PROLOGUE
Dans la salle du trône baignée de lumière d’un imposant château, un homme lisait les caractères apparus sur une tablette de métal. Réprimant son excitation, il compléta la suite avec un crayon lisse et doré. La réponse ne se fit pas attendre, déclenchant son rire tonitruant. À côté de lui, une femme rousse recula. Elle savait que cette hilarité exagérée était de mauvais augure. Il la toisa et, sardonique, lui montra le texte :
— Tu as eu tort de douter de lui. Son plan a fonctionné, là où nous échouons depuis dix ans.
— Rien n’est gagné, Seigneur… Ce n’est qu’une nouvelle piste.
L’homme, un pli cruel arquant ses lèvres, reprit :
— C'est vraiment une étrange coïncidence... Je vais accélérer les préparatifs.
— Mais pourtant, il est écrit que nous ne devons pas agir, sinon…
— Et nous n’agirons pas, du moins pas en ce qui les concerne. Mais on ne change pas nos plans pour la Canamérie. Elle tombera. Tu vas t'y rendre sans tarder, observer et m’y attendre sagement. Sans interférer d’aucune sorte. En route !
Malgré une évidente désapprobation, la femme se retourna et déploya les bras. Devant elle, l'air vibra en scintillant. D’abord floue, une bulle se forma, grossissant à vue d’œil. Quand elle fut suffisamment grande, elle y plongea...
...et disparut.
CHAPITRE 1
Ander s'ennuyait profondément au cours d'histoire. Affalé sur sa table, au fond de la classe, il captait des bribes d’un monologue réchauffé. Le professeur Paulram, engoncé dans la tunique blanche des enseignants de Canamérie, rabâchait, avec un phrasé de mollusque, l'histoire archiconnue de leur nation :
— Nous vivons dans un monde qui n'a pas toujours été ainsi. Notre pays, avant de se trouver sous nos latitudes, était situé à proximité du pôle Nord. La ville de Danecan n'existait que sous la forme d'un petit village de pêcheurs, perdu dans un paysage désert et froid. Notre grande île de Grinlandia n'était qu'une immense calotte glaciaire...
Impatient, Ander attendait la fin de ce dernier cours de l'après-midi, afin de rejoindre Pitare, le magicien de Danecan, et de vraiment apprendre des choses, alors qu’il avait déjà lu dix fois dans ses livres le pensum ronronné par Paulram. Il passa la main dans ses longs cheveux noirs en soupirant.
— ...Et il en est de même pour Atartica, qui, de nos jours, est traversée par l'équateur, alors qu'il y a quelques millénaires, c'était un continent inhabité et gelé, juste assez bon pour les manchots !
Paulram s'esclaffa devant une de ses malheureuses tentatives d'humour, ne trouvant d’échos discrets qu’auprès des fayots du premier rang.
Dès le tintement de la cloche, Ander, affaires déjà rangées et sac fermé, se précipita hors de la classe, filant le long du couloir aux murs de pierre polis par des milliers de mains plus ou moins studieuses. Il ne lui restait qu’à franchir la double-porte de chêne, synonyme de liberté. À l’extérieur, la lumière du soleil lui tendait déjà ses rayons quand il remarqua sur le seuil les yeux de grenouille furieuse du proviseur Garil. Fixant Ander, il embraya, obséquieux :
— Monsieur Palladim, avant que vous ne quittiez notre respectable institution, à regret j'en suis sûr, j'aimerais vous parler de vos exploits en classe d'énergie. Suivez-moi dans mon bureau !
Noyé sous la paperasse et les bibelots, l'office du proviseur sentait le vieux bois ciré. Sans attendre, Ander s’installa dans le fauteuil massif en face du bureau, au-dessus duquel une immense carte du monde était fixée au mur de pierre. Ander adorait cette carte où étaient dessinés les six continents. Amazonis, la Canamérie et l’Erasie y étaient à moitié recouverts de glace, tandis qu’Africane n’était qu’une grande tache blanche. Au contraire, Coralia et Atartica mélangeaient des tons bruns et surtout verts.
Paulram s’installa lourdement à son bureau, déplaça quelques piles de livres et de dossiers afin qu’Ander puisse l'apercevoir, et commença :
— Monsieur Palladim, le professeur Mitra m'a signalé votre récidive magique en cours, ce matin.
— Pardon, m'sieur ?
Déstabilisé, Ander se demandait bien comment Mitra avait pu le voir utiliser son pouvoir en allumant une ampoule dans sa main. Il avait fait attention avant d’amuser la galerie. C’était sûrement cette peste d’Élisaé qui avait rapporté. Ça lui aurait tellement plu de le voir exclu de l’école…
— Et surtout, ne niez pas ! dit-il en posant sur le bureau une photographie en noir et blanc où l’on distinguait Ander, de dos, une ampoule brillant entre ses doigts, devant quatre élèves fascinés.
L’adolescent tenta de dissimuler sa surprise et fit refluer le nœud qui se formait dans sa gorge. Comment Élisaé avait-elle pu prendre cette photo sans qu’il s’en aperçoive ? Surtout que l’appareil photographique de la classe d’énergie, le seul de l’école, était loin d’être discret par sa taille. Satisfait, le proviseur planta ses yeux globuleux dans les iris bleus foncés d’Ander, mais ce dernier reprit contenance et tenta un mensonge :
— C’est une vieille photographie, m’sieur ! Je suis sûr que c’est un coup d’Élisaé ! Elle me déteste !
