Il était tard et la nuit s'assombrissait lorsque le voyageur fit franchir à sa monture le haut portail de bois qui marquait l'entrée du bourg fortifié de Vitarive. À sa droite, l'unique milicien qui montait la garde le dévisagea avec méfiance sous la lueur tremblotante de sa torche. Son œil torve s'arrêta un instant sur le riche harnachement du cheval, mais s'intéressa bien plus encore à l'apparence de son cavalier. L'inconnu portait des bottes de cuir d'excellente qualité, un pantalon de monte tissé en laine de schorin, et une ample pèlerine doublée de fourrure. À sa hanche battait un long fourreau gainé de métal dont l'usure au niveau des sangles témoignait que son propriétaire en faisait usage régulièrement. La garde d'une épée dépassait à son extrémité, et la main du visiteur semblait reposer innocemment sur son pommeau évasé. Intrigué, le garde s'approcha davantage afin de détailler les traits du nouveau-venu, mais l'homme se contenta de lui jeter une bourse au visage, qu'il saisit au vol d'un geste maladroit.
" Et peut-on savoir où est-ce que vous comptez aller, comme ça ? grogna le milicien en soupesant son pécule.
- À l'auberge des Trois Couronnes, pour y passer la nuit. "
Surprise. L'inconnue avait une voix de femme, malgré son allure martiale et son accoutrement masculin. Le garde la jaugea encore un instant à la dérobée, puis poussa un soupir rassuré.
" C'est bon, allez-y. Descendez la rue principale et prenez à droite après l'atelier de Remo, notre tanneur. Vous trouverez les Trois Couronnes en face de l'herboristerie. L'écurie est au fond de la cour. "
Elle le remercia et talonna son cheval pour reprendre sa route. Dans son dos, la lourde porte de bois se referma en raclant la terre battue. Il faisait froid ce soir-là, et une bruine légère mais glaciale ne cessait de tomber depuis plusieurs heures. Malgré ses vêtements chauds et imperméables, la cavalière avait le sentiment d'être trempée jusqu'aux os. Elle avait hâte d'arriver à l'auberge, où elle pourrait profiter d'un bon feu et d'une paillasse propre. Voilà maintenant quatre nuits qu'elle dormait à la belle étoile, ce qui n'était pas idéal en ce début d'hiver. Les matinées étaient fraîches, et à deux reprises elle avait émergé de son sommeil pour découvrir l'herbe blanchie par une fine pellicule de givre. Mais malgré ces conditions difficiles, elle avait choisi de continuer son chemin.
La piste des hommes qu'elle pourchassait se faisait plus nette depuis la veille, signe qu'elle gagnait du terrain. Peu après l'aube, ce matin-là, elle avait découvert les traces de leur feu de camp dissimulé sous un bosquet d'aulnes. Ils avaient pris la précaution de noyer les braises avant de quitter les lieux, mais la texture et l'odeur de la cendre humide indiquaient clairement qu'ils n'avaient pas plus d'une journée d'avance. Au sol, tout autour du foyer, la végétation était couchée à cinq endroits différents, aplatie par les dormeurs pendant leur bref repos. Un sixième homme était resté en arrière pour monter la garde, à une centaine de pas du campement. Il avait attaché son cheval à un arbre, et la trace du licou était encore bien visible dans l'écorce jeune et humide du tronc. Un violent orage avait éclaté la nuit précédente, et la monture effrayée avait certainement tiré de toutes ses forces sur son harnachement pour tenter de s'échapper. Les marques de sabots, qui se superposaient par dizaines, indiquaient que l'animal avait piétiné le sol un long moment. Les traces dessinaient un arc-de-cercle avant de s'éloigner en direction du sud. Elles étaient alors plus nettes, et s'enfonçaient davantage dans la terre argileuse : le cavalier était remonté en selle pour rejoindre les autres, et ils avaient quitté les lieux précipitamment.
Elraza s'était donc lancée à leur poursuite, traversant à la mi-journée une combe au creux de laquelle s'écoulait paisiblement l'Irn, avant de remonter la pente le long d'un sentier sinueux et peu praticable. À plusieurs reprises elle avait dû mettre pied à terre pour guider son palefroi, car le sentier était traître et parsemé de pierres lisses rendues glissantes avec l'humidité et le froid. Au cours de l'après-midi, elle avait progressé plus rapidement. Son chemin la conduisit à traverser un champ en jachère avant de regagner une route, dont les rigoles et les ornières se gorgeaient d'eau de pluie, formant un ruisseau éphémère. L'endroit était boueux, le sol particulièrement spongieux, aussi elle n'eut aucune difficulté à suivre leur piste jusqu'à l'entrée du village voisin. Là, en revanche, ils s'étaient séparés : les deux premiers avaient pris en direction de l'est, tandis que les quatre autres avaient continué en traversant le village sans s'arrêter.
Par prudence, la femme marqua une halte pour interroger les habitants sur le passage de quatre cavaliers sur des chevaux pâles. Le boucher, le maréchal et ses trois enfants lui livrèrent tous un récit similaire : de grands hommes équipés d'un harnois de guerre aussi noir que la nuit étaient passés au petit matin, montés sur des bêtes immenses à la robe blanche qui avaient une allure de fantôme. Ils dégageaient une aura sinistre, et une horrible odeur de putréfaction avait continué de flotter dans l'air bien après leur disparition. Le signalement ne laissait aucun doute possible, aussi Elraza reprit-elle sa route, convaincue qu'elle gagnait du terrain. Elle avertit néanmoins les villageois au sujet des deux mages qui avaient obliqué vers l'est, et leur conseilla de lever une palissade autour de leurs maisons et d'organiser un tour de garde à la nuit tombée. Puis elle s'était élancée à bride abattue sur la route qui conduisait à Vitarive, espérant atteindre le bourg avant les quatre renégats.
