant fièrement les pages.

J'aimerais bien connaître la suite, mais tu devrais tout de suite décider de quel temps est faite ton histoire, et corriger en conséquence.

A+
Mari_imagine
Posté le 06/09/2020
Merci !
Oui c'est vrai que j'ai une tendance à faire ça. Je vais corriger ça au plus vite !
Encore merci !
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