Le sourire du proviseur s'élargit jusqu’à atteindre ses oreilles :
— Regardez bien la date sur le tableau noir de la photographie, Monsieur Palladim : le jour de Mars de la sixième décade. Hum… Je crois que c’est aujourd’hui, non ?
Rougissant et transpirant de honte, Ander se tut et fixa ses chaussures. Le proviseur se leva et, magistral, pointa sur lui un doigt accusateur :
— Menteur en plus d’être magicien ! Vous savez que la magie est interdite dans toutes les institutions ! Au nom de Jorvassine, qu'est-ce qui vous passe par la tête ! Vous avez quinze ans et n'êtes plus un enfant, vous devriez commencer à agir en personne responsable ! Peut-être avez-vous oublié que notre pays est en conflit avec les Scoviens, des archaïques pratiquants de magie, et n'hésitant pas à l'utiliser contre nous !
Ander sortit de son mutisme :
— Justement ! Nous devrions aussi apprendre à nous en servir pour nous défendre contre eux !
— Il suffit, Monsieur Palladim, nous avons mieux : la technologie et la science ! Tout notre enseignement est basé là-dessus et vous persistez à nous ridiculiser avec vos pratiques scandaleuses !
Devant l’adolescent qui le défiait maintenant du regard, Garil donna le coup de grâce :
— Vous êtes renvoyé pour deux décades, vous rédigerez un texte de trente pages précisant votre volonté de mettre fin à vos farces magiques. Si votre dissertation est satisfaisante, réintégration, sinon renvoi définitif. Je vais en aviser personnellement votre père. Et soyez sûr que vos camarades de classe fascinés par vos idioties vont aussi avoir des comptes à rendre. Rompez !
Affalé sur un siège du tramway, Ander était mortifié. Son père allait être fou de rage car le coût de l’école amputait d’une bonne portion son maigre salaire. Il chercha plusieurs façons d’annoncer la mauvaise nouvelle, du moins de la contourner. Mais au fond de lui, Ander n'était pas mécontent d'être suspendu. Il préférait de loin la compagnie de Pitare, le seul Maître magicien de Danecan. Il allait profiter de son renvoi temporaire pour le voir plus souvent et plus longtemps. D'autant que le sermon de Garil lui avait fait louper le rendez-vous de ce soir.
Pitare n'était pas un grand magicien, mais en savait assez pour aider ceux restés fidèles à cette pratique, de plus en plus rares. Bien que la magie ne fût pas proscrite ni dans la sphère privée ni dans la rue, elle était culturellement frappée d'un tel rejet, d'un tel dégoût, que peu de gens osaient y recourir ou consulter ses adeptes. Même dans sa classe, Ander avait peu à peu perdu ses amis, dont la curiosité envers la magie avait été remplacée par un évitement actif, une peur sourde, et la propagande du pays, de l’école et de leurs familles respectives n’y était pas étrangère.
En Canamérie, le peuple ne jurait plus que par la science et l'ingénierie, se croyant à l'abri derrière ses moteurs à vapeur, ses armes à poudre, son industrie au carbon et ses récentes découvertes en électricité, enseignées en classe d’énergie. Ander avait hérité de sa mère Cassie des aptitudes magiques qu’il comptait bien développer. Elle n’était hélas plus là pour l'aider dans ce domaine. Il avait cinq ans lorsqu’elle avait subitement abandonné le foyer, le laissant avec sa petite sœur Tiana, et leur père Jord, remplis d’incompréhension et de colère. Personne ne savait où elle était partie, ni même si elle était encore vivante. Sur les conseils du maire, des funérailles avaient été organisées au bout d'une année pour permettre un deuil familial. Ne lui restaient d’elle comme souvenirs qu’un pendentif, une écharpe de soie blanche argentée, les deux ornant désormais son cou, et quelques photographies monochromes.
Plongé dans ses pensées grises, il loupa son arrêt, descendit au suivant et dut faire une rallonge à pied. Le nuage insalubre du tramway évaporé, il reconnut dans la nuit tombante le quartier industriel Ouest de Danecan. Les artisans et ouvriers ayant fini leur journée, les ateliers étaient silencieux. Sans croiser âme qui vive, Ander longea les hauts murs lugubres des entrepôts, contourna quelques friches saturées de débris de bois et de briques, puis surplomba la rivière par le pont menant à son quartier. Dans cette zone populaire, les veilleurs de nuit allumaient déjà des lanternes à huile dont la combustion âcre se répandait dans l'air. Presque toutes identiques, les maisons à colombage reflétaient les flammes vacillantes sur les carreaux bariolés des fenêtres. Le pavage dégradé des rues multipliait les pièges pour roues de charrettes et chevilles de piétons distraits. Sur une avenue, Ander croisa un cavalier richement vêtu qui se dirigeait vers la mairie. Culminant au-dessus de la ville, le bâtiment était bien visible, son éclairage électrique novateur illuminant ses nombreuses fenêtres à vitraux. Ander enviait ses occupants, tous à l'abri du besoin. Les maires étaient corrompus et le roi Jorvassine laissait faire. Peu lucide, le monarque préférait l'industrie à la magie, se mettant en marge du reste du monde. Rien que pour cela, Ander regrettait d'être Canamérien.