Par chance, elle ne détecta aucune trace de leur présence tandis que son cheval épuisé foulait d'un pas lourd la rue principale bordée d'échoppes. Toutes étaient closes depuis plusieurs heures, mais elle put apercevoir derrière les volets et les peaux de cavalin accrochées aux fenêtres la flamme vacillante de bougies. À l'étage d'une masure en pierre, son Œil-de-Var lui permit de distinguer la forme d'un berceau qui se balançait doucement, et son ouïe fine capta, comme un écho lointain, la voix douce d'une femme qui fredonnait une berceuse à son enfant. Tout semblait calme et paisible, signe que les cavaliers n'avaient pas encore mis le pied en ville. Rassurée, Elraza fit volter son cheval à droite lorsqu'elle aperçut l'enseigne du tanneur qui oscillait en grinçant dans le vent. La venelle suivante paraissait plus animée, et elle entendit distinctement des rires et des chants en provenance d'une bâtisse dont le porche était éclairé par deux flambeaux, à quelques deux-cent pas de là. Dans un recoin sombre le long de la taverne, un marin qui empestait l'alcool besognait une fille de passe en grognant. Son camarade, avachi sur une caisse avec une bouteille à la main, réclamait son tour en beuglant de nombreux jurons. Indignée, l'enchanteresse s'efforça d'ignorer ces deux ivrognes et concentra son oeil magique sur la pièce principale de l'auberge.
Malgré l'heure tardive, les Trois Couronnes ne désemplissaient pas. Une foule braillarde était réunie à l'intérieur, se mouvant et tourbillonnant sans cesse, à tel point que sa Double-Vue ne put accrocher le moindre détail dans le chaos ambiant. La femme soupira et remit son cheval en marche. Elle n'aimait pas l'idée de se mêler à ces fêtards dans une salle bondée dont elle percevait déjà les relents de transpiration et de mauvais vin. Mais elle ne pouvait se permettre d'attendre que le tenancier ferme boutique. Résignée, elle prit donc le chemin de l'auberge et franchit au pas le coin de la rue en direction des écuries.
Les Trois Couronnes se composaient de trois bâtiments réunis en forme de U autour d'une cour pavée. Jadis, l'endroit avait été un corps de ferme, et l'aile principale qui abritait désormais la cuisine et les dortoirs était autrefois la grange où dormaient les animaux. L'écurie était restée la même, avec ses rangées de box alignés au sol recouvert de paille fraîche, qui servait moins pour les montures des voyageurs fourbus que de couchage pour les clients ivres morts de la salle attenante. La logia avait été refaite à neuf aux frais du propriétaire, et servait dorénavant de taverne et de salle à manger. Signe extérieur de richesse, les Trois Couronnes disposaient de leur propre puits d'eau fraîche pour les chevaux, au centre de la cour ; tandis que la plupart des hostelleries de la côte de Ghern envoyaient les palefreniers remplir des barriques à la fontaine ou dans une rivière proche. Lorsque Elraza s'avança sur le dos de son palefroi, un gamin vêtu d'un surcot gris se précipita à sa rencontre, brandissant un vieux candélabre qui émettait vaille-que-vaille une lueur tremblotante.
" Bienvenue aux Trois Couronnes, m'sieur ! Je peux m'occuper de votre cheval ? "
Il avait le visage joufflu et des yeux rieurs, avec des pommettes saillantes piquetées de taches de rousseur. L'enchanteresse ne put deviner la couleur de ses cheveux dans l'obscurité, mais il portait une longue crinière nouée en catogan.
" Merci, mon garçon. Dis-moi, quel est ton nom ?
- Oh, bah ça alors ! s'exclama l'enfant. Par la toute puissance de Ran, vous êtes une dame !
- Il semblerait, en effet. Et c'est très malpoli de jurer sur le Fils des Dieux.
- Mille excuses, mam'zelle. C'est que je ne m'attendais pas à ça, fichtre-non ! Vous ressemblez à un soldat, et vous avez même une épée !
- Les routes sont dangereuses de nos jours, maugréa Elraza en mettant pied à terre dans une flaque. Bien, vas-tu te décider à me donner ton nom ?
- Je m'appelle Griver, je suis le valet d'écurie. Allez, confiez-moi vos rênes, je vais lui trouver une stalle bien confortable ! "
Sans attendre davantage, il se saisit des guides et partit d'un pas vif en direction des stabulations. Le cheval le suivit docilement. À côté du gamin, l'animal paraissait immense.
" Dis-moi, tu travailles depuis longtemps ici ? questionna Elraza en l'accompagnant.
- Ça fera trois ans au début du printemps. Au départ, ma mère voulait que je devienne apprenti chez l'armurier. Mais cabosser du métal toute la journée, c'est fatiguant et ça donne des ampoules aux doigts. Alors que les chevaux, eux, ils sont gentils et ils ne me crient pas dessus quand j'ai trop chauffé mon fer.
- Tu connais bien le propriétaire des lieux ?
- Oriendo ? On peut dire ça. Il ne parle pas beaucoup mais il ne me dispute pas. C'est lui qui m'a offert ma tunique. Quand on travaille tard comme aujourd'hui, j'ai le droit de dormir sur une paillasse dans les combles. Il a aussi dit que mes parents pouvaient venir manger ici gratuitement quand ils avaient besoin.
- C'est plutôt généreux, commenta l'enchanteresse. Et son épouse ?
- M'dame Anthéa ? Elle est décédée, il y a deux hivers de cela. En quelques lunes à peine, comme ça ! Un matin, elle s'est réveillée et elle perdait ses cheveux par poignées. Deux jours après, elle toussait et elle avait beaucoup de fièvre, elle n'arrêtait pas de cracher du sang. M'sieur Oriendo a fait venir l'herboriste et le barbier, mais ils n'ont rien pu faire pour la sauver. C'était pas beau à voir.
- Ah. "
Elle prit quelques instants pour méditer cette sinistre nouvelle, plongée dans ses souvenirs. Griver dut percevoir son trouble car il n'ajouta pas un mot. Ils marchèrent donc ensemble jusqu'à l'écurie, dans le silence, et Elraza l'assista pour desseller son cheval et s'occuper du pansage. Les box étaient effectivement spacieux et confortables, jonchés de paille fraîchement parsemée. Dans un coin, un abreuvoir de la taille d'un seau permettait de distribuer directement l'eau du puits, probablement grâce à un ingénieux système hydraulique enterré sous le bâtiment. Une fois sa monture brossée et étrillée, Griver s'en fut lui chercher à manger, et revint avec une grande barrique d'avoine qu'il transportait au moyen d'une chariote dotée de deux longs bras et d'une roue cerclée de métal.
