— Hey ! C'est pas un endroit pour piquer un somme. Tu vas choper la crève !
Rena ouvrit lentement les yeux. Elle était allongée face contre terre. Le sol était froid et humide et une odeur d'humus emplissait ses narines. Une douleur lancinante lui vrillait le crâne. Tout son corps était en feu. Ses muscles criaient de douleur et elle avait la sensation d'être écartelée de toutes parts. Elle sentait qu'on la secouait, mais elle n'arrivait pas à bouger ne serait-ce que le petit doigt. On la tournait sur le dos et on l'obligeait à se redresser. Un bras ferme la saisit par la taille et sa tête roula mollement pour se poser contre la poitrine de son mystérieux interlocuteur. Elle leva les yeux vers lui, mais sa vision était brouillée et elle ne put apercevoir qu'un visage flou.
— Eh bah putain! T'as dû te prendre une de ces cuites à la soirée étudiante d'hier ! s'exclama l'homme en poussant un sifflement admiratif. Et c'est quoi ces fringues ? On dirait un uniforme de film historique. Je ne savais pas que c'était une soirée déguisée. Fallait me dire, je serais venu déguisé en guerrier Viking.
Rena ne comprenait rien à ce qu'il racontait et chacun de ses mots ne faisait qu'aggraver son mal de tête déjà atroce. Elle oscillait entre perte de conscience et moments de lucidité. L'homme la força à se mettre debout, mais elle tenait à peine sur ses pieds. Il passa une main autour de sa taille pour l'empêcher de s'effondrer. Tout à coup, Rena sentit son estomac se soulever et réprima un haut-le-cœur.
— Oh là ! Me gerbe pas dessus s'te plaît ! s'écria l'homme en la tenant à bout de bras. Je tiens à ce blouson en cuir. Je l’ai payé deux cents balles.
Il s'écarta juste à temps. La gardienne de l'Ombre venait de vomir son repas de la veille. En contemplant la galette étalée par terre, une pensée saugrenue lui traversa l'esprit : le gruau de Karuto avait exactement le même aspect avant et après digestion. Amusée par cette réflexion, elle fut prise d'un fou rire nerveux.
— T'as pas fait semblant de boire, toi ! T'es complètement pétée. Allez, viens, je vais te ramener chez toi. T'habites où ? demanda-t-il en commençant à marcher aux côtés de Rena qu'il soutenait du mieux qu'il pouvait.
— QG... d'Eel, répondit-elle avec difficulté.
— Cugédelle ? J'connais pas ce bled. Tu veux pas dire Cromwell plutôt ? T'es pas d'ici ?
Rena se demandait où elle se trouvait si elle n'était pas près d'Eel. Peut-être avait-elle atterri dans une autre région d'Eldarya ? Le Cristal aurait eu le pouvoir de la transporter jusque-là. Elle n'arrivait pas à réfléchir, son cerveau était marqué au fer rouge. Elle traînait les pieds et trébuchait dès que sa conscience lui échappait, mais l'homme la tenait fermement et la rattrapait dès qu'elle perdait l'équilibre.
D'après ce qu'elle avait pu entrevoir aux alentours, elle se trouvait dans une forêt. Ils marchèrent une cinquantaine de mètres, peut-être un peu plus, et débouchèrent dans une vaste prairie. Il y avait un ruisseau traversé par un petit ponton en bois. Des bancs étaient disposés à intervalles réguliers. Rena aperçut une silhouette floue s'approcher d'eux.
— Castiel ! T'étais passé où ? C'est qui ça ?
— J'étais juste parti pisser et je l'ai trouvée étendue au milieu du chemin. Elle s'est mise minable de chez minable.
— On ferait mieux d'appeler une ambulance, non ?
— Ça va, elle n'a pas l'air d'avoir fait de coma éthylique. Je voulais la ramener chez elle, mais elle n'a pas l'air d'être d'ici. Elle doit venir d'un autre bled.
— Elle n'a pas de papiers ?
— J'ai pas pensé à regarder ! Tiens, tu peux la tenir deux secondes ?
Rena fut transférée comme un vulgaire paquet d'un homme à l'autre. Celui qui s'appelait Castiel commença à la fouiller pendant que l'autre la tenait par les épaules. Elle sentait ses mains se balader le long de son corps, ce qui était particulièrement désagréable.
— Tu ne devrais pas la toucher comme ça ! s'exclama son ami avec effarement.