Il faisait nuit noire quand Ander arriva chez lui. Sa maison se trouvait à la frontière entre le quartier populaire et le bazar commerçant. La petite masure en pierres grossières et en bois ne payait pas de mine de l'extérieur, mais était confortable. Une fumée blanche s'échappait de la cheminée. Dès la porte entrouverte, il fut happé par une bonne odeur de cuisine. Et il tomba sur sa petite sœur Tiana qui l’attendait, inquiète, le fixant de ses yeux verts en partie dissimulés par des boucles blondes.
— Je suis en retard, je sais ! dit-il, étonné de la voir dès son entrée dans le vestibule. C’était à croire qu’elle l’avait senti arriver.
— Tu aurais dû être là depuis deux heures !
Alors, Ander avoua sans détour son renvoi, la magie en cours et la dénonciation de cette saleté d’Élisaé. Sa sœur embraya :
— Le petit frère d’Élisaé est dans ma classe, il est encore plus bête et méchant qu'elle ! Tous les deux ils mériteraient...
Elle mima d’une manière si comique l’étranglement qu’elle leur réservait en rêve qu‘Ander éclata de rire. Il déchanta vite quand elle assena :
— Papa ne va pas être content du tout… Je sais que tu aimes la magie, que tu vois Pitare en secret, et je te comprends, c’est injuste qu’on te prive de ta passion. Mais les écoles sont de moins en moins tolérantes.
— Surtout depuis qu’une élève a enflammé le pantalon de Garil à distance, il y a deux ans. Jorvassine lui-même ne l’a pas accepté et a fait durcir les lois rectorales. Pourtant j’ai bien envie de renouveler l’exploit pour lui faire payer mon renvoi.
— Ne te venge pas bêtement, ça pourrait devenir définitif. Papa deviendrait fou.
Le jeune homme, déstabilisé par la maturité précoce de sa petite sœur, continua :
— Je n'aime ni l'école ni ce pays. Mon seul souhait serait d’apprendre davantage de magie avec Pitare.
— Papa dit que tu devrais arrêter d'aller le voir. Pour lui, c'est un homme dangereux, voire un espion des Scoviens. Tu sais bien que papa a toujours détesté la magie.
— Il aimait pourtant beaucoup maman...
Les yeux de Tiana se teintèrent de tristesse. Trop petite lors de son départ, elle oubliait toujours ce détail, ayant très peu de souvenirs d’elle. D’autant plus que leur père Jord, n’ayant pas digéré cet abandon, avait éliminé sa femme de toute discussion. Son deuil n’était pas terminé. Avant son départ, la magie et les pouvoirs de Cassie, engendrant des rumeurs insupportables en ville, avaient été au centre de disputes conjugales.
— C'est pour ça qu'elle est partie ? À cause des disputes sur sa magie ? questionna Tiana.
— Non, je ne crois pas. J’étais petit mais je me souviens l’avoir entendue dire qu’elle partait régler une histoire de famille. Mais qu’elle reviendrait. C’est là qu’elle m’a donné son écharpe et son collier.
Il toucha son pendentif et caressa l’étoffe, essayant de revivre cette scène si importante…
— Quelle chance de l’avoir connue et de porter ses… cadeaux ! bredouilla sa sœur.
Ander coupa court à ce dialogue douloureux et tous deux s’activèrent pour préparer la table du dîner. Assiettes en faïence, couverts, et chandeliers allumés couvrirent rapidement la nappe. Le jeune homme se découpa une bonne tranche dans une miche de pain appétissante et en engloutit un bon morceau. C’est à cet instant que Tiana, la soupière toute chaude dans les mains, pila près de la table.
— Papa arrive ! dit-elle.
Et la porte s’ouvrit brusquement.
CHAPITRE 2
La vision de la barbe hirsute de Jord, maculée de graisse et de suie, figea les deux ados. Ander eut un instant de compassion pour ce père qui trimait tel un forçat à l'atelier municipal dans des conditions d’hygiène et de sécurité douteuses. Sa tunique et ses mains témoignaient elles aussi de la pénibilité de sa journée. Ander croisa sa mine sévère et son regard noir. La tension monta dans la pièce.
— J'ai deux mots à te dire ! gronda Jord.
Ander déglutit péniblement sa bouchée de pain tandis que son père se débarrassait de sa veste crasseuse avant d’intégrer la salle de bain. Un court répit pour inventer une parade, tandis que Tiana apportait une bassine d'eau frémissante à son père. Le nez dans l’écharpe de sa mère comme réconfort, Ander essayait d’éviter le regard apeuré de sa sœur pendant qu’elle s’affairait à touiller la soupière, et son frère, serrant son pendentif, piqua du nez dans son assiette lorsque Jord s’assit lourdement à table. Ce dernier, affamé, se servit amplement, mâcha bruyamment son pain et aspira une pleine assiette de soupe. Partiellement rassasié, il attaqua :
— Garil m’a pourri la fin de journée. Comme si j’en avais besoin… Je me crève pour tes études et toi tu te fais virer pour deux décades ! Tout ça pour ta sale magie !