" Tu arrives à porter tout ça ? s'étonna la femme en le voyant arriver d'un pas guilleret.
- Evidemment ! C'est pas bien lourd, et je suis drôlement costaud pour mon âge. "
Elle refréna un fou-rire en observant ce petit bonhomme de dix ou douze ans pousser sans effort la grande auge remplie de céréales qui devait peser au moins trois-cents kilos.
" C'est Oriendo qui a fabriqué cette charrette, pas vrai ?
- Oui m'dame. Comment vous le savez ?
- Juste une intuition. "
Elle sourit, et Griver la regarda d'un air intrigué. Puis il haussa les épaules et déposa la lourde mangeoire dans la stalle.
" Voila, mon grand ! Régale-toi ! lança-t-il au palefroi d'un ton joyeux.
Il se tourna vers Elraza et ajouta :
- Vous voyez, m'dame ? Pas la peine de me coller au train, je vais bien m'en occuper, de votre animal !
L'enchanteresse le dévisagea avec étonnement, puis rougit en comprenant l'origine de sa méprise.
- Je ne suis pas venue ici pour te surveiller, lui dit-elle d'une voix douce. J'avais juste envie de discuter un peu. "
Et de vérifier qu'il n'y a pas quatre grands étalons pâles dans ton écurie. Mais cela, elle se garda bien évidemment de le mentionner. Griver acquiesça et entra de nouveau dans le box pour passer sur le dos du cheval une ample couverture, qu'il sangla par une attache en laiton au niveau du poitrail. Ce petit sait vraiment y faire, constata Elraza, et elle reconnut là le soin avec lequel Oriendo s'occupait jadis de ses propres montures. De toute évidence, le propriétaire des Trois Couronnes avait choisi de prendre le garçon sous son aile.
" Tu travailles seul aux écuries toute la journée, Griver ?
- Oui-da, m'dame. Ma sœur Béa fait le service en salle, et Oriendo est bien trop vieux pour venir panser les chevaux. "
Un vieillard ? Voilà qui se révélait intéressant. Depuis son arrivée et la rencontre avec ce singulier enfant, Elraza n'avait cessé de se demander quelle ruse l'ancien Sildaros aurait employée pour cacher sa véritable identité.
" Mais ça ne me dérange pas de travailler tout seul, poursuivit Griver avec enthousiasme. C'est un peu mon palais à moi, ici. Y'a personne pour me dire comment je dois faire. C'est moi le chef. "
La femme sourit devant l'aplomb du gamin. Il avait du caractère et de l'audace, et lui rappelait beaucoup Oriendo quand il avait son âge. Rien d'étonnant à ce qu'il se soit pris d'affection pour le petit. Tous deux se ressemblaient énormément.
" Bien. Dans ce cas, je te confie Cœur-de-Nuit. Veille à ce qu'il ne manque de rien. "
Elle glissa sa main dans l'une des poches cousues dans sa pèlerine, et en ressortit une pièce d'or qu'elle jeta au gamin. Le petit l'attrapa d'un geste adroit et la contempla, les yeux écarquillés.
" C'est... pour moi ?
- Tu es le chef des écuries, pas vrai ? dit-elle avec un large sourire. Alors il est normal que je te paye comme un écuyer, et non un simple valet. "
Sur ce, elle l'abandonna là avec son trésor, et tourna les talons pour rejoindre l'auberge proprement dite. Un accès avait été aménagé au bout du couloir des écuries pour permettre aux clients de passer d'un bâtiment à l'autre sans avoir à traverser la cour, ce dont Elraza se félicita. À l'extérieur, la pluie tombait dru depuis son arrivée, et le vent hurlant qui résonnait sous les charpentes n'incitait pas vraiment à s'engager dans une promenade nocturne. Elle remonta donc d'un pas vif la grande allée bordée de stabulations et parvint jusqu'à une porte en bois de chêne fermée par un verrou.
De l'autre côté s'élevaient des rires et des chants, ainsi que le bruit caractéristique de plusieurs paires de bottes qui frappent le plancher en rythme pour accompagner la musique. Inspirant profondément, l'enchanteresse se concentra sur ces sons et projeta la magie de son Œil-de-Var dans la pièce. À travers le bois de la porte, une image troublée de la taverne parvint jusqu'à son esprit. Il y avait effectivement du monde : la plupart des clients de l'auberge étaient entraînés dans une gigue infernale sur une piste de danse improvisée, au pied d'une estrade où s'illustraient trois musiciens. Délaissant les fêtards dont elle n'avait que faire, Elraza tourna son attention en direction des recoins obscurs de la salle, que les flammes qui crépitaient joyeusement dans le grand âtre ne parvenaient pas à illuminer tout à fait. Elle y entrevit la silhouette avachie d'un ivrogne qui ronflait sur sa table, un cruchon renversé devant lui. Un peu plus loin, deux hommes d'une trentaine d'années s'adonnaient à une partie d'osselets où le perdant devait boire un verre d'alcool pour chaque morceau d'os qui retombait sur la table après son lancer.
Enfin, elle repéra dans l'angle opposé à la porte principale un spadassin qui dînait tranquillement de viande juteuse déposée sur un tranchoir, qu'il accompagnait d'une soupe fumante servie dans un bol en terre cuite. Elle s'attarda un moment sur cet homme, détaillant son physique et son équipement. Il était dans la fleur de l'âge, de toute évidence, et portait en plus de la longue épée qui pendait à son ceinturon plusieurs couteaux de lancer dans ses bottes montantes. Un coutelas de chasse était également glissé dans le creux de son dos, dissimulé dans un repli de sa large tunique. De tous les clients de l'auberge, il semblait être le plus menaçant et l'enchanteresse se résolut à le surveiller de près.
Désormais rassurée par sa brève reconnaissance, elle ordonna à son Œil-de-Var de réintégrer son corps et poussa le battant de la porte.
