Chapitre 1 : Hélène - Night club

Hélène paya le taxi et sortit. Elle rajusta sa jupe noire courte. Elle resta un moment sur le parking à moitié plein, à regarder la boîte de nuit dans laquelle elle s'apprêtait à entrer. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas offerte un moment juste pour elle ? Cela lui semblait être une éternité.

Un groupe de jeunes passa devant le videur qui les laissa entrer. Une simple porte qui ne payant pas de mine d’où s’échappaient timidement quelques basses. « Bien isolé, ce bâtiment » pensa Hélène.

Elle vérifia si elle n'avait pas reçu de message. Elle alluma sa tablette numérique, qui lui indiqua rapidement que personne ne l'avait contactée. Elle soupira d’aise. Elle allait pouvoir oublier le travail l'espace d'une soirée. En avoir la possibilité n'était pas tant la difficulté. Sa capacité à le faire était une toute autre histoire. Elle aurait apprécié de recevoir un message juste pour avoir une excuse pour ne pas s’y rendre. En même temps, elle avait besoin de cette détente.

Hélène secoua rapidement la tête, passa une main dans ses cheveux longs, brancha le mode miroir de sa tablette et vérifia son maquillage ainsi que sa coiffure. Ses yeux marron entourés d’un léger halo mauve, sa bouche carmin, l’effet coiffé décoiffé. C'était parfait.

Elle inspira une nouvelle fois avant de s'avancer, ses talons claquants sur le béton. Elle passa la porte sans que le vigile ne proteste. Hélène était jeune, belle, bien habillée, bien maquillée. Pourquoi lui aurait-il refusé l'entrée ?

Hélène fut d'abord agressée par les flashs et la forte musique. Elle s'y fit en moins d'une minute et commença à chercher Tasha. Une foule nombreuse se dandinait en plein milieu sous des flashs brûlant les yeux d’Hélène. Tout autour, des gens buvaient et s’amusaient, discutant en hurlant pour passer par dessus la musique.

Malgré le monde, Hélène n’eut aucune difficulté à trouver son amie. Il suffisait de sélectionner la table la mieux placée, pile entre le bar et la piste, en pleine lumière. Et puis, comment ne pas apercevoir cette magnifique blonde vêtue d'une robe rouge vif à la jupe si courte qu'on devinait presque le lobe de ses fesses, debout, tournoyant sans pudeur devant cinq hommes assis ?

Hélène ne fut pas surprise de leur présence. Tasha l’avait prévenue. Elle était là pour rencontrer le petit-ami de Tasha, mais également ses amis à lui. Un brun, son voisin aux cheveux noirs, un blond, puis deux bruns. De tailles diverses, ils proposaient tous des corps jeunes et bien faits. Si le blond portait des vêtements hors de prix, ça n’était pas le cas des autres, vêtus plus classiquement bien que tout soit réalisé avec goût. Pas de piercing ni de tatouage visibles. Ils devaient tous avoir la vingtaine.

Tasha se pencha pour embrasser un beau brun et Hélène constata que son amie ne portait pas de culotte. Elle soupira. La blonde n’avait décidément honte de rien. Un des bruns, assis en face sur cette banquette en demi-cercle autour d’une table basse ronde, avait une vue plongeante sur les parties intimes de la blonde. Pourtant, il ne broncha pas, se tournant avec naturel vers son voisin pour échanger, comme si rien de particulier ne venait de se produire.

Tasha se releva et attrapa un verre. Vu son visage rosé et son rire cristallin, nul doute que ça n’était pas son premier. Que la blonde fut déjà totalement imbibée n'aurait pas surpris Hélène.

Sur la table, Hélène remarqua les bouteilles de bière et les innombrables verres de vin ou de cocktail. Il ne faisait aucun doute que tous étaient alcoolisés. Tasha n'avait pas consommé cela toute seule, loin de là. Les autres tapaient dedans sans modération.

Tasha la remarqua dans la foule et lui fit signe de la rejoindre. Hélène lui sourit avant d'obtempérer. La blonde fit les présentations.

- Voici Mickaël, mon fiancé, annonça Tasha en désignant le brun aux yeux marron qu’elle avait embrassé une minute plus tôt.

Hélène sourit car Tasha avait montré son compagnon de sa main gauche, mettant ainsi bien en évidence la bague de fiançailles.