— J'ai rien fait de mal, gémit Ander.
— J’en ai marre de tes idioties. Je sais pas ce qui me retiens de te corriger !
Jord eut un geste menaçant vers son fils.
— Papa, supplia Ander, j'aime la magie… comme Maman…
Furieux, Jord répliqua :
— Parle pas d’elle ! Elle nous a abandonnés ! Lâchement, pour exercer sa sorcellerie ailleurs...
Au bord des larmes, Tiana chipotait, recroquevillée sur son assiette.
— Mais… je veux… devenir magicien, papa… osa Ander d’une voix éteinte.
Jord faillit s'étouffer avec sa soupe, et devint rouge de colère. Il frappa la table de son énorme poing, fusillant son fils du regard.
— Stop ! File dans ta chambre et en vitesse ! T’as trente pages de punition à écrire ! Hors de ma vue !
— J’ne rédigerai rien du tout ! J’suis bien content d’être viré, j’veux plus mettre les pieds dans cette école !
Hors de lui, Jord se précipita sur son fils. Ander bondit de sa chaise pour lui échapper. Trop tard ! Fou de rage son père l’empoigna par l'épaule. À ce contact, un puissant frisson parcourut l'échine d’Ander, sa peau grouillant de décharges électriques. Retirant sa main, Jord hurla de douleur, les yeux incrédules posés sur sa paume couverte de cloques rouge vif. Au supplice, il dut plonger son poignet dans le pichet d'eau pour calmer la brûlure.
— Excus’ Papa… Pas fait exprès ! J’te jure !
Tassée de frayeur dans un coin, Tiana indiqua du menton la porte de la maison à son frère, qui acquiesça au sage conseil et se rua vers la sortie. Jord tenta de le suivre, le pichet grotesquement soudé à sa main meurtrie. Le souffle court, Ander claqua la porte sur laquelle son père s'écrasa dans un éclat de verre brisé. Désespéré par la tournure des événements, Ander s’élança en pleurs dans l'obscurité. La faible lueur des lanternes se reflétait dans ses larmes. Derrière lui, les hurlements dépités de Jord s’estompaient.
Ander déambulait, cherchant à calmer colère et désarroi. Allait-il revenir à la maison ? Son père allait-il l’accepter ? L’école, son géniteur et son pays n'avaient plus rien à lui offrir. À quinze ans, pouvait-il se débrouiller seul ? Partir à l’étranger, apprendre la magie ? Sauf qu’il y avait Tiana et sa frimousse attendrissante… comment l’abandonner, lui faire revivre l’épisode de sa mère ? Bousculé par ses pensées grises, il resserra l'écharpe maternelle autour du cou et fut étonné de se trouver dans le ventre du quartier commerçant. Les grands volets de bois étaient tous rabattus sur les devantures des échoppes du bazar, mais certaines tavernes frémissaient encore d'activité. Dans les rues, les lanternes à huile aux lueurs vacillantes côtoyaient de rutilants lampadaires électriques, une nouveauté des quartiers les plus riches. Le tout mixait des éclairages tantôt jaunâtres et clignotants, tantôt chaleureux et mouvants. De nombreux soldats et leurs ombres étirées sillonnaient les rues, sûrement à cause de la menace scovienne qui se précisait. Malgré l’absence de couvre-feu, un adolescent seul la nuit risquait de susciter leur méfiance. Vigilant et discret, Ander ne put cependant les éviter et une patrouille, composée d’arbalétriers et d'arquebusiers, finit par l'apercevoir. Il se dissimula en vain dans l'ombre du porche de l’échoppe d’un bijoutier.
— Hé, toi là ? Où sont tes parents ? l’interpella l’homme de tête.
— J'habite juste à côté, répondit Ander en faisant un signe vague.
— En plein bazar ? Tu t’fous de moi et j’ai bien vu que tu t’planquais !
Apercevant l’enseigne de la bijouterie, le soldat cria :
— Vide tes poches et plus vite que ça !
Le jeune Palladim s’exécuta et un quignon de pain s’en échappa, radoucissant son interlocuteur.
— Sergent, j'vois un bijou sous son écharpe ! renchérit un homme de troupe.
Une terrible angoisse submergea Ander. La gorge nouée, il eut un mal fou à répondre :
— Ce collier est à moi, m'sieur, j'l'ai pas volé !
— Donne-le-moi et fissa ou on t'embarque ! menaça le sergent.
Quelle injustice ! Pas question qu’on le sépare de son bien le plus précieux ! Ander recula, esquiva la main du sergent prête à l’agripper et détala comme un lièvre. Les quelques secondes d’hésitation de la troupe lui permirent de prendre une certaine avance. Il connaissait le dédale de ce quartier comme sa poche. Il emprunta des ruelles tortueuses, se faufila entre des piles de caisses et de tonneaux, contourna la grosse chaudière électrique externe d’une échoppe, sauta par-dessus une palissade et manqua chuter sur un carrosse à vapeur. Derrière lui, les vociférations de la soldatesque distancée diminuèrent rapidement.