Rena, qui ne pouvait pas bouger ni parler pour protester contre cette fouille au corps intrusive, le remercia intérieurement pour son intervention. Elle n'appréciait pas du tout se faire tripoter par un étranger.
— J'ai pas vraiment le choix, se défendit Castiel un peu vexé par les assomptions de son ami. De toute façon, elle n’a rien sur elle. Je ne vois pas de portable non plus. Elle les a peut-être fait tomber quelque part. Je vais retourner voir là où je l'ai trouvée. Reste avec elle.
Castiel disparut du champ de vision très limité de Rena. Son camarade la tenait toujours par les épaules. Elle se sentit prise de vertiges et bascula en avant. L'homme la rattrapa de justesse et l'allongea par terre. Il se retourna pour chercher quelque chose puis l'obligea à se redresser en la soutenant avec un bras.
— Tiens, bois un peu. Ça va te faire du bien.
Il approcha la bouteille de ses lèvres et versa le liquide dans sa bouche. L'eau coula le long de la gorge de Rena qui en avala une partie de travers. Elle se mit à tousser en recrachant l'eau qui s'était infiltrée dans ses poumons.
— Ça va ? demanda-t-il l'air inquiet en lui tapotant le dos.
— Hm... fit Rena en hocha la tête. Merci.
— Tu peux parler ! Pendant un instant j'ai cru que tu étais muette, s'exclama le jeune homme avec un sourire bienveillant.
Rena lui rendit son sourire faiblement puis perdit à nouveau conscience.
***
Castiel revint une dizaine de minutes plus tard.
— Je n'ai pas trouvé de portefeuille, mais j'ai trouvé ça, dit-il en brandissant ce qui semblait être un sabre japonais. Ça doit être un accessoire de son déguisement.
— Elle s'est encore évanouie.
Les deux garçons se penchèrent vers la jeune fille. Elle portait un uniforme de style militaire noir, orné de coutures et de cordelettes violet foncé. L’ensemble était composé d’une veste cintrée à la taille, décorée d’une rangée de boutons dorés qui fermait les deux pans en biais du vêtement, et d’un pantalon droit en tissu léger mais solide. Elle portait des bottines serties d’une boucle en argent aux pieds, et une ceinture en cuir avec un baudrier pour y ranger son sabre. Un insigne était épinglé au col de sa veste. Un petit médaillon d’argent gris foncé qui représentait un fin croissant de lune et un corbeau aux ailes déployées qui transportait une gemme d’améthyste entre ses serres.
Lysandre trouvait son accoutrement étrange. Il avait quelques connaissances en mode, grâce à son frère qui exerçait le métier de designer et de couturier, et cet uniforme lui semblait à la fois trop réaliste et de trop bonne facture pour n’être qu’un simple déguisement. Si cette femme l’avait confectionné elle-même, elle avait dû y passer un temps phénoménal, et elle était extrêmement douée. Si elle l’avait fait faire sur mesure par un tailleur professionnel, elle avait dû dépenser une fortune monstre, mais qui était prêt à investir autant d’argent pour un costume de soirée étudiante ? La voix insistante de son ami le tira brusquement de sa rêverie contemplative.
— Oh ! Lysandre ! Tu m'écoutes ?
— Hein ? Excuse-moi, j'étais en train de penser à autre chose.
— Je disais qu'on devrait peut-être lui retirer sa perruque, non ? répéta Castiel.
— Oui, tu as raison. Elle doit avoir chaud.
Lysandre posa la main sur la tête blanche de la jeune inconnue, mais lorsque ses droits entrèrent en contact avec ses cheveux soyeux, il retira vivement sa main, l'air surpris.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Castiel, intrigué par son geste.
— Je ne crois pas que ce soit une perruque. Ce sont ses vrais cheveux. Et ils n'ont pas l'air teints non plus...
— Sérieux ? Je pensais que t'étais le seul sur Terre à avoir ce genre de couleur naturelle, s'étonna Castiel. En tout cas, elle a un black out total.
Il claqua plusieurs fois des doigts au-dessus du visage de la jeune fille. Aucune réaction.
— Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Lysandre que la situation semblait préoccuper.
— On a qu'à l'emmener à l'appart, puis si ça ne va pas mieux on ira à l'hôpital.
Après quelques efforts, ils parvinrent à la relever et à la faire tenir plus ou moins debout. On aurait dit une poupée de chiffon, ses jambes étaient molles et ne la soutenaient pas du tout.