Ça fait plaisir de te voir enfin par ici, bon retour dans le monde de Sundor ! Tu verras, ce n'est pas tout à fait Ambreciel mais c'est le même univers donc tu ne devrais pas être trop dépaysée 😉
Merci pour tes compliments sur ma plume, tu sais que venant de toi, ça me touche particulièrement. Et oui, surprise, on retrouve du vocabulaire équestre et médieval ! Avoue, tu es tombée des nues, pas vrai ? 😊
Quant aux secrets de ce fameux Oriendo, si tu veux les découvrir, il va fallloir lire la suite... bonne lecture ;)
Ori'
Eh bien, on sent le passionné d'Histoire au fil de tes lignes et ça, ça me plaît beaucoup. J'aime trouver des mots d'époque (bien employés de surcroît) comme spadassin, surcot, palefroi... En plus tu travailles bien tes ambiances, c'est vraiment cool les textes qui prennent comme ça leur temps pour installer le décor, l'ambiance, les personnages. :D
J'ai particulièrement aimé le twist du début sur le genre du voyageur; et puis tout le dialogue avec le jeune valet, plein d'argot et de tournures qui font très vrai. Y a un côté roman pittoresque très plaisant.
Je poursuis !
Ça fait plaisir de te croiser par ici, bienvenue dans le monde de Sundor sur le continent de Ghern 😊
Merci pour les compliments sur l'ambiance et le vocabulaire, effectivement comme toi j'aime laisser transparaître ma passion pour l'histoire dans mes écrits quand c'est possible !
Installe toi confortablement, je te souhaite une bonne lecture :)
Ori
Rhooo la la ! Voilà de la bonne fantasy comme je l'aime ! Des personnages énigmatiques, que l'on sent globalement bons mais qu'ils ne faut probablement pas trop titiller, un passé commun, de la magie, des lieux mal famés... J'adore !
Mais ce n'est pas ce qui m'a tenue en haleine ni ce qui me laisse penser que je vais me régaler avec ton texte. Ce qui me convainc, c'est ta plume qui me parle particulièrement : un vocabulaire riche sans trop en faire, quelques termes médiévaux choisis pour mettre dans l'ambiance, des descriptions soignées, des phrases bien construites... Au risque de paraître présomptueuse, j'ai l'impression qu'on parle la même plume ! XD.
J'aime aussi beaucoup cette façon de ne pas faire d'exposition formelle mais de semer les éléments de l'univers à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Bref, j'ai trouvé ce premier chapitre très abouti !
Quant à mes impressions de lectrice : je trouve déjà Elraza sympathique grâce à son échange avec le gamin et la considération qu'elle a pour lui. Mais je soupçonne que ce n'est pas un personnage blanc ou noir, ce serait surprenant.
J'ai hâte de voir ce qu'elle vient faire là et ce qu'elle veut à Oriendo.
Ah oui, et j'adore la façon dont elle évalue les forces en présence dans la salle d'auberge, ca fait très western (et j'adore le western) !
Je continue !
Ca fait plaisir de te voir par ici ! Et vraiment, merci du fond du cœur pour ce commentaire, ça me fait plaisir que tu aies autant apprécié ce premier chapitre !
Le Sildaros, c'est mon histoire de coeur, celle que j'écrivais déjà quand j'avais 15 ans, que j'ai retravaillé un nombre incalculable de fois depuis, et qui a subi l'ombre de Jaken depuis mon arrivée ici... alors ça me touche vraiment de recevoir de tels compliments sur ce texte qui signifie autant à mes yeux :)
Je trouve moi aussi les trois premiers chapitres particulièrement aboutis dans leur version actuelle (je n'ai pas encore lu tes deux autres commentaires, on verra si tu partages le même avis :p), mais je suis moins convaincu par la suite du roman que je continue d'améliorer pour ôter l'exposition formelle et la glisser plus subtilement entre les lignes, pour apporter du rythme et homogénéiser la qualité d'écriture.
Tu m'as fait sourire avec ta remarque sur le western, c'est bien la première fois que quelqu'un compare ma fantasy à du western et je n'avais moi-même jamais pensé à faire ce rapprochement xD
Mais ma foi, pourquoi pas après tout, il devait aussi y avoir une sacrée ambiance dans les saloons !
Bonne lecture :)
Ori'
Il y a eu quelques changements depuis la dernière fois que je suis venu puisque le chapitre que j’avais lu est parti plus loin dans l’intrigue. C’est comme un nouveau départ finalement. ^^
C’est un début qui prend son temps et qui installe une atmosphère. Je l’ai trouvé très immersif. J’aime cette histoire de traque solitaire qui conduit l’héroïne jusqu’à cette taverne tenue par un… ancien enchanteur peut-être ? Le fameux Sildaros…
L’échange avec le garçon d’écurie sonne juste et crée une nouvelle dynamique. Je me pose la question de la pertinence de celui avec le soldat par contre. Ne serait-ce pas plus surprenant qu’on découvre que le traqueur est une femme de la bouche de l’écuyer, plutôt qu’au tout début ? D’autant que ça sonne un peu redondant que les deux aient la même réaction en découvrant qui elle est.
Je file lire la suite.
Quelques notes :
« À sa hanche battait un long fourreau gainé de métal dont l'usure au niveau des sangles témoignait que son propriétaire en faisait usage régulièrement. »
> je trouve la tournure de phrase un peu dense en l’état. « (…) témoignait d’un usage régulier » ?
« Les matinées étaient fraîches »
> Plus haut, tu évoques la bruine glaciale. Du coup, la fraîcheur matinale paraît un peu soft pour décrire la température hivernale.
« Par prudence, la femme marqua une halte »
« ses trois enfants lui livrèrent »
> Tu changes de temps plusieurs fois pendant ton flash-back. De passé composé à passé simple. Ça déroute un peu.
Bon retour par ici ;)
Et oui en effet, j'ai pris la décision de virer mon ancien prologue que tu avais lu pour le découper sous forme d'interludes, et faire entrer directement le lecteur dans le vif de l'histoire avec Elraza Til'Duin et les évènements des Trois Couronnes. Même si le début avec Galar et les deux enfants était beau et poétique, il était aussi très lent et ce n'était sans doute pas la meilleure accroche possible pour un roman.
En tout cas merci de tes commentaires, bonne lecture !