À bout de souffle, il se glissa par la porte entrouverte d’une taverne éclairée, bondée de clients bruyants, puant la sueur mêlée de bière. Personne ne remarqua son irruption. Il se coula dans un coin sous une table vide, dissimulée par un empilement de chaises. Il attendit quelques secondes, recroquevillé, osant à peine respirer, mais aucun garde ne vint. Il attrapa son pendentif et le serra fort en fermant les yeux, priant le destin de ne pas aggraver sa situation avec une incarcération. S'estimant hors de danger au bout d’une quinzaine de minutes, il sortit de sa cachette et observa l’entourage. La taverne était remplie d’ouvriers et de commerçants. Quelques serveuses dansaient entre les tables pleines, les bras chargés de pichets ou de victuailles. D'énormes poutres dessinaient un quadrillage au plafond où pendaient de massives lanternes de cuivre. Dans cet éclairage tamisé, les douces notes d'un violon rehaussaient l'atmosphère et animaient le comptoir. Les fragrances de la populace se mêlaient aux fumets des volailles rôties et des saucisses grillées. Ander s'attarda vers une tablée de commerçants bruyants. Le jeune homme reconnut l'armurier de la place des fêtes. Gras et chauve, la face camuse, ce dernier éructait d’une voix avinée :
— Avec toutes les armes que j'ai vendues cette semaine, les Scoviens n'ont qu’à bien se tenir ! C’est pas demain qu’ils feront de Danecan leur base arrière. Je souhaite bien du courage à leurs rafiots pour débarquer !
La tablée suspendue à ses lèvres, il continua son monologue, assurant que Danecan était, vu son importance au Sud de Grinlandia, capable de se défendre malgré la proximité de l’Érasie.
— La saleté de magie des Scoviens et de leur roi psychopathe, Valdo III, va se casser les dents, j’vous l’dis !
— Non, moi je quitte la ville demain ! couina un autre commerçant.
— T’as rien à craindre, la magie ne vaut rien face à la poudre, et les Scoviens ne sont pas plus redoutables que Pitare, l’autre fou du coin ! D’ailleurs on devrait aller lui rendre une petite visite, histoire de voir si cet espion a quelque chose dans le ventre.
Le gros homme planta son couteau dans la table. Paniqué, Ander se coula vers la sortie puis dans la rue. Décidé à prévenir Pitare du danger, il scruta les alentours pour s’assurer que la voie était libre.
Il aperçut soudain quelqu’un qu’il n’aurait jamais cru pouvoir croiser ce soir-là.
je viens de lire ton prologue/premier chapitre.
Je le(s) trouve bien écrit, et, tout comme Alixxx, bien rythmé.
Il y a du suspens dans le prologue, et cela donne envie de lire la suite (du même chapitre, comme des autres).
Dans le chapitre 1, le contexte se fait (un enfant n'aimant que la magie, ou presque, une mère sorcière partie et disparue, un père devant aller voir un psychologue car psychotique…), et je trouve que c'est un bon début.
Et maintenant, que va-t-il arriver à Ander, au magicien Pitare ?
J'imagine que la réponse est dans le second chapitre, et je vais tout de suite le lire !
A tout de suite !
H.M.
Concernant le prologue je n'ai pas tout compris, mais c'est vrai qu'en fantasy on ne les comprend jamais ;)
Je vais lire la suite !! A bientôt !
Je vois que tu as un bon gros commentaire de MayPhoenix juste en dessous ! Je vais tâcher d'être clair et concise.
Je trouve qu'il y a beaucoup de points positifs dans ce premier chapitre. Le rythme, en premier lieu. Ton premier chapitre va d'un point A à un point B de façon très simple : situation initiale/présentation de ton monde, problème, démarrage de l'histoire avec un jeune héros possiblement livré à lui-même. Tu as réussi à ne pas t'embarrasser de détails inutiles ou de lourdeurs. Bravo pour ça !
Ton écriture est très très agréable aussi ♥ Les romans pour jeunes ado bien écrits, ça fait quand même hyper plaisir ! Fais quand même gaffe aux énormes paragraphes. Je pense que tu peux les couper en deux ou trois, justement pour garder ton rythme. On ne connaît pas encore bien Ander, mais il m’est déjà sympathique et j’ai plutôt hâte qu’on creuse son caractère. Son père a l’air très difficile, l’escalade de la violence est très surprenante mais pas exagérée pour autant. J’ai été prise au dépourvu par cette rage (pas si courante, on a l’habitude du parent célibataire gentil et fatigué), mais c’était plutôt une bonne surprise, du coup !
Maintenant je vais pinailler ♥ Je le fais parce que c’est le premier chapitre, mais je vais peut-être faire un commentaire plus général sur les prochains chapitres.
- J’attaque par le prologue, et c’est une remarque très personnelle, mais démarrer sans donner aucun nom sonne assez faux je trouve. On a beaucoup de « la femme » aussi, hésite pas à glisser du « elle », plus naturel à lire. N’est-il pas possible de donner des prénoms ? Au moins un ? Si c’est le cas, je pense que tu devrais le faire.
