Chapitre 1 : Candidats

Elle leva les yeux vers le soleil brûlant et soupira. Elle ne rêvait que d’un bon bain dans une mer glaciale. Le sable la recouvrant n’aidait guère et ses gants suintaient de transpiration. Elle serra les poings et supporta en silence.

La tunique détrempée de l’homme à sa droite prouvait qu’elle n’était pas la seule à souffrir et que dire de l’odeur ! Il ne puait pas. Il empestait ! Son parfum d’urine acide lui piquait le nez.

Devant elle, le candidat portait fièrement une armure de cuir et des jambière de la même matière sur des habits tissés. Une épée pendait à ses côtés. Il n’exhalait aucune flagrance et respirait tranquillement, comme si la température ne le gênait en rien.

Autour d’elle, les habits passaient des tuniques de lin crème aux cuir, soie, dentelle, chic ou dépareillé, dans un désordre total. Chacun venait comme il était. Aucune norme n’existait dans ce groupe sans autre lien que la volonté de passer l’arche dans le fond de la place.

- Bienvenue à tous et merci de votre être portés candidats, résonna la voix d’un vieil homme.

Sa barbe blanche entourait son visage. Sa bouche se noyait dans ses boucles de neige. Il portait une toge bleue laissant visible une grande partie de son corps ridé et bronzé. Il se tenait sur une estrade devant l’arche, devant l’assemblée réunie qui le dévisageait. La plupart soupirait, d’agacement ou de malaise à cause de la température.

- Peu de candidats cette année, maugréa-t-il.

Vu le temps d’attente, elle avait eu le temps de compter : soixante-sept. Qu’entendait-il exactement par « peu » ?

- Vous avez tous rempli les critères et c’est votre dernière chance de revenir sur votre décision, poursuivit l’intervenant qui n’avait pas pris la peine de se présenter.

Elle ignorait de quels critères il s’agissait.

- Vous n’êtes personne, continua l’homme et elle tiqua.

Comment ça, ils n’étaient personne ? Et pourquoi nul ne s’offusquait de cette assertion ?

- Pas de famille à charge, pas d’engagement politique ou religieux, pas de recherche pour crime. Vous n’avez aucun talent vous rendant indispensable dans votre village ou ville de résidence.

Voilà qui a le mérite d’être clair, gronda-t-elle en pensées. Elle n’était pas « personne ». Chez elle, nul n’aurait osé insinuer cela. Non pas qu’elle eut un talent particulier. Absolument pas. Il s’avérait juste qu’au sein du banc, tous étaient égaux. Elle se retint de cracher des insultes. Le cuir de ses gants crissa lorsqu’elle serra encore plus fort.

- Lorsque vous passerez l’arche derrière moi, vous cesserez de n’être personne pour devenir moins que cela.

Elle sentit son ventre se serrer à cette annonce.

- Nul ne vous adressera plus jamais la parole et vous n’aurez plus jamais la possibilité de vous adresser à quiconque. Aux yeux du monde, vous n’existerez plus. Vous deviendrez des vecteurs, des objets, des intermédiaires utiles.

Son ton montrait son mépris pour les gens devant lui. Il était clair que pour rien au monde il n’échangerait sa place avec eux.

- Que ceux à qui cela ne convient pas quittent cette place dès maintenant.

Nul ne bougea. Malgré la dureté des propos, tous savaient à quoi ils s’étaient portés volontaires, tous sauf elle, qui l’avait découvert en recevant son accord de participation. Elle ignorait que la femme dont elle avait pris la place s’était proposée. Elle l’avait choisie pour la même raison qu’eux : elle n’était personne. La remplacer n’avait pas été difficile. Son corps nourrissait maintenant les poissons. Quand elle avait découvert le contenu de la missive – lu par le héraut venu le lui apporter - son cœur avait raté un battement puis elle avait hurlé de joie. Voilà une occasion à laquelle elle n’avait pas songé, même dans ses rêves les plus fous.

- Vos noms ne vous seront pas demandés, précisa l’homme, parce que vous n’êtes personne.

Elle se figea. Son nom ? Elle n’en possédait pas. Cette pratique n’existait pas au sein du banc. Heureusement qu’on ne lui demandait pas son nom car elle n’avait aucune idée de ce qu’elle était censée répondre. La femme dont elle avait pris la place avait un nom. Elle n’y avait pas prêté attention.