Ori
Un premier chapitre fort sympathique, j'ai apprécié ma lecture.
Une héroïne qui traque des renégats, cela change de l'inverse :).
J'ai bien aimé les descriptions très immersives, parfois un peu longue mais cela reste très digeste pour ma part :).
J'ai particulièrement bien aimé la discussion entre Elraza et Griver, ça a donné du rafraîchissement au chapitre.
Elraza a l'air de bien te connaître ^^'.
En tout cas l'effet d'être dans la peau d'une protagoniste qui traque des renégats est réussi et ça promet pour la suite.
Merci pour la lecture :)
Bienvenue à l'auberge des Trois Couronnes sur les terres de Sundor, installe-toi confortablement au coin du feu il y a de la place pour tout le monde :)
Content que ce premier chapitre te plaise, j'ai consacré plusieurs réécritures à cette traque pour obtenir quelque chose de réaliste et pas trop indigeste. Le but étant de présenter Elraza en douceur tout en laissant planer un peu de mystère sur les cavaliers et sa relation avec Oriendo.
Bonne lecture, et merci pour ton commentaire !
Ori'
Eh bien, me voici ici par le pouvoir des HO!
C'est un bon premier chapitre, car, bien que l'idée de la poursuite est assez classique, tu y ajoutes une pate très agréable. J'ai particulièrement aimé les détails sur comme elle sait que ceux qu'elle poursuit sont devant elle. J'ai aussi aimé comment on comprend à demi mot qu'elle connait le gérant, puis la révélation. En écrivant ceci je me demande : mais alors, grosse coincidence, ou elle connait beaucoup de monde, ou le monde est petit ? Eh bien, je n'ai qu'lire lansuite pour le découvrir.
Ah, et Elraza, je valide ce nom. <3
À bientôt !
Content que ce début d'histoire te plaise, la poursuite je l'ai pas mal travaillée pour essayer de rendre tout ça crédible et réaliste, tant mieux si ça fonctionne !
Héhé, moi aussi j'aime beaucoup le nom d'Elraza Til'Duin, je trouve que ça sonne vraiment bien :D
Bonne lecture et à bientôt !
Ori'
Ravie de retrouver ta plume avec cette histoire dont l’ambiance semble bien différente de Jaken haha. Les premières lignes m’ont plongée dans une petite vibe Seigneur des anneaux (le Poney fringant toussa toussa), c’était très immersif. Si je devais faire une remarque, j’ai trouvé que tu t’attardais peut-être un peu trop au début sur les descriptions météorologiques, même si ça permet d’introduire la chasse, et le flashback cassait un peu la fluidité de la narration, je trouve.
Sinon, c’était une bonne surprise de découvrir dès le début le point de vue d’Elzara et ses manières un peu bougonnes. Elle est très intrigante, elle m’a tout l’air d’un sacré personnage ! Je me questionne beaucoup sur ces fameux cavaliers qu’elle poursuit (qui n’ont clairement pas l’air très recommandables, oups) et ce qu’ils ont pu faire.
Elle mentionne plusieurs fois Oriendo, et lui aussi j’ai très envie de le rencontrer puisqu’il a inspiré ton pseudo haha. La relation que j’imagine entre les deux a l’air assez chouette ! Et les petits détails que tu distilles çà et là sont parfaits pour que l’on ait envie de tourner la page.
À très vite !
Mathilde
C'est clair que l'ambiance est très différente de celle de Jaken, bien que les deux histoires se déroulent dans le même univers. En même temps, Jaken est un ovni dans la galaxie de mes écrits, il est assez unique en son genre ^^
La vibe Seigneur des Anneaux, ça ne me surprend pas et je l'assume bien volontiers, étant un grand fan de la saga et des mondes de Tolkien en général.
Bien noté pour le flashback, si je fais une repasse sur ce chapitre j'essaierai de l'inclure un peu différemment :)
Merci de ton retour et de tes compliments, à très vite et bonne lecture ;)
Ori'
Elzara a le droit à une introduction très sympa, j'aime beaucoup l'idée de l'avoir en tant que chasseuse, c'est intéressant d'avoir de pdv plutôt que celui de la proie. Et en même temps, elle n'est pas seulement une guerrière badass qui fonce dans le tas, ce que tu montres notamment grâce à sa discussion avec l'écuyer. Une chouette scène, qui m'a rendu les deux personnages plus sympathiques.
Tu évoques pas mal de fois Oriendo. J'ai été très perturbé vu que c'est aussi ton pseudo mais en même temps ça donne très envie d'en savoir plus sur lui. Ca doit pas être n'importe qui si^^ C'est aussi ce qui ressort de ce qu'Elzara pense de lui.
En terme de description, tu en mets juste assez pour qu'on s'immerge dans ce chapitre d'exposition. Je me suis facilement imaginé les différentes scènes.
Un plaisir,
A bientôt !
Content que l'ambiance de ce chapitre te plaise, je l'ai retravaillé tellement de fois pour obtenir une version satisfaisante que j'ai arrêté de compter ^^
Et oui, on rencontre ici le fameux Oriendo ! En fait, c'est un personnage récurrent dans mes univers, qu'il s'agisse de mes romans, JDR, nouvelles, etc... J'aime bien avoir un Oriendo dans mes histoires, et quand j'ai voulu changer de pseudo un jour, il s'est imposé tout naturellement.
Merci de tes commentaires et à bientôt :)
Ori'
PS : je suis chargé cette semaine niveau boulot mais je passerai rattraper mon retard chez toi ce week-end ;)
Un chapitre très sympa où on découvre une femme badass (chasseuse de prime ?) à la recherche de quatre gus. Elle discute longuement avec le valet d'écurie et à travers cette discussion, on devine qu'elle connait cette auberge et les tenanciers.
À la fin, on découvre son pouvoir, une façon de se dédoubler et de se projeter au loin, ce qui m'a l'air fort pratique. Un peu comme quand on appelle son aigle dans Assassins Creed 🙂
Le style était fluide et j'ai aimé les descriptions, on s'y croirait. Le début est petit peu moins fluide et je me demande si tu ne gagnerais pas à éviter le flash back en ouvrant le chapitre sur son jeu de piste qui la mène dans ce bourg et dans cette auberge.