- Au niveau de ton monde, j’ai été un peu déroutée. Magie VS Science, ça, c’est nickel. On démarre avec de la magie assez impressionnante et on quitte une école ou clairement, c’est proscrit, parce que la science suffit largement. Mais cette « science », finalement, on ne la voit pas. Le tramway me donnait une image un peu actuelle, mais après tu parles de charrettes et de cavaliers. Tu mentionnes la poudre, mais ça fait très ancien, et je ne l’avais pas du tout vu venir. Il n’y a même pas l’électricité.
C’est peut-être juste dans le quartier d’Ander, mais dans ce cas tu pourrais dire que plus il approche de chez lui, moins il y a de traces de cette « science » que tout le monde porte en si haute estime. Difficile de penser que les gens rejettent la magie, quand on voit qu’ils n’ont pas franchement de protections eux-mêmes. Ander pourrait même glisser une réflexion à ce sujet.
Bref l’écart est énorme entre ce qu’on attend et ce qu’on trouve.
- Enfin, tu tombes beaucoup dans le discours rapporté, alors qu’un bon dialogue fonctionnerait mieux et se lirait plus simplement. Ça m’a marqué avec le retour d’Ander chez lui.
« — Je suis en retard, je sais ! dit-il, étonné de la voir dès son entrée dans le vestibule.
C’était à croire qu’elle l’avait senti arriver… Tiana ouvrit enfin la bouche lui signifiant qu’il aurait dû être là depuis deux heures. Alors, Ander avoua sans détour son renvoi, la magie en cours et le caftage de cette saleté d’Élisaé. »
Ce sera beaucoup plus fluide de lire :
« — Je suis en retard, je sais ! […]
C’était à croire qu’elle l’avait senti arriver.
— Tu aurais dû être là depuis deux heures, protesta Tiana.
— Oui, désolé, mais j’ai eu des ennuis à l’école…
Alors il avoua son renvoi, la magie en cours [...] »
Naturellement, c’est à ma sauce, mais tu vois l’idée :)
Voili voilou ! Je vais donc lire la suite et voir comment tout ça évolue ! C’est tout à ton honneur de vouloir reprendre un texte déjà auto-publié, et j’espère que tu y arriveras et qu’il te plaira encore davantage après !
Force et courage, Kevin !
Pour le prologue, le probleme est que si je devoile les noms ça spoile un peu. Mais je peux ajouter des descriptions.
Concernant le monde techno/magie je comprends ton soucis, je vais tâcher d'ajouter de la matière pour préciser. Je n'ai pas encore touché au texte par rapport aux commentaires précédents, je suis en plein rush pour l'appel a texte :D
Encore merci et A+
Avis général: Le début de l'histoire est engageant et l'écriture est fluide. Le vocabulaire est varié, mais prête parfois à confusion (j'ai vérifié quelques fois, pour être certaine, que les définitions correspondaient bien à ce que je pensais, mais là c'est mon propre manque de vocabulaire qui fait défaut). Les passages descriptifs et les actions sont bien rythmés pour qu'on ne s'ennuie pas. Pour les personnages, on a une assez bonne idée de qui ils sont dès le début, même si on sent qu'il y a beaucoup d'aspects de leurs personnalités à découvrir - ce qui est un bon point! (Seulement pour Tiana, je n'avais pas compris qu'elle était sa petite sœur avant plusieurs phrases). Enfin, la fin en cliffhanger est apprécié puisque j'ai de suite cliqué sur le chapitre 2! (pas encore lu entièrement)
Le prologue est mystérieux mais m'a laissée un peu confuse. Contrairement à la suite, j'ai l'impression qu'il y a moins de description sur le lieu ou les deux personnages, ce qui donne un effet "terne". J'ai du relire plusieurs fois les premières phrases pour me donner une idée de ce qu'il se passait (aussi, c'est la fin de journée, je suis peut-être fatiguée) Je ne sais pas si ça a du sens, mais personnellement, j'aime bien avoir une bonne idée de comment est présentée la scène, surtout au début. Par la suite, j'ai été confuse par les différents éléments de différentes périodes historiques et les différences technologiques. Je suppose que c'est intentionnel (les autres commentaires l'ont confirmé) pour refléter des distinctions sociales et qu'on en apprendra plus plus loin dans l'histoire. La mise en place de l'histoire (le cours ennuyant, l'expulsion, la fuite suite à une dispute) est déjà-vu mais je n'ai rien contre les clichés - au contraire, mon propre récit en est plein! - mais je me suis dit qu'il valait mieux que je te fasse part de cette remarque. Quant à la fin du chapitre, elle donne vraiment envie de tourner la page pour lire le chapitre 2 - je me suis de suite dit que cela pouvait être sa mère (même si la réaction d'Ander aurait été plus violente et plus émouvante) et au final, je sais que ce n'est pas elle, mais bien joué pour cette fin de chapitre.
Quelques remarques sur le vocabulaire employé : Quelques phrases m'ont fait tiquer. En partie celle-là, et c'est tellement infime que tu vas te dire que j'exagère, donc je m'en excuse en avance!