- Bonjour, dit poliment Hélène à Mickaël avant de rajouter pour Tasha : Toutes mes félicitations.

Tasha sautilla de joie puis continua :

- Lui, c'est Enzo Federiggi. Il est italien.

Cette dernière remarque était inutile. Le physique tout autant que le sourire, le charisme et la posture du jeune homme l'indiquait clairement.

- Le riche british du groupe se nomme Charles Innsburg, annonça Tasha et l'intéressé hocha la tête.

Hélène réfréna le soupire qui montait et se contenta de sourire poliment. Son amie essayait clairement de lui vendre ses amis. La blonde espérait sûrement que son amie tombât amoureuse de l'un d'eux.

- Il possède des châteaux un peu partout en Europe, il aime l'opéra et il est toujours célibataire, ajouta Tasha ce qui mit Hélène mal à l'aise.

- C'est parce que je suis très exigeant, annonça Charles d'un ton laissant clairement entendre qu'Hélène ne lui convenait pas.

Hélène s'était attendue à ce que le jeune homme eut l'accent anglais mais il n'en était rien.

- Laisse une chance à mon amie ! s'exclama Tasha en gloussant.

Charles regarda Hélène, puis Tasha et ne parvint pas à refréner une grimace de dégoût.

- Ravie de savoir que je suis à ce point repoussante, dit Hélène en usant d'un ton ironique afin d'alléger l'atmosphère.

- Ne faites pas attention à lui, mademoiselle, dit un homme que Tasha n'avait pas encore présenté. C'est un gentleman, mais uniquement quand il veut. Malheureusement, ça arrive peu souvent. Je m'appelle Stéphane Lepont et je ne suis ni riche, ni anglais et encore moins italien. Je suis français, mes parents étaient fonctionnaires et je travaille pour ma part comme serveur dans une pizzeria. Je me demande d'ailleurs ce que je fais dans ce groupe.

- Tu profites de nos portes monnaies, proposa Mickaël.

Stéphane tira la langue à son ami et le groupe rit. L'ambiance était redevenue agréable.

- Assieds-toi, ordonna doucement Tasha à son amie. Je vais te chercher un verre. Je laisse les autres se présenter tous seuls.

La blonde disparut rapidement.

- Nul doute qu'elle va s'en chercher un pour elle en même temps, murmura Hélène avant de s’asseoir entre Stéphane et le dernier brun en face de Mickaël, seule place disponible.

- Tasha aime s'amuser, c'est certain. Ceci dit, son taux d'alcoolémie explique qu'elle ne se soit pas rendue compte que j'étais le seul qu'elle n'avait pas présenté.

Hélène sourit. Le brun poursuivit :

- Comme Charles, je suis exigeant mais contrairement à lui, je sais voir une beauté quand je la vois ! Je suis… ravi de te rencontrer, finit le jeune homme au lieu de dire son nom.

Hélène ne put cette fois réprimer un soupire. La drague de son interlocuteur était pitoyable.

- Moi de même, répondit-elle cependant poliment.

- Voilà ce qui s'appelle mentir avec brio, dit Charles.

- Elle ne ment pas, Charles. Elle est polie, cingla Mickaël. Tu devrais essayer un jour.

- Je préfère dire ce que je pense et je n'ai aucune envie de changer. J'ai le droit de ne pas trouver l'amie de ta copine à mon goût.

- Tu as le droit de garder ce fait pour toi, rétorqua Mickaël.

- Ça ne me dérange pas, assura Hélène. Il n'est pas à mon goût non plus, alors, peu importe.

Mickaël sourit tandis que Charles faisait la moue.

- J'adore les femmes directes qui ont de la répartie, susurra le brun dont Hélène ignorait toujours le nom. Vous savez y faire, c'est certain.

"Vous pas". Hélène décida de ne pas dire cette phrase, qu'elle pensait pourtant très fort. Après tout, elle venait déjà de rembarrer un des amis de Tasha alors qu'elle était là pour faire leur connaissance et essayer de se lier d'amitié avec eux. Être désagréable dès le départ n'aiderait sûrement pas.

- Si j'ai bien compris, Stéphane, vous travaillez dans une pizzeria mais vos amis gagnent plutôt bien leur vie. Que faites-vous tous pour gagner autant ?