Ils se placèrent chacun d'un côté pour l'empêcher de tomber et avancèrent lentement, pas à pas. Elle n'était pas bien grande, ni bien lourde, mais ce n'était pas facile d'avancer avec un poids mort sur les bras. Ils devaient avoir l'air très suspect à marcher ainsi en soutenant une fille étrange, accoutrée d'une tenue encore plus étrange, à moitié dans les vapes.
Lysandre espérait que les gens ne les prendraient pas pour des criminels impliqués dans une affaire louche d'enlèvement, ou pire. Heureusement pour eux, l'appartement que Lysandre partageait avec Castiel n'était qu'à quelques centaines de mètres d'ici et le parc était presque désert à cette aussi matinale. Un dimanche qui plus est.
Castiel laissa son colocataire tenir la fille pendant qu'il ouvrait la porte d'entrée. Ils transportèrent la fille jusqu'au canapé. Elle émit un faible gémissement lorsqu'ils l'y déposèrent, ce qui était plutôt bon signe. Elle était seulement dans les vapes et non inconsciente comme ils le craignaient.
Lysandre posa une main sur son front pour vérifier sa température et remarqua avec stupéfaction qu'elle était frigorifiée. Sa peau était froide, pour ne pas dire glaciale. Son teint était livide et son regard terne. Il essaya de l'installer le plus confortablement possible, retira ses bottines, puis la couvrit d'un plaid bien chaud et douillet qui devrait rapidement lui redonner des couleurs. Il s'assit dans un fauteuil et appuya sa joue sur sa main, songeur. Il ne savait pas trop quoi penser de cette fille, mais il n'en voulait pas à Castiel de l'avoir ramenée. Il aurait fait la même chose à sa place.
Pendant ce temps, son ami était dans la cuisine. Une cigarette à la bouche, il était en train de préparer un café bien corsé. Il n'y avait rien de tel pour se remettre d'une longue soirée et d'une bonne cuite. Il ne se posait pas autant de questions que Lysandre et espérait juste qu'elle se réveillerait rapidement pour qu'ils puissent enfin savoir qui elle était et la ramener chez elle.
***
Rena ouvrit lentement les yeux, prenant lentement conscience de son environnement. Elle se rendit vite compte qu'elle n'était plus à l'extérieur, mais dans une pièce étrange. La douleur s'était estompée, elle se sentait mieux et son esprit était plus clair. Elle voulut se redresser, mais on l'obligea à rester allongée. Elle tourna la tête et, pour la première fois, elle vit clairement le visage d'un des deux hommes qui l'avaient transportée. Elle ne savait pas s'il s'agissait de Castiel ou de Lysandre, mais ce qui la frappa immédiatement c'était son odeur. Il sentait l'humain. Rena eut un mouvement de recul.
— Désolé, je ne voulais pas te faire peur, s'excusa-t-il.
Rena ne répondit rien et le dévisagea avec méfiance. Ses cheveux n'étaient pas aussi blancs que ceux de la yôkai ; ils étaient plutôt gris argenté, presque noirs vers les pointes. Il avait un œil doré et l'autre vert émeraude. Rena ne connaissait pas grand-chose des humains et de leurs caractéristiques physiques, mais s'il n'avait pas eu ce parfum typiquement humain, elle aurait pu le prendre pour un faery comme elle, ou au moins un faelien, à l’instar de Valkyon qui arborait aussi une paire d’yeux dorés.
— Je m'appelle Lysandre, se présenta-t-il d'une voix rassurante. On t'a trouvée évanouie dans le parc et on t'a ramenée ici en attendant que tu te réveilles. Ça va mieux ?
— Oui, répondit prudemment la gardienne de l'Ombre. Merci.
Le deuxième homme entra dans le salon. Il tenait une tasse remplie d'un liquide fumant. Rena plissa le nez. Encore un humain ? Où était-elle tombée exactement pour que deux humains qui semblaient parfaitement libres et bien portants l'accueillent ainsi ? Il y avait bien quelques humains à Eldarya, mais la plupart d'entre eux vivaient à l'écart de la société féérique et se terraient dans des villages cachés. Les autres étaient souvent réduits en esclavage là où cette pratique était encore tolérée. Il ne faisait pas bon être humain à Eldarya, c'était d'ailleurs une espèce en voie d'extinction.
— Tu es enfin réveillée ! s'exclama celui qui devait être Castiel. Tiens, bois ça. Ça va te faire du bien.
Il lui tendit la tasse, mais Rena ne fit aucun geste pour la prendre et lui jeta un regard méfiant. Castiel parut blessé par son refus.
— C'est juste du café, répliqua-t-il un peu agacé. J'ai rien mis dedans.
Rena finit par accepter de prendre la tasse en évitant soigneusement de toucher l'humain. Elle regarda et renifla le breuvage noir avec curiosité. La yôkai connaissait le café en grappe ; Ezarel s'en servait dans certaines de ses préparations. Est-ce que cet humain s'y connaissait en remèdes et en potions ? Elle porta la tasse à ses lèvres et prit une petite gorgée. Elle fit une grimace affreuse, sa bouche se tordant avec dégoût, son palais agressé par l’amertume acide du breuvage, et elle recracha le liquide sous le regard outré de Castiel.
— Tu veux peut-être du sucre ou du lait ? proposa gentiment Lysandre. Castiel ?
— J'ai compris ! Je vais chercher du sucre et du lait pour mademoiselle ! répliqua celui-ci, un tantinet agacé.
— Ne fais pas attention à lui, il est un peu ronchon, mais il a bon fond, s'excusa Lysandre avec un sourire gêné.
Castiel revint avec des morceaux de sucre et du lait. C'était des aliments que Rena appréciait. Ça ne pouvait pas faire de mal d'en mettre dans cet infâme breuvage. Lysandre lui prit la tasse des mains pour rectifier l'assaisonnement. Rena le remercia d'un signe de la tête et porta à nouveau la tasse à ses lèvres. La concoction était bien meilleure et l'amertume n'était plus désagréable du tout. Elle en profita pour regarder autour d'elle. Il n'y avait que des objets étranges et rien ne lui paraissait familier. L'odeur d'humain était omniprésente. Rena commençait à se poser de sérieuses questions sur l'endroit où elle avait atterri.
— Où suis-je ? demanda-t-elle, en restant sur ses gardes.
— Tu ne te souviens plus ? demanda Castiel.
— Pas trop...
— Faut dire qu'avec tout l'alcool que tu as dû t'enfiler hier, ça ne m'étonne pas que tu aies quelques trous de mémoire ! admit-il.
Rena ne voyait pas de quoi il parlait. Il semblait croire qu'elle s'était évanouie parce qu'elle avait bu trop d'alcool. En vérité, la yôkai ne buvait pas d'alcool, à moins que ce ne soit nécessaire, et jamais au point d'être soûl, mais il valait mieux continuer à leur faire croire que c'était ce qu'il s'était passé.
— Ha ha ! C'est vrai que je ne tiens pas du tout l'alcool, reconnut-elle avec un petit rire gêné.
— Tu es à Greenford. Il y avait une grande fête étudiante hier, expliqua Lysandre comme si cela suffisait à lui rafraîchir la mémoire.
— Ah, oui, la fête... acquiesça Rena en faisant mine de se souvenir.
Ce nom de ville ne lui disait rien du tout et ne sonnait absolument pas eldarien. Rena avait un peu de mal à le croire, mais il semblait bien qu'elle ne soit plus à Eldarya. Ce monde où elle avait atterri était celui des terriens. Il ne fallait pas qu'ils découvrent qu'elle n'était pas d'ici ni qu'elle était une faerie. Une des règles fondamentales des faeries lors des expéditions de reconnaissance qu’ils menaient parfois, pour se renseigner sur les avancées technologiques de la race humaine et en apprendre plus sur leur culture, c’était de ne jamais révéler leur existence aux Terriens lorsqu'ils pénétraient dans leur monde.
— Comment est-ce que tu t'appelles ? demanda Castiel.
Rena fouilla dans sa mémoire pour trouver un nom humain, mais les seules références qui lui venaient à l'esprit étaient les personnages du roman de Nevra.
— Alice, répondit-elle en se souvenant du prénom d'un des personnages de l'histoire que le vampire lui rabâchait sans cesse.
— J'imagine que tu aimerais rentrer chez toi, répondit Lysandre. Où est-ce que tu habites ?
C'était la question que Rena voulait éviter à tout prix. Il était évident qu'elle ne pouvait pas leur dire qu'elle venait d'un autre monde appelé Eldarya où vivaient des créatures que les terriens pensaient tout droit tirées des mythes et des légendes. Elle ne pouvait pas non plus inventer un endroit au hasard. Elle n'avait pas perdu de vue son objectif et la voix de l'Oracle résonnait encore clairement dans sa tête. Il fallait qu'elle trouve cet Élu et le ramène à Eldarya.
Pour le moment, elle n'avait aucune idée de la façon dont elle allait s'y prendre pour le trouver, ni comment retourner dans son monde. L'Oracle l'avait larguée au milieu d'une forêt, mais n'avait pas pensé à lui indiquer le chemin du retour. Il fallait croire que ce genre de détail échappait aux entités supérieures. Cela dit, si Rena avait atterri dans cette ville, c'est que l'Élu devait s'y trouver aussi. Était-il humain ? Où était-ce un faery qui vivait caché parmi eux ?
Rena n'avait jamais entendu parler de faeries qui auraient préféré vivre sur Terre plutôt qu'à Eldarya, mais si c'était de l'Élu dont il s'agissait, tout était possible. Ce devait être quelqu'un de très spécial. Elle le reconnaîtrait sûrement du premier coup d'œil, mais encore fallait-il qu'elle puisse le chercher.
La yôkai n'avait jamais participé aux missions de reconnaissance terriennes. Tout ce qu'elle savait, elle l'avait appris au fil de ses lectures ou grâce aux histoires d'Ykhar qui était une pionnière dans le domaine des Études Terriennes. Autant dire qu'elle ne connaissait rien de ce monde ni de cette ville qui lui était totalement étrangère. N'ayant nulle part où aller, il était préférable qu'elle feigne l'amnésie le plus longtemps possible. Ils ne pourraient pas la jeter dehors si elle ne se souvenait de rien hormis son prénom.
— Je ne sais plus, mentit-elle en prenant un air perdu.
— Tu dois bien avoir des amis. Tu n'es pas venue toute seule à cette fête. Avec qui étais-tu ?
Rena se mordit la lèvre et secoua la tête pour leur signifier qu'elle ne se souvenait vraiment de rien et que leurs questions lui causaient une grande détresse. En faisant un effort, elle serait même parvenue à pleurer, mais elle ne voulait pas en faire trop non plus. Les deux garçons avaient visiblement l'air embêtés par cette situation, mais la yôkai n'avait pas le luxe de se sentir coupable.
Du coup, ça va être compliqué pour notre extraterrestre 👽 légendaire de revenir sur terre. Je me souviens que la magie est compliquée sur cette planète. Rena ne possède pas d'information quand aux accusations qui pèsent sur elle. Ah, j'imagine Ezrael fulminer de jalousie car sa dulcinée est coincé chez un autre homme.
Bon bah les faery ont beau se plaindre des humains, ils ne font pas mieux. Guerre, esclavage, attentats terroristes, racisme et j'en passe. J'espère que Rena va s'en sortir. Je me demande d'où sorte les humains de leur monde féerique. S'exiler avec eux dans un autre monde n'avait pas l'air d'être une bonne idée.
Je sais que tu tiens le nom d'amour sucrée, mais je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer en ange déchu de Supernatural.
Lysandre doit sûrement être issue d'un métissage avec une immigré. Il doit-être de la même "espèce" que Rena.
C'est pas évident pour Rena, mais heureusement qu'elle a le sang froid et la tête sur les épaules, et qu'elle a été formé pour ce genre de situation, du coup elle essaye de rester focus sur sa mission, même si y a beaucoup de distractions et d'étrangeté. x)
Curieux, ce petit Castiel d'ailleurs ! Il doit pas être entièrement humain, et je serais pas non plus étonné qu'il soit le fameux Élu... Mais ça me semble trop simple. Après, peut-être que l'Oracle s'est dit qu'il fallait gagner du temps ? En tout cas, je pense pas qu'il soit l'Élu, même avec sa particularité. Mais je suis curieux d'en apprendre plus sur ses origines.
Sinon, ça promet un deuxième tome bien différent du premier ! Nouveau monde, nouvelles règles. C'est assez drôle de voir les rôles typiques inversés d'ailleurs. D'habitude, c'est plutôt l'humain qui tombe dans le monde de fantasy, et pas le contraire. J'pense que c'est clairement une arnaque pour Rena ahah. Notre monde est moins intéressant que le sien !
Je dis rien pour l'Élu, on le saura bien assez vite ! ^^
Après l'émerveillement marche dans les deux sens, ça nous semble pas intéressant parce qu'on vit dedans, pour les faeries au contraire, la technologie, tout ça, c'est super fascinant. xD Y a qu'à voir Nevra qui s'extasie face au concept d'appareil photo. Heureusement qu'il ne connaît pas Instagram. Il aurait passé sa vie à poster des selfies. xD