"Et il en est de même pour Atartica, qui, de nos jours, est traversée par l'équateur, alors qu'il y a quelques millénaires, c'était un continent inhabité et gelé, juste assez bon pour les pingouins !"
Je suppose que Atartica représente l'Antarctique qui se trouve au pôle sud. Or, les pingouins vivent à l'Arctique, au pôle nord. Ce sont les manchots (penguins, en anglais, ce qui porte à confusion, mais est une autre espèce d'oiseaux) qui vivent dans l'hémisphère sud (et pas uniquement sur le continent de l'Antarctique, on en trouve aussi en Amérique et en Afrique du sud!)
Bref, désolée, c'était une petite remarque animalière (j'aime beaucoup les animaux).
Toujours sur cette phrase, tu dis "quelques millénaires" ce qui donne une idée de la chronologie par rapport à notre monde actuel. Je ne m'y connais pas tant que ça mais j'ai lu qq articles internet pour satisfaire ma curiosité. Un changement de l'emplacement de l'équateur ne se déroule que lors d'inversement des pôles magnétiques et à partir de là, 3 mini-remarques: 1) cela s'est déjà déroulé dans le passé, mais il y a des millions d'année, donc les "quelques millénaires" me semble un peu court pour un tel phénomène; 2) quand les pôles se sont déplacés, le pôle nord s'est retrouvé u niveau du Groenland actuel, donc le déplacement n'a pas été aussi massif pour que l'Antarctique passe du pôle sud au niveau de l'équateur; 3) il y a d'énormes conséquences climatiques, dont un âge de glace qui, généralement, durent plus que "quelques millénaires". CEPENDANT, si le déplacement de l'axe magnétique, des pôles et de l'équateur ont été causés par la magie, la géologie et la physique ne comptent pas vraiment, ahah!
Une autre phrase qui m'a posé problème, mais cette fois-ci c'était mon manque de vocabulaire donc j'ai vérifié les définitions. "Fixant Ander, il [Garil] embraya obséquieux." -> embrayer : 1. verbe transitif Mettre en communication (une pièce mobile) avec l'arbre moteur. 2. verbe intransitif Embrayer sur qqch., qqn commencer à discourir sur ; avoir une action, de l'influence sur.
Je sais que tu utilises la deuxième définition, mais je pense que beaucoup penseraient à la première en lisant ce mot. Peut-être y aurait-il un autre terme plus adéquat? Surtout quand le verbe est suivi par "obséquieux". Ca fait deux mots 'lourds', complexes et peu usés, qui se suivent.
"Tiana ouvrit enfin la bouche lui signifiant qu’il aurait dû être là depuis deux heures. " -> Cette phrase devrait peut-être être reformulée, le "lui signifiant" alors qu'elle ne parle même pas est un peu maladroit. "Cependant, elle conforta son grand frère" -> Conforter ou réconforter? Si elle le conforte (encourage) à ça, pourquoi fait-elle preuve de sagesse par la suite?
"Peut-être avez-vous oublié que notre pays est en conflit avec les Scoviens, grands pratiquants de magie, et n'hésitant pas à l'utiliser contre nous !"
Cette phrase met en place deux choses importantes: 1) le conflit contre les Scoviens; 2) ils pratiquent la magie. J'ai conscience qu'il est ironique mais du coup, si c'est connu de tous, pourquoi le dire de façon aussi exagéré? Cela manque de naturel, et c'est trop "tell" au lieu "show". Tu vois ce que je veux dire? Surtout quand la différence entre les deux peuples et leur conflit est réitéré par la suite.
Enfin, tu utilises "archaïque" plusieurs fois et toujours dans des situations où ça me fait tiquer (peut-être est-ce parce que l'époque archaïque grecque est l'un de mes domaines d'étude...?). "la science et l'ingénierie, se croyant à l'abri derrière son arsenal d'armes archaïques". Ou dans ton résumé tu utilises "futur lointain archaîque". J'ai conscience que la science et l'ingénierie de l'époque que tu utilises (lampes à huile, photographies, ampoules et électricité pour une catégorie de la population seulement, etc.) sont anciennes par rapport à NOTRE développement actuel; cependant, cela sonne incorrect d'utiliser un terme utilisé pour des périodes spécifiques de l'Histoire. Si la science sont en train d'évoluer ('en cours' puisque tout le monde n'y a pas accès?), c'est venu APRES la magie (qui semble déjà utilisé à grande échelle et dans un contexte de conflits), non? Donc en quoi cette science serait 'archaïque' si elle vient APRES? Comment Ander a-t-il conscience que c'est loin d'être développé au maximum de ses compétences et que cela serait une science 'archaïque'? [peut-être que cela sera expliqué plus tard dans l'histoire donc prend cette remarque avec des pincettes.]
J'espère que ma bêta-lecture était satisfaisante et que je n'ai pas poussé trop au détail. N'hésite pas à me dire si tu veux le même type de bêta-lecture à l'avenir, ou si tu veux que je me focalise sur quelque chose ne particulier qui m'aurait moins frappé lors de ce premier chapitre?