- Je possède une grande marque de vêtement de mode, expliqua Mickaël. J'ai une centaine de magasins de par le monde. Ça marche très bien.

- La robe de Tasha fait partie de votre collection ? interrogea Hélène.

- Tasha ne porte rien d'autre que les produits de mes magasins, répondit Mickaël.

- Tasha ne porte rien que tu ne lui offres, vêtement, bijou, parfum, fit remarquer Charles. Elle te pompe ton fric et tu ne dis rien.

- J'ai suffisamment d'argent pour combler de bonheur la femme que j'aime, où est le problème ? Toi, tes comptes en banque débordent mais tu ne te sers jamais de cet argent.

- L'argent ne fait pas le bonheur, répondit Charles.

- Je n'ai jamais dit que je me contentais de lui offrir des cadeaux somptueux. Je suis aussi une bête au lit.

Hélène sourit en rougissant.

- C'est aussi mon cas, murmura le mystérieux dernier ami de Tasha.

Hélène perdit immédiatement son sourire tant la remarque était déplacée. Le jeune homme avait le don de détruire tous les bons moments de la soirée.

- Je peux vous le prouver, continua le jeune homme en caressant l'épaule nue d'Hélène.

- Non, merci, répondit Hélène en se décalant légèrement, effleurant Stéphane sur sa gauche.

Stéphane ne fit aucune remarque. Le contact semblait l’indifférer. Mais pourquoi diable s'était-elle assise là et que faisait Tasha ?

La jeune femme revint à ce moment-là. Elle était accompagnée d'un serveur qui s'occupa de retirer les bouteilles et verres vides avant d'en remettre de nouveaux et chacun eut une dose d'alcool complète devant soi. Hélène avait à peine posé ses lèvres sur son verre que Tasha, toujours debout, proposa :

- On danse ?

La simple idée de s'éloigner de son admirateur fit bondir Hélène sur ses pieds et suivre son amie sur la piste. Comme d'habitude, Tasha était exubérante et sa danse ne passait pas inaperçue.

Un danseur s'en aperçut et s'approcha mais il n'avait pas fait un pas que Mickaël rejoignit Tasha et le danseur recula. Mickaël n'était pas à proprement parlé impressionnant, mais il rayonnait d'assurance et il dévorait Tasha des yeux. Il était clair qu'il ne comptait laisser personne s'approcher de sa compagne. Tout dans sa posture indiquait que cette femme était sienne.

Les danseurs choisirent de s'éloigner et Hélène n'attira pas vraiment l'attention. Elle ne dansait pas mal mais tous sentaient qu'elle n'avait pas très envie d'être approchée. Cela ne fit pas reculer son admirateur qui vint danser devant elle.

Hélène fit celle qui n'avait rien remarqué et se retourna en rythme pour tourner le dos au jeune homme. Lorsqu'elle le sentit s'approcher et même se coller à elle, elle s'éloigna brutalement avant de retourner s’asseoir.

Elle remarqua avec plaisir qu'Enzo étant sur la piste de danse, sa place au bout de la banquette était libre. Hélène s'installa là, à côté de Charles qui ne risquait pas de l’embêter. Il discutait tranquillement avec Stéphane tout en dégustant son cocktail.

- Déjà fini de danser ? s'étonna Charles.

- Je ne suis pas hyper branchée boîte de nuit. Je suis avant tout venue pour faire plaisir à Tasha, expliqua Hélène.

- Vous sembliez pourtant pressée de rejoindre la piste lorsque Tasha a proposé.

- La musique a changé et je n'aime pas beaucoup celle-là.

Hélène était plutôt fière de sa réplique. Elle l'avait dite avec beaucoup de naturel. Le mensonge était plausible.

- Vous parliez de quoi ? interrogea Hélène, avide de changer de sujet.

- De notre soirée poker de demain, dit Charles. Nous en faisons régulièrement mais Mickaël nous a annoncé qu'il ne pourrait pas être présent. Il préfère passer du temps avec sa future femme. Nous essayons de trouver un moyen de les décrocher car notre ami nous manque.

Hélène n'était guère surprise. Tasha était du genre possessive et à voir Mickaël, il en était de même pour lui. Que ces deux-là ne se lâchent pas étaient une évidence.

- Invitez Tasha, proposa Hélène.