J'ai écrit un pavé comme d'hab, mais il y a très peu de coquilles ou de négatif 🙂
Mes notes de lecture
"dont l'usure au niveau des sangles témoignait que son propriétaire en faisait usage régulièrement"
> Pour simplifier : "témoignait d'un usage régulier" ?
"La garde d'une épée dépassait à son extrémité"
> "En dépassait" ?
Attention à la ponctuation : les guillemets que tu utilisent sont des guillemets anglais et les tirets ne sont pas des quadratins, ce qui peut déranger à la lecture à force.
"Il faisait froid ce soir-là, et une bruine légère mais glaciale ne cessait de tomber depuis plusieurs heures."
> Je pense qu'il est inutile de préciser qu'il faisait froid. Exemple : "une bruine légère mais glaciale tombait depuis plusieurs heures."
> Attention aux notions aux temps si tu te situes dans une fantasy plutôt médiévales. Ici, référer à des heures peut paraître anachronique.
D'ailleurs je te réponds à ton commentaire précédent rapport aux minutes au Moyen Âge. J'avais déjà lu pas mal a ce sujet du temps car c'est un sujet passionnant. L'avant-dernier magazine "Histoire" est d'ailleurs à ce sujet. Bref, ici je te cité Hervé Martin "Mentalités médiévales XIe-XVe siècle, Puf édition p.166 relatif à une enquête sur "l'expression et la perception du temps" aux alentours de 1308 : "Pour désigner les jours, on se fie moins au calendrier agraire qu'au cycle liturgique (Noël, l'Epiphanie, entre Pâque et l'Ascension, etc). Pour indiquer le moment de la journée, on recourt spontanément à la grille des heures canoniales (tierce, sexte, none, etc). Pour exprimer des durées courtes, on se contente de spatium (laps de temps) ou d'aliquod tempus (un moment) où l'on recourt aux unités de mesures fournies par la société chrétienne : le temps d'une messe, de 20 pater, de 20 pater et 20 ave. Pour des périodes plus longues, on parle en jours, en semaines et en mois, mais on dit aussi : quelques jours, environ quinze jours... Quand il s'agit de mois, au-delà de neuf on dit "environ un an".
Concernant les horloges au XIVe siècle : même source p. 172 : "Dès 1400, les horloges étaient assez nombreuses puisqu'on en a dénombré six à Londres et autant à Paris". Tu vois que ça court pas les rues les horloges. Et je te cite encore : "Entre 1356, il ne fallut pas moins de neuf mois à dix horlogers-forgeron aidés de cent massons et fondeurs pour édifier l'horloge de Perpignan. Ensuite, deux mois furent nécessaires pour régler cette pesante mécanique de deux tonnes qui ne marcha pas plus de 23 ans".
Bref, c'est assez laborieux d'obtenir des horloges en ce temps là. Tu te rends bien compte que pour des paysans, compter en minutes est complètement anachronique. Je te dis ça comme ça. Tu es dans une fantasy, mais si cela peut t'inspirer ?
Tout ce paragraphe : "La piste des hommes qu'elle pourchassait se faisait plus nette, etc"
> Tu pourrais presque ouvrir le chapitre ainsi plutôt que ce soit un souvenir ?
", et remit son cheval en marche."
> On dirait que son cheval est une machine ? Elle le met en marche comme une Twingo 🙂
"mais il portait une longue crinière"
> Attention à la répétition d'idée, ton perso du prologue avait lui aussi une crinière
"Bien, vas-tu te décider à me donner ton nom ?"
> Pourquoi insiste-t-elle tant pour connaître son nom ? 🤔
"je suis le valet d'écurie."
> Ça on s'en doute non vu qu'il se propose à s'occuper de son cheval ?
"Oriendo ?"
> Hoho voilà-t-il qu'on découvrirait là l'auteur, Mr Oriendo ? 😀
"Et de vérifier qu'il n'y a pas quatre grands étalons pâles dans ton écurie."
> La semaine dernière, j'ai eu un débat sur un forum à propos des italiques qui indiquent les pensées des persos. Le type citait Dune et disait que c'était une faiblesse et carrément une fainéantise d'écriture d'en utiliser. Selon lui, il n'y avait rien de plus "tell". Je ne suis pas du tout d'accord avec lui. Je trouve d'ailleurs que les italiques pour indiquer les pensées peuvent être utilisées pour créer différents effets et ne sont donc en rien apparenter a une faiblesse d'écriture. Dans Trône de Fer, l'italique nous immerge davantage aux côtés des persos, alors que dans Dune, ils donnent au contraire un aspect très detachés, presque "ordinateur" des pensées et des persos, à l'image des mentahs, ces hommes-ordis. Moi aussi j'en ai utilisé par moment dans le Darrain et je pense que depuis Trône de Fer, on ne se pose même plus la question. Du moins, c'est mon avis. Et toi, tu en penses quoi ? (juste par curiosité)
La présentation de ta héroine était sympa et je prendrai plaisir à lire la suite
Merci pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir de te retrouver sur une de mes histoires 😊
Concernant le flashback où elle poursuit les cavaliers, je t'avoue que c'est un choix qui s'est imposé du fait de l'inspiration du moment. Quand je me suis posé devant ma page blanche et que je me suis dis, "ok c'est parti pour l'entrée en scène d'Elraza", j'ai laissé courir mes doigts sur le clavier et naturellement, elle est apparue à la porte de Vitarive. Du coup forcément, la poursuite des cavaliers devait venir en flashback après. Je prends note de ta petite réserve à ce sujet, et je verrai le moment venu si je choisis de la remonter ou non dans le chapitre. Pour l'instant, je vais continuer l'écriture de l'histoire.
Pour ce qui est de la mesure du temps, je connais bien le sujet en ce qui concerne le Moyen Age. Ma réponse précédente n'était pas donnée en mode "tu vois ils avaient des horloges et ils mesuraient tous comme ça, nah !" mais plutôt dans l'idée "il en existait quelques-unes donc je ne suis pas totalement anachronique non plus".