Je te remercie de tes corrections sur Wargad, en échange de la bêta-lecture! :D
J'ai un peu du mal à saisir le 'niveau de développement' du monde. il y a des photographies, apparemment assez facilement accessible pour en faire en plein cours, des tramways, mais des personnes circulent encore à cheval, de l'électricité qui reste rare... Cela ressemblerait presque à du steampul, avec des avancées inégales suivant les domaines. Ce n'est pas gênant de ne pas comprendre plus le monde à ce stade du récit. (et il vaut mieux éviter les pavés trop 'attends que je te dise ou tu es). J'espère juste en avoir un peu dans les chapitres suivants.
Trois petites remarques :
- "Tiana évoqua la prochaine déconvenue de Jord." vu que c'est un échange entre les deux enfants j'aurais ^plutot mi 'déconvenue de leur père'. Cela me parait plus approprié (et personnellement, je n'avais pas saisi/enregistré que Jord était le nom de leur père
- "Celle-ci s'affaira à découper le rôti" :est ce nécessaire de préciser le plat ? dans le cas présent, avec un père qui travaille dur pour que ses enfants aille aux études, (et dans un monde qui a priori a une moins grande agriculture que nous), il parait un peu bizarre d'avoir du roti un simple soir de semaine.
- "croiser... ...ce soir-là…" je suis pas trop fan d'une phrase non terminé en fin de chapitre, mais là les triples points de suspension, ça fait un peu trop . Alors qu'avec la phrase toute seul (avec un simple point), le cliffhanger est bien là.
Bon, allez je pars lire le chapitre suivant.
Tes remarques sont très pertinentes, merci beaucoup, j'ai modifié en conséquence, j'espère que ça rends mieux.
Concernant le niveau de développement du monde, oui c'est volontaire d'être non exhaustif, j'égraine les éléments au fur et à mesure, mais l'univers est assez particulier oui. Cependant ce décor ne sert surtout qu'à marquer une profonde dichotomie avec le reste de l'aventure.
Merci encore et à bientot pour la suite
Bon début qui donne envie de lire la suite. Ecriture fluide et beaucoup de vocabulaire.
De petites remarques tout de même, mais qui n'engage que moi. Dans le prologue cela m'a un peu dérangé le "l'homme, la femme", j'aurais préféré des prénoms ou même autre chose.
Ensuite "L’école coûtant cher, son père, pas aisé financièrement, allait être fou de rage" ce n'est pas grand mais tu pourrais mieux la tourner peut-être.
Pour le langage familier je trouve que cela se prête aux histoires contemporaine et ça me fait bizarre dans un autre conteste.
Encore une fois tout ceci n'engage que moi
merci pour ce retour et tes remarques pertinentes
Pour les prénoms je ne peux pas les mettre, c'est volontaire, sinon ça en dit trop. Peut -être en ajoutant un adjectif...
Oui la phrase est malhabile, je vais revoir ça, merci.
Concernant le langage familier, je ne sais pas trop encore, moi j'aime bien, mais je vais y réfléchir selon d'autres retours
merci pour ton aide, A+
Blague mise à part, j'ai vraiment apprécié ton histoire et je compte bien lire la suite dès sa sortie !
Tu voulais des critiques, alors voici ce que je peux te "reprocher" (le mot est fort car je n'ai rien décelé de grave) :
Tes paragraphes sont parfois un peu longs. Ils ne dérangent pas la lecture car on ne s'y ennuie pas mais il ne donnent pas envie de les commencer non plus.
Je trouve que quelque chose cloche dans certains dialogues notamment quand un personnage en menace un autre avec "sinon...". J'admets que ça a le mérite d'être réaliste mais ça m'a donné l'impression que Galor tout comme Jord étaient incapables de finir leurs phrases.
En revanche je te dois aussi quelques éloges :
Le rythme est très bon, on ne s'ennuie jamais. Il aide d'ailleurs à surmonter la taille des paragraphes.
Bien qu'Ander ait l'air d'être un personnage "classique" (j'entends par là qu'il est originaire d'un milieu modeste et qu'il a ce caractère rebelle assez courant), le processus d'identification est quand même efficace et donne envie de connaître la suite de ces aventures.
De même, ta plume est fluide, on ne bute sur aucun mot, tout coule tout seul et c'est très agréable.
Mention spéciale à la scène des soldats, j'adore comment tu arrives à mettre Ander en galère "pour rien".
J'attendrai la suite avec impatience.
Au plaisir de te relire,
Romiklaus
Ton commentaire fait bien plaisir ! Tes "reproches" également, et je les partage, ces "sinon" finissent par me "heurter" aussi, je vais réfléchir à modifier ça. Paragraphes longs, ça c'est clair, et il y en à d'autres dans l'histoire :D mais je sais qu'il faut que j'aère par endroits, c'est pour ça que les commentaires vont me guider. Merci infiniment, je publie la suite fissa.
A bientôt
Kévin
Ton commentaire fait bien plaisir ! Tes "reproches" également, et je les partage, ces "sinon" finissent par me "heurter" aussi, je vais réfléchir à modifier ça. Paragraphes longs, ça c'est clair, et il y en à d'autres dans l'histoire :D mais je sais qu'il faut que j'aère par endroits, c'est pour ça que les commentaires vont me guider. Merci infiniment, je publie la suite fissa.
A bientôt
Kévin