- Les soirées poker sont réservées aux hommes, cingla Charles d'un ton qui n'acceptait aucune contradiction.

- Changez les règles, insista pourtant Hélène. Je n'ai pas l'impression que Tasha soit réellement le problème. Certes Tasha refuse de lâcher Mickaël, mais j'ai l'impression que Mickaël refuse aussi de lâcher Tasha.

- Vous croyez pouvoir connaître quelqu'un que vous avez rencontré il y a moins d'une demi-heure ?

Hélène se recula. Elle se sentit réellement agressée par cette remarque de l'anglais.

- J'essaye de vous aider, se justifia Hélène.

- Qui vous a demandé de le faire ? répliqua Charles.

- Charles, dit doucement Stéphane, tu deviens malpoli là.

- C'est moi qui suis malpoli ? répliqua Charles. On ne la connaît pas. Elle ne nous connaît pas. Elle se permet de faire des remarques comme si on avait élevé les cochons ensemble. Et c'est moi qui suis malpoli ?

Hélène s'excusa d'un geste avant de se lever pour rejoindre la piste de danse. Tasha était toujours à fond et elle se collait lascivement à Mickaël, qui suivait parfaitement le rythme. Hélène remarqua que son amie avait un verre à la main et consommait régulièrement. Mickaël n'était pas en reste non plus.

Hélène avait à peine eu le temps d'esquisser un mouvement de danse que son admirateur était de nouveau à ses côtés. Elle s'arrêta et hurla pour couvrir la musique :

- Vous avez besoin d'un dessin ou quoi ?

- Pardon ? répondit le jeune homme et Hélène fut convaincue qu'il avait parfaitement bien entendu.

La jeune femme retourna s’asseoir mais cette fois, elle se plaça au bout de la banquette, loin de Charles et ça ne rata pas, son admirateur la suivit pour s'installer à côté d'elle.

- Je n'ai pourtant pas l'impression d'envoyer de signaux contradictoires, murmura Hélène.

Elle crut voir Stéphane sourire mais ce fut fugace. Cela était sûrement une réaction à sa discussion avec Charles car à cette distance et avec ce bruit, il était impossible qu'il ait pu l'entendre.

- Pourriez-vous arrêter de me coller ? hurla Hélène à l'oreille de son admirateur.

- Je vous offre un verre ? répondit ce dernier.

- Non, dit Hélène mais elle le vit se lever tout de même et se diriger vers le bar.

La jeune femme sentit qu'elle commençait à perdre ses nerfs. Elle attrapa son verre, celui apporté par Tasha, qu'elle n'avait toujours pas touché. Elle allait le porter à sa bouche mais il lui fut retiré des mains et remplacé par un autre. Son admirateur venait de revenir.

Hélène ne put que regretter qu'il eut été aussi rapide car Tasha, sachant ses goûts, avait bien choisi, ce qui n'était pas le cas de cet homme qui ne la connaissait pas. Elle posa le verre sur la table sans en boire une goutte et constata que son précédent verre était introuvable mais pas son admirateur, qui, assis à côté d'elle, la déshabillait littéralement des yeux.

Hélène fit mine de ne rien remarquer et se concentra sur les danseurs. Tasha et Mickaël étaient toujours aussi en phase, autant entre eux qu'avec la musique. Tasha avait toujours été la reine de la nuit et nul doute n'était permis : elle avait trouvé sa moitié. Hélène aurait adoré danser aussi bien. Elle aurait aussi adoré avoir un partenaire aussi doué.

- M'accordez-vous cette danse ? interrogea son admirateur.

- Non, répéta encore une fois Hélène, totalement déboussolée par l'insistance du jeune homme.

- Je vois bien que vous crevez d'envie d'aller sur la piste, insista-t-il. Allez, venez !

Sur ces mots, il lui attrapa la main et la tira doucement pour la forcer à se lever.

- Non, répéta Hélène en reprenant sa main. Laissez-moi tranquille.

Hélène dit cette dernière phrase sur un ton un peu moins poli qu'elle ne l'aurait voulu. Elle ne voulait pas blesser le jeune homme, juste lui faire comprendre que sa promiscuité ne lui était pas agréable.

- Je vois, en fait, tu veux juste passer directement aux choses intéressantes. OK, je comprends. Les verres, la danse, tout ça, tu t'en fiches, continua le jeune homme. Ça me va aussi.