Après on est d'accord que pour une famille de berger, ce n'est pas réaliste d'utiliser ce système de mesure ; c'est plutôt une facilité d'écriture et une convention pour que le lecteur ne se sente pas totalement perdu dans mon univers. Je crois que c'est déjà toi qui m'avait fait une remarque similaire dans Jaken, et je t'avais répondu que "l'avantage quand tu dis à deux-cents mètres, c'est que le lecteur visualise tout de suite la distance". Ici, c'est un peu la même chose.
J'ajouterai pour finir que si mon inspiration est médiévale, ça n'en reste pas moins un monde de fantasy et je ne cherche pas le réalisme à tout prix, d'autant que mesurer l'heure et le temps selon les messes de la journée et la durée d'un Notre-Père se rapporte à la religion chrétienne qui n'est pas présente dans mon univers.
Bref, si j'ai le déclic un jour je ferai certainement des corrections pour remplacer tout ça par des expressions cool et uniques comme "à la nuit d'hui" que j'aime beaucoup chez toi, mais pour l'instant ce n'est pas ma priorité. Je veux d'abord terminer le récit !
Enfin, je vais finir par la question des phrases en italique. Personnellement je n'y suis pas opposé comme tu le devines. Ça ne me choque pas particulièrement dans mes lectures non plus, après je pense que tout est une question de dosage, il faut que ce soit opportun ;)
Je ne vais pas redétailler toutes tes petites remarques sinon ma réponse va faire 15 pages, mais sache qu'elles m'aideront beaucoup au moment des corrections ! Merci !
À bientôt pour la suite 😊
Après je te dis mes ressentis à la lecture en mode alpha-lecture, mais bien sûr, tu es libre d'intégrer ou non mes remarques au moment des corrections.
À mon avis, si tu es dans un univers médiéval et si tu as le soucis du détail, je m'intéresserais à ces questions de temps et d'espace, car ce sont des éléments faciles à créer dans l'imaginaire qui augmente de suite la crédibilité d'un monde et immerge davantage ton lecteur dedans. Bien sûr, il ne faut pas que les persos comptent en temps d'ave maria ou de notre père comme nous pour cuire les oeufs à la coq, si la vierge Marie n'existe pas pour eux. Ça n'aurait aucun sens. Mais créer quelque chose en fonction de la spécificité des mentalités ou religion(s) de ton monde serait un plus selon moi. Si les dragons sont importants dans leurs mythes et religion, ils pourraient compter en souffle de dragon par exemple, d'autant que le lecteur n'aurait aucune idée si un souffle de dragon est long ou non et devrait déduire par rapport au contexte ou faire jouer sa propre imagination donc le lecteur serait en mode actif. Ce n'est qu'une idée que j'ai eu en 2 min donc à réfléchir bien sûr. 😊
Merci de ta remarque sur le nombre de cavaliers. Je suis sûr à 100% de ne pas avoir fait d'erreur dans mes calculs, car H. Monthéraut m'avait déjà soulevé ce problème et j'avais vérifié.
Cela dit, si toi aussi tu fais cette erreur, c'est bien qu'à un moment donné mon récit n'est pas assez clair.
"Au sol, tout autour du foyer, la végétation était couchée à cinq endroits différents, aplatie par les dormeurs pendant leur bref repos. Un sixième homme était resté en arrière pour monter la garde [...]"
--> On voit bien dès le départ qu'ils sont six.
"elle n'eut aucune difficulté à suivre leur piste jusqu'à l'entrée du village voisin. Là, en revanche, ils s'étaient séparés en deux groupes ; les deux premiers avaient pris en direction de l'est, tandis que les autres avaient continué en traversant le village"
--> Ils se séparent : deux partent vers l'Est sans traverser le village, les autres continuent leur chemin. Il en reste donc 4 qui vont en direction de Vitarive.
"Par prudence, la femme marqua une halte pour interroger les habitants sur le passage de quatre cavaliers sur des chevaux pâles."
--> Ici, c'est logique qu'elle interroge les habitants sur le passage de 4 cavaliers. Puisqu'ils se sont séparés à l'entrée du village, seulement 4 l'ont traversé.
"Elle prit néanmoins la précaution d'avertir les villageois au sujet des deux mages qui avaient obliqué vers l'est"
--> À nouveau, mention des deux cavaliers qui ont quitté le groupe à l'entrée du village. 4 qui ont traversé + 2 qui sont partis avant = 6, le compte y est.
"Et de vérifier qu'il n'y a pas quatre grands étalons pâles dans ton écurie."
--> Logiquement, puisque 4 seulement ont continué en direction de Vitarive, Elraza craint de trouver quatre chevaux.
Est-ce que selon toi je dois rajouter/modifier quelque-chose pour rendre ça plus clair ? Si oui, as-tu des suggestions ?
J'ai lu le prologue et le premier chapitre d'une traite, on verra si je m'arrête là ou si le sommeil finira par venir ^^
On change de décors et d'ambiance comparé au prologue (en même temps, me diras-tu, c'est justement un prologue), et on suit volontiers ce nouveau personnage dans sa quête. J'attends d'en savoir plus avant de commenter davantage sur le fond, en tout cas l'écriture est toujours aussi efficace.
Quelques chipotages !
Tu as écrit logia => loggia :)
Pour le cheval d'Elraza, tu l'appelles un hongre et un palefroi. Si je ne dis pas de bêtise un hongre est un cheval qu'on a castré pour le rendre plus docile, à la guerre notamment, tandis qu'un palefroi est un cheval de parade de très grande valeur (et qu'on évite de châtrer donc ! x) ) Du coup, on ne comprend plus trop ce qu'est ce cheval : destrier ? Palefroi ? ^^
Je n'ai pas commenté la deuxième partie du prologue. Je n'avais pas de remarques particulières, la poésie est très belle et efficace. Comme ça a déjà été dit, je ne voulais pas paraphraser mes prédécesseurs :)
Merci pour tes compliments sur la poésie du prologue, c'est un passage qui a été très difficile à écrire pour moi donc je suis vraiment content que ça plaise autant à la communauté PA :)
Elraza est vraiment le personnage principal de toute la première moitié du Sildaros. On va la suivre un bon moment, et c'est à travers son histoire qu'on retrouvera celle des enfants Eren qui auront aussi leur importance. Je n'en dis pas plus pour le moment !
Tu as totalement raison pour sa monture, le terme de hongre n'est pas adapté ici, il faut que je le remplace. Je l'avais surement utilisé de façon machinale en écrivant le chapitre et j'ai glissé dessus sans le voir par la suite au moment de mes corrections.
En revanche, concernant le palefroi, ce n'était pas forcément le cheval qui possédait la plus grande valeur. Je pourrais en parler pendant des heures car c'était mon sujet de mémoire et de thèse à la fac. Oui, le palefroi est un cheval de parade dont on prend soin, mais celui que l'on nomme le coursier pouvait atteindre des valeurs bien supérieures. J'ai relevé dans les comptes de commerce équin des sommes qui allaient parfois jusqu'à 4x la valeur des palefrois. Les coursiers étaient fréquemment offerts en cadeau par les puissants seigneurs, et je pense que leur valeur venait à la fois de la sélection qu'ils nécessitaient en termes d'élevage, de leur "lignage" (même si à la fin du Moyen Age on ne peut pas encore vraiment utiliser ce terme au sens qu'on lui donne aujourd'hui) et de leur allure.
Il en allait de même pour certaines haquenées réservées aux dames, les haquenées d'Angleterre en particulier étaient très prisées.
Bon, en fait je me rends compte que je digresse et que j'étale ma science pour pas grand chose là xD
Je m'emporte un peu parfois quand on touche à mes sujets de prédilection, désolé ^^
Bonne lecture pour la suite :)
Ori'
J'aime beaucoup la façon dont tu distilles les informations au fil de l'eau, sans en avoir l'air. Ça évite les explications longues et insipides. Tu maitrises ta plume, ça se voit.
Petits pinaillages :
une horrible odeur putréfaction avait continué → odeur de putréfaction
Puis elle avait talonné des deux → pieds ?
Merci encore une fois pour ce compliment. Je préfère effectivement laisser le lecteur se poser des questions puis apporter les réponses/explications par petites touches dans mon récit, plutôt que de faire dès le début un gros paragraphe indigeste.
Tu auras l'occasion de constater si tu lis la suite que j'utilise ce procédé pour expliquer de nombreuses choses : l'histoire de Lilyh et Domadan, l'Oeil-de-Var, et beaucoup d'autres que je ne citerai pas ici car tu ne les a pas encore rencontrées.
Encore une fois, merci pour ces "petits pinaillages" bien utiles ; ça me permet de corriger les quelques coquilles qui restent après mes relectures !
Toutefois, tu n'es pas la première personne dans les commentaires à buter sur cette expression, ça me donne l'impression qu'elle rend la lecture de la phrase pénible.
Je vais donc la retirer, ce sera plus simple.
J'aime l'entrée d'Elraza en scène, sa description.
Le pistage des hommes est également bien raconté, avec des détails qui donnent de la crédibilité. C'est comme si on les suivait pas à pas, nous aussi.
Le vocabulaire employé rend les descriptions agréables à lire, on ne s'y perd pas.
Ce paragraphe ne me paraît pas très clair :
"Puis elle avait talonné des deux, et s'était élancée à bride abattue sur la route qui conduisait à Vitarive, espérant atteindre le bourg avant les quatre renégats."
Des deux quoi ? Comment peut-elle poursuivre les quatre alors qu'ils sont séparés ? Ou alors ils se sont rejoints par la suite ?
Ça fait plaisir de recroiser des noms connus et de voir que tu prends le temps de suivre mon histoire, merci 😊
(Il faudra que je reprenne la pluie d'abricots d'ailleurs, après les Histoires d'Or)
Talonné des deux, piquer des deux, c'est une expression qui signifie qu'elle fait avancer sa monture.
Concernant le nombre de cavaliers effectivement, il se peut qu'il reste une coquille. À l'origine ils étaient six et deux se séparaient du groupe ; depuis j'ai repris le roman pour apporter des corrections et j'ai peut-être omis ce passage.
En tout cas merci de tes commentaires et j'espère que la suite te plaira !
À bientôt,
Ori
Ça y est je fatigue, je ne sais plus écrire... 😅
Je te remercie pour ces explications !
J’aime bien ce qu’on entrevoit du personnage d’Elraza. Elle a l’air très compétente, assez badass, mais gentille aussi. Son don est ultra cool, très pratique. Oriendo, je suis intriguée par le personnage juste parce que tu portes son nom en pseudo ! Et parce que le résumé de l’histoire semble le désigner comme un des protagonistes, aussi (ouais, j’suis super observatrice).
Évidemment, la question qu’on se pose c’est qui sont ces cavaliers ? Et pourquoi Elraza les traque ?
P.S : j'arrive pas à croire que je suis la première à laisser un com au-delà du prologue. Oo Pourtant y a des vues... est-ce que ton histoire attire les lecteurs fantômes ?
Une fois encore merci pour ces compliments, ça fait chaud au coeur et ça m'encourage ! Pour les recherches je n'ai pas beaucoup de mérite, je me suis simplement appuyé sur ce que je connaissais déjà. J'ai enseigné pendant 5 ans l'histoire dans le secondaire et j'ai fait un mémoire de recherche en histoire médiévale à l'université. Et comme j'ai en plus été biberonné à la fantasy, cet univers m'est plutôt familier.
Ori est un personnage récurrent dans mes écrits, bien qu'il diffère un peu à chaque fois. Je prends plaisir à le transposer dans différents univers, en me demandant à chaque nouvelle histoire comment le faire évoluer cette fois-ci.
C'était une évidence de choisir son nom comme nom de plume 😊
Et oui, je dois attirer les fantômes... ou peut-être qu'il faut tout simplement un premier commentaire et que le hasard a voulu que ce soit toi ;)
Ben quand on parle du loup. Suffisait que je fasse la remarque pour que d'autres commentaires suivent ! C'est vrai que ça tient parfois à rien. Je me souviens quand j'ai commencé à poster mon histoire pour la première fois (sur un autre site), elle a longtemps été ignorée, jusqu'au moment où une personne a lu, puis en a fait la promotion. A partir de là j'ai eu plein de commentaires. C'était sympa, même si rétrospectivement l'histoire était assez naze. xD