- Avancez-vous. Passez l’arche et choisissez votre propriétaire. N’oubliez pas que votre vie sera liée à la sienne. Votre mort ne lui causera qu’un désagrément mineur. Sa mort causera la vôtre alors choisissez avec soin. Allez et servez !

L’homme s’effaça après un sourire mauvais. Il se plaça sur les bords de la place. Aucun spectateur ne se tenait là. Il était le seul témoin de cette scène. L’accès n’était probablement pas interdit mais qui voudrait regarder personne se diriger droit vers la mort ? Ce n’était pas comme si les uns et les autres avaient de la famille ou des amis à qui manquer. L’annonceur avait été clair. Seuls les anonymes étaient acceptés. Elle soupira.

Plusieurs candidats s’avancèrent. Elle leur emboîta le pas. Ils passèrent sous l’arche de pierre basse, seul accès vers ce qui se cachait derrière les impénétrables murailles de pierre naturelles. Elle s’y attendait et pourtant, elle se figea, comme les autres, devant le spectacle.

Il y en avait partout. Pourtant, le cratère disparaissait presque à droite et à gauche tant il était immense. Résultante d’un ancien phénomène terrestre, il servait désormais de terrain d’entraînement aux fantassins. Sauf le jour de l’appel des anonymes. Ce jour-là, nul n’avait accès à l’endroit qui leur était réservé, à eux.

Ils grognaient, grondaient, remuaient la queue et s’ébrouaient les ailes. Impatience ? Agacement ? Nonchalance ? Elle aurait bien été capable de nommer leurs émotions. Ces créatures ne lui ressemblaient pas assez. C’était déjà assez difficile avec les humains alors avec les dragons ? Inutile d’y penser. Elle fit quelques pas en avant mais chaque avancée lui en faisait découvrir d’autres.

- Combien sont-ils ? souffla-t-elle, abasourdie.

- Plusieurs centaines, proposa son voisin de gauche.

- Nous sommes à peine soixante ! rappela-t-elle.

- Parce que s’ils étaient que soixante, gronda le cuir devant elle, ça serait pas réellement un choix, non ?

- Choisir ? s’étrangla l’anonyme à sa gauche. Selon quels critères ?

Elle soupira d’aise à ces mots. Au moins n’était-elle pas la seule à être complètement paumée. Le cuir se retourna et leur sourit méchamment :

- J’prendrai l’plus gros et vous z’avez pas intérêt à me l’ravir ! C’est clair ?

Elle hocha misérablement la tête, tout comme son voisin. Cet homme portait une épée à la ceinture. Personne, peut-être. Sans famille, peut-être. Pas indispensable, peut-être. Sans talent, elle en douta carrément. Ce mec savait se battre, condition non nécessaire pour devenir dragonnier. Cela lui offrirait-il une longueur d’avance ? Dans le choix du dragon, en tout cas, oui, car personne n’oserait réclamer le même que lui.

Elle fronça les sourcils. Cela risquait-il seulement de se produire ? Ils étaient si nombreux ! Elle en avait le tournis. Elle marcha au milieu des reptiles ailés jaunes, rouges, bleus, marrons, noirs, blancs, oranges qui l’ignoraient. Quatre pattes griffues, une longue queue terminée de piques, un ventre rond, des épaules hautes, larges et musclées. Les ailes lisses étaient pour la plupart repliées mais parfois, l’un d’eux s’agitait, faisant battre ses appendices, dévoilant une voilure impressionnante.

La plupart des dragons étaient uniformes – non pas qu’ils furent de la même teinte partout, mais la couleur unique se contentaient de quelques nuances. Certains, en revanche, plus rares, proposaient deux voire trois teintes. Ainsi, le ventre ou les épines pouvaient proposer des couleurs très différentes du reste du corps.

Tous proposaient des dents acérées plus grandes qu’un bras humain. Parfois, une vapeur blanche s’élevait de la bouche, preuve de la chaleur interne de l’orifice. D’autres soufflaient du chaud par les naseaux. Elle ignorait ce que cela pouvait signifier.

Les créatures ailées remuaient la tête et s’attaquaient souvent pour jouer avec leur voisin mais les humaines se déplaçant entre leurs gigantesques pattes semblaient les indifférer.

Elle leva les yeux et un vertige la saisit, la faisant tanguer. Ils étaient si grands, immenses, terrifiants. Jamais elle n’oserait s’approcher d’un tel monstre. Ils étaient tous trop…

Elle s’arrêta devant l’un d’eux et frissonna. Des créatures gigantesques, elle en avait souvent croisé mais celui-là défiait toute concurrence. Rouge de la tête aux pattes, il balançait nonchalamment sa queue, sur laquelle elle aurait pu s’allonger sans en toucher le bout.

- Ah pas question !

Elle sursauta, faisant un bon en arrière. L’homme habillé de cuir se posta entre le géant écarlate et elle.

- Il est à moi ! cracha l’homme.

Elle recula d’un pas en baissant les yeux. Pourquoi une telle agressivité ? Elle n’en voulait pas, de ce mastodonte pourpre. Elle observa autour d’elle. Des dragons plus petits, cela n’existait-il donc pas ?

- Il est à moi ! jubila l’homme en cuir.

- Tant mieux pour toi, lança-t-elle. Et maintenant ? Tu fais quoi ?

Le colosse rouge déploya son cou et remua la tête.

- J’sais pas, admit l’homme en cuir. J’suis censé l’monter ?

Le géant gronda, de la vapeur sortant de ses naseaux.

- Je n’ai pas l’impression, dit-elle. Je dirais plutôt qu’il veut que tu ailles dans la direction qu’il t’indique.

L’homme en cuir ouvrit de grands yeux ahuris tandis que le dragon rouge plissa ses paupières en la scrutant. L’homme en cuir se tourna vers sa monture.

- C’est ça qu’tu veux ? J’dois aller par là-bas ? demanda-t-il en désignant le vide un peu à sa droite.

Les lèvres du dragon se retroussèrent, dévoilant ses dents.

- Je crois qu’il n’est pas d’accord, dit l’homme en cuir. Il montre les dents. Quand un chien fait ça, c’est qu’il est en colère.

Elle fixa le dragon dans les yeux. Les dragons étaient des reptiles, pas de mammifères. Mieux valait les comparer à des crocodiles.

- Je pense que ça veut dire « oui », indiqua-t-elle en reportant son attention sur l’homme en cuir.

- Comment tu peux l’savoir ? rétorqua l’homme. T’as déjà côtoyé des dragons ?

Non, mais de nombreuses créatures gigantesques avec qui la seule communication possible est gestuelle, oui. Elle se garda bien de répondre à voix haute. Elle haussa les épaules puis s’éloigna, laissant cet abruti se débrouiller tout seul.

 

###################

 

- Tu perds ton temps, siffla son voisin de droite.

Farhynia ne l’avait jamais vu. Ils étaient si nombreux. Elle l’avait sûrement déjà croisé sans avoir ancré sa taille, sa couleur jaune jonquille, son odeur ou son nom dans sa mémoire.

- Comment ça ? grogna-t-elle en retour, assez mécontente de son sous-entendu.

Tout le monde avait le droit de se trouver là. Pourquoi elle moins que les autres ?

- Parce que les humains sont orgueilleux et prétentieux, ricana-t-il en retour et son copain, à ses côtés, l’accompagna dans son rire.

- Et alors ? interrogea Farhynia que cette réponse n’aidait pas.

- Ils ne choisissent jamais des montures chétives comme toi. Tu es trop petite.

- Je suis très bien pour mon âge ! répliqua Farhynia, vexée.

- Rassure-toi, je te trouve très belle et très bien proportionnée, précisa le dragon jaune et Farhynia se radoucit. Les humains, eux, ne te trouveront pas à leur goût. Ce sont des créatures idiotes et faibles. Ils recherchent la puissance à travers nous.

- Ils ne l’obtiennent pas, assura l’orange à ses côtés. Notre devoir est de ne jamais les laisser nous dominer. Ils sont utiles et c’est tout. Ils ne doivent jamais oublier qui commande.

Farhynia frémit. Elle n’aimait pas l’idée de dominer quiconque mais comprenait la nécessité de ne pas laisser un humain la dominer non plus.

- Nous sommes mal placés, grogna le orange. Ils choisissent ceux au premier rang. Les humains et leur impatience. Incapable d’aller plus loin que le bout de leur nez. Ça ne sera pas pour cette année.

Le jaune retroussa les babines en signe d’assentiment.

- Il en reste encore ! répliqua Farhynia.

- Laisse tomber, je te dis, soupira le jaune.

- Elle s’est arrêtée devant moi, se figea Farhynia. Elle… me… regarde ! Ses lèvres bougent.

- Elle te parle mais tu ne peux pas l’entendre. Nos oreilles ne perçoivent pas leurs vocalises. Elle est laide, poursuivit le jaune.

- Laide ? répéta Farhynia, ahurie.

Elle ne voyait rien de particulier à dire sur cette humaine. Minuscule, d’accord, mais ne l’étaient-ils pas tous ? Ses cheveux bruns sales restaient collés à sa tête. Ses yeux bleus en amande la fixaient avec attention. Sa tunique en lin se parsemaient de tâches. Ses mains gantés de cuir noir puaient la transpiration – mais pourquoi les humains s’embêtaient-ils à se couvrir le corps, surtout en de telles chaleurs ? Ses pieds chaussés de bottines semblaient ne pas avoir envie de rester en place.

Son odeur la dérouta - un mélange d’iode, de sel, de terre et de sable – mais après tout, elle n’avait jamais croisé d’humain d’aussi près auparavant. Peut-être sentaient-ils tous ainsi !

- Tu es sûr que c’est une femelle ? dit le orange en tournant autour de la fourmi. Je n’en suis pas complètement convaincu.

La fourmi sursauta quand le jaune descendit sa tête vers elle pour la renifler.

- Elle sent bizarre, annonça-t-il avant de relever la tête et d’observer le cratère. Tout le monde est parti. Je me casse.

D’un coup d’ailes, il s’éleva. Son comparse orange le suivit. Farhynia se constata seule dans le cratère, devant l’humaine qui tremblait. Farhynia l’observa avec attention. Mâle ? Femelle ? La dragonne ne s’y connaissait pas bien en humain. Elle en avait déjà vu, bien sûr, sur le dos de certains de ses congénères, sans jamais y prêter plus attention que ça. Elle dut admettre ne pas être capable de déterminer le sexe de cette fourmi. Cela importait-il seulement ? Farhynia décida que non. La fourmi l’avait choisie, elle. Cela impliquait qu’elle était différente des autres et cela ravit la dragonne. Elle allait enfin pouvoir protéger. Gagnée par l’excitation et la joie, elle se balança d’une jambe à l’autre.

La fourmi remua ses épaules et son corps fut secoué de spasmes, des tremblements différents des précédents. Ceux-là étaient plus violents mais plus courts. De plus, la fourmi s’était redressée et la regardait dans les yeux. Farhynia descendit sa tête, amenant le dessous de sa mâchoire à frôler le sol, de manière à se retrouver à hauteur de la fourmi. L’humaine tendit lentement la main vers elle. Farhynia s’avança à peine pour lui offrir son museau. Le contact fut doux, tendre et chaleureux. Farhynia l’apprécia grandement.

La fourmi s’avança et se blottit tout contre le museau puis caressa sa tête. Farhynia n’osa plus bouger de peur de la blesser. L’humaine poursuivit en descendant le long de son cou parallèle au sol. Elle ne la découvrait pas de ses mains. Non ! Elle utilisait tout son corps, glissant sur elle, s’arrêtant par moment pour coller sa tête contre elle. Aucun des autres humains n’avaient agi ainsi dans le cratère.

Farhynia entendit un grondement agacé. Les autres l’attendaient pour fermer les portes. Farhynia les ignora. Sa fourmi poursuivait ses caresses, découvrant ses pattes et son ventre, avec tant de douceur qu’elle en ronronnait. Elle la laissa découvrir ses ailes, sa queue avant de remonter par le côté gauche. Enfin, elle eut terminé de la découvrir, sans jamais avoir tenté de lui grimper dessus, ce que Farhynia apprécia grandement.

La fourmi désigna ensuite la porte menant à l’Antre et Farhynia retroussa ses babines. L’humaine s’éloigna dans cette direction à une vitesse prodigieusement lente. Farhynia l’accompagna, profitant de cette marche pour la sentir, s’imprégner de son odeur, de sa façon d’appréhender son environnement. Ses hanches remuaient trop et elle manquait régulièrement de tomber. Était-elle blessée ?

Farhynia poursuivit ses observations. Après tout, elle allait vivre de nombreuses saisons avec cette créature. Bientôt, elle partagerait même ses pensées avec elle. Autant apprendre à la connaître.

Farhynia scruta son torse et son visage. Étrange. Elle avait l’impression que la fourmi ne respirait pas. Elle secoua la tête. C’était impossible. Quant à son odeur, elle ne lui apprit rien. L’humaine sentait l’algue et le sel. Probablement une pêcheuse. Tout le monde avait le droit de se proposer tant qu’aucun lien ne les retenait car une fois dans l’antre, aucun retour en arrière n’était possible. L’humain devenait la propriété de sa monture. Il n’aurait plus jamais le droit d’exprimer de pensée personnelle avec un humain non dragonnier.

La fourmi s’arrêta à bonne distance des portes ouvertes. Le battant double en métal attendait d’être refermé. Pour l’instant, l’arche permettait le passage de deux dragons, tant en largeur qu’en hauteur. Farhynia aurait pu les passer ailes déployées sans toucher les bords. Le but était d’impressionner les humains. Objectif atteint, sans aucun doute.

La fourmi se remit en route. Farhynia s’arrêta de ce côté des portes tandis que sa dragonnière pénétrait dans l’antre. L’humaine se tourna vers elle. Les deux dragons accrochés à la paroi poussèrent les battants de leur museau, une formalité pour eux, une action impossible pour les humains. La porte se referma. Farhynia sourit. Elle retrouverait bientôt son humaine, celle grâce à qui elle venait d’obtenir le droit d’entrer à la prestigieuse école de protection. Farhynia en rugit de bonheur avant de s’envoler, bien décidée à profiter de cette chance incroyable.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Dyonisia
Posté le 01/09/2024
Du mystérieux pour commencer, ce "elle" qui déroute et installe tout de suite l'ambiance. Fantastique, Fantasy ou SF, on ne sait pas. Il faut avoir la patience d'attendre, et le contexte se précise. L'histoire aussi, du moins on croit le comprendre. On pense à des séries bien connues.
Et puis, renversement ! Le point de vue des dragons, tout est là ! L'angle est original, le concept de "protection" aussi. On pressent de nouvelles surprises.
J'ai beaucoup aimé la découverte par la caresse, il flotte quelque chose d'érotique autour de ce contact entre deux êtres différents, tant entre eux qu'entre leurs pareils. Mais au fait non, "elle" n'est pas humaine, je l'avais oublié ! (Preuve que le récit est bien mené)
Je n'ai pas ressenti un manque de description (pardon Lisbeth), le décor est ouvert à mon imagination.
Bref, merci Nathalie pour ce premier chapitre, je passe au deuxième :)
Nathalie
Posté le 01/09/2024
Merci beaucoup pour votre commentaire.

Je suis heureuse de savoir que l'ambiance fonctionne.

Je voulais déstabiliser en montrant le point de vue des dragons mais aussi ouvrir des perspectives. Je suis contente de voir que cela fonctionne. C'est banal d'avoir comme héros le dragonnier. Moins que le dragon le soit aussi. D'où mon envie d'écrire ce roman qui s'écarte des chemins battus en proposant comme héros non seulement le dragonnier mais aussi sa monture, et chacune des deux aura ses difficultés et ses moments de gloire, ses victoires et ses échecs, ses joies et ses peines.

Je suis ravie de savoir qu'il n'y a pas de problème de description car c'est quelque chose sur lequel je me force énormément.

Bonne lecture :)
LisbethBeaumont
Posté le 19/08/2024
J'ai cliqué par curiosité, parce que ce que je devinais me semblait assez proche de Fourth Wing qui a fait pas mal de bruit ces derniers temps. Sans savoir si c'était une bonne chose ou pas, si j'avais envie d'en lire plus, ou de prendre le risque de tomber sur une copie.

Bien m'en a pris car j'aime bien ce premier chapitre ! Pas de copie à l'horizon, et une écriture claire, posée, qui donne envie d'en avoir plus.

J'aime particulièrement le fait que la façon de parler de chacun soit assez reconnaissable et apporte de la crédibilité aux dialogues.

Le "Elle" en italique m'a un peu sortie de la lecture, parfois, mais c'est sans doute très personnel, et ça rend la première partie assez intrigante.

Je ne sais pas si c'est un avis trop précis, ou pas assez , je te laisse me dire ce que tu recherches.
Nathalie
Posté le 19/08/2024
Salut LisbethBeaumont

C'est bien en lisant Fourth Wing que cette histoire m'est venue. Ceci dit, rien à voir et non, pas de copie à l'horizon. L'histoire n'a rien à voir et le monde non plus.

Le "Elle" disparaitra dans quelques chapitres. Je n'ai pas trouvé comment faire autrement. N'hésite pas si tu as une idée une fois que tu sauras pourquoi j'utilise cette façon-là de parler.

J'attends avant tout des retours sur les impressions des lecteurs. Ce qui plaît. Ce qui ne plaît pas. Ce qu'il faudrait approfondir. Les descriptions qui manquent (j'ai tendance à ne pas en mettre assez d'après mes lecteurs).

Ton retour me convient très bien. Merci encore.
Vous lisez