Hélène n'eut pas le temps de s'écarter. Elle essaya de le repousser mais il était sur elle et l'embrassait. Elle essaya encore mais rien à faire, il était beaucoup trop fort pour elle. Soudain, son agresseur bascula en arrière, la libérant.

- Je crois que tu as trop bu, dit Stéphane, son sauveur, à son agresseur. Tu devrais rentrer.

- Qu'est-ce que t'as ? T'es jaloux ? répliqua l'admirateur d'Hélène.

- Il me semble qu'elle ne veut pas de toi, continua Stéphane sur un ton doux, mais ferme.

- P't'être qu'il te semble mal. J’sais m'y prendre avec les filles, moi. J'emballe qui je veux, quand je veux. Dégage et laisse-la-moi.

- Hélène ? interrogea Stéphane d'une voix douce.

- Je ne veux pas de lui, fut tout ce que la jeune femme parvint à dire.

Cela lui sembla trop fort, trop éloigné de la réalité. Leur ami avait probablement trop bu et cela faussait son jugement, voilà tout. Pourtant, Hélène ne pouvait rien y faire. Elle se sentait mal et voulait vraiment que le jeune homme parte. Sa présence lui était maintenant insupportable.

- Tu devrais peut-être rentrer, suggéra Stéphane.

- Va te faire foutre, répondit le mystérieux jeune homme. Je veux baiser ce soir. Je vais juste me trouver une salope plus à même d'ouvrir ses cuisses que cette sainte nitouche.

À ces mots, il disparut dans la foule.

- Excusez-le. Il n'est pas comme ça quand il est sobre, assura Stéphane.

- Ce n'est pas grave, assura Hélène. Merci d'être intervenu.

- Je vous en prie.

- J'espère que cela ne troublera pas votre amitié avec lui.

- Rassurez-vous. Notre amitié est inébranlable.

Stéphane retourna à sa place et reprit sa discussion avec Charles. Hélène vit le jeune homme différemment. Elle sourit. Était-il son prince charmant venu la délivrer ? Le chevalier capable de la protéger ? L'âme sœur en mesure de lui apporter joie et bonheur ?

Le regard d'Hélène tomba sur la table et sur le verre encore plein apporté par l'inconnu. Elle regarda de nouveau Stéphane et Charles, qui buvaient tout en discutant. Puis, elle regarda Mickaël et Tasha sur la piste de danse. Elle pensa au dernier du groupe qui venait de l'agresser sous l'emprise de l'alcool et dont l'haleine, pourtant, n'empestait pas, bien au contraire.

Hélène sentit son cœur s'accélérer. Venait-elle vraiment de succomber à la méthode du gentil et du méchant policier ? Hélène imaginait-elle des choses ? Son travail la hantait-elle à ce point qu'elle voyait des clients potentiels partout ? Elle secoua la tête. Non, elle avait tort. Elle était là pour s'amuser et se défouler. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle pense au boulot, même dans une boîte de nuit ?

Et pourtant… les boîtes de nuit étaient justement l'endroit où on avait le plus de chance d'en rencontrer. Ils étaient souvent riches et buvaient beaucoup, sans pour autant présenter le moindre signe d'ébriété. Ils dansaient des heures durant, sans montrer un quelconque signe de fatigue et Mickaël, contrairement à Tasha, ne transpirait pas. Charles et Stéphane discutaient à voix basse, dans un endroit dans lequel il fallait hurler pour s'entendre.

Hélène décida d'écarter ses soupçons. C'était vraiment ridicule. Son travail lui tenait beaucoup trop à cœur. De toute façon, elle n'avait pas pour habitude d'être sur le terrain. Elle n'avait rien d'une chasseuse. Elle coordonnait, regroupait et organisait le travail des chasseurs. Elle n'était pas capable d'effectuer ce genre de job. La question était : allait-elle lancer ses hommes sur les amis de sa meilleure amie ? Après tout, s'ils n'avaient rien à se reprocher, ça ne poserait aucun problème. Mais s'ils n'avaient rien à se reprocher, alors Hélène perdrait un temps inutile à envoyer ses hommes vers une fausse piste.

Non, ils seraient bien plus utiles ailleurs. Hélène décida de ne rien faire. Débarrassée de son admirateur gênant, elle allait pouvoir faire la fête et comptait bien se délasser. Elle se leva pour rejoindre la piste de danse et put enfin se déhancher tout son saoul.

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Lilisa
Posté le 04/11/2023
Hello !

Ah, voilà enfin le véritable tome 2, le seul et l'unique ! Eh bah, tu n'as pas chômé ! [ sifflement admiratif ] 55 chapitres, plus que le tome 1 !
Je vois dans certains de ces changements l'oeuvre de Peridotite ! Je me trompe ? Il me semble qu'elle t'avait laissé plusieurs propositions d'amélioration dans les commentaires, non ?
Bon, sinon c'est un peu dommage parce que je connais déjà la fin, sauf si tu as fait comme dans Destins Croisés et que tu as tout revu, après tout pourquoi pas. J'aurais bien aimé que les différents protagonistes se croisent, ça aurait donné une impression de .... comment dire .... d'achèvement. Là, ça fait comme si tu avais réuni différentes histoires qui n'ont rien à voir si ce n'est qu'elles se passent dans le même univers. Mais après je me doute bien que c'est difficile de faire concorder les dates .....
Tu décris très bien l'ambiance de la boîte de nuit, mais ( peut-ête l'ai-je ratée ) je n'ai pas lu de description à proprement parler, ou de petits éléments qui mis bout à bout nous permettent d'imaginer le décor.
Voilà, mais du coup je me retrouve face à un terrible dilemme ! Induction, La néomage ou Au service de Sa Majesté ?
Nathalie
Posté le 04/11/2023
Coucou

Et oui, enfin, la version retravaillée. Maintenant, il faut que je fasse la même chose pour que le tome 3 voie le jour.

55 courts chapitres afin de m'adapter aux lecteurs de Plume d'Argent qui se plaignent que mes chapitres sont trop longs, mais en réalité, le tome 2 est plus court que le tome 1. Le problème est que je ne peux pas le faire sur l'ensemble de mes romans car je ne dispose pas d'assez de chapitres en stock (pourtant, je lis et je commente les oeuvres des autres). D'où aussi un temps long. Je n'ai plus beaucoup de chapitres en stock. Ce qui explique également pourquoi j'ai archivé les précédents (afin de récupérer les chapitres correspondants).

Peridotite est clairement mon phare. Elle est celle qui me critique le mieux ! Merci mille fois ma chère ! Quel dommage que tu sois occupée à autre chose. Tu me manques !

J'ai changé (sur les conseils précieux de Peridotite) l'histoire de Julie à partir du moment où elle rencontre Chris (chapitre Jacuzzi). Le scénario général ne change pas mais beaucoup de petits détails sont complètement différents (Margot et Maéva ont disparu, par exemple).

Je ne veux pas que les protagonistes se croisent. Mon but, dans ce roman, est que Chris soit central, qu'à un certain moment, le lecteur se demande "Est-ce que les initiés sont vraiment débiles de considérer Chris comme un dieu ?". Mes personnages appartiennent à des univers spatiaux et temporels différents et pourtant, Chris est là, partout. Je veux qu'on ressente sa présence, qu'on le ressente omniscient d'où ce choix.

Trop tard pour induction. Il est archivé (puisque désormais inclus dans le tome 2 - Au service de Sa Majesté). Ceci dit, tu le trouveras facilement puisque les chapitres correspondants commencent par "Induction".

Bonne lecture !
Lilisa
Posté le 04/11/2023
Eh bien, je vais donc tenter ( à mon -mille fois plus- humble niveau ) de faire des commentaires aussi constructifs que les siens ( ce qui n'est -vraiment- pas une mince affaire .... )
Nathalie
Posté le 04/11/2023
Peridotite me critique mon scénario (mais tu ne verras ses critiques nulle part car elle me les fait en privé via discord). Sur le style, j'ai compris ce que je dois améliorer et j'ai besoin qu'on me désigne les endroits manquants de descriptions mais c'est tout.
C'est surtout le scénario sur lequel j'ai besoin d'aide (par exemple sur l'arc narratif de Julie, elle m'a conseillé de me recentrer car elle trouvait que je m'eparpillais. D'où la disparition de Margot et Maeva.)

Bon courage pour m'aider. J'aide souvent les autres alors je sais combien c'est